Nos articles

Magazine
Page précédente
  • Lamphone Phonevilay

    Lamphone Phonevilay : des jeux vidéos à la vie religieuse

    Lamphone Phonevilay est originaire du Laos, mais a grandi à Montréal, où il a fait deux expériences de Dieu qui ont changé sa vie à jamais. Il nous a raconté ses deux moments de grâce qui l’ont conduit des jeux vidéos jusqu’à la vie religieuse. Lamphone, est-ce que tu dirais que tu as grandi dans la fois chrétienne ? Le Laos n’est pas un pays chrétien à la base, c’est plutôt bouddhiste et animiste. Il y a toutefois une petite minorité catholique dont mes parents faisaient partie. Même si j’ai été baptisé petit, je ne peux pas vraiment dire qu’ils m’ont

  • jalousiejalousie

    La jalousie, pas seulement chez les autres…

    Au cours d’une vie, plusieurs désirs nous habitent et nous animent. Or, si certains de ces désirs s’accompagnent de lumière, d’autres cependant se révèlent moins reluisants. Constat difficile à accepter ? Possible. Mais il s’agit tout de même d’une éclatante vérité : la jalousie n’est pas toujours que l’affaire des autres. Savourer ou dévorer la vie ? Tout dépend de l’attitude que nous adoptons face à nos peurs et à nos désirs. Et parmi les attitudes possibles, aussi tenaces que communes et difficiles à admettre, se trouvent la jalousie, l’envie, la convoitise. Dans le dernier film de Nicolas Maury, Garçon chiffon, une jeune femme de

  • Lou-AdrianeLou-Adriane

    Lou-Adriane Cassidy : comme s’il y avait quelque chose de plus grand

    Elle a grandi entourée de musiciens de talent, a été formée en chant jazz avant un passage à La Voix, puis a été choriste pour Hubert Lenoir. Son premier album (C’est la fin du monde à tous les jours [2019]) a reçu une pluie d’éloges. À peine a-t-elle vingt-quatre ans que Lou-Adriane Cassidy semble avoir eu plusieurs vies. Pourtant, tout s’intègre à merveille dans son parcours. Et à l’entendre, on comprend assez vite que la jeune chanteuse basée à Limoilou, en basse-ville de Québec, n’a pas volé l’aura de respectabilité artistique qui contraste avec la verdeur de sa carrière. À quelques semaines de la

  • Ne manque que la finition

    « Et puis, tu as passé de belles vacances ? Tu t’es bien reposé, j’espère ! » Bien sûr. Il ne manque que quelques moulures, des rideaux, une ou deux tablettes. J’ai presque terminé de construire la chambre des gars, au sous-sol. Presque. Mais croyez-moi (notez ici l’effort d’autopersuasion), je vous jure que ça achève vraiment. Tout en bricolant, je méditais ces mystérieuses paroles d’un vieux prêtre italien à la paroisse, quand j’étais plus jeune : « Le Christ veut nous rencontrer dans le sous-sol de notre être. » J’aurais préféré au salon, c’est plus joli. Revenons à la finition. Cette ultime étape de chaque projet de

  • Dominique Gendron nourritureDominique Gendron nourriture

    Dominique Gendron, alcoolique et outremangeuse

    S’empiffrer ne suffisait plus, et se souler non plus. Religieuse ou pas, obèse ou pas, soule ou pas, il en aura fallu du temps pour que Dominique trouve enfin un sens à sa fuite sans fin et sans fond. Toute son enfance avait pourtant baigné dans les chants et les joies familiales. Son père était marguiller à la paroisse et chantait à la messe. Elle aimait cet esprit de fête, les weekends de jeunes et, évidemment, Jésus ! Puis, un jour, son père fait un infarctus. « Tout a basculé pour moi à ce moment-là. Pour la sécurité de la famille et

  • grand-maman euthanasiegrand-maman euthanasie

    Grand-maman, pourquoi es-tu partie si vite ?

    Chère grand-maman, Plusieurs semaines déjà ont passé. L’eau érode la roche et le temps fait pareil avec ma mémoire. Les images de ta mort sont de moins en moins fortes. Elles ne me tourmentent plus la nuit. Je ne me perds plus dans mes pensées en prenant ma douche. Je m’en désole. Je garde le bracelet de visite que l’hôpital m’a remis. Je le porte pour me rappeler de prier pour toi. Quand les médecins t’ont recommandé l’opération, je me suis réjouie à l’idée que je pourrais alors te visiter plus facilement qu’à ta résidence. Mais tu as refusé cette

  • Pénurie de parents

    On entend beaucoup parler, depuis quelque temps, du manque criant de places en garderie. Ou plutôt de la pénurie de personnel, qui occasionne la limite du nombre d’enfants acceptés dans les milieux de garde. On accuse le gouvernement de ne pas agir, de maintenir des conditions de travail trop peu intéressantes pour les éducatrices, d’embourber ceux qui voudraient ouvrir des CPE dans les méandres d’une bureaucratie digne des 12 travaux d’Astérix. Oui, oui, et oui. D’accord. C’est bien vrai tout ça : ça prend de meilleures conditions de travail pour s’occuper des enfants, de l’avenir de notre société, de ces minichouchoux futurs payeurs

  • apocalyptiquesapocalyptiques

    10 films apocalyptiques pour réajuster votre espérance

    Signe des temps, l’encyclopédie en ligne Wikipédia propose une liste en français de films postapocalyptiques. Classés par type de catastrophe : guerre (nucléaire, biologique ou technologique), catastrophe naturelle (astéroïde, volcan) ou sanitaire (virus, pollution), effondrement de la société (grève, crise économique) ou invasion extraterrestre, il y en a pour toutes les peurs et tous les jours de l’année (plus de 365 !). Notre équipe de rédaction vous propose son top 10 pour mieux éprouver votre espérance chrétienne contre toute espérance mondaine. Le jugement des parents est fortement conseillé… comme toujours ! Le retour du roi, Peter Jackson (2003) Grande fresque épique, Le retour du roi est une métaphore à

  • Flannery O'ConnorFlannery O'Connor

    Flannery O’Connor, la dame aux paons

    On est en 1946, dans une résidence étudiante de l’Université d’Iowa. Une jeune femme de 21 ans, enfermée dans une chambre exigüe donnant sur l’unique toilette de l’étage, griffonne dans un calepin bon marché quelques « prières » d’un ton singulier. « Cher Dieu, je suis incapable de vous aimer comme je le voudrais. Vous êtes le mince croissant d’une lune que j’aperçois, et mon moi est l’ombre projetée par la terre qui m’empêche de voir cette lune tout entière. Le croissant est très beau, et peut-être est-ce là tout ce qu’une personne comme moi devrait en voir ; mais ce dont j’ai peur, cher

  • Le cégep : la croisée des chemins

    À mon frère, qui entre au cégep cette année Ces jours-ci, c’est la rentrée pour les étudiants du cégep. J’ai encore ma carte d’étudiante dans mon portefeuille, carte qui date déjà de 11 ans. Sur la photo, je porte mes boucles d’oreilles en forme de feuille de pot et ma chemise beige, qui me donnait un look hippie. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles et le regard légèrement vitreux… Un nouveau commencement. C’est ce que signifiait pour moi le cégep. Dès la fin du secondaire, je me suis sentie libérée. Libérée de la pression sociale. Libérée du désir de popularité. Je

  • milléniauxmilléniaux

    Milléniaux et croyants

    Les milléniaux font fréquemment la manchette depuis quelques années. Née entre 1981 et 1996 selon le Pew Research Center, cette génération a supplanté depuis 2019, sur le plan numérique, celle des baby-boomers aux États-Unis. Souvent considérés comme des gens qui bousculent les normes et les conventions établies, comment les milléniaux se situent-ils sur le plan de la foi ? Trois milléniaux croyants ont accepté de partager leur expérience. Aujourd’hui âgés de 25 à 40 ans, les milléniaux constituent une force démographique indéniable et savent prendre leur place dans la société. Sur le plan religieux, un sondage Léger indique qu’au Canada, seuls 26 % des milléniaux adhèrent

  • Gérard RaymondGérard Raymond

    Gérard Raymond, mystique et serviteur de Dieu

    Certaines lectures ont le pouvoir de nous changer profondément. C’est ce qui m’est arrivé après avoir dévoré en trois jours le journal de Gérard Raymond (1912-1932). Au moment d’en entreprendre la lecture, je ne pensais pas y découvrir un grand mystique.  Le jeune Gérard avait entre 15 et 19 ans quand il a rédigé les cahiers qui forment le journal. Il avait pour devise Quid nunc Christus (faire maintenant ce que le Christ ferait à ma place), ce qui donne d’emblée le ton. Gérard mentionne sans cesse son désir de se dévouer entièrement au Christ en devenant prêtre, ou même martyr, après ses études au

  • La révélation, c'est une personne - Patrick DuffleyLa révélation, c'est une personne - Patrick Duffley

    Patrick Duffley : « La révélation, c’est une personne ! »

    Professeur de linguistique de l’Université Laval à Québec, Patrick Duffley s’intéresse aux rapports étroits entre langage et christianisme. Puisque « le Verbe s’est fait chair », nos paroles humaines peuvent nous aider à mieux comprendre la Parole divine. Le « nom de Dieu » est un thème récurrent dans la bible. Pourquoi toute cette importance accordée à un nom ? Le nom de Dieu révélé à Moïse exprime son essence : « Je suis celui qui suis. » C’est une révélation intime de la personne. Le nom, c’est aussi ce qui permet d’interpeler l’autre. Si je connais ton nom, alors je peux t’appeler. Le nom permet la connexion

  • Un embryon pour le ciel

    « Ce que je veux dire aux mamans qui ont perdu des enfants, c’est cela : nous avons été mamans, nous avons reçu ce don. Le temps n’importe pas : un mois, deux mois, quelques heures… Ce qui compte, c’est le fait que nous avons reçu ce don. Un tel don ne s’oublie pas. » – Chiara Corbella Quand j’ai appris que j’étais enceinte, un peu après la Pentecôte, j’ai ressenti une grande joie, non sans toutefois une certaine angoisse. « Un autre ? Le premier n’a que huit mois et je suis déjà tellement fatiguée. Comment ferons-nous ? Deux pauvres étudiants en philo sans travail fixe

  • Rod DreherRod Dreher

    Rod Dreher : « Si nous ne sommes pas prêts à souffrir, nous sommes perdus »

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. Rod Dreher est parmi les commentateurs chrétiens de tendance conservatrice les plus connus en Occident, du moins aux États-Unis. Il s’est surtout fait connaitre outre-mer avec son livre Le pari bénédictin, qui propose une réflexion sur l’avenir des chrétiens en Occident. Il a accepté de répondre à nos questions sur son dernier ouvrage, Résister au

  • HiroshimaHiroshima

    Hiroshima: le feu qui dévore

    6 aout 1945. 8 heures, 16 minutes et 2 secondes. Le feu atomique rase instantanément les trois quarts des bâtiments de la ville d’Hiroshima, au Japon. 75 000 personnes, presque toutes des civils, meurent sur le coup. 50 000 autres vont mourir des conséquences de blessures diverses et de l’exposition aux radiations dans les trois semaines suivantes. Jamais dans notre histoire multimillénaire l’humain n’avait causé une telle destruction. Le choc est tellement fort qu’il ne reste absolument aucune trace des bâtiments et des gens qui se trouvaient dans un diamètre de 500 mètres du point d’impact. Vous avez bien lu, 500 mètres, un

  • Saint DominiqueSaint Dominique

    Saint Dominique et les chiens du Seigneur

    L’Église, et spécialement l’ordre des Frères prêcheurs, fêtaient il y a deux jours le 800e anniversaire de la « naissance au ciel » (dies natalis) de saint Dominique. C’est cependant le 8 aout que l’on célèbre sa mémoire depuis le concile Vatican II : double fête pour nous, donc ! Peu de gens connaissent la vie de Domingo Núñez de Guzmán (1174-1221), ce religieux castillan qui a révolutionné le Moyen Âge en le persuadant que le Verbe incarné avait encore quelque chose à dire à une société chrétienne exaspérée. Il a offert à nouveau le christianisme aux chrétiens désabusés et aux hérétiques échauffés. À l’instar de son coreligionnaire ombrien

  • Les FilsLes Fils

    Les Fils : la soif de justice des prêtres ouvriers

    Pointe-Saint-Charles, années 60. Un quartier ouvrier de Montréal aux conditions de vie insalubres. Des familles qui s’entassent dans des logements trop petits, parfois mal isolés ou sans eau chaude. Un tiers des résidents du quartier est sur l’aide sociale, l’autre portion travaille en usine pour des salaires crève-faim. « Quand j’étais enfant, mon rêve était de quitter Pointe-Saint-Charles », nous confie un des protagonistes du film Les Fils de Manon Cousin qui nous plonge dans l’univers de ce quartier populaire montréalais. Grâce aux centaines d’heures de visionnement d’archives de l’ONF, la réalisatrice nous fait remonter le temps par une sélection d’images qui parlent d’elles-mêmes : l’innocence

  • Lamphone habitLamphone habit

    Signes religieux : l’habit fait-il le moine ?

    Dans le Québec laïque d’aujourd’hui, le religieux qui porte son habit sur la place publique ne passe pas inaperçu. Lorsque j’ai fait mon entrée dans l’Ordre des Dominicains, j’ai rapidement été amené à me poser la question suivante : « Quand et pourquoi devrais-je le porter ? » Si plusieurs religieux ne portent plus l’habit de manière régulière ou appartiennent à des communautés qui ne le portent plus, on observe depuis quelque temps un certain retour de celui-ci. Pratiquement toutes les communautés nouvelles ont un habit religieux. Quant aux ordres dits « anciens », leurs membres plus « jeunes » expriment souvent le désir explicite de le porter.

  • Librairie Secours-MissionsLibrairie Secours-Missions

    Au sanctuaire des bouquins

    Aux abords du Saint-Laurent, au Juvénat Notre-Dame à Saint-Romuald, se niche la librairie Secours-Missions. Contre les vents et marées de la révolution numérique, cette bibliopole à vocation culturelle, spirituelle et missionnaire subsiste telle une épave d’une qualité rare et précieuse. Le réverbère allumé est le signe que le frère Blanchet est présent. Les habitués savent qu’il l’est du lundi au vendredi, presque tous les jours de l’année, depuis 25 ans. Il faut franchir deux portes d’un gris délavé puis descendre quelques marches en béton pour le rencontrer. Le religieux de la communauté des Frères de l’Instruction chrétienne est fidèle à son

  • étatétat

    Les antécédences : ce que l’État peut et ne peut pas

    À l’heure du passeport sanitaire et des états d’urgence successifs, au moment où l’obligation du vaccin se profile, il est bon de se demander ce que l’État peut légitimement imposer aux citoyens.  La période que nous traversons exige que nous prenions la mesure de l’emprise, sur nos vies, des puissances financières, technologiques et politiques. L’emprise est totale et quotidienne : le plus petit geste est conditionné par une banque, formalisé par une « appli » et réglé par un État.  Mais, pour ce qui est de ce dernier, une chose diffère : si les lois du marché nous échappent et que nul n’arrête plus le

  • Marius Dubois Chapelle Saint-SacrementMarius Dubois Chapelle Saint-Sacrement

    Marius Dubois : l’audace du religieux

    En cette fête de sainte Anne, Emmanuel Lamontagne nous propose de découvrir Marius Dubois (1944-2016), l’un des principaux artistes ayant contribué au décor du sanctuaire de Beaupré.  Il faut le dire en toute franchise, Marius était une sorte d’ovni dans le monde artistique de son époque.  Alors que la vaste majorité de ses confrères artistes s’intéressaient au modernisme et à l’abstraction, lui se voyait comme un successeur des peintres de la Renaissance italienne. Grand adepte du symbolisme, Marius aimait évoquer les réalités subtiles et les sens cachés.  Il faut admettre qu’il y a quelque chose d’extrêmement audacieux dans le fait de

  • universunivers

    Patience et « langueur » de temps

    Hormis les travailleurs de la santé et les livreurs d’Amazon, nombreux sont ceux qui ont eu l’impression de passer la dernière année à attendre : attendre la réouverture des salles de classe ou des salles à manger, attendre pour se faire tester ou vacciner, attendre pour se visiter ou pour voyager. Notre rapport au temps s’est allongé et notre patience a été plus d’une fois éprouvée. Pourtant, avant les mesures de guerre sanitaire, les jeux de démineur et de patience avaient perdu la cote. Résignation facile des faibles pour les uns, vice bourgeois du statuquo pour les autres, cette vertu d’un autre

  • CompostelleCompostelle

    Pèlerins de Compostelle : quand le chemin se confine

    Il y a autant de raisons de partir que de pèlerins. Autant de pèlerins que de chemins. Et autant de chemins que d’êtres humains. Il y a donc autant de raisons de partir que d’êtres humains. Et puis un jour, il n’y en a eu qu’une, rien qu’une seule. Une obligation de rester. De ne pas sortir. De balancer de l’infini de la route à la finitude de l’espace de nos appartements. Et puis un jour, il y a nous. Nous tous. Seuls, avec l’autre. Confinés, comme l’autre… comme le pèlerin en chemin. Mais quand le chemin se confine, le cheminement se

Page suivante

Abonnez-vous gratuitement

6 numéros + 2 numéros spéciaux par année

Je veux m'abonner