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  • J. D. Vance cite Thomas d’Aquin

    J. D. Vance, vice-président américain, a créé un tremblement de terre médiatique dernièrement, en appuyant ses propos par un élément de doctrine présent chez Thomas d’Aquin, philosophe et théologien du 13e siècle. C’est même en latin qu’il a suscité ce tollé, en citant « ordo amoris » qu’on traduit par « ordre de l’amour » ou « de la charité ». Pourquoi J. D. Vance a-t-il sorti des boules à mites ce vieux concept – déjà présent, soit dit en passant, chez Aristote ? Pour justifier la politique migratoire de son président, Donald Trump. Parce que « l’ordre de la charité », a défendu JD Vance, commande d’aimer d’abord soi-même,

  • En 2025, soyez immortels!

    Le 1er janvier, Netflix a sorti le documentaire « Don’t Die : L’homme qui voulait être éternel », sur la vie de Bryan Johnson, un entrepreneur dépensant plus de 2 millions par année pour « rajeunir » et ne jamais mourir. Ce documentaire m’a inspiré ma résolution de 2025 : devenir immortelle. Impossible me direz-vous ? Au contraire ! À cette heure même, tout est accompli. C’est bien la première fois que je tiens une résolution aussi facilement. Et si vous voulez, je peux vous partager mon secret pour ne jamais mourir. C’est même beaucoup moins cher que tous les produits que vend Bryan Johnson sur

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    ASMR

    Rien ne me stresse autant que la musique relaxante. Je dois avoir un problème avec mon cerveau reptilien (qui serait plus dans le genre dragon de Komodo que petit lézard qui se dore au soleil) et une surdétermination de mon néocortex. C’est du moins ce que l’on m’a suggéré. Je réfléchis trop à l’intention avec laquelle les choses sont faites. Quand quelqu’un agit tout exprès pour me détendre, ça me tend. J’ai l’impression que ses trop bonnes intentions s’évertuent à me traiter aussi gentiment que si j’étais une machine ou quelque minet qu’une simple caresse à l’encolure suffit à faire

  • Moana 2 : le secret d’un bon film pour enfants

    Le film Moana 2 est sorti au cinéma le 27 novembre dernier. Depuis, il trône au sommet du boxoffice nord-américain, y compris ici, au Québec. Mais est-ce un bon film pour enfants ? Je ferai mienne la critique élaborée de mon fils de quatre ans qui m’a accompagnée pour cette sortie culturelle : « Moana 1, c’était mieux. » Il faut dire que toute ma famille était tombée en amour avec Moana il y a quelques mois, après le visionnement du premier film. En fait, Moana 1 a presque tout du film pour enfants parfait : une héroïne en quête de son identité qui finit

  • héros

    Un enfant si je veux

    C’est un midi comme les autres à la salle à manger du personnel. On discute de banalités. La conversation glisse, comme bien souvent, sur les enjeux familiaux. Une collègue annonce son intention de tomber enceinte d’ici la fin de l’automne. Pour des raisons logistiques, ce serait un moment propice pour accueillir le petit deuxième. Je suis contente pour elle. Mais l’échange me ramène à ma propre incapacité à avoir un enfant quand je le veux. Récemment, le diagnostic est tombé : infertilité secondaire. Ça ne dit pas grand-chose. Seulement qu’il n’y en aura pas de facile. Je connais plus de femmes,

  • Jésus est-il « woke » ?

    En réponse au député de Québec Solidaire Haroun Bouazzi qui dénonçait un climat raciste qui règne selon lui à l’Assemblée nationale, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), l’a accusé d’être à la traine de l’idéologie woke. Ça fait plus de trois semaines que tout ça est arrivé, où en sommes-nous dans ce débat ? Pas beaucoup plus loin qu’à ses débuts. Après que PSPP ait sorti le mot en W, on n’a pas attendu longtemps pour que le camp visé contrattaque en traitant ses adversaires d’antiwokes. Tentant d’y voir plus clair et de se démêler dans ce

  • Banane «scotchée» sur un mur : révolution artistique !

    Dernièrement, une banane « scotchée » sur un mur a été vendue 6,2 millions de dollars lors d’une enchère. Cette nouvelle a fait le tour de la planète et a laissé pantois autant les médias que les gens du commun. Pour ma part, j’y vois une excellente nouvelle pour l’art ! Pas parce que c’est beau, je vous rassure, mais parce que c’est laid. Et que tout le monde le sait. La première fois que j’ai entendu parler de cette banane à 6,2 millions, je me suis demandé pendant quelques secondes si notre monde n’avait pas basculé dans une dystopie du style Le

  • Jésus est-il un mâle alpha?

    Le documentaire Alphas, sorti dernièrement à Télé-Québec, donne un rôle privilégié à Jésus. Pourquoi ? Parce que Jésus influencerait nos influenceurs masculinistes québécois.   Sauf que si Jésus a bien un rôle, c’en est un muet. Le documentaire s’intéresse peu à la doctrine chrétienne, sauf peut-être au moment de citer un verset en particulier, celui qui fait saigner les oreilles de toutes les féministes du Québec en ce moment : je parle de « femmes, soyez soumises à vos maris », dans la lettre de saint Paul aux Éphésiens. Un autre homme s’est vu attribuer un rôle encore plus important dans le documentaire : Andrew

  • Les fous furieux

    Le problème du mal est assurément l’un des plus complexes en théologie. Comment un Dieu bon peut-il permettre – voire causer, diront certains – les maux les plus horribles ? La peste. Le choléra. La torture que l’on s’inflige sur la table d’un tatoueur. La douleur des regrets, plus tard, de ce fameux encrage tribal dans le bas du dos. « L’amour décevant, les toilettes publiques et les rages de dent », dixit Leloup. Le problème du mal a généré des milliers de pages de dissertations d’étudiants en philo rêvant d’une carrière flamboyante dans un cégep près de chez vous. Ce n’est donc pas

  • héros

    Des spectacles de violence

    Le film débute par un plan bucolique. Une famille piquenique le long d’une rivière. Les adultes se prélassent au soleil pendant que les enfants badinent dans l’eau. Les oiseaux piaillent. L’apéro est servi. On aimerait y être pour prolonger l’été encore un peu. Le cinéphile sait que l’accalmie sera brève : lorsque les protagonistes rentrent à la maison, on devine en arrière-plan le camp d’Auschwitz. Dès lors, les bruits de cette industrie de la mort ne nous quitteront plus. Le génie de Jonathan Glazer, réalisateur de La zone d’intérêt, est là. En juxtaposant les sons qui émanent du camp aux scènes de

  • La laïcité et ses promesses

    Depuis les évènements récents à l’école Bedford, la laïcité est sur toutes les lèvres. Tout le monde en parle, mais sait-on réellement ce qu’elle est, ce qu’elle implique  ? Ces questions sont pourtant fondamentales, surtout qu’elles concernent directement l’éducation de nos enfants. Nouvel éclairage sur cet enjeu. Parler de laïcité dans un contexte d’enseignement appelle des nuances particulières. Un regard par-dessus notre épaule nous permet d’abord de constater que la coupure entre l’école et la religion n’a pas été aussi nette qu’on le pense. Dans Récit d’une émigration, le sociologue Fernand Dumont relate également les rencontres et les relations fertiles qu’il a

  • Les femmes en voie de disparition ?

    Sophie Durocher vient de sortir un nouveau livre intitulé « Où sont les femmes? », dans lequel elle dénonce une nouvelle « invisibilisation » de la femme. Pourtant, des femmes, il y en a plein et partout ! Suffit d’ouvrir les yeux ! Déjà, celle que vous lisez en est une, si vous vouliez connaitre mes pronoms… Sauf qu’il y a « voir » et « voir ». Et il y a voir une femme EN TANT QUE femme ou EN TANT QU’autre chose. On pourrait me voir non comme une femme, mais comme une simple porteuse d’utérus. Ou encore comme un quota diversitaire pour Le Verbe. Ou pire : comme

  • Pour un juste rapport entre foi et politique

    La société moderne est-elle ennemie de l’Église ? Les chrétiens ont adopté plusieurs postures au fil des siècles, et, encore aujourd’hui, une certaine confusion demeure. On le voit bien à l’approche des élections américaines, la question du rapport entre la foi et la politique est souvent posée, et des réponses opposées circulent parmi les chrétiens. Doit-on se tenir loin de la politique, jugée corrompue, ou former une faction politique pour établir un royaume des cieux bien visible sur Terre ? Au-delà d’une opposition évidente, un point commun émerge : la méfiance envers le monde. Les chrétiens réfèrent souvent au « monde » comme étant distinct

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    Swiftie

    — Moi aussi, je suis un Swiftie. C’est ce que j’affirmais à une jeune femme, étonné d’avoir avec elle cette passion en commun : « Elle cache bien son jeu, me dis-je alors, avec ses baskets roses et son top à paillettes. Mais je l’ai méjugée. Cela m’apprendra à évaluer mon prochain sur son apparence. Lorsque le prophète Samuel était chez Jessé, l’Éternel lui avait bien précisé, etc. » Je dois dire que la jeune femme, quoique je portasse d’épaisses lunettes, paraissait non moins étonnée que moi. Pour lui prouver ma swiftienne appartenance, j’évoquai Les voyages de Gulliver. Puis embrayai sur la Modeste proposition, qui

  • L’école Bedford et l’État (pas très) laïc

    Scandale dans les médias : le ministère de l’Éducation a rendu public un rapport dénonçant les pratiques de 11 professeurs à l’école primaire Bedford, dans Côte-des-Neiges à Montréal. Violences physiques et psychologiques envers les élèves, application de méthodes jugées désuètes, intimidation envers certains collègues, etc. Et malgré tout, j’y vois du bon dans cette histoire. Rassurez-vous : je ne suis ni sadique ni illuminée. Je reconnais, évidemment, la majorité des évènements à Bedford comme mauvais. Et je compatis avec les élèves et les professeurs du « clan minoritaire », certains parfois eux aussi d’origine maghrébine. Tout de même, deux points positifs ont retenu mon

  • héros

    Voir grand

    Le collège où je travaille est plus ancien que la Confédération canadienne. À chaque fin d’année scolaire, je me fais un devoir de rappeler aux élèves qu’à l’origine leur collège était une école de pauvres. Au moment même où débutait la Grande hémorragie, des religieux se sont engagés à éduquer les Canadiens français afin qu’ils puissent défendre un jour les intérêts de ce qui allait devenir le Québec. Pour atteindre cet objectif, il fallait offrir le meilleur aux plus nécessiteux. Quand je constate les conditions dans lesquelles travaillent mes collègues du secteur public, je me désole que l’on ait abandonné

  • La paresse systémique

    « Libérer la paresse », un livre rassemblant diverses contributions et dirigé par Nathalie-Ann Roy et Geneviève Morand, sortait dernièrement. Il fait partie d’une suite : les au-teu-rices (c’est comme cela que c’est écrit), avant de promouvoir le farniente, ont libéré aussi leur colère et leur culotte. Quel est le rapport ? Iels (pour reprendre leur pronom préféré) se sont donné comme mission d’abolir les méchants tabous de notre société judéo-chrétienne et de faire l’éloge, un livre à la fois, des péchés capitaux. Vous me connaissez : qu’est-ce que j’aime autant que lire des livres que je n’aime pas ? Fatigue systémique Première surprise à la

  • Fitzgibbon : un amour électrisant

    Loin de moi l’idée de vous faire penser à vos dates, ou à vos dettes, mais comme les décorations de Noël sont déjà sortis alors que les maisons commencent à peine à revêtir leurs plus beaux apparats de plastique pour l’Halloween, pourquoi pas ? Vous avez peut-être lu comme moi ce reportage d’intérêt national de notre cher média public ? Je ne parle pas de cet article qui vient hanter chaque automne les écolos et qui cherche à répondre à la question : « Doit-on ou non ramasser ses feuilles mortes ? » Je parle de la « grande entrevue » avec l’ex grand Ministre

  • À la guerre comme Gallagher

    La nouvelle qui a surpris la planète culturelle cet automne, c’est assurément l’annonce de la réconciliation des frères ennemis du groupe Oasis. Toujours friand de chicanes de famille, ça m’a inspiré ceci. Tous ceux qui vivent sous une roche ont peut-être manqué la saga qui a animé tous les tabloïdes anglais dans les 30 dernières années. Et là, je ne parle pas de la querelle entre Harry et William, les deux princes héritiers de la Couronne britannique. Ne-non! Alors, de quel conflit intrafamilial est-il question ici? Je parle bien sûr de la gué-guerre qui a opposé les frères Liam et

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    Cloud

    Nous n’avons même plus la tête dans les nuages. Nous avons un appareil dans le cloud. Même l’époque des gratte-ciels est révolue. Elle datait de la plus haute antiquité. Les skylines de Manhattan et de Chicago se croyaient novatrices. Elles portaient la nostalgie des ziggourats mésopotamiennes, c’est-à-dire de la tour de Babel. Les plus riches avaient l’azur pour eux, la majesté des cumulonimbus pareils à de blanches caravelles offrant à leurs projections le symbole de la conquête de nouveaux marchés; les pauvres circulaient à leur pied, dans l’ombre. Désormais, les gratte-ciels paraissent trop liés aux prestiges du jour. On leur

  • L’été, c’était fait pour jouer

    Un autre gros été dans le monde du sport. Par exemple, au soccer, la coupe de l’Euro – une espèce de trophée en forme d’urne funéraire – a été remportée par l’Espagne. On est content pour eux : ça va leur faire un beau vase pour déposer grand-papa… Un peu plus au Sud, il y a eu la coupe America – qu’il ne faut pas confondre avec la coupe latino-américaine, qui consiste à laisser une grosse touffe frisée sur le dessus de la tête et à raser très court autour, avec des zigzags sur le côté – la coupe America, donc,

  • Il faut sauver le climax

    Du grec ancien klîmax: échelle. Bref, ce qui nous fait monter là-haut. Dans la langue de Shakespeare et du rappeur Usher, le climax renvoie à l’apogée du plaisir vénérien. L’autrice française Sonia Feertchak l’affirmait il y a dix ans, la sexologue Thérèse Hargot le redit aujourd’hui : malgré des décennies de tabous levés, les femmes s’emmerdent encore au lit. (Et c’est sans parler des hommes qui, à ce chapitre, se plaindront toujours.) Or, tout porte à croire que l’écoanxiété ajoute une embuche de plus au laisser-aller sous la couette. Un sondage Léger rapportait en 2023 que 19 % des millénariaux souhaitaient ne

  • Céline Dion : la déchéance d’une idole

    Fin juin, la plateforme Amazon Prime Video a fait mouche en diffusant le documentaire Je suis : Céline Dion. Le film, réalisé par Irene Taylor, rappelle à grands traits le parcours de la célèbre chanteuse tout en nous plongeant intimement au cœur de son combat contre le syndrome de la personne raide. Pour un film d’été, ce n’est pas ce qu’il y a de plus léger. Je l’ai trouvé extrêmement triste, comme tout le monde. Mais au-delà de la condition physique de Céline (qui est vraiment navrante, disons-le), c’est la pauvreté sociale et morale dans laquelle elle semble se trouver qui

  • héros

    La porte ouverte

    Quand j’ai quitté la résidence familiale, située en banlieue de Québec, je suis partie sans me retourner. Dans mon regard de jeune adulte, ce milieu de vie incarne alors tout ce que je dédaigne: le conformisme, le consumérisme et le matérialisme. Je rêve de vivre en centre-ville, dans un quartier où l’on fait ses courses à vélo. Les premières années, ça fonctionne. Puis j’ai trouvé un emploi en périphérie. Et j’ai eu un enfant. Petite misère de la classe moyenne Douze ans après mon premier déménagement, je retourne dans la rue de mon enfance. Je me sens comme une transfuge

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