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  • Rachel Lapierre

    Rachel Lapierre: soigner la misère visible… et invisible

    Infirmière de rue à Saint-Jérôme, entourée d’une cohorte de bénévoles, Rachel Lapierre souhaite répondre aux besoins des personnes qui viennent à elle. « Créer un lien entre les gens de cœur et des gens dans le besoin » : c’est la mission du Book humanitaire, l’organisme à but non lucratif qu’elle a fondé il y a 10 ans. Par la page Facebook de l’organisme, elle déjoue la polarisation pour tisser des liens d’entraide. Entre Calcutta et Saint-Jérôme, elle s’applique à propager sa philosophie du don de soi. Entrevue avec celle qui a remporté la loterie « Gagnant à vie » et qui nous raconte comment elle gagne

  • sorcièressorcières

    Les sorcières de TikTok

    Alors qu’il était périlleux, à une époque, de se faire identifier comme sorcière, ce titre est désormais revendiqué par des influenceuses qui font un tabac sur TikTok. Les vidéos regroupées sous le mot-clic « witchtok » ont été vues plus de vingt-milliards de fois. Certains craignent que cette nouvelle tendance ne vienne corrompre la jeunesse. Que penser de ces cybersorcières qui assaillent le web ?     Sur le « witchtok », on retrouve une diversité de contenus qui vont de l’astrologie à la divination, du yoga à la méditation, en passant par la lecture des cristaux. Ces pratiques visent à favoriser la guérison, augmenter l’estime de soi

  • morsuremorsure

    La morsure de l’automne

    En cet automne, notre collaboratrice nous offre un texte à la couleur de novembre, un texte sur la mort. Cette saison laissera pour toujours les traces d’une morsure sur sa famille. La perte, soudaine et douloureuse, inscrit une marque béante dans le cœur de chacun. Ce n’est pas là un sujet joyeux et nous avons tendance à vouloir le fuir. Pourtant, la mort nous rattrape, car elle est intrinsèquement liée à la vie. Elle ponctue notre existence et nous amène à elle un jour ou l’autre. Lui faire face, n’est-ce pas aussi reconnaitre le profond désir d’infinité qui nous anime ? 

  • calvaire calvairescalvaire calvaires

    Calvaires !

    Novembre est à nos porte. Un mois gris, pluvieux et froid. Si l’on ne se réfère qu’à la température ambiante, on ne s’étonnera pas que le onzième mois de l’année se mérite le macabre surnom de « mois des morts » ! Cependant, l’appellation vient plutôt du calendrier liturgique, qui souligne la Toussaint le 1er novembre et la fête de tous les morts le 2 novembre. Le moment est donc plus que propice pour vous parler encore une fois du patrimoine religieux se trouvant dans nos cimetières !  Je vous propose donc une incursion dans l’univers des calvaires qui sont disséminés un peu partout sur le territoire québécois.

  • Mères porteuses, fils pour emporter

    Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, estime que « la société évolue et cela doit se refléter dans le droit ». Pour ce faire, il propose le projet de loi no 2 de l’actuelle session parlementaire qui comprendra des balises pour encadrer la gestation pour autrui (GPA), mieux connue sous le vocable de « mères porteuses». Les plus nobles intentions – ici, donner la vie – risquent toutefois de faire écran aux enjeux éthiques les plus sensibles.  Le phénomène n’est pas complètement nouveau. Dans un article de la BBC soulignant sans vergogne que « le monde a besoin de règles pour “vendre” des bébés », on apprend que la

  • DuneDune

    Dune : l’appel des profondeurs

    Vendredi dernier, au moment de voir le film de Denis Villeneuve, je ne connaissais encore rien de Dune. Rien. Et une vingtaine de minutes dans l’histoire m’ont vite fait réaliser que Dune n’est pas une saga de science-fiction comme les autres. Fascisme, fanatisme religieux, colonialisme, capitalisme, écologie… l’auteur, Frank Herbert, a créé un univers gigantesque et complexe qui reflète étrangement le nôtre. Pour cette raison, et parce que Villeneuve prend le temps d’installer cet univers, Dune est fascinant mais aussi par moments épuisant à regarder : ses 155 minutes sont ressenties comme une lente plongée dans ce que notre histoire a connu de plus sombre. Pour cette même

  • universunivers

    Le nombril du monde

    J’ai toujours été fier de mes origines. Selon la légende familiale, mon ancêtre, Étienne de Lessart, venait de Normandie et s’est installé en 1645 en Nouvelle-France sur les terres de la seigneurie de Beaupré. C’est d’ailleurs lui qui a donné le terrain de deux arpents sur lequel fut édifiée la petite chapelle qui deviendra le grand sanctuaire dédié à sainte Anne, où des miracles n’ont jamais cessé d’abonder. Comme moi, Étienne était francophone, catholique et colonisateur. (Il faut bien avouer que je suis un peu « colon » sur les bords !) Ces traits distinctifs m’aident à ne pas me sentir seulement comme

  • Karol Wojtyla Jean-Paull II théâtre artKarol Wojtyla Jean-Paull II théâtre art

    Jean-Paul II : l’art comme résistance, l’art comme espérance

    Jean-Paul II a été pape, révolutionnaire du monde et de l’Église, amoureux de la jeunesse, défenseur de l’humanité… Mais ce que l’on connait moins de lui, c’est une passion bien ancrée pour le théâtre et la poésie. Alors qu’en ce 22 octobre le monde souligne la mémoire de son intronisation pontificale en 1978, nous y voyons l’occasion d’explorer ses profondes intuitions sur l’art avec l’aide de la femme de théâtre Patricia Nammour. L’actrice, dramaturge, metteure en scène et cofondatrice d’ateliers de développement humain par le théâtre nous guidera dans notre relecture des premiers pas artistiques de celui qui s’appelait alors Karol Wojtyla. Lolek, pour les

  • Je suis incapable d’être une mère

    Il y a un an, j’ai donné naissance pour la première fois. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me doutais pas du tout de ce qui m’attendait. Je n’avais aucune idée des difficultés devant moi. J’étais juste contente d’acheter des livres pour enfants en italien… Un peu naïvement, je me disais : la majorité des gens font des bébés et s’en sortent. Pourquoi serait-ce différent pour moi ? Pleine d’orgueil, je pensais même : « En plus, moi, je suis quand même vertueuse. Je n’ai pas besoin d’alcool, de télévision, de divertissements et j’aime la sagesse. Je suis meilleure que la

  • Fraternité Saint-AlphonseFraternité Saint-Alphonse

    Désintox à la Fraternité Saint-Alphonse

    L’enseigne Dieu est Amour apposée tout en haut de l’imposant bâtiment frappe mon attention. Cet écriteau de style ancien n’est pas un vestige d’un patrimoine religieux en désuétude. Il représente une réalité toujours actuelle, à l’origine même de La Fraternité Saint-Alphonse située à Québec. La porte du père André Morency est toujours grande ouverte pour qui souhaite se confier. Je l’interromps en rencontre avec un jeune homme les bras entièrement tatoués et les yeux pleins d’eau. Le père a l’habitude d’être dérangé : il gère le va-et-vient de cette maison où une trentaine de résidents élisent domicile le temps de repartir sur de

  • Tel père, telle fille

    Pour lancer notre saison radiophonique d’On n’est pas du monde, l’un de mes collègues est venu nous parler du film québécois Le guide de la famille parfaite.  La curiosité désormais piquée, je n’ai pas hésité longuement à le choisir lors d’une récente escapade netflixienne. Et je n’ai pas regretté une seconde (j’abonde entièrement dans le sens de la critique de mon autre collègue Florence). Comme parent, et j’oserais dire comme père, il m’a fait réfléchir sérieusement, d’autant que je venais de lire un livre de Meg Meeker sur la relation père-fille. Meg Meeker Meg Meeker est une médecin pédiatre spécialiste de l’adolescence. Plus de 30 ans d’expérience

  • Pumpkin spice lattePumpkin spice latte

    « Pumpkin spice latte » : la saveur de la nostalgie

    Avant de me lancer dans l’écriture de cette chronique, j’ai allumé une bougie aux arômes de « churros caramélisés ». J’ai lancé ma playlist automne 2021. Ces jours-ci, je suis dans les reprises folksy de chansons populaires des années 2000. Sur le buffet de la cuisine, j’ai disposé quelques bibelots au milieu des courges soigneusement alignées.  Par la fenêtre, rien n’indique que l’automne s’est installé. J’habite dans la basse-ville de Québec, là où les feuilles ne rougissent pas : les arbres sont inexistants. C’est l’arrivée des lattés à la citrouille dans les cafés du coin qui me rappelle que l’hiver approche.  Une tradition américaine Cette boisson phare de la

  • Le temps de l’éternité

    L’été est déjà derrière nous depuis quelques semaines. Nous revoilà bien plongés dans le nécessaire mais potentiellement néfaste temps chronologique des obligations. Potentiellement néfaste si l’on oublie que le temps n’est pas seulement composé de secondes, de minutes, d’heures, de jours, de mois et d’années. Il est élastique, vertical, invisible, multidimensionnel. Il ne se réduit pas à la quantité ni à la linéarité. Les Grecs anciens avaient quatre notions du temps : Le chronos : celui de la succession et du découpage en minutes, heures, etc., celui de l’avant et de l’après (mais jamais du pendant). Le kaïros : du nom d’un dieu qui représentait

  • Attendez un peu avant de vous détester

    La crise sanitaire se prolonge. Les privations – consenties ou imposées – pèsent de plus en plus. La patience des uns et des autres tire à sa fin. Entre vaccinés et non-vaccinés, le ton se durcit. Sur la scène politique, la tension monte. Dans ce contexte, les meilleures relations sont mises à l’épreuve. Des proches qui avaient une relation chaleureuse en viennent à se détester. C’était déjà vrai quand on parlait des mesures de confinement et ça devient beaucoup plus vrai maintenant qu’on parle de passeport vaccinal et d’obligation vaccinale. Les enjeux ne sont ni légers ni abstraits. On parle

  • écranécran

    Quand l’enfant pointe le ciel, l’adulte regarde l’écran

    « Alors que nous essayons d’enseigner la vie à nos enfants,nos enfants nous montrent ce qu’est la vie. » – Angela Schwindt À l’aube, un cri retentit. Mon enfant se réveille, déjà vigoureux. Dans un demi-sommeil, je saisis mon téléphone qui m’appelle à son tour. 6 h. Mes doigts glissent sur sa surface lisse éblouissante. C’est le premier réflexe de ma journée qui augure une multitude d’autres clics automatiques et frénétiques. Mais les cris continuent à percer la nuit qui décline, me sortent de ma léthargie. Je retrouve le fil et rejoins mon fils.  Mon bébé a besoin de ma présence, toute présente.

  • paroisse en missionparoisse en mission

    Trois résurrections dans une paroisse en mission

    À Montréal, dans ce qu’on appelle le Nouveau-Rosemont, se trouve la paroisse Saint-Bonaventure, coin Saint-Zotique et 42e Avenue. C’est à cet endroit qu’une laïque, Élisabeth Boily, et son curé, Patrice Bergeron, ont eu l’idée d’organiser un forum pour réseauter les paroisses du Québec qui veulent « sortir de leur tombeau ». Et Dieu sait que lorsque laïcs et pasteurs embarquent côte à côte dans les mêmes folies, ça peut prendre des proportions inespérées! Dans cette église, qui aurait besoin d’être plâtrée et repeinte au grand complet, et rafistolée de tous bords tous côtés, des dizaines de vies ont été transformées depuis le jour où

  • Marybel MayorgaMarybel Mayorga

    Marybel Mayorga : mettre une croix sur la scène

    Vous l’avez peut-être vue dans une production du théâtre Saint-Denis, dans un concert des Jonas Brothers, aux côtés de Demi Lovato dans le film Camp Rock 2 de Disney ou encore à la télé dans L’auberge du chien noir ou dans Toute la vérité. Plus récemment, c’est au Vatican, avec le pape François, qu’on pouvait apercevoir Marybel Mayorga. Celle qui travaille désormais comme édimestre pour le diocèse de Montréal nous raconte comment elle a quitté le monde artistique pour mettre ses talents au service de l’Église. Marybel est la seule Canadienne (et la seule francophone) à suivre le programme Faith Communication in the Digital World. Cette formation

  • Archange MichelArchange Michel

    L’archange Michel, champion du bon Dieu !

    Le 29 septembre chaque année, les catholiques célèbrent la fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël. De ces trois archanges majeurs, nous vous proposons de découvrir le récit fascinant de Michel, cet infatigable soldat de Dieu. Il faut d’abord s’attarder à l’étymologie du nom « Michel » pour bien en comprendre son rôle dans la cosmologie biblique. Le nom nous vient de l’hébreu מִיכָאֵל (Mîkhā’ēl), qui est la racine linguistique du « Michel » français. Le nom hébreu signifie « Qui est comme Dieu ? , faisant référence à la mythique question que l’ange lança à son adversaire, le démon, qui voulait se faire comme Dieu.

  • Les déracinés de l’été

    Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), en date du 2 juillet 2021, plus de 500 ménages du Québec se sont retrouvés à la rue faute d’avoir pu trouver un logement. Derrière ce nombre, il y a des personnes : Une femme qui a la même adresse depuis 30 ans et qui a reçu un avis d’éviction pour rénovation. Un gros promoteur immobilier vient de racheter l’immeuble, qu’il souhaite diviser en plus petits appartements. Une famille venue d’un pays en guerre qui, dans sa recherche de logement, se heurte à la fois à la discrimination et à la rareté des grands logements. Un

  • Le guide de la famille parfaiteLe guide de la famille parfaite

    Guide de la famille parfaite : un reflet fidèle

    Durant mon secondaire 5, la direction de mon école a engagé une firme de marketing pour se faire un rebranding : nouveau projet éducatif, nouvelle image, nouveau slogan. Ce nouveau slogan : L’énergie du succès. Ça sonne bien, vous ne trouvez pas ?  Mais pourquoi le « succès » ? Pourquoi la « réussite » ne suffit-elle pas ? C’est bien, la réussite, non ? Pourquoi n’est-ce pas assez ? Pourquoi viser toujours plus haut ? Parallèlement, durant la même année, quatre filles de mon niveau seulement ont été suivies en pédopsychiatrie pour des troubles alimentaires. Étrangement, c’étaient les élèves avec les meilleures notes au bulletin. On dit des troubles alimentaires qu’ils sont une

  • universunivers

    Le remède Soljenitsyne

    Quatre ans après avoir été expulsé de l’Union soviétique pour avoir publié L’archipel du Goulag, l’écrivain Alexandre Soljenitsyne prononçait à l’Université Harvard un discours intitulé Le déclin du courage. Les élites intellectuelles d’alors ont été choquées par cette prise de parole dans laquelle il se posait en dissident, aussi bien des idéologies de « la foire du Parti » à l’Est que de « la foire du Commerce » à l’Ouest. Déjà en 1978, ce 70e lauréat du prix Nobel de littérature observait que le confort de la société occidentale commençait à « ôter son masque pernicieux ». Il discernait les symptômes d’une culture en décrépitude dans l’abrutissement télévisuel, l’absence de grands

  • Édouard ShatovÉdouard Shatov

    Édouard Shatov : « Sous le prétexte de l’égalité, on instaurait le totalitarisme »

    Originaire de Russie, où il a grandi sous l’ancien régime autoritaire soviétique, le prêtre et religieux assomptionniste Édouard Shatov vit aujourd’hui à Québec où il dirige le Centre culture et foi Le Montmartre. Nous l’avons questionné sur notre rapport à la liberté en ces temps où elle est malmenée dans plusieurs pays et sphères de la société. Simon Lessard : En Russie, vous avez connu le régime soviétique communiste. Qu’est-ce qui était le plus difficile au quotidien dans cette société ? Édouard Shatov : On n’imagine pas jusqu’à quel point, sous le prétexte de l’égalité, on instaurait le totalitarisme, c’est-à-dire l’égalitarisme total, et sous le prétexte du

  • bande de prêtresbande de prêtres

    Bande de prêtres

    Guitare, batterie, cuillères et harmonica, ils sont quatre prêtres à se rassembler pour faire de la musique. Reprenant des chants de l’Emmanuel façon pop rock, samba, hébraïque, jazz ou reggae, Bande de prêtres a lancé son quatrième single le 15 aout dernier. Le Verbe a pu s’entretenir avec deux de ces prêtres, soit le père Martin Lagacé et le curé Brice Petitjean de la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin.  Le Verbe : En tant que fondateur et directeur artistique du projet, d’où est venue l’idée de créer Bande de prêtres ?  Père Martin : C’est avec Lumière de la joie que tout a commencé, c’est un peu le germe de Bande de prêtres. On faisait de

  • Plaidoyer pour qu’on respire par le nez

    Bien que les gamins aiment rarement faire le ménage, il peut arriver qu’un enfant de trois ans à qui on a demandé de ramasser les jouets du salon soit concentré sur sa tâche au point de piquer une crise quand un de ses frères ramasse à sa place une auto qui trainait. Il peut aussi arriver qu’une hystérie s’ensuive, que les uns tapent sur les autres et que tous se mettent à crier, même les parents. On excusera ceux-ci de sauter l’étape du bain et du brossage de dents et de les envoyer se coucher avec pas d’histoire. Mais je

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