
Le profil du nouveau pape : l’avis du parvis
L’élection d’un nouveau pape est un évènement majeur à l’échelle planétaire : tous les yeux sont rivés sur Rome. Avec le conclave qui commence cette semaine, le solennel « habemus papam » (nous avons un pape) qui suit la fumée blanche est imminent. Juste avant la messe des jeunes à l’église Saint-Thomas-d’Aquin de Québec, Le Verbe est allé à la rencontre de croyants pour sonder leurs attentes.
Le soleil décline tranquillement en cette fin de journée de mai, et les fidèles affluent en grand nombre vers la porte de l’église. Le temps est si doux que c’est avec enthousiasme que certains acceptent de demeurer un peu plus longtemps dehors pour répondre à nos questions. Si les jeunes – et moins jeunes! – rencontrés sur le parvis nous parlent presque tous de l’Esprit-Saint et de leur confiance qu’il saura éclairer les cardinaux dans leur décision définitive, ils nous confient aussi certaines de leurs préoccupations.
Unifier et rassembler
L’importance d’avoir un pape rassembleur vient au premier plan des priorités. « Je pense qu’il faut tous prier pour un pape qui rassemble tous les fidèles chrétiens et les gens qui rejoignent de plus en plus l’Église. », nous dit Grégoire. La hausse significative du nombre de baptêmes chez les adultes remarquée cette année amènera son lot de défis, il faudra bien les accueillir.
L’unité à l’intérieur même de l’Église est aussi essentielle, pour Judith. « Je serais très déçue de voir un cardinal qui a publiquement critiqué le pape François, qui a été une source de division au sein de la curie, devenir pape. J’espère qu’on va avoir un pape qui va faire l’unité dans notre Église. »
À l’image du Christ
Plusieurs, comme Grégoire, nous ont aussi confié vouloir voir un pape qui saurait imiter Jésus dans sa façon d’être et d’agir : « On veut quelqu’un qui représente le Christ sur Terre vraisemblablement. C’est le but, au final, c’est ce qu’on veut retrouver chez lui. » Judith renchérit : « Je souhaite surtout que l’Esprit-Saint nous donne un bon pape, c’est-à-dire un pape saint, un pape qui parlerait, agirait, écrirait comme Jésus. »
Jean-Xavier pense qu’une certaine continuité avec le pontificat de François serait bénéfique. « Je sais que le pape François était très humble. Le prochain pape, je ne le vois pas show-off. Si ça peut être dans la même lignée que le pape François dans ce sens-là, ça m’irait bien. »
Pour Jean-Nicolas, c’est plutôt une question d’intégrité. Il faut que « les actes reflètent les paroles, comme c’était le cas avec le pape François ».
Un repère dans un monde confus
Anne-Marie nous offre un son de cloche un peu différent : « Je pense qu’on a quand même besoin d’avoir un pape un peu plus conservateur, dans la lignée de Jean-Paul II. On est dans un monde où il y a tellement de confusion, on a besoin d’autorité sur le plan intellectuel, doctrinal. Il faut donner des repères, être une ancre solide. »
Le pape devrait aussi pouvoir apporter la paix, dans les temps troubles que nous connaissons. Judith nous dit qu’elle aurait une préférence pour « quelqu’un qui est capable d’avoir un discours sur les situations politiques actuelles, un discours de paix ».
Et pourquoi pas un premier pape africain ? Pour Joël, « ça serait une belle joie » !