

Novembre-Décembre 2025
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La bibliothèque qui pardonne
C’est la première fois depuis des lustres que je mets les pieds à la bibliothèque. Ma fille, à peine âgée d’un an, chantonne en faisant tomber des romans policiers. Lorsqu’une commis s’approche, je m’attends à me faire réprimander: «Chut, vous êtes dans une bibliothèque!» À ma grande surprise, elle me tend plutôt des jouets pour que je puisse choisir mes livres en paix. J’ai de la chance: je fréquente Gabrielle-Roy, à Québec, la meilleure bibliothèque au monde.
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Quand le numérique mène à Dieu
«J’aimerais ça aller dans une église, mais à cause de la Covid, elles sont toutes fermées.» C’est la bouteille lancée par William dans la mer numérique de Twitter (X) depuis sa chambre de Saint-Lambert-de-Lauzon. Depuis réouvertes, les églises sont visitées par de nombreux zoomers qui, dans bien des cas, demandent comme lui le baptême. S’il ne touche pas tout le monde, le phénomène n’en demeure pas moins palpable sur le Web et dans les milieux chrétiens partout en Occident. Le nouveau parvis que franchissent ces gentils du deuxième millénaire: les réseaux sociaux.
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Vraie et fausse liberté avec Virginia Tangvald
«Il y a trois sortes d’hommes: les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer.» Virginia Tangvald ouvre ainsi son récent film, Les enfants du large, pour décrire son père et son frère, Peter et Thomas. Ils auraient été les trois à la fois. Après une tournée en salle et dans les festivals, l’opus remportait le Prix du public TV5 du meilleur film francophone. Il est depuis peu disponible sur le site Web de l’ONF. Quelque temps auparavant, le roman biographique du même nom était un succès de librairie au Québec et en France, lui valant le prix Révélation d’automne de la société des gens de lettres. Le Verbe a souhaité faire le point avec l’autrice sur un récit familial traversé par une quête de liberté assassine.
