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Fitzgibbon : un amour électrisant
Loin de moi l’idée de vous faire penser à vos dates, ou à vos dettes, mais comme les décorations de Noël sont déjà sortis alors que les maisons commencent à peine à revêtir leurs plus beaux apparats de plastique pour l’Halloween, pourquoi pas ?
Vous avez peut-être lu comme moi ce reportage d’intérêt national de notre cher média public ? Je ne parle pas de cet article qui vient hanter chaque automne les écolos et qui cherche à répondre à la question : « Doit-on ou non ramasser ses feuilles mortes ? »
Je parle de la « grande entrevue » avec l’ex grand Ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, dans laquelle on apprenait qu’il avait quitté la politique, non pas parce que son projet Northvolt s’en allait dans le clos, mais parce qu’il était en amour. (Soit dit en passant, prendre le clos avec un moteur électrique, ça fait la même chose).
Mais, vous pouvez me dire : « elle est où la nouvelle là-dedans » ? On le savait qu’il était en amour ? Il a dépensé 710 millions pour un projet d’usine à batterie, alors que les finances de la compagnie ne vont pas très bien.
Comme dirait mon collègue Benjamin, son départ est paradigmatique pour l’avenir de Northvolt au Québec. Autrement dit, l’auto à batterie n’est peut-être pas la meilleure invention depuis le pain tranché. Mais, coup de théâtre, sa successeure, la ministre Fréchette, a quand même déclaré cette semaine que « le courant passe toujours entre Northvolt et le Québec », de quoi exciter les plus romantiques.
Les écolos sont toutefois un peu moins électrifiés, ils rappellent que « l’économie circulaire implique une réduction du nombre d’objets consommés, un plus grand réemploi et plus de recyclage […] ». Ce pour quoi l’usine de Northvolt n’était aucunement importante.
Les tupperwares de la passion
Mais il y a une autre grande compagnie qu’on apprenait récemment être sur le bord de la faillite et qui a aussi une histoire d’amour avec le Québec : Tupperware, ou comme disent nos collègues français, un « tuppaware ».
Parlant de transition énergétique, ou écologique, Tupperware avait au moins le mérite de traverser le temps. Leurs plats sont même réutilisables et peuvent servir autant pour les soirées cinéma que les épisodes de gastro.
Cela dit, des plats Tupperware ou des chars électriques, ça coute cher. Ne pouvant plus en acheter, les consommateurs pourront penser à rembourser leurs dettes d’impôts, lesquels remboursements pourront servir à financer un autre 300 millions pour Northvolt, qui sait ? Sinon, bien on espère que l’amour donnera des ailes à ceux qui veulent une voiture électrique comme il en donne à notre cher Fitz.
Oui, parce que pour éviter de se perdre dans l’accumulation de plats Tupperware ou dans l’envie d’une nouvelle voiture, on est mieux de vivre un amour vrai.
Justement, le jubilé de 2025 nous propose LA date par excellence : celle avec le Bon Dieu. Ceux qui connaissent cette tradition judéo-chrétienne savent que c’est une année durant laquelle nos dettes sont remises, qu’elles soient temporelles ou spirituelles. En amour comme on affaires, on a besoin de repartir à neuf, de recharger nos batteries d’un pardon sans limites.
Ça me fait un peu penser à ce que j’ai dit à mon fils en fin de semaine dernière quand il a renversé l’aquarium que sa sœur venait de recevoir en cadeau d’anniversaire :
« Excuse-moi d’avoir crié après toi, je te pardonne d’avoir touché au cadeau de la jubilaire, même si on t’avait averti, mais tu es un maudit tannant, ou comme on dit par chez nous, un monstre à batterie. »
On peut donc, en terminant, souhaiter un bon jubilé à Fitz, à Northvolt et à Tupperware !
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