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Photo: Marie Laliberté

Louise Brissette et Les enfants d’amour – Saint-Anselme

Physiothérapeute de formation, Louise célèbre ses 79 ans en ce 8 mars 2025. Elle dit vouloir fêter ça avec toutes les femmes. La «mère aux p’tits», qui  promenait toujours en poussette les bébés de son village natal, a adopté au fil des années 37 enfants vivant avec un handicap. Il y avait de quoi créer une corporation, en 1985, pour ses enfants d’amour!

Le Verbe : Comment cette œuvre est-elle née?

Louise Brissette : En tant que physiothérapeute, je m’étais rendu à Toronto pour un cours. On est entré dans une grande salle remplie d’enfants handicapés. J’ai tellement été bouleversée à cette vue que je me suis évanouie! En revenant à moi, je me suis dit que ça confirmait ma mission, mon choix de vie. Je n’ai jamais pensé à être religieuse, même si je les aime bien. Et je n’ai jamais pensé me marier non plus, même si j’ai eu un bon copain. Il y avait quelque chose qui me menait plus loin, ailleurs. Pour moi, la vie d'un enfant, ça prend toute la place. Je veux leur donner l’occasion de se développer, peu importe leur condition.

Je prends du temps pour moi le soir quand tout le monde est couché et que j'ai fini mon ouvrage. Le matin, je me lève tôt. Je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil, peut-être 4 heures, et je ne me sens pas fatiguée. J’ai compris que c’est ça, la grâce d'état. On en parlait quand j'étais jeune. C’est quand Dieu te donne ce qu'il faut pour ce qu'il te demande. Je peux passer toute une journée sans manger, ça ne me dérange pas. Je dis souvent que Dieu fait tout et que moi je fais le reste. Je fais confiance. C'est comme si mon projet était dans mon âme, depuis toujours. C'est plein d'amour. Tu ne peux pas te tanner de l'amour!

Comment ça fonctionne à la maison?

On vit grâce aux donateurs. On n’a pas énormément de bénévoles, mais ils sont de grande qualité. Véronique, éducatrice spécialisée, et Lina, psychoéducatrice, sont là depuis 28 ans. Claude, une religieuse, vient toutes les fins de semaine et pendant les vacances depuis 41 ans. Il y a toujours du beau monde qui se greffe. Je pense à notre monsieur d'entretien. Il a épousé l'œuvre; il n'est pas un simple travailleur. Il fait partie de la famille. Les gens viennent et sont contaminés par notre bonheur.

Et puis, juste de la façon qu’on a pu obtenir la grande maison familiale de Saint-Anselme, c’est digne du miracle, je dirais! Cette maison est ouverte. Des gens viennent de loin pour aider. Avec les années, j’ai accueilli toutes sortes d'enfants pour aider les parents qui ne peuvent pas s’en occuper. Ça les rend tellement heureux de voir leur enfant s’épanouir. Quand on fait des voyages, les parents nous accompagnent. Pour eux, c’est extraordinaire. Une maman me disait justement à quel point elle était heureuse de voir sa fille s’exprimer comme elle le faisait, consciente qu’elle n’aurait pas eu cette opportunité si elle l’avait gardée avec elle.

Pour en savoir plus sur Les enfants d'amour :

Les dons versés à la fondation Les enfants d’amour sont consacrés aux besoins essentiels des 37 personnes vivant avec un handicap qui résident à la maison de Saint-Anselme.

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Brigitte Bédard
Brigitte Bédard

D’abord journaliste indépendante au tournant du siècle, Brigitte met maintenant son amour de l’écriture et des rencontres au service de la mission du Verbe médias. Après J’étais incapable d’aimer. Le Christ m’a libérée (2019, Artège), elle a fait paraitre Je me suis laissé aimer. Et l’Esprit saint m’a emportée (Artège) en 2022.