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Photo: Valerie Baron

Chelsea Henman et Aide Grossesse Québec – Saint-Hyacinthe

Jusqu’à tout récemment, Chelsea était coordonnatrice financière pour une clinique d’orthodontie réputée de Westmount. À 44 ans, elle met fin à cette carrière et prend la direction générale d’Aide Grossesse Québec de Saint-Hyacinthe, le premier du genre au Québec.

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Le Verbe : Comment cette œuvre est-elle née?

Chelsea Henman : Ma grand-mère travaillait dans un centre de grossesse en Nouvelle-Écosse. Quand j’étais jeune, je passais mes étés chez elle. J’ai vu beaucoup de bébés et de photos de bébés. Ça m’a imprégnée, si je puis dire. Quand, à 17 ans, je me suis retrouvée enceinte, j’ai beaucoup réfléchi. Le père avait disparu, j’étais seule, j’avais peur… Je n’étais pas capable d’avorter, car ma conscience me l’interdisait. Ma foi aussi, même si j’avais pris mes distances face à Dieu à cette époque. J’ai finalement décidé de confier mon enfant à l’adoption. Ça n’a vraiment pas été facile comme décision, mais dès que j’ai dit « oui », tout s’est ouvert sur mon chemin. Par une annonce dans le journal, mes grands-parents ont trouvé un couple adorable qui désirait adopter un enfant. Après l’accouchement, j’ai repris ma vie de cégépienne. Chaque année, je recevais deux photos de Myriam; là-bas, comme dans toutes les provinces canadiennes sauf au Québec, l’adoption est ouverte. J’ai toujours été en paix avec ma décision. Tout ce chemin m’a fait reconnecter avec ma foi et j’ai toujours désiré redonner ce que j’avais reçu.

Comment es-tu devenue directrice générale?

Quand les gens de mon église, Church 21 à Delson, ont entendu mon histoire, ils m’ont dit qu’étant donné mes compétences de directrice, je pourrais m’investir dans un centre de grossesse. Un groupe était déjà impliqué auprès d’Options à Châteaugay, un centre qui aide les jeunes filles de 15 à 25 ans. Cependant, à partir de 26 ans, elles n’ont plus de ressources, à part l’aide gouvernementale. Je dois dire que ça a fait «boum» dans mon cœur. Peu de temps après, je me suis rendue à une conférence et j’y ai rencontré Marcy Amendt, directrice d’Options, et l’on a longuement discuté ensemble. Elle a partagé avec moi sa vision d’un réseau de centres d’Aide Grossesse dans tout le Québec, comme il en existe dans toutes les autres provinces canadiennes. Mon cœur a fait «boum» encore plus fort, et j’ai décidé de relever le défi.

Notre but n’est pas d’influencer les femmes dans leur choix. On veut leur permettre de choisir en leur faisant découvrir toutes les ressources, et en leur offrant du soutien concret au quotidien, quel que soit leur choix. L’avortement est offert d’emblée lors d’une grossesse non planifiée, mais on ne considère pas vraiment les autres options. J’ai entendu tellement de femmes qui regrettent et qui disent: « Ah! Si j’avais su! »

Je souhaite bâtir ce réseau de centres afin d’offrir aide et soutien aux individus et aux familles confrontés à une grossesse imprévue et à ses effets, dans un environnement sûr, sécuritaire et sans jugement. Notre désir d’aider découle de la compassion de Jésus, rien de moins! On veut travailler avec les églises locales et les organismes communautaires, former des groupes d’entraide pour accompagner les femmes dans leur grossesse et offrir une aide à domicile. On ne pousse pas la notion de foi, mais si on nous pose des questions en ce sens, nous voulons avoir la liberté d’en parler, c’est pourquoi nous tenons à demeurer un organisme de bienfaisance indépendant.

Pour en savoir plus :

L’inauguration du centre a eu lieu en janvier 2025. Un gala-bénéfice sous forme de brunch aura lieu le 5 avril 2025 de 10h à 12h30 au Club de golf de Saint-Hyacinthe.

Brigitte Bédard
Brigitte Bédard

D’abord journaliste indépendante au tournant du siècle, Brigitte met maintenant son amour de l’écriture et des rencontres au service de la mission du Verbe médias. Après J’étais incapable d’aimer. Le Christ m’a libérée (2019, Artège), elle a fait paraitre Je me suis laissé aimer. Et l’Esprit saint m’a emportée (Artège) en 2022.