
Raconter en images
L'équipe du Verbe a puisé dans ses souvenirs pour vous faire découvrir 8 films aux récits surprenants. Bonne immersion!

Interstellaire
Christopher Nolan, 2014, 169 minutes.
Doué d’un rare esprit créatif, Christopher Nolan explore avec originalité des thèmes comme l’identité, la mémoire et le rêve en mobilisant des procédés novateurs, le plus souvent sans verser dans l’élitisme. Interstellaire ne fait pas exception. Cette grande fresque cinématographique emporte le spectateur avec Joseph Cooper (Matthew McConaughey) dans un voyage interstellaire, porté par l’espoir de trouver un milieu propice à la vie humaine alors que la Terre est aux prises avec les plus terribles calamités. Intellectuellement ambitieux, l’opus surprend, faisant voyager dans le temps et l’espace, poussant l’art du récit jusqu’à la contorsion. (B. B.)

L’histoire sans fin
Wolfgang Petersen, 1984, 94 minutes.
Film culte pour toute une génération d’enfants nés dans les années 1980, L’histoire sans fin marque l’imaginaire. Les épreuves traversées par le protagoniste, Atreyu (Noah Hathaway), demandent courage et abnégation. Le danger rôde et la mort ne peut pas toujours être évitée. Les enfants sont ainsi confrontés au deuil et à la nécessité de se battre pour le bien. Tout n’est pas parfait, cela dit, surtout en finale. La vengeance, et non le pardon, est mise de l’avant, et l’idée véhiculée selon laquelle tout est possible tant qu’on le désire est tendancieuse. À regarder pour les valeurs héroïques qu’il exalte, mais avec un esprit critique. (J. B.)

La baleine
Darren Aronofksy, 2022, 117 minutes.
Adaptation cinématographique d’une pièce du même nom, La baleine met en scène Brendan Fraser dans le rôle de Charlie, un obèse morbide et boulimique à la santé précaire. Enseignant la littérature en ligne sans jamais se montrer, il s’isole dans son appartement, honteux de son apparence. Son souhait le plus cher est de reprendre contact avec sa fille Ellie (Sadie Sink), qu’il avait abandonnée huit ans plus tôt. Le fil successif des évènements tisse une trame dramatique et prenante qui aborde la difficulté d’accepter son histoire et celle des autres. Un film à voir sur la miséricorde. (J. L.)

Le sel de la Terre,
Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders, 2014, 110 min.
Le sel de la Terre fait découvrir l’œuvre magistrale du photographe brésilien Sebastião Salgado qui, pendant 40 ans, publie ses clichés dans les grands magazines du monde entier. Saisi par le portrait d’une femme touarègue aveugle, le réalisateur Wim Wenders veut connaitre l’homme derrière l’objectif. Dans un documentaire qu’il réalise avec le fils du célèbre photographe, Juliano Ribeiro Salgado, il nous dévoile un homme aventurier et amoureux de la condition humaine. À travers la famine, l’exode, la guerre et dans les coins les plus reculés, ses images rythmées et poétiques donnent à contempler l’âme du monde, dans sa misère et sa grandeur. (S. C. B)

La princesse Bouton d’or
Rob Reiner, 1987, 98 minutes.
Comédie d’aventure, romantique, satirique? Difficile de classer La princesse Bouton d’or, film culte défini par une suite ininterrompue de situations rocambolesques et de citations désormais légendaires. Porté par une distribution exceptionnelle, l’opus est d’abord l’histoire d’un jeune garçon (Fred Savage) alité qui accepte, non sans peine, que son grand-père (Peter Falk) lui raconte une histoire. Cette histoire est celle de Bouton d’or (Robin Wright) et de son amoureux Westley (Cary Elwes), un récit d’aventure, de cape et d’épée, de pirates, de géants, de justice et d’honneur, où l’amour – le vrai – triomphe de tout mal. Le conte transformera à jamais le cœur du jeune garçon. (B. B.)

Le comte de Monte-Cristo
Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, 2024, 178 minutes.
Edmond Dantès (Pierre Niney) s’apprête à se marier lorsqu’il est arrêté pour un crime qu’il n’a pas commis. En prison, il fait la rencontre d’un prêtre italien (Pierfrancesco Favino) qui lui révèle l’emplacement d’un trésor caché sur l’ile de Monte-Cristo. Dantès en prend possession dès qu’il s’échappe du pénitencier. Riche et puissant – devenu comte –, il ne pense qu’à se venger des responsables de son incarcération. Il invente alors un récit bien ficelé et se fait passer pour divers personnages afin de s’offrir la justice. Mais à quel prix? Une tragédie classique qui rappelle que rien de bon ne jaillit de la vengeance. (F. B.)

Forrest Gump
Robert Zemeckis, 1994, 142 min.
Le récit de vie de l’insignifiant Forrest Gump (Tom Hanks) agit presque comme le moteur de l’histoire américaine dans cette comédie dramatique de Robert Zemeckis. Parmi toutes les rencontres que fait Forrest, cependant, deux sont spécialement marquantes. Il y a d’abord Jenny Curran (Robin Wright), l’amie d’enfance dont il sera pour toujours amoureux. Puis celle du lieutenant Dan Taylor (Gary Sinise), son supérieur durant la guerre du Vietnam, dont il a sauvé la vie. À différents moments, l’un ou l’autre des personnages accepte son histoire. De quoi nous rappeler que, si tous sont blessés, la paix demeure possible. (M. L.)

Memento
Christopher Nolan, 2000, 113 min.
Deuxième opus de Nolan dans notre liste, Memento fait partie de ces rares films qui sollicitent un effort intense. Le spectateur est plongé dans la confusion d’un protagoniste amnésique (Guy Pearce), qui doit reconstruire le récit de son passé à l’aide des photos qu’il prend pour se souvenir des évènements importants qui lui arrivent. Deux trames narratives s’entrecroisent: l’une, présentée en noir et blanc et dans un ordre chronologique, et l’autre, en couleurs, qui se déroule dans la séquence inverse. Cette histoire complexe et décousue se recompose au fur et à mesure que l’action se déploie sous nos yeux. (S. G.)


