Photo : Pascal Huot

L’église Saint-Jean-Baptiste de Miscouche

Le village de Miscouche constitue la porte d’entrée de la région Évangéline, principal foyer acadien de l’Île-du-Prince-Édouard. Les Acadiens sont très présents sur l’ile depuis leur arrivée en 1720. Une quinzaine de familles vont s’établir dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1817. Majoritairement anglophone de nos jours, l’endroit compte encore quelques francophones.

Le premier lieu de culte de la paroisse est érigé en 1819. La construction actuelle, la troisième, est bâtie entre 1891 et 1892 selon les plans de l’architecte insulaire George Edwin Baker (1844-1928), lequel signe plusieurs réalisations sur l’ile. Il s’agit de l’une des plus vieilles églises en bois sur l’Île-du-Prince-Édouard. De style néogothique, elle présente en façade deux flèches hautes de 30 mètres, coiffées de croix en fer forgé.

Dès qu’il franchit le seuil, le visiteur est immédiatement émerveillé par la couleur rouge enveloppante, pour un visuel des plus réussis. Au fil du temps, de nombreuses rénovations, modifications et restaurations sont exécutées pour préserver la splendeur et le lustre d’antan de ce bâtiment singulier.

L’identité acadienne est célébrée dans les vitraux de l’église, qui arborent notamment le tricolore étoilé. Rappelons que c’est à Miscouche, le 15 aout 1884, que le drapeau officiel, l’hymne Ave Maris Stella, l’insigne et la devise L’union fait la force sont adoptés lors de la IIe Convention nationale acadienne. Le drapeau, conçu par l’évêque Marcel-François Richard (1847-1915), est d’ailleurs hissé pour la première fois devant l’église de Miscouche le lendemain.

Pascal Huot
Pascal Huot

Ethnologue et photographe de formation, Pascal Huot jumèle ses deux passions en collaborant à de nombreuses publications, notamment comme photographe de presse au Journal de Québec. Il signe la rubrique «Monumental» dans Le Verbe depuis les débuts de l’aventure.