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Sarah-Christine Bourihane
Sarah-Christine Bourihane

Sarah-Christine Bourihane

Sarah-Christine Bourihane figure parmi les plus anciennes collaboratrices du Verbe médias ! Elle est formée en théologie, en philosophie et en journalisme. En 2024, elle remporte le prix international Père-Jacques-Hamel pour son travail en faveur de la paix et du dialogue.

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  • Les Soeurs Dominicaines dans leur monastère de Berthierville

    Quand une caméra s’infiltre au monastère

    Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir le quotidien de sœurs cloitrées projeté au grand écran. Il est encore plus rare d’assister en leur présence à la représentation d’un film qui leur est dédié. Le 18 septembre dernier, au Festival de cinéma de la ville de Québec, j’ai eu cette chance inouïe. Cinq sœurs cloitrées du feu monastère de Berthierville se sont déplacées pour la première mondiale du film Amoureuses à Québec. Dans une salle comble, ces moniales ont revu avec nostalgie les derniers instants captés dans leur monastère par la cinéaste Louise Sigouin. C’était avant qu’elles plient

  • paul-piccarreta-limite

    La décroissance a bien meilleur gout

    Entouré d’un noyau de penseurs chrétiens, Paul Picarretta fonde en 2015 la revue Limite, une revue française écologiste de gauche. Limite n’a pas la langue dans sa poche. Elle s’attaque frontalement au progressisme des milieux écolos tout comme au libéralisme économique promu dans certains milieux cathos. Le Verbe a rencontré le directeur de la rédaction dans un café à Paris. Le Verbe : Votre revue a pour thème principal l’écologie dite intégrale. Comment cette écologie se distingue-t-elle de l’écologie dans son sens usuel ? Paul Picaretta : C’est en fait la même chose. Nous disons souvent que toute écologie authentique est intégrale. L’écologie, telle

  • web-sarah-ferme1

    Un Dieu terre à terre

    [NDLR: À l’approche de la première du film Le rang pas drette qui sera présenté au Festival de cinéma de la ville de Québec le 21 septembre prochain, nous vous présentons le portait écrit de la même auteure tiré du numéro Travail Manuel. Pour consulter la version numérique, cliquez ici. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici.  Pour vous tenir informé sur le film, vous pouvez aimer la page facebook Le rang pas drette.] J’arrive à la ferme Bonne création avec un gros café Tim Hortons dans une tasse en carton. À peine entrée dans la maison, je ressens quelque chose comme

  • terre-espace-étoiles-lumière

    Combien d’étoiles voyez-vous?

    Aout 2003. New York, la ville qui ne dort jamais, s’assoupit. Dans une panne d’électricité historique, les gratte-ciels s’éteignent et révèlent un autre ciel. Du jamais vu pour les New-Yorkais. Quelle est donc cette étrange trainée lumineuse qui fend la nuit en deux? Le service de police reçoit un nombre élevé d’appels téléphoniques de citoyens inquiétés par l’étrange spectacle de la… Voie lactée. Il existe bel et bien des citadins pour qui l’observation du ciel nocturne et de ses myriades d’étoiles est inconnue. Et d’autres pour qui le fait de vivre dans une galaxie et d’en être témoin par une

  • Parc national du Djurdjura, Algérie (photo: Sabrina Abadli / unsplash.com).

    Mon père est vivant

    Pour la première fois, je n’ai pas ouvert le magazine Le Verbe arrivé tout frais dans ma boite aux lettres. Il attend toujours dans son emballage, caché à dessein sous une pile de papiers. Depuis que je collabore au Verbe, c’est évidemment la première fois que ça m’arrive. Je me revois d’ailleurs au lancement du dernier numéro sur le thème de la mort, tout heureuse de présenter Martine que j’avais interviewée pour un article sur le deuil. À ce moment, j’étais loin de savoir c’était quoi vivre un deuil; il est facile d’aborder ce thème quand il demeure abstrait et philosophique. J’étais

  • Martine montrant une photo de son mari alité (photo: Jean Bernier).

    Ce qui ne meurt pas

    C’est une histoire «pleine de bon Dieu», me dit Martine. «Pleine de bon Dieu», me répète-t-elle avec ses yeux rieurs et radieux. Les miens sont bien ronds quand je lui rétorque, comme tant d’autres avant moi: «Mais tu n’as jamais désespéré de Dieu dans cette histoire?» La première fois que j’aperçois Martine à l’église Notre-Dame de l’Espérance à Québec, elle est entourée de deux dames, recroquevillée dans un banc d’église et sanglote pendant que l’animatrice du groupe Quo Vadis exhorte l’assemblée. «Le fils de Martine est mort hier d’une hémorragie. Il avait 45 ans. Son mari est mort, lui, il y

  • Gilles Kègle a prononcé l'hommage aux défunts lors des funérailles célébrées à l'église Saint-Roch (photo: Raphaël de Champlain).

    « Ces gens-là ont besoin de dignité » – Gilles Kègle

    Il existe bien des manières de mourir. Parmi les plus tristes, il y a surement celle de partir dans l’ombre la plus totale, sans personne à qui dire une dernière parole, sans personne pour pleurer notre mort. C’est pour briser cette solitude même dans la mort que la fondation de Gilles Kègle a organisé vendredi dernier en basse-ville de Québec une messe spéciale des défunts. S’il pleuvait vendredi, il y avait des parcelles de soleil à l’intérieur de l’église Saint-Roch. Imprégné par cette douce lumière, l’infirmier de la rue tente de se recueillir en pensant aux défunts qu’il va bientôt présenter.

  • Photo: Greg Rakozy (unsplash.com / CC).

    La tête dans les étoiles: Georges Lemaître

    Albert Einstein, presque tout le monde le connait. Ce nom que l’on colle à la physique du 20e siècle est certainement plus populaire que sa théorie de la relativité restreinte et générale. L’aura autour d’Einstein laisse cependant dans l’ombre d’autres scientifiques peut-être moins populaires, mais tout aussi pionniers dans leur branche respective: Lorentz, Planck, Bohr, Rutherford, Hubble, Marie Curie… et Georges Lemaître, le chanoine scientifique. Ce personnage qui ne figure même pas sur toutes les listes des grands savants du 20e siècle, que Stephen Hawking n’ose pas mentionner, mérite pourtant d’être dépoussiéré de l’oubli. Pourquoi? Parce qu’il n’est rien de moins

  • Photos: Jean Bernier / Le Verbe.

    Au-delà des apparences

    Anne-Claire, Ambroise et Joanie sont trois jeunes qui ont compris que l’apparence ne fait pas leur valeur, puisqu’ils ont choisi de vivre leur foi et de se montrer tels qu’ils sont, malgré tout. Malgré l’opinion des parents, de la société ou des amis, malgré les difficultés. Portraits croisés d’une jeunesse qui s’assume. Une enseignante nous racontait, à la suite de son passage dans une école privée, qu’à la rentrée des classes tous les élèves lui semblaient identiques: jupes à carreaux, polos, pantalons noirs. À première vue, rien pour les distinguer: pas de jeans déchirés qui les démarquent du lot, pas

  • Crédit photo: Paroisse Saint-Thomas d'Aquin, Québec.

    Rebâtir, un coeur à la fois

    À l’église Saint-Thomas-d’Aquin à Québec, de jolies pousses herbacées fraient leur chemin dans les fissures du parvis. La vie y est plus forte que le béton qui s’érode. Pendant qu’on parle de gestion de la décroissance, des clochers à sauver ou du départ des communautés religieuses, la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin annonce prophétiquement l’évangile de la croissance à une assemblée fournie, tous les dimanches. Récit d’une paroisse québécoise qui prend en main sa reconstruction. Le 24 mai dernier, un frénétique roulement de tambours secoue les tables du Bistro du curé, au sous-sol de l’église Saint-Thomas. On s’apprête à annoncer le montant amassé

  • magazine-franck-dupere-armee

    L’homme qui a vu la mort

    Quand on écoute le caporal Franck Dupéré raconter son histoire, on se sent tout à coup bien apathique et enfoncé dans la ouate d’une petite vie monotone. Son témoignage a de quoi désarçonner nos peurs, nos lâchetés et nos découragements, et pour cause. Survivre à un kamikaze taliban qui s’explose à deux mètres de soi, on s’en doute, fait éclater des pans de vie en mille morceaux et exige une bonne dose de courage pour se relever. Jusque-là, tout allait bien. Franck, arrivé à ses 16 ans, rêve d’aventure, comme tout jeune de son âge. L’armée devient le lieu tout désigné

  • monastèreatlas

    Au coeur de Tibhirine

    [NDLR: Ce texte est tiré du numéro d’été 2016 de la revue Le Verbe. La version numérique de ce numéro est disponible gratuitement ici. ] À notre arrivée à l’abbaye Notre-Dame de l’Atlas, des militaires nous accueillent froidement, mitraillettes en bandoulière. Le ton est donné: le fameux monastère de Tibhirine, vingt ans après l’assassinat de sept moines cisterciens, demeure un point hautement sensible en Algérie. Le film Des hommes et des dieux avait déjà bien mis en scène les évènements de mars 1996 – et les angoisses qui ont précédé et suivi l’enlèvement –, contribuant, du coup, à garder bien vivante la

  • santé mentale

    Santé mentale : « On a pris l’étiquette comme un prêt-à-porter! »

    En interviewant la psychologue Marie Leclaire et le médecin Philippe Karazivan, j’espérais obtenir des réponses tranchées à mes questions épineuses sur les soins en santé mentale. Mais chercher des solutions uniformes à des problèmes si divers s’apparente à manquer de mots devant la souffrance psychique d’un proche ou d’un ami. Il n’y a pas de recette miraculeuse. Et si l’absence d’un protocole tout prêt à suivre s’arrimait mieux à notre finalité humaine qui est de chercher librement le bonheur? Dans cette voie, il existe heureusement des pistes pour reconsidérer les soins en santé mentale. Dépasser la langue médicale À quel

  • maladie mentale

    Nul n’est une ile: diagnostic d’une société malade

    «Vous croyez, monsieur, qu’une rencontre de 20 minutes va résoudre la question de mon bonheur? Des pilules pour être plus fonctionnelle, pour atteindre le plein potentiel, est-ce vraiment nécessaire?» C’est la réaction que j’ai eue devant l’assurance de mon nouveau médecin prêt à me signer la prescription de mon «éventuelle libération». Je peux comprendre son intention. Il avait entre les mains un dossier parsemé d’épisodes de souffrances psychologiques et de résistances acharnées aux pilules bleues, rouges ou jaunes. Certes, j’ai passé ma vingtaine à préférer souffrir périodiquement plutôt que de m’assurer un bonheur aseptisé; à osciller entre les creux et les

  • Shauit, premier reggaeman innu

    Shauit, c’est le premier et l’unique reggaeman innu au monde. Il chante en innu-aimun, la langue de ses ancêtres, et aussi en français, en anglais et même en créole, sur les scènes autochtones, québécoises et européennes. Par une prose libre et convaincue, Shauit dépasse les métissages. Il exprime avec une sincérité désarmante l’amour de son peuple, de l’environnement et, enfin, de Dieu. Pour qu’au son du rythme sa quête rejoigne celle de tous ceux qui cherchent aussi leurs racines. Je rencontre Shauit non pas dans une réserve amérindienne, mais en plein cœur du centre-ville de Montréal. Une terrasse, du bruit,

  • Brigitte Bédard (crédit photo: Samian)

    Une vraie libération sexuelle

    Une femme cocaïnomane, alcoolique, nymphomane, bisexuelle et anticléricale devient une épouse et une mère de famille catholique épanouie. Brigitte Bédard est une Québécoise qui a eu soif, c’est le moins qu’on puisse dire. Soif de vivre ou de mourir, ça dépend du point de vue qu’on adopte. Alternant entre les lignes de coke, les verres de trop et les partenaires d’un soir, Brigitte a porté en titubant l’étendard de la libération sexuelle et de la haine de l’Église pendant plus d’une dizaine d’années. Brigitte cherchait l’amour de sa vie, sans encore se l’admettre. Après quelques échecs amoureux, elle a, comme

  • Photo: Sarah-Christine Bourihane

    Communauté Cenacolo, un appel pour le Québec

    «Si j’avais connu la communauté du Cenacolo avant, j’aurais sauvé beaucoup d’années perdues.» C’est une remarque qu’on entend souvent à propos du Cenacolo, une communauté née en Italie qui accueille des jeunes en détresse. Au bout de seulement trois ans, les jeunes qui y entrent – qu’ils soient drogués ou en quête de sens – en ressortent complètement transformés. Fortement touchés par les fruits de cette œuvre de miséricorde, plusieurs Québécois souhaiteraient la voir fleurir au Québec… et– bonne nouvelle! – ils viennent de recevoir un appui important du cardinal Lacroix. Les statistiques sur le taux de suicide, les quantités

  • Ennuyante immortalité

    Philosophe enseignant à l’Université de Paris-Sorbonne, Jean-Michel Besnier siège aussi au directoire du Mouvement universel de responsabilité scientifique (MURS). En 2009, il a publié le livre Demain les posthumains, dans lequel il déploie sa réflexion sur l’avenir de l’humanité. Sarah-Christine Bourihane est allée l’interroger pour nous sur la question du transhumanisme, un phénomène bien en vogue. Qu’est-ce que le transhumanisme? En deux mots, le transhumanisme désigne un certain nombre de mouvements d’opinions qui réunissent des gens ayant en commun de considérer que les sciences et les technologies sont aujourd’hui capables de réaliser toutes les aspirations de l’espèce humaine. Ces mouvements

  • Photo: Sarah-Christine Bourihane.

    Chrétiens d’Algérie: le retour aux sources

    [Ce texte a paru dans sa version originale dans le numéro de printemps 2016 de notre revue papier.] Béjaïa est une ville de 200 000 habitants qui se situe à 180 km à l’est d’Alger, à flanc de montagnes et en bordure de mer. J’y cherche désespérément la communauté catholique du 10, rue Boudjadi. Mais, ici, Google Maps n’a rien répertorié et il n’existe pas de carte de la ville. J’arpente les rues, je demande l’aide des passants, et chacun me dirige vers un endroit différent. On me renvoie même à une ancienne église transformée en mosquée. Je le constate, à Béjaïa, tout le monde

  • L'église Saint-Roch et son parvis, où se tenait souvent Pierre Bilodeau (photo: © Pascal Huot)

    Adieu Pierre

    Au Rendez-vous Centre-ville, centre communautaire dans le sous-sol de l’église Saint-Roch à Québec, l’atmosphère est chargée en émotions. Bien que résidente de Saint-Roch, je n’avais pourtant jamais mis les pieds dans ce lieu bondé de vie. Sans doute me suis-je arrêtée à la meute de fumeurs agglutinée qui bloque souvent l’entrée. C’est Pierre Bilodeau – dont on a appris le décès plus tôt cette semaine – qui m’y fait entrer la première fois pour m’accorder une entrevue. Sans le savoir, il m’a aidée à franchir la frontière psychologique omniprésente dans le quartier. Les gens aisés d’un côté et le monde

  • Photo: Sarah-Christine Bourihane

    Carmel, coke et Olympia

    L’Olympia de Paris est son prochain sommet. Il s’y produira le 6 juin prochain, inscrivant sa marque au panthéon des musiciens. Rebuté par le vertige des hauteurs, Grégory Turpin fuyait pourtant les honneurs. Il voulait vivre au Carmel, loin des regards de la foule et des prestations de la scène. Le voilà aujourd’hui fouler une scène mythique où aucun artiste œuvrant essentiellement en tant que chrétien n’a jamais mis les pieds. Il est le premier à y chanter haut et fort sa foi au Dieu qui l’a sauvé. Rencontre avec Grégory Turpin, de passage pour une première tournée au Québec.

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