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Sarah-Christine Bourihane
Sarah-Christine Bourihane

Sarah-Christine Bourihane

Sarah-Christine Bourihane figure parmi les plus anciennes collaboratrices du Verbe médias ! Elle est formée en théologie, en philosophie et en journalisme. En 2024, elle remporte le prix international Père-Jacques-Hamel pour son travail en faveur de la paix et du dialogue.

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  • monde

    Pour la suite du monde

    Je n’avais jamais voulu avoir d’enfants. D’autres autour de moi souffraient de ne pas en avoir. Je ne les comprenais pas vraiment.  Je n’étais pourtant pas fermée à la vie, je savais que j’allais accueillir mon enfant si Dieu m’en faisait le don. Mais je ne désirais pas être mère plus qu’il n’en faut. Je prenais la pilule pour un problème de santé. Et ça m’arrangeait d’une certaine façon.  Désolée de le dire si crument, mais les mères m’inspiraient un certain dédain. Ma journée s’ouvrait sur des projets exaltants pendant que la pauvre mère était seule avec son enfant dans

  • Marta

    L’Italie, Marta et sa grand-mère

    Marta Gelpi, Italienne d’origine, habite en Suisse, à trois kilomètres de la frontière italienne. Elle a accepté de me partager les moments douloureux qu’elle et ses proches affrontent en ces temps où son pays a atteint le record mondial de morts des suites du coronavirus. La foi est pour elle, et sa grand-mère vivant à Milan, une lumière obscure qui, l’espère-t-elle, illuminera les vies consumées par le virus et la solitude de la dernière heure. Pour Marta et le peuple italien, le drame secouant la Chine leur semblait bien lointain il y a quelques semaines. Pour le reste du monde, celui de

  • Didier Berthod (photo: Frédéric Moix).

    La véritable ascension du grimpeur anarchiste

    Grimpeur suisse de renommée internationale, Didier Berthod a ouvert de nouvelles voies d’escalade : de l’Italie, à l’Australie, au Canada, en passant par les États-Unis, il a conquis les hauteurs et défié l’extrême. Mais fait intriguant, à la toute fin de son film First Acent, on l’entend répéter : Dieu a eu pitié de moi. Récit d’un grimpeur dont la dégringolade lui a ouvert le chemin de la vraie ascension.          Didier Berthod. Ce nom vous est inconnu? Allez faire un petit tour sur internet. On le retrouve à la une de magazines spécialisés et dans plusieurs films. Le parcours « vertical » de Didier commence quand

  • web-sarah-ferme1

    Un Dieu terre à terre

    [NDLR: À l’approche de la première du film Le rang pas drette qui sera présenté au Festival de cinéma de la ville de Québec le 21 septembre prochain, nous vous présentons le portait écrit de la même auteure tiré du numéro Travail Manuel. Pour consulter la version numérique, cliquez ici. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici.  Pour vous tenir informé sur le film, vous pouvez aimer la page facebook Le rang pas drette.] J’arrive à la ferme Bonne création avec un gros café Tim Hortons dans une tasse en carton. À peine entrée dans la maison, je ressens quelque chose comme

  • Parc national du Djurdjura, Algérie (photo: Sabrina Abadli / unsplash.com).

    Mon père est vivant

    Pour la première fois, je n’ai pas ouvert le magazine Le Verbe arrivé tout frais dans ma boite aux lettres. Il attend toujours dans son emballage, caché à dessein sous une pile de papiers. Depuis que je collabore au Verbe, c’est évidemment la première fois que ça m’arrive. Je me revois d’ailleurs au lancement du dernier numéro sur le thème de la mort, tout heureuse de présenter Martine que j’avais interviewée pour un article sur le deuil. À ce moment, j’étais loin de savoir c’était quoi vivre un deuil; il est facile d’aborder ce thème quand il demeure abstrait et philosophique. J’étais

  • Martine montrant une photo de son mari alité (photo: Jean Bernier).

    Ce qui ne meurt pas

    C’est une histoire «pleine de bon Dieu», me dit Martine. «Pleine de bon Dieu», me répète-t-elle avec ses yeux rieurs et radieux. Les miens sont bien ronds quand je lui rétorque, comme tant d’autres avant moi: «Mais tu n’as jamais désespéré de Dieu dans cette histoire?» La première fois que j’aperçois Martine à l’église Notre-Dame de l’Espérance à Québec, elle est entourée de deux dames, recroquevillée dans un banc d’église et sanglote pendant que l’animatrice du groupe Quo Vadis exhorte l’assemblée. «Le fils de Martine est mort hier d’une hémorragie. Il avait 45 ans. Son mari est mort, lui, il y

  • Photos: Jean Bernier / Le Verbe.

    Au-delà des apparences

    Anne-Claire, Ambroise et Joanie sont trois jeunes qui ont compris que l’apparence ne fait pas leur valeur, puisqu’ils ont choisi de vivre leur foi et de se montrer tels qu’ils sont, malgré tout. Malgré l’opinion des parents, de la société ou des amis, malgré les difficultés. Portraits croisés d’une jeunesse qui s’assume. Une enseignante nous racontait, à la suite de son passage dans une école privée, qu’à la rentrée des classes tous les élèves lui semblaient identiques: jupes à carreaux, polos, pantalons noirs. À première vue, rien pour les distinguer: pas de jeans déchirés qui les démarquent du lot, pas

  • magazine-franck-dupere-armee

    L’homme qui a vu la mort

    Quand on écoute le caporal Franck Dupéré raconter son histoire, on se sent tout à coup bien apathique et enfoncé dans la ouate d’une petite vie monotone. Son témoignage a de quoi désarçonner nos peurs, nos lâchetés et nos découragements, et pour cause. Survivre à un kamikaze taliban qui s’explose à deux mètres de soi, on s’en doute, fait éclater des pans de vie en mille morceaux et exige une bonne dose de courage pour se relever. Jusque-là, tout allait bien. Franck, arrivé à ses 16 ans, rêve d’aventure, comme tout jeune de son âge. L’armée devient le lieu tout désigné

  • Shauit, premier reggaeman innu

    Shauit, c’est le premier et l’unique reggaeman innu au monde. Il chante en innu-aimun, la langue de ses ancêtres, et aussi en français, en anglais et même en créole, sur les scènes autochtones, québécoises et européennes. Par une prose libre et convaincue, Shauit dépasse les métissages. Il exprime avec une sincérité désarmante l’amour de son peuple, de l’environnement et, enfin, de Dieu. Pour qu’au son du rythme sa quête rejoigne celle de tous ceux qui cherchent aussi leurs racines. Je rencontre Shauit non pas dans une réserve amérindienne, mais en plein cœur du centre-ville de Montréal. Une terrasse, du bruit,

  • Brigitte Bédard (crédit photo: Samian)

    Une vraie libération sexuelle

    Une femme cocaïnomane, alcoolique, nymphomane, bisexuelle et anticléricale devient une épouse et une mère de famille catholique épanouie. Brigitte Bédard est une Québécoise qui a eu soif, c’est le moins qu’on puisse dire. Soif de vivre ou de mourir, ça dépend du point de vue qu’on adopte. Alternant entre les lignes de coke, les verres de trop et les partenaires d’un soir, Brigitte a porté en titubant l’étendard de la libération sexuelle et de la haine de l’Église pendant plus d’une dizaine d’années. Brigitte cherchait l’amour de sa vie, sans encore se l’admettre. Après quelques échecs amoureux, elle a, comme

  • L'église Saint-Roch et son parvis, où se tenait souvent Pierre Bilodeau (photo: © Pascal Huot)

    Adieu Pierre

    Au Rendez-vous Centre-ville, centre communautaire dans le sous-sol de l’église Saint-Roch à Québec, l’atmosphère est chargée en émotions. Bien que résidente de Saint-Roch, je n’avais pourtant jamais mis les pieds dans ce lieu bondé de vie. Sans doute me suis-je arrêtée à la meute de fumeurs agglutinée qui bloque souvent l’entrée. C’est Pierre Bilodeau – dont on a appris le décès plus tôt cette semaine – qui m’y fait entrer la première fois pour m’accorder une entrevue. Sans le savoir, il m’a aidée à franchir la frontière psychologique omniprésente dans le quartier. Les gens aisés d’un côté et le monde

  • Photo: Sarah-Christine Bourihane

    Carmel, coke et Olympia

    L’Olympia de Paris est son prochain sommet. Il s’y produira le 6 juin prochain, inscrivant sa marque au panthéon des musiciens. Rebuté par le vertige des hauteurs, Grégory Turpin fuyait pourtant les honneurs. Il voulait vivre au Carmel, loin des regards de la foule et des prestations de la scène. Le voilà aujourd’hui fouler une scène mythique où aucun artiste œuvrant essentiellement en tant que chrétien n’a jamais mis les pieds. Il est le premier à y chanter haut et fort sa foi au Dieu qui l’a sauvé. Rencontre avec Grégory Turpin, de passage pour une première tournée au Québec.

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