

Rébecca Bélanger
Rébecca a plus d’une corde à son arc. Entre le tissage, la couture, l’ébénisterie, l’écriture, elle s’occupe de sa marmaille. Cela ne l’empêche pas pour autant de suivre l’actualité artistique et de jouer les spectatrices quelques fois par année dans les salles de théâtre ou dans les bons spectacles de musique.
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Non, ce pays n’est pas pour les «fifs»
Beef de Dayne Simard, présenté au Théâtre Premier Acte, nous entraine avec beaucoup d’humour au sein d’une réalité qu’on peine à croire vraie. L’auteur nous livre ici, dans sa première pièce, une caricature illustrant les basfonds de la vie rurale où les quatre-roues et ski-doo de ce monde règnent en maitres. La masculinité s’y révèle peut-être dans ce qu’elle a de plus machiste: tout ce qui diffère de la normalité ambiante est alors targué de « fif ». Les lumières s’éteignent. La pièce commence. C’est ensevelie d’une montagne de terre que la protagoniste Manon, interprétée par Nathalie Séguin, apparait. Le ton est donné
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Vivre à petit feu
La scène du théâtre Premier Acte ouvre ses planches sur l’immensité des paysages islandais pour présenter Hypo, une pièce qualifiée de « huis clos dans le grand dehors ». Sans jamais pour autant se sentir à l’étroit, le spectateur assiste au funeste sort de cet homme qui a choisi de mettre en scène sa mort. La pièce commence sur des airs de road movie, trame sonore folk nostalgique à l’appui. Puis, une rencontre fortuite, presque naïve, entre deux jeunes adultes. La spontanéité de la scène nous fait d’ailleurs beaucoup sourire. Ces deux personnages, dont les chemins improbables se croisent en Islande, décident
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La vraie zone grise
C’est bien connu – n’en déplaise aux luttes dites « féministes » du dernier demi-siècle –, l’affirmation de l’enfant en bas âge passe par certains stéréotypes; ils sont essentiels pour le développement de son identité. En parcourant le cursus du nouveau programme d’éducation sexuelle dans les écoles primaires, je suis pourtant restée plus qu’indignée. Ce qui me dérange le plus, ce n’est pas encore une fois la conception hygiéniste et préventive de la sexualité, mais d’abord et surtout cette vision de l’esprit et du corps comme étant indépendants l’un de l’autre (dualisme). C’est la pierre d’assise de l’argumentaire menant à reconnaître que