On passe à la vitesse grand V!

Comment trouvez-vous notre nouveau site web?

Je donne mon avis
Fermer
Articles
Martin Steffens
Martin Steffens

Martin Steffens

Martin Steffens enseigne la philosophie en classe préparatoire littéraire à Strasbourg. Chroniqueur, auteur d'essais sur le consentement à l'existence (Petit traité de la joie, La vie en bleu, L'amour vrai...), Textes de patience et de résistance (DDB) et Marie comme Dieu la conçoit (Cerf).

  • enfant puissance destituante

    L’enfant, une puissance destituante

    « Entre ouverture et projet, la différence est absolue. » Henri Maldiney, Penser l’homme et la folie Les vrais mystères, ceux qui ouvrent notre vie sur plus qu’elle-même, ne sont pas réservés aux seuls initiés. Ils sont notre lot commun. Le mystère de la paternité, et plus généralement de la parentalité, tout le monde ne l’éprouvera pas directement. Mais chacun de nous en provient, puisque nul ne s’est engendré lui-même. On pourrait formuler ce mystère ainsi : nous naissons par celui qui nait de nous. Ce n’est pas la mère qui donne naissance à l’enfant. Car la mère, comme mère, ne préexiste pas à

  • état

    Les antécédences : ce que l’État peut et ne peut pas

    À l’heure du passeport sanitaire et des états d’urgence successifs, au moment où l’obligation du vaccin se profile, il est bon de se demander ce que l’État peut légitimement imposer aux citoyens.  La période que nous traversons exige que nous prenions la mesure de l’emprise, sur nos vies, des puissances financières, technologiques et politiques. L’emprise est totale et quotidienne : le plus petit geste est conditionné par une banque, formalisé par une « appli » et réglé par un État.  Mais, pour ce qui est de ce dernier, une chose diffère : si les lois du marché nous échappent et que nul n’arrête plus le

  • Duns Scot Piero di Cosimo Incarnation

    Jean Duns Scot, théologien de la liberté

    Le 8 novembre (un mois avant l’Immaculée Conception) nous fêtons un homme, un frère franciscain d’origine écossaise nommé Jean Duns Scot, décédé à 43 ans à l’orée du XIVe siècle. De cet homme, nous ne savons presque rien, sinon le cadeau qu’il nous a laissé. C’est là un cadeau exigeant, de ceux dont on ne finit pas d’ôter l’emballage. Un cadeau en forme d’écrits théologiques subtils (c’était là son surnom : le « Docteur Subtil »), mais pleins d’éclats — comme lorsque l’enfant, après maints efforts, aperçoit sous l’emballage la surprise que tout cela recouvre. Car Jean Duns Scot est surprenant à plus d’un

  • Une Église qui n’est plus celle du pauvre

        « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? […] J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. » Is 5, 4-6 Par deux fois en trois semaines, je me suis vu, faute de préinscription ou à cause d’une erreur de code, refuser l’entrée d’une église. Cette fois, j’en ai pleuré. Certes ce phénomène, parmi d’autres, raconte ce que devient une société quand elle a peur. Mais l’Église peut-elle se contenter de répéter la société ? Réfugié dans un café,

  • Martin Steffens

    Interroger le masque

    Depuis le 18 juillet dernier, le gouvernement du Québec exige le port du masque dans les lieux publics fermés. En France, le premier ministre Jean Castex a évoqué, lui, la nécessité d’étendre le port obligatoire du masque en extérieur.   Quand toutes les études indiquent qu’aucun foyer de contagion n’est à signaler en plein air, quand on enregistre sur le territoire, québécois comme français, peuplé de millions d’habitants, moins d’une vingtaine de morts par jour depuis plusieurs semaines, il y a en effet de quoi se demander : « Que se passe-t-il ? »  Sommes-nous, comme ces organismes vaillants pourtant gravement touchés par le coronavirus, en train de

Abonnez-vous gratuitement

6 numéros + 2 numéros spéciaux par année

Je veux m'abonner