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Laurence Godin-Tremblay
Laurence Godin-Tremblay

Laurence Godin-Tremblay

Laurence termine présentement un doctorat en philosophie. Elle enseigne également au Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal. Elle est aussi une épouse et une mère.

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  • « C’est pour quand le baptême ? »

    Pour Francesco et Claire, parrain et marraine « C’est pour quand le baptême ? » Alors que j’étais encore enceinte, on nous posait sans cesse la question, même dans nos familles pourtant non croyantes. Ça m’étonnait presque : pourquoi cet engouement si on ne croit ni au péché originel (et donc à la délivrance de celui-ci) ni à la grâce de Dieu ? Mais au fond, rien de plus normal. Les Hommes aiment les rites. Et quand vient au monde un enfant, surtout le premier, on cherche spontanément à l’accueillir avec quelque chose d’officiel.  Besoin d’un rite Je me souviens d’ailleurs d’un couple, il y

  • Deux philosophes et un bébé

    « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. »  – Ps 138, 13-14 La philosophie commence par l’étonnement, dit-on. Et ces jours-ci, rien n’étonne plus mon mari et moi, tous deux étudiants en philosophie, que notre nouveau-né.  Un peu (beaucoup) d’ignorance Pour s’étonner, ça prend une bonne dose d’ignorance. On ne se surprend pas de ce qu’on connait déjà. Or pour l’ignorance en matière de bébé, mon mari et moi, on bat des records ! Déjà à l’accouchement : – Oh mon Dieu ! Il a la tête

  • J’ai été humiliée

    Le 8 octobre 2018, j’ai vécu un sacrement du pardon qui a changé radicalement ma vie. Étant à Florence depuis environ un mois pour mes études doctorales, je me suis confessée à un prêtre, choisi au hasard, durant une soirée de prières.  Au milieu de la confession, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, que je devrai en priorité devenir humble. « Il va falloir que tu redeviennes comme un petit enfant. »  « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. »

  • Mon fils sera-t-il athée ?

    J’ai rendez-vous avec mon accouchement cette semaine. J’ai fini par me ranger à l’avis de mon médecin, qui voit dans ma grossesse un autre cas « à risques » nécessitant un déclenchement. Polyhydramnios oblige !   Je devrais être heureuse, contente, fébrile. Mais j’ai peur. Pas de l’accouchement comme tel… J’ai peur de l’absurde. Je me sens de retour à la case départ.  Le début de la grossesse  La case départ, c’est l’état psychologique qui m’a habité durant mes premières semaines de grossesse. Après mon mari, c’est mon père spirituel qui a appris le premier la nouvelle. « Che bello ! Sono molto contento ! », s’est-il exclamé.  Mais

  • Don Pino

    Don Pino : le prêtre qui a tenu tête à la mafia

    Per il mio padre spirituale, per il suo nuovo incarico come Assistente della Comunità Giovanile San Michele. Possa dare la tua vita ogni giorno per i giovani come l’ha fatto don Pino. À mon père spirituel, pour son nouveau poste d’assistant de la Comunità Giovanile San Michele. Puissiez-vous donner votre vie chaque jour aux jeunes comme l’a fait Don Pino. Père Pino Puglisi, prêtre sicilien, est né et mort un 15 septembre (1937-1993), le jour de la fête de Notre-Dame des Douleurs.  Assassiné à Brancaccio, petit quartier de Palerme, l’Église lui a accordé le titre de « premier martyr de la mafia »

  • parents séparés

    Mes parents se sont séparés

    Mes parents se sont séparés quand j’avais quatre ans. Je n’ai aucun souvenir d’eux avant leur séparation. Je ne sais pas comment ils étaient ensemble.  Je me souviens confusément de l’annonce de leur séparation. Je me rappelle avoir pleuré. Beaucoup. Je me souviens avoir senti un vide immense se creuser dans mon cœur. Un trou en apparence impossible à remplir de nouveau. Je me souviens avoir pensé que n’importe qui peut nous abandonner n’importe quand.  J’ai pensé que je devais être une grande fille. M’occuper de moi-même et de mes affaires. « Tu es seule maintenant », ai-je murmuré dans mon cœur.

  • punit

    Dieu punit-il l’injuste ?

    Devant la fortune de certains grands profiteurs, ou l’apparent bonheur de gens de mal, nous sommes parfois tentés de croire que Dieu ne punit pas l’injuste. Il faut toutefois aller plus loin, et voir que la punition se trouve souvent dans la faute, et que Dieu sait aussi ajouter des corrections qui suscitent le repentir. À la suite de mon dernier article sur la punition divine, j’ai eu la chance de recevoir, publiquement et en message privé, quelques réflexions intéressantes.  De fait, pareil thème ne laisse pas indifférent. Et plusieurs questions s’en dégagent. On m’a suggéré notamment — en paraphrasant —

  • alcool

    Alcool et conduite irréprochable ?

    En rapport aux dénonciations d’agressions sexuelles, Florence Malenfant, dans son dernier article, a voulu aller à la racine du problème. Je voudrais, pour ma part, aller plutôt comme à la « périphérie » du problème et examiner une circonstance particulière entourant les actes commis : l’abus d’alcool de ceux qui posent de tels gestes. C’est en effet une bizarrerie à mes yeux. À écouter le discours ambiant, on devrait pouvoir se souler tranquillement, sans que rien d’insensé n’en découle. Autrement dit, on voudrait perdre la raison (car boire à l’excès cause cela) et toujours, pourtant, se comporter raisonnablement, tenir une conduite irréprochable.  On s’attend

  • sainte Rosalie

    Sainte Rosalie : patronne dans la peste

    Allons chrétiens, allons voir en SicileCe que nos yeux n’ont jamais découvert ;Nous trouverons dans cette fameuse ileAu bout d’un bois, un rocher entrouvertDans ce réduit, nous verrons Rosalie.Tout éperdue en Dieu, comme un Élie. – Cantique à sainte Rosalie C’est aujourd’hui la fête de sainte Rosalie. En Sicile, on la célèbre par des processions importantes et populaires. Portrait d’une princesse et d’une sainte aux vertus bien utiles en temps de pandémie. Depuis quelques semaines, emprisonnée dans mon bureau, je perds plusieurs minutes par jour à contempler la reproduction d’un tableau achetée en Sicile, durant mon voyage de noces. Mon mari et

  • punition Botticcelli

    Le coronavirus est-il une punition divine ?

    Le coronavirus est-il une punition divine ? Depuis le début de la pandémie, j’ai eu l’occasion de me frotter à diverses réflexions à ce sujet, réflexions me laissant souvent assez perplexe.  La certitude avec laquelle certains répondent « oui » et d’autres « non » m’a en outre étonnée. Il y a somme toute quelque chose de surprenant à se prononcer aussi catégoriquement sur la volonté de Dieu à propos d’un évènement comme l’épidémie actuelle. Ce qui frappe également dans ces discours autour de la punition divine, c’est l’opposition radicale entre le « oui » et le « non ». Une chose est claire me semble-t-il : clamer que tous ceux

  • huvelin

    L’abbé Huvelin, un célèbre pasteur inconnu

    Per il mio pastore C’est le dimanche du Bon Pasteur, journée mondiale des vocations. Un temps pour prier pour nos prêtres – ces temps-ci certes quelque peu « virtuels », mais pourtant bien présents. Évoquer la figure du prêtre dans le monde, c’est presque immanquablement se heurter aux plaintes, aux dénonciations, etc. Les scandales remplissent trop souvent la place publique, et ce au détriment de tout le bien que font nos pasteurs.  Benoît XVI, contre la résignation, le doute et le possible refus du clergé, propose à l’Église et au monde un remède très simple : méditer les exemples « des figures splendides de pasteurs généreux, de

  • annonce

    L’Annonce faite à Laurence

    À Noël dernier, j’ai lu et relu L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel.  Livre fascinant. Violaine, jeune fille d’environ 18 ans, dans un moment de joie enfantine, embrasse un pauvre lépreux, triste et déprimé. Un geste innocent, spontané. Comme un élan pour remercier Dieu de tout le bonheur dont il la comble : elle va bientôt se marier avec l’homme qu’elle aime !  Bien sûr, elle attrape elle aussi la lèpre et doit dire adieu au fiancé. C’est sa sœur qui l’épousera. Elle, elle se retrouve dans une grotte, isolée de tous, le visage déformé, les yeux consumés. Elle est aveugle et

  • prêtre italien

    COVID-19: entretien avec un prêtre italien

    Cloitrée depuis quelques semaines chez moi — à cause de nausées et de vomissements importants (joies du premier trimestre) —, j’envoyais régulièrement en Italie, à mon père spirituel surtout, des messages de lamentations. Jusqu’au jour où mon petit problème gastrique s’est mis à sembler bien ridicule face à la situation d’un pays aussi sévèrement touché par le coronavirus… Sachant don Francesco présentement prisonnier de son presbytère, je lui ai demandé ses lumières de théologien pour m’éclairer sur la situation actuelle, surtout d’un point de vue spirituel. Après tout, le coronavirus ne se transmettra pas de Florence à Québec par appel

  • prêtres

    « La race des prêtres, c’est la pire »

    Je n’avais autrefois rien de négatif ni de positif à dire à propos des prêtres : ils étaient là, sans que je les considère vraiment. C’était avant que je comprenne leur mission.  « La race des prêtres, c’est la pire », me confiait-on encore dernièrement. C’était — cette fois du moins — une simple boutade. De la part d’un prêtre qui plus est ! Et pourtant, nombreux aujourd’hui y adhèreraient, même dans les milieux chrétiens… Encore à propos de Florence ! Personnellement, je n’ai jamais rien eu de négatif à dire contre les prêtres (hormis quelques lamentations à propos d’homélies plus ennuyantes que d’autres). Jusqu’à

  • faire André

    Frère André, pas juste un saint pour les matantes

    Il y a quatre mois, je suis revenue au Québec, après un an d’études en Italie. À dire vrai, j’ai beaucoup appréhendé ce retour. Et je nourris encore parfois certaines craintes… Car l’Italie m’a fait redécouvrir ma foi, m’a fait sentir réellement chez moi dans l’Église. Ovviamente! Facile de s’épanouir au milieu d’une tradition riche, belle et vivante! Alors qu’au Québec, le moins qu’on puisse dire, c’est que le croyant ne se sent pas toujours comme un poisson dans l’eau… Qu’à cela ne tienne, me suis-je dit! Le chrétien goute déjà à l’éternité! Si le Québec catholique d’aujourd’hui ne comble

  • caligula-passion

    La Passion selon Caligula

    Un parallèle déconcertant et frappant a été établi, durant les dernières décennies, entre le Caligula de Camus et la figure du Christ. Lorene M. Birden, dans son étude « Caligula-Christ : Preliminary Study of a Parallel », va jusqu’à qualifier le héros tragique de Camus de Dark Jesus. De fait, la pièce Caligula, tout comme le Nouveau Testament, nous place devant une Passion, devant le sacrifice d’un homme pour faire venir sur terre l’Impossible. Pourquoi la Passion du personnage camusien se révèle-t-elle cependant nulle, infructueuse, voire désastreuse ? Pourquoi Caligula s’exclame-t-il à la toute fin de la pièce : « Je n’ai pas pris la voie

  • études-université-chaises

    Les études universitaires: un exercice spirituel

    Un texte du père Francesco Vermigli, traduit de l’italien par Laurence Godin-Tremblay Comme je fréquente le monde universitaire, je rencontre quotidiennement des étudiants de toute provenance. J’ai donc l’occasion de percevoir toujours plus distinctement les aspirations que ceux-ci nourrissent, notamment leur soif de découvrir plus clairement le sens des études qu’ils ont entreprises. Dans un monde liquide, peuvent également être liquides les raisons pour lesquelles on accède à la vie universitaire, on y vit et on en sort. Par liquide, j’entends le fait d’entrer à l’université avec un certain but en tête — pas toujours bien défini — et de

  • theatre-meilleur-des-mondes

    Le Meilleur des mondes à la porte

    Jusqu’au 19 octobre, le Théâtre Denise-Pelletier présente la pièce Le Meilleur des mondes, adaptation théâtrale de Guillaume Corbeil du célèbre roman éponyme d’Aldous Huxley. Le roman original, écrit en 1931, frappe par son actualité. Il décrit un monde artificiel, esclave de la technologie et de la consommation. La famille n’existe plus : les bébés sont conçus dans des éprouvettes. Leur éducation — ou plutôt leur conditionnement — se fait en laboratoire. Tout est programmé. Chacun son rôle, chacun sa caste, Alpha, Bêta, Delta, Gamma ou Epsilon. Et chacun se voit programmé à aimer ce qu’il est obligé de faire, ce qui

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