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Laurence Godin-Tremblay
Laurence Godin-Tremblay

Laurence Godin-Tremblay

Laurence termine présentement un doctorat en philosophie. Elle enseigne également au Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal. Elle est aussi une épouse et une mère.

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  • Le cégep : la croisée des chemins

    À mon frère, qui entre au cégep cette année Ces jours-ci, c’est la rentrée pour les étudiants du cégep. J’ai encore ma carte d’étudiante dans mon portefeuille, carte qui date déjà de 11 ans. Sur la photo, je porte mes boucles d’oreilles en forme de feuille de pot et ma chemise beige, qui me donnait un look hippie. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles et le regard légèrement vitreux… Un nouveau commencement. C’est ce que signifiait pour moi le cégep. Dès la fin du secondaire, je me suis sentie libérée. Libérée de la pression sociale. Libérée du désir de popularité. Je

  • Un embryon pour le ciel

    « Ce que je veux dire aux mamans qui ont perdu des enfants, c’est cela : nous avons été mamans, nous avons reçu ce don. Le temps n’importe pas : un mois, deux mois, quelques heures… Ce qui compte, c’est le fait que nous avons reçu ce don. Un tel don ne s’oublie pas. » – Chiara Corbella Quand j’ai appris que j’étais enceinte, un peu après la Pentecôte, j’ai ressenti une grande joie, non sans toutefois une certaine angoisse. « Un autre ? Le premier n’a que huit mois et je suis déjà tellement fatiguée. Comment ferons-nous ? Deux pauvres étudiants en philo sans travail fixe

  • Le solitaire sociable

    Vous en aurez peut-être rencontré un durant le dernier confinement : un érudit qui se vante de son amour de la solitude et se lamente de l’incapacité des « petites gens » à faire comme lui. Le même qui se plait à citer Blaise Pascal, affectant toujours bien sûr un petit air de dépit : « J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Certains ont même profité du long confinement pour soutenir que l’homme véritablement accompli n’est pas par nature sociable.  L’ennui et non la nature, a-t-on écrit durant

  • #MeToo, le mariage et Dieu

    Lui ne m’a pas reconnu. Ça se comprend : c’était il y a 14 ans déjà. Comment me reconnaitrait-il à travers les allées du Métro, les charriots et les masques ? Sans compter ma poussette… Il ne sait probablement pas que j’ai maintenant un fils ! Je le trouvais beau. Je venais d’avoir 15 ans, c’était un gros party et j’avais pas mal trop bu (pour me donner le courage de lui parler).  J’ai été tellement malade !   J’avais la tête qui tournait, les idées confuses. Et je me suis retrouvée avec lui.  Je n’étais pas vraiment contre. Je l’aimais bien et j’espérais qu’il

  • Raconter ses péchés pour être aimé

    Dernièrement, j’ai été particulièrement touchée par deux entrevues, fort différentes de prime abord, mais en réalité tout à fait convergentes : la dernière chronique de Simon Lessard à On n’est pas du monde à propos du psychologue Conrad W. Baars et le témoignage de Clémentine à Tout le monde en parle. Simon Lessard a expliqué que, selon Conrad W. Baars, l’un des plus grands problèmes psychologiques de notre temps consiste en une « privation émotionnelle », c’est-à-dire un manque d’amour gratuit et inconditionnel. Le témoignage de Clémentine illustre cette thèse parfaitement, elle qui, par manque d’amour, s’est faite sugar baby, jusqu’à se voir entrainée malgré elle dans le réseau de la

  • Supporter patiemment les emmerdeurs

    Je suis une romantique, que voulez-vous ! Mettez-moi devant une peinture de saint Ignace dévoré par les lions, de saint Clément jeté à la mer les pieds attachés à une ancre, ou encore de sainte Agathe dont on coupât les seins, et je m’enflamme !  Se plaire dans des images lointaines de martyrs… Du lyrisme chrétien à son meilleur ! « Tu veux apprendre la charité durant ce carême ? Alors, arrête d’imaginer que tu vas sauver le monde et apprends à supporter patiemment tes proches. C’est le combat d’une vie pour nous tous. Mariés ou pas, prêtres ou pas. » C’est avec ces paroles que

  • « C’est pour quand le baptême ? »

    Pour Francesco et Claire, parrain et marraine « C’est pour quand le baptême ? » Alors que j’étais encore enceinte, on nous posait sans cesse la question, même dans nos familles pourtant non croyantes. Ça m’étonnait presque : pourquoi cet engouement si on ne croit ni au péché originel (et donc à la délivrance de celui-ci) ni à la grâce de Dieu ? Mais au fond, rien de plus normal. Les Hommes aiment les rites. Et quand vient au monde un enfant, surtout le premier, on cherche spontanément à l’accueillir avec quelque chose d’officiel.  Besoin d’un rite Je me souviens d’ailleurs d’un couple, il y

  • Deux philosophes et un bébé

    « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. »  – Ps 138, 13-14 La philosophie commence par l’étonnement, dit-on. Et ces jours-ci, rien n’étonne plus mon mari et moi, tous deux étudiants en philosophie, que notre nouveau-né.  Un peu (beaucoup) d’ignorance Pour s’étonner, ça prend une bonne dose d’ignorance. On ne se surprend pas de ce qu’on connait déjà. Or pour l’ignorance en matière de bébé, mon mari et moi, on bat des records ! Déjà à l’accouchement : – Oh mon Dieu ! Il a la tête

  • J’ai été humiliée

    Le 8 octobre 2018, j’ai vécu un sacrement du pardon qui a changé radicalement ma vie. Étant à Florence depuis environ un mois pour mes études doctorales, je me suis confessée à un prêtre, choisi au hasard, durant une soirée de prières.  Au milieu de la confession, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, que je devrai en priorité devenir humble. « Il va falloir que tu redeviennes comme un petit enfant. »  « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. »

  • Mon fils sera-t-il athée ?

    J’ai rendez-vous avec mon accouchement cette semaine. J’ai fini par me ranger à l’avis de mon médecin, qui voit dans ma grossesse un autre cas « à risques » nécessitant un déclenchement. Polyhydramnios oblige !   Je devrais être heureuse, contente, fébrile. Mais j’ai peur. Pas de l’accouchement comme tel… J’ai peur de l’absurde. Je me sens de retour à la case départ.  Le début de la grossesse  La case départ, c’est l’état psychologique qui m’a habité durant mes premières semaines de grossesse. Après mon mari, c’est mon père spirituel qui a appris le premier la nouvelle. « Che bello ! Sono molto contento ! », s’est-il exclamé.  Mais

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