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Laurence Godin-Tremblay
Laurence Godin-Tremblay

Laurence Godin-Tremblay

Laurence termine présentement un doctorat en philosophie. Elle enseigne également au Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal. Elle est aussi une épouse et une mère.

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  • Regretter d’être mère

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. C’est une nouvelle mode: des mères avouent publiquement regretter leur rôle. Par la voie de balados, réseaux sociaux, entrevues télévisées, articles et mêmes livres, elles revendiquent le droit de briser ce «tabou» qui entoure la maternité. L’écho des médias se fait élogieux. On acclame le courage de ces mères. Pour comprendre ce phénomène, j’ai scruté

  • Le double discours des drag queens

    Il m’embête d’ajouter un texte sur le trop commenté sujet des drag queens faisant la lecture aux enfants. Mais en matière d’éducation, surtout pour des parents chrétiens, il vaut mieux ne pas négliger ce genre de débats. L’histoire des drag queens dans les bibliothèques semble banale. Du moins, c’est ce que veulent faire croire ceux qui défendent cet exercice. Barbada, durant son passage à Tout le monde en parle, assure que cette activité est parfaitement inoffensive. Il ne s’agit, assure-t-elle, que d’un déguisement, comme à l’Halloween. En outre, les contes choisis ne contiendraient aucune intention politique. L’activité n’aurait rien à

  • Dieu est-il grossophobe?

    Dieu est-il grossophobe? Aime-t-il les gros? C’est ce que je me suis demandé en lisant le livre de Mickaël Bergeron, La vie en gros, Regards sur la société et le poids. Définissons d’abord la grossophobie. Le terme calque des mots comme homophobie ou xénophobie et veut dénoncer une forme de discrimination, dans ce cas envers les gros. Cette lutte contre la grossophobie s’inscrit dans un mouvement plus large, nommé Body positive. Ce mouvement réclame notamment plus de diversité corporelle dans les médias et dans la société en général. Il s’agit de s’opposer à la culture de la minceur et des

  • Cool et chrétien?

    Cool et chrétien : une contradiction dans les termes? C’est, en tout cas, l’opinion de bien des gens aujourd’hui. Et c’était aussi la mienne, avant ma conversion à 18 ans. « Quoi de plus ringard qu’un chrétien? », que je pensais. C’est un fait : au Québec, beaucoup n’ont pas la foi, non en raison de quelque dogme fondamental ou de la morale de l’Église, mais tout simplement parce que le christianisme leur semble quétaine. Des bricolages enfantins, des chansons mielleuses à vomir, des sourires forcés… voilà ce que représente l’Église pour ces gens. Doit-on alors s’y résigner : être chrétien n’est pas cool? L’esprit

  • J’étais soule à ma première messe de Noël

    [Attention : les lignes qui suivent pourraient choquer certains cœurs purs. Nous préférons vous en avertir.] J’ai 17 ans, c’est Noël et je réveillonne dans la famille de mon chum. Est-ce par défi, par gêne ou par ennui que je suis soule? Je ne m’en souviens plus. C’est peut-être aussi tout simplement pour supporter la treizième partie de Loup-Garou à laquelle je participe, avec grand-papa-incapable-de-se-souvenir-des-règlements et mon’oncle-qui-fait-des-blagues-louches-quand-tout-le-monde-a-les-yeux-fermés. – (En regardant attentivement sa carte) Juste de même, ça fait quoi, déjà, la sorcière? – (Après un long soupir de tout le monde) Bon, on va brasser et redistribuer les cartes, comme grand-papa

  • Finalement, je n’aime toujours pas travailler

    Dans un autre billet, j’ai confié qu’adolescente, je n’aimais pas travailler. Et malgré la conclusion de ce dernier texte, je crois encore qu’un adolescent ne devrait pas en un certain sens aimer travailler. Je m’explique: c’est qu’un jeune ne doit pas prioritairement apprendre le travail, mais plutôt le loisir. «Apprendre le loisir? Pas besoin! C’est facile! Tous les jeunes aiment le loisir!», me répondrez-vous. Pas du tout en fait. Mais il convient pour le voir de distinguer loisir et divertissement. Et même, avant cela encore, travail et loisir. Travail et loisir On appelle «travail» aujourd’hui tout ce pour quoi on

  • Je n’aimais pas travailler

    À 14 ans, mon père m’a dit qu’il était temps pour moi de trouver un « petit travail », question de devenir plus responsable et d’apprendre « la valeur de l’argent ». J’ai été engagée au McDonald… et renvoyée après 3 mois. Il parait que je manquais de dynamisme et que je ne souriais pas assez aux clients. L’été d’après, j’ai obtenu un travail dans un magasin de vêtements pour jeunes filles. Je peux me vanter d’avoir été la seule employée de toute l’histoire de ce Garage à n’avoir jamais travaillé sur le plancher. Parait que c’était mieux de me garder à l’arrière, à défaire des

  • J’aurais voulu être humoriste

    J’ai un rêve dont j’ai honte : celui de devenir humoriste. Le rêve est né par accident, quand j’étais encore au Cégep. Durant le dernier cours de littérature, le professeur nous a demandé de présenter un numéro de standup devant le reste de la classe. Je ne voyais pas trop le rapport avec le but du cours (communiquer des idées en lien avec le programme « science nature »), mais je me suis lancée, non sans un certain enthousiasme. J’ai tiré l’essentiel de mon inspiration pour mon standup de la réflexion d’un collègue, qui m’a dit un jour : « J’aime me faire chier toute

  • À l’école de la maladie

    Décembre 2021 : je me sens heureuse plus que jamais. Tout va bien. J’ai du temps pour prier, mon fils de 15 mois se développe bien, mon mari et moi vivons un mariage épanoui, ma thèse avance et, comble de joie, je viens de découvrir que je suis de nouveau enceinte. Je me sens féconde et pleine d’espoir pour le futur. Deux semaines plus tard, je commence à vomir. Je me retrouve malade, comme à ma première grossesse d’ailleurs : hyperémèse gravidique encore.  Tout s’arrête de nouveau. Je peine à m’occuper de moi-même, encore plus de mon fils. Impossible d’avancer ma thèse sans vomir.

  • Ne lisez pas cet article si vous êtes en fin de session !

    Noël approche. C’est la folie dans les magasins. Mais pour une partie de la société, ce ne sont pas les cadeaux qui pressent. C’est la fin de session. Pour la population étudiante, décembre rime en effet avec examens, oraux, travaux et… café.  J’en sais quelque chose. J’entame cette année ma dixième année à l’université… Et par conséquent, ça fait aussi dix ans que je donne à Noël des cartes à ma famille dans lesquelles il est écrit : « Voici le cadeau que tu auras éventuellement, quand j’aurai le temps d’aller dans les magasins… » Une vertu spéciale Je ne ferai pas pleurer

  • Je suis incapable d’être une mère

    Il y a un an, j’ai donné naissance pour la première fois. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me doutais pas du tout de ce qui m’attendait. Je n’avais aucune idée des difficultés devant moi. J’étais juste contente d’acheter des livres pour enfants en italien… Un peu naïvement, je me disais : la majorité des gens font des bébés et s’en sortent. Pourquoi serait-ce différent pour moi ? Pleine d’orgueil, je pensais même : « En plus, moi, je suis quand même vertueuse. Je n’ai pas besoin d’alcool, de télévision, de divertissements et j’aime la sagesse. Je suis meilleure que la

  • Le cégep : la croisée des chemins

    À mon frère, qui entre au cégep cette année Ces jours-ci, c’est la rentrée pour les étudiants du cégep. J’ai encore ma carte d’étudiante dans mon portefeuille, carte qui date déjà de 11 ans. Sur la photo, je porte mes boucles d’oreilles en forme de feuille de pot et ma chemise beige, qui me donnait un look hippie. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles et le regard légèrement vitreux… Un nouveau commencement. C’est ce que signifiait pour moi le cégep. Dès la fin du secondaire, je me suis sentie libérée. Libérée de la pression sociale. Libérée du désir de popularité. Je

  • Un embryon pour le ciel

    « Ce que je veux dire aux mamans qui ont perdu des enfants, c’est cela : nous avons été mamans, nous avons reçu ce don. Le temps n’importe pas : un mois, deux mois, quelques heures… Ce qui compte, c’est le fait que nous avons reçu ce don. Un tel don ne s’oublie pas. » – Chiara Corbella Quand j’ai appris que j’étais enceinte, un peu après la Pentecôte, j’ai ressenti une grande joie, non sans toutefois une certaine angoisse. « Un autre ? Le premier n’a que huit mois et je suis déjà tellement fatiguée. Comment ferons-nous ? Deux pauvres étudiants en philo sans travail fixe

  • Le solitaire sociable

    Vous en aurez peut-être rencontré un durant le dernier confinement : un érudit qui se vante de son amour de la solitude et se lamente de l’incapacité des « petites gens » à faire comme lui. Le même qui se plait à citer Blaise Pascal, affectant toujours bien sûr un petit air de dépit : « J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Certains ont même profité du long confinement pour soutenir que l’homme véritablement accompli n’est pas par nature sociable.  L’ennui et non la nature, a-t-on écrit durant

  • #MeToo, le mariage et Dieu

    Lui ne m’a pas reconnu. Ça se comprend : c’était il y a 14 ans déjà. Comment me reconnaitrait-il à travers les allées du Métro, les charriots et les masques ? Sans compter ma poussette… Il ne sait probablement pas que j’ai maintenant un fils ! Je le trouvais beau. Je venais d’avoir 15 ans, c’était un gros party et j’avais pas mal trop bu (pour me donner le courage de lui parler).  J’ai été tellement malade !   J’avais la tête qui tournait, les idées confuses. Et je me suis retrouvée avec lui.  Je n’étais pas vraiment contre. Je l’aimais bien et j’espérais qu’il

  • Raconter ses péchés pour être aimé

    Dernièrement, j’ai été particulièrement touchée par deux entrevues, fort différentes de prime abord, mais en réalité tout à fait convergentes : la dernière chronique de Simon Lessard à On n’est pas du monde à propos du psychologue Conrad W. Baars et le témoignage de Clémentine à Tout le monde en parle. Simon Lessard a expliqué que, selon Conrad W. Baars, l’un des plus grands problèmes psychologiques de notre temps consiste en une « privation émotionnelle », c’est-à-dire un manque d’amour gratuit et inconditionnel. Le témoignage de Clémentine illustre cette thèse parfaitement, elle qui, par manque d’amour, s’est faite sugar baby, jusqu’à se voir entrainée malgré elle dans le réseau de la

  • Supporter patiemment les emmerdeurs

    Je suis une romantique, que voulez-vous ! Mettez-moi devant une peinture de saint Ignace dévoré par les lions, de saint Clément jeté à la mer les pieds attachés à une ancre, ou encore de sainte Agathe dont on coupât les seins, et je m’enflamme !  Se plaire dans des images lointaines de martyrs… Du lyrisme chrétien à son meilleur ! « Tu veux apprendre la charité durant ce carême ? Alors, arrête d’imaginer que tu vas sauver le monde et apprends à supporter patiemment tes proches. C’est le combat d’une vie pour nous tous. Mariés ou pas, prêtres ou pas. » C’est avec ces paroles que

  • « C’est pour quand le baptême ? »

    Pour Francesco et Claire, parrain et marraine « C’est pour quand le baptême ? » Alors que j’étais encore enceinte, on nous posait sans cesse la question, même dans nos familles pourtant non croyantes. Ça m’étonnait presque : pourquoi cet engouement si on ne croit ni au péché originel (et donc à la délivrance de celui-ci) ni à la grâce de Dieu ? Mais au fond, rien de plus normal. Les Hommes aiment les rites. Et quand vient au monde un enfant, surtout le premier, on cherche spontanément à l’accueillir avec quelque chose d’officiel.  Besoin d’un rite Je me souviens d’ailleurs d’un couple, il y

  • Deux philosophes et un bébé

    « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. »  – Ps 138, 13-14 La philosophie commence par l’étonnement, dit-on. Et ces jours-ci, rien n’étonne plus mon mari et moi, tous deux étudiants en philosophie, que notre nouveau-né.  Un peu (beaucoup) d’ignorance Pour s’étonner, ça prend une bonne dose d’ignorance. On ne se surprend pas de ce qu’on connait déjà. Or pour l’ignorance en matière de bébé, mon mari et moi, on bat des records ! Déjà à l’accouchement : – Oh mon Dieu ! Il a la tête

  • J’ai été humiliée

    Le 8 octobre 2018, j’ai vécu un sacrement du pardon qui a changé radicalement ma vie. Étant à Florence depuis environ un mois pour mes études doctorales, je me suis confessée à un prêtre, choisi au hasard, durant une soirée de prières.  Au milieu de la confession, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, que je devrai en priorité devenir humble. « Il va falloir que tu redeviennes comme un petit enfant. »  « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. »

  • Mon fils sera-t-il athée ?

    J’ai rendez-vous avec mon accouchement cette semaine. J’ai fini par me ranger à l’avis de mon médecin, qui voit dans ma grossesse un autre cas « à risques » nécessitant un déclenchement. Polyhydramnios oblige !   Je devrais être heureuse, contente, fébrile. Mais j’ai peur. Pas de l’accouchement comme tel… J’ai peur de l’absurde. Je me sens de retour à la case départ.  Le début de la grossesse  La case départ, c’est l’état psychologique qui m’a habité durant mes premières semaines de grossesse. Après mon mari, c’est mon père spirituel qui a appris le premier la nouvelle. « Che bello ! Sono molto contento ! », s’est-il exclamé.  Mais

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