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Laurence Godin-Tremblay
Laurence Godin-Tremblay

Laurence Godin-Tremblay

Laurence termine présentement un doctorat en philosophie. Elle enseigne également au Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal. Elle est aussi une épouse et une mère.

  • J. D. Vance cite Thomas d’Aquin

    J. D. Vance, vice-président américain, a créé un tremblement de terre médiatique dernièrement, en appuyant ses propos par un élément de doctrine présent chez Thomas d’Aquin, philosophe et théologien du 13e siècle. C’est même en latin qu’il a suscité ce tollé, en citant « ordo amoris » qu’on traduit par « ordre de l’amour » ou « de la charité ». Pourquoi J. D. Vance a-t-il sorti des boules à mites ce vieux concept – déjà présent, soit dit en passant, chez Aristote ? Pour justifier la politique migratoire de son président, Donald Trump. Parce que « l’ordre de la charité », a défendu JD Vance, commande d’aimer d’abord soi-même,

  • En 2025, soyez immortels!

    Le 1er janvier, Netflix a sorti le documentaire « Don’t Die : L’homme qui voulait être éternel », sur la vie de Bryan Johnson, un entrepreneur dépensant plus de 2 millions par année pour « rajeunir » et ne jamais mourir. Ce documentaire m’a inspiré ma résolution de 2025 : devenir immortelle. Impossible me direz-vous ? Au contraire ! À cette heure même, tout est accompli. C’est bien la première fois que je tiens une résolution aussi facilement. Et si vous voulez, je peux vous partager mon secret pour ne jamais mourir. C’est même beaucoup moins cher que tous les produits que vend Bryan Johnson sur

  • Moana 2 : le secret d’un bon film pour enfants

    Le film Moana 2 est sorti au cinéma le 27 novembre dernier. Depuis, il trône au sommet du boxoffice nord-américain, y compris ici, au Québec. Mais est-ce un bon film pour enfants ? Je ferai mienne la critique élaborée de mon fils de quatre ans qui m’a accompagnée pour cette sortie culturelle : « Moana 1, c’était mieux. » Il faut dire que toute ma famille était tombée en amour avec Moana il y a quelques mois, après le visionnement du premier film. En fait, Moana 1 a presque tout du film pour enfants parfait : une héroïne en quête de son identité qui finit

  • Banane «scotchée» sur un mur : révolution artistique !

    Dernièrement, une banane « scotchée » sur un mur a été vendue 6,2 millions de dollars lors d’une enchère. Cette nouvelle a fait le tour de la planète et a laissé pantois autant les médias que les gens du commun. Pour ma part, j’y vois une excellente nouvelle pour l’art ! Pas parce que c’est beau, je vous rassure, mais parce que c’est laid. Et que tout le monde le sait. La première fois que j’ai entendu parler de cette banane à 6,2 millions, je me suis demandé pendant quelques secondes si notre monde n’avait pas basculé dans une dystopie du style Le

  • Jésus est-il un mâle alpha?

    Le documentaire Alphas, sorti dernièrement à Télé-Québec, donne un rôle privilégié à Jésus. Pourquoi ? Parce que Jésus influencerait nos influenceurs masculinistes québécois.   Sauf que si Jésus a bien un rôle, c’en est un muet. Le documentaire s’intéresse peu à la doctrine chrétienne, sauf peut-être au moment de citer un verset en particulier, celui qui fait saigner les oreilles de toutes les féministes du Québec en ce moment : je parle de « femmes, soyez soumises à vos maris », dans la lettre de saint Paul aux Éphésiens. Un autre homme s’est vu attribuer un rôle encore plus important dans le documentaire : Andrew

  • Les femmes en voie de disparition ?

    Sophie Durocher vient de sortir un nouveau livre intitulé « Où sont les femmes? », dans lequel elle dénonce une nouvelle « invisibilisation » de la femme. Pourtant, des femmes, il y en a plein et partout ! Suffit d’ouvrir les yeux ! Déjà, celle que vous lisez en est une, si vous vouliez connaitre mes pronoms… Sauf qu’il y a « voir » et « voir ». Et il y a voir une femme EN TANT QUE femme ou EN TANT QU’autre chose. On pourrait me voir non comme une femme, mais comme une simple porteuse d’utérus. Ou encore comme un quota diversitaire pour Le Verbe. Ou pire : comme

  • L’école Bedford et l’État (pas très) laïc

    Scandale dans les médias : le ministère de l’Éducation a rendu public un rapport dénonçant les pratiques de 11 professeurs à l’école primaire Bedford, dans Côte-des-Neiges à Montréal. Violences physiques et psychologiques envers les élèves, application de méthodes jugées désuètes, intimidation envers certains collègues, etc. Et malgré tout, j’y vois du bon dans cette histoire. Rassurez-vous : je ne suis ni sadique ni illuminée. Je reconnais, évidemment, la majorité des évènements à Bedford comme mauvais. Et je compatis avec les élèves et les professeurs du « clan minoritaire », certains parfois eux aussi d’origine maghrébine. Tout de même, deux points positifs ont retenu mon

  • La paresse systémique

    « Libérer la paresse », un livre rassemblant diverses contributions et dirigé par Nathalie-Ann Roy et Geneviève Morand, sortait dernièrement. Il fait partie d’une suite : les au-teu-rices (c’est comme cela que c’est écrit), avant de promouvoir le farniente, ont libéré aussi leur colère et leur culotte. Quel est le rapport ? Iels (pour reprendre leur pronom préféré) se sont donné comme mission d’abolir les méchants tabous de notre société judéo-chrétienne et de faire l’éloge, un livre à la fois, des péchés capitaux. Vous me connaissez : qu’est-ce que j’aime autant que lire des livres que je n’aime pas ? Fatigue systémique Première surprise à la

  • Aide médicale à mourir: peut-on discuter d’une décision personnelle?

    Dernièrement, Patrick Lagacé a découvert, non sans une vive colère, la nouvelle campagne de Vivre dans la dignité qui propose un guide pour qui souhaiterait dissuader un proche de recourir à l’aide médicale à mourir. « Fichez la paix aux mourants et aimez-les », nous somme Lagacé. Aujourd’hui, exprimer à un proche son opinion défavorable, c’est manquer de compassion. Une conscience éclairée Qu’y a-t-il de mal exactement à exprimer à un proche ses réticences? Lagacé dénonce une intrusion dans la conscience d’autrui. L’aide médicale à mourir, écrit-il, dépendrait d’une « décision intensément personnelle ». « On la prend pour soi », ajoute-t-il, « Les proches? Ils doivent

  • Qu’est-ce qui arrive à «la fin du show» ?

    Nous sommes le 25 avril, je lis les journaux et les médias sociaux. Partout, on parle du dernier album des Cowboys fringants et, surtout, de leur chanson phare La fin du show. Un meme apparait dans mon fil Facebook, qui met chacun au défi de regarder le vidéoclip sans pleurer. Intriguée — et parce que j’étais moi-même à l’adolescence une grande fan des Cowboys —, j’écoute attentivement la dernière chanson de Karl Tremblay. Toutefois, loin de m’attendrir, elle me glace le sang. L’évidence du néant ? En particulier, le dernier couplet me surprend par sa dureté : Adieu frères de larmes et de sangOu

  • On s’est mariés parce qu’on ne s’aimait pas

    Il est 5 h 30 du matin, ma fille de 18 mois hurle à pleins poumons. Elle a les yeux croutés et collés. Elle a attrapé la conjonctivite de son frère. Mon mari malade, qui dormait dans le salon, va la prendre. Mon fils de trois ans se lève bientôt, lui qui nous a réveillés toute la nuit. Pour faire pipi, pour qu’on replace ses couvertures, pour qu’on trouve Alexandre le mouton et parce qu’il avait le besoin urgent de me dire, au beau milieu de la nuit : « Parfois, les amis à la garderie ne partagent pas. » — Et toi,

  • Pro-choix : soyez plus convaincants!

    Il faut se réjouir de voir les médias, et maintenant certains politiciens, prendre position en faveur de la liberté d’expression. En annulant le rallye de Harvest Ministries International au Centre des congrès, sous prétexte d’une affiliation entre cette église protestante et le mouvement pro-vie, le gouvernement Legault a certainement outrepassé les limites de son pouvoir. Je me désole cependant de noter dans l’espace public une autre forme de censure, plus insidieuse, parce qu’implicite. Partout, on dépeint les partisans pro-vie comme des « extrémistes de droite » ou des « ultrareligieux », de manière à discréditer d’avance leurs arguments. La société québécoise nourrit volontairement une

  • Une Église de lâches

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. En 2017, des chrétiens coptes traversent un désert en Égypte afin de se rendre à un monastère. Des islamistes armés les arrêtent et les interrogent: croient-ils en Jésus Christ? Oui! Renieront-ils leur foi pour se convertir à l’Islam? Non! Aucun ne flanche. On en tue sept, dont deux enfants. C’est par le récit de cet

  • Regretter d’être mère

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. C’est une nouvelle mode: des mères avouent publiquement regretter leur rôle. Par la voie de balados, réseaux sociaux, entrevues télévisées, articles et mêmes livres, elles revendiquent le droit de briser ce «tabou» qui entoure la maternité. L’écho des médias se fait élogieux. On acclame le courage de ces mères. Pour comprendre ce phénomène, j’ai scruté

  • Le double discours des drag queens

    Il m’embête d’ajouter un texte sur le trop commenté sujet des drag queens faisant la lecture aux enfants. Mais en matière d’éducation, surtout pour des parents chrétiens, il vaut mieux ne pas négliger ce genre de débats. L’histoire des drag queens dans les bibliothèques semble banale. Du moins, c’est ce que veulent faire croire ceux qui défendent cet exercice. Barbada, durant son passage à Tout le monde en parle, assure que cette activité est parfaitement inoffensive. Il ne s’agit, assure-t-elle, que d’un déguisement, comme à l’Halloween. En outre, les contes choisis ne contiendraient aucune intention politique. L’activité n’aurait rien à

  • Dieu est-il grossophobe?

    Dieu est-il grossophobe? Aime-t-il les gros? C’est ce que je me suis demandé en lisant le livre de Mickaël Bergeron, La vie en gros, Regards sur la société et le poids. Définissons d’abord la grossophobie. Le terme calque des mots comme homophobie ou xénophobie et veut dénoncer une forme de discrimination, dans ce cas envers les gros. Cette lutte contre la grossophobie s’inscrit dans un mouvement plus large, nommé Body positive. Ce mouvement réclame notamment plus de diversité corporelle dans les médias et dans la société en général. Il s’agit de s’opposer à la culture de la minceur et des

  • Cool et chrétien?

    Cool et chrétien : une contradiction dans les termes? C’est, en tout cas, l’opinion de bien des gens aujourd’hui. Et c’était aussi la mienne, avant ma conversion à 18 ans. « Quoi de plus ringard qu’un chrétien? », que je pensais. C’est un fait : au Québec, beaucoup n’ont pas la foi, non en raison de quelque dogme fondamental ou de la morale de l’Église, mais tout simplement parce que le christianisme leur semble quétaine. Des bricolages enfantins, des chansons mielleuses à vomir, des sourires forcés… voilà ce que représente l’Église pour ces gens. Doit-on alors s’y résigner : être chrétien n’est pas cool? L’esprit

  • J’étais soule à ma première messe de Noël

    [Attention : les lignes qui suivent pourraient choquer certains cœurs purs. Nous préférons vous en avertir.] J’ai 17 ans, c’est Noël et je réveillonne dans la famille de mon chum. Est-ce par défi, par gêne ou par ennui que je suis soule? Je ne m’en souviens plus. C’est peut-être aussi tout simplement pour supporter la treizième partie de Loup-Garou à laquelle je participe, avec grand-papa-incapable-de-se-souvenir-des-règlements et mon’oncle-qui-fait-des-blagues-louches-quand-tout-le-monde-a-les-yeux-fermés. – (En regardant attentivement sa carte) Juste de même, ça fait quoi, déjà, la sorcière? – (Après un long soupir de tout le monde) Bon, on va brasser et redistribuer les cartes, comme grand-papa

  • Finalement, je n’aime toujours pas travailler

    Dans un autre billet, j’ai confié qu’adolescente, je n’aimais pas travailler. Et malgré la conclusion de ce dernier texte, je crois encore qu’un adolescent ne devrait pas en un certain sens aimer travailler. Je m’explique: c’est qu’un jeune ne doit pas prioritairement apprendre le travail, mais plutôt le loisir. «Apprendre le loisir? Pas besoin! C’est facile! Tous les jeunes aiment le loisir!», me répondrez-vous. Pas du tout en fait. Mais il convient pour le voir de distinguer loisir et divertissement. Et même, avant cela encore, travail et loisir. Travail et loisir On appelle «travail» aujourd’hui tout ce pour quoi on

  • Je n’aimais pas travailler

    À 14 ans, mon père m’a dit qu’il était temps pour moi de trouver un « petit travail », question de devenir plus responsable et d’apprendre « la valeur de l’argent ». J’ai été engagée au McDonald… et renvoyée après 3 mois. Il parait que je manquais de dynamisme et que je ne souriais pas assez aux clients. L’été d’après, j’ai obtenu un travail dans un magasin de vêtements pour jeunes filles. Je peux me vanter d’avoir été la seule employée de toute l’histoire de ce Garage à n’avoir jamais travaillé sur le plancher. Parait que c’était mieux de me garder à l’arrière, à défaire des

  • J’aurais voulu être humoriste

    J’ai un rêve dont j’ai honte : celui de devenir humoriste. Le rêve est né par accident, quand j’étais encore au Cégep. Durant le dernier cours de littérature, le professeur nous a demandé de présenter un numéro de standup devant le reste de la classe. Je ne voyais pas trop le rapport avec le but du cours (communiquer des idées en lien avec le programme « science nature »), mais je me suis lancée, non sans un certain enthousiasme. J’ai tiré l’essentiel de mon inspiration pour mon standup de la réflexion d’un collègue, qui m’a dit un jour : « J’aime me faire chier toute

  • À l’école de la maladie

    Décembre 2021 : je me sens heureuse plus que jamais. Tout va bien. J’ai du temps pour prier, mon fils de 15 mois se développe bien, mon mari et moi vivons un mariage épanoui, ma thèse avance et, comble de joie, je viens de découvrir que je suis de nouveau enceinte. Je me sens féconde et pleine d’espoir pour le futur. Deux semaines plus tard, je commence à vomir. Je me retrouve malade, comme à ma première grossesse d’ailleurs : hyperémèse gravidique encore.  Tout s’arrête de nouveau. Je peine à m’occuper de moi-même, encore plus de mon fils. Impossible d’avancer ma thèse sans vomir.

  • Ne lisez pas cet article si vous êtes en fin de session !

    Noël approche. C’est la folie dans les magasins. Mais pour une partie de la société, ce ne sont pas les cadeaux qui pressent. C’est la fin de session. Pour la population étudiante, décembre rime en effet avec examens, oraux, travaux et… café.  J’en sais quelque chose. J’entame cette année ma dixième année à l’université… Et par conséquent, ça fait aussi dix ans que je donne à Noël des cartes à ma famille dans lesquelles il est écrit : « Voici le cadeau que tu auras éventuellement, quand j’aurai le temps d’aller dans les magasins… » Une vertu spéciale Je ne ferai pas pleurer

  • Je suis incapable d’être une mère

    Il y a un an, j’ai donné naissance pour la première fois. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me doutais pas du tout de ce qui m’attendait. Je n’avais aucune idée des difficultés devant moi. J’étais juste contente d’acheter des livres pour enfants en italien… Un peu naïvement, je me disais : la majorité des gens font des bébés et s’en sortent. Pourquoi serait-ce différent pour moi ? Pleine d’orgueil, je pensais même : « En plus, moi, je suis quand même vertueuse. Je n’ai pas besoin d’alcool, de télévision, de divertissements et j’aime la sagesse. Je suis meilleure que la

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