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Jessye Blouin
Diplômée en linguistique et en rédaction, Jessye a un parcours professionnel éclectique qui l’amène à faire un détour dans l’évènementiel avant d’atterrir chez nous. Elle occupe le poste de chef de pupitre pour nos contenus Web. Depuis, elle réalise son rêve de petite fille : éditer et écrire sans mourir de faim.
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Victor Delamarre, le Samson du Québec
Curiosité historique, fontaine d’anecdotes, noble témoin du Canada français, Victor Delamarre attire par sa force physique et spirituelle les foules de son époque. Digne héritier d’une longue tradition d’hommes forts au Québec, il se distingue par la profonde dévotion qu’il colporte à travers la province entre deux tours de force. Portrait d’un Samson bien de chez nous. Victor Delamarre, le Samson du Lac, est fort. Fort au point de battre le record de Louis Cyr à l’âge de 26 ans. C’est une reprise de David contre Goliath. Comparons : Louis Cyr pèse 165 kilos; Delamarre en fait 66. Le gringalet fracasse les records
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Marguerite Bourgeoys, fondatrice et pionnière
Marguerite Bourgeoys est née le 17 avril 1620 à Troyes, en France. Sixième d’une famille de douze, elle est dotée d’une nature enjouée et un brin frivole. La Vierge la saisit néanmoins à l’âge de 20 ans où, lors d’une procession, sa statue la bouleverse si intimement qu’elle ne s’en trouve plus jamais la même. Première marque de ce changement: elle intègre la portion externe de la Congrégation Notre-Dame de Troyes. Treize ans plus tard, son célibat et sa vocation incertaine lui servent enfin. De passage à Troyes, Maisonneuve, qui refuse de prendre avec lui des religieuses, car la situation en Nouvelle-France est
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Louis-Guillaume Piéchaud, l’orfèvre de Dieu
De grand-père en fils en petit-fils, l’orfèvrerie est pour Louis-Guillaume Piéchaud un héritage paternel. L’art religieux est intimement lié à l’histoire familiale, puisqu’il est issu d’une lignée de sculpteurs depuis quatre générations. Passeur d’un héritage parfois millénaire, l’orfèvre se montre respectueux de la tradition et assume même un style d’inspiration médiévale avec émaux et cabochons de pierre un peu brute. À l’opposé de l’art contemporain et de la culture du jetable, il recherche l’intemporalité. Une belle pièce l’aurait été il y a 500 ans et devra l’être encore dans 500 ans. À l’impossible, l’orfèvre est tenu! Tailleur d’images Le renouvèlement d’un tabernacle
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Marie-Léonie Paradis, toute de cœur
La fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille a eu un parcours plutôt singulier. Née Virginie-Alodie à L’Acadie (aujourd’hui Longueuil), Marie-Léonie Paradis entre d’abord chez les Marianites à 14 ans. Elle passe ensuite douze années aux États-Unis comme enseignante, dont les quatre dernières comme sœur de Sainte-Croix. Lorsque le père Camille Lefebvre fait appel à cette congrégation pour veiller au bon fonctionnement de son Collège, Marie-Léonie est envoyée. C’est là que la spécificité de sa vocation pourra enfin se déployer. Un amour ardent pour le Christ trame toute sa vie. Il s’exprime d’une manière unique: la révérence et le
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Marie Rivier, 1768-1838
Marie Rivier, Marinette pour les intimes, nait à Montpezat-sous-Bauzon le 19 décembre 1768. À l’âge de 16 mois, une chute la paralyse pendant 4 ans. Faute de mieux, sa pieuse maman la dépose tous les matins aux pieds de la Pietà dans la petite chapelle grise et froide du village, implorant sa guérison. Autre temps, autres mœurs! Et pourtant, loin de s’en plaindre, l’enfant ajoute sa pétition à celle de sa mère: « Sainte Vierge, guéris-moi. Si tu me guéris, je te ramasserai des petites; je leur ferai l’école et leur dirai de te bien aimer. » Il semble que
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Dieu + Catho = Joie
Fille unique d’une jeune maman divorcée, j’ai eu la solitude comme première compagne. Je n’ai pas la joie facile et je suis souvent la proie du syndrome de l’imposteur. C’est comme si l’abandon de mon père avait instillé en moi une forme de refus d’exister. Mes refuges : l’imaginaire et le silence. Dieu a malgré tout trouvé le moyen d’apprivoiser ce terrain miné, mais non sans peine. Un labeur qui ne commencera à porter quelques fruits qu’après 27 ans. Dieu saisit d’abord ma mère, puis celui qu’elle mariera et qui deviendra mon père d’adoption. J’ai cinq ans au début de leur