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Jérôme Blanchet-Gravel
Jérôme Blanchet-Gravel

Jérôme Blanchet-Gravel

Jérôme est essayiste, journaliste et chroniqueur. Spécialiste des idéologies, il est l'auteur de quelques essais et collabore à plusieurs médias, au Québec et en France. Son dernier livre «Un Québécois à Mexico», a été publié en 2021 aux Éditions L'Harmattan.

  • Au Mexique, « l’Église catholique joue un rôle central pour aider les migrants »

    Chaque mois, des milliers de migrants partent de l’Amérique centrale vers les États-Unis dans des conditions extrêmement dangereuses. Au Mexique, pays de transit, des catholiques se mobilisent pour leur venir en aide. Un reportage de Jérôme Blanchet-Gravel. «L’Église catholique joue un rôle central pour aider les migrants. Le gouvernement mexicain est ouvert à écouter l’Église, mais reste fermé dans sa politique migratoire », résume José Luis Sánchez Gavi, professeur à l’Université autonome de Puebla. Spécialiste du sujet, il rappelle « qu’une minorité active de prêtres s’affaire dans tout le Mexique » pour offrir du soutien aux migrants, dans un contexte où la pandémie

  • églises orthodoxes

    Églises orthodoxes : « Les lignes de fractures risquent de s’approfondir »

    L’offensive russe en Ukraine accentue la crise que traverse le christianisme orthodoxe depuis 2018, année où une Église orthodoxe ukrainienne autonome a vu le jour. Pour mieux comprendre ces bouleversements, Le Verbe s’est entretenu avec deux spécialistes. « Les traces et les conséquences de ce conflit risquent d’être durables et profondes. D’une part en Ukraine même, d’autre part dans l’ensemble du monde orthodoxe », avertit d’entrée de jeu Christophe Levalois, auteur de plusieurs livres, parmi lesquels Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale (Cerf, 2018). Depuis l’invasion russe de l’Ukraine débutée le 24 février dernier, le patriarche orthodoxe de Moscou a justifié à quelques

  • sanitaire

    La crise sanitaire est une crise spirituelle

    Étant présentement dans la ville d’Oaxaca, dans le sud du Mexique, j’ai pu visiter quelques églises de la région et assister à une incroyable messe de Pâques à la Basilique de Nuestra Señora de la Soledad, ce joyau patrimonial. À chaque visite, j’ai été frappé de constater que les bénitiers avaient été remplacés par des distributeurs de gel désinfectant.  Depuis le début de la crise, certains s’amusent à présenter le « sanitarisme » comme une nouvelle religion, mais il n’y a rien de plus évocateur que cette transition rituelle. Surtout dans ce pays rebelle où la population est loin de suivre à la lettre

  • Américains liberté

    Sommes-nous plus que jamais Américains ?

    Tous les empires sont mortels, mais les Américains n’ont pas encore commencé leur déclin tant espéré et prophétisé, estime l’essayiste québécois Mathieu Bélisle. Dans son dernier ouvrage L’Empire invisible paru aux éditions Leméac, Bélisle défend l’hypothèse de la poursuite d’une Amérique dont la puissance ne serait plus tant politique et militaire que culturelle et surtout virtuelle, ce que permet toutefois une même économie forte.  Autrement dit, la puissance de ce pays de 330 millions d’âmes serait devenue plus informatique que géopolitique. Dans cette nouvelle dynamique, les interventions armées ne seraient même plus nécessaires pour assurer la diffusion des idées de l’empire : à quoi

  • Luce des Aulniers mort

    Le Temps des mortels

    Dans son livre Le Temps des mortels paru tout récemment au Boréal, l’anthropologue Luce Des Aulniers revient sur une carrière complète passée à étudier la signification et le fonctionnement des rites funéraires. Dans un entretien-fleuve accordé au Verbe, la professeure à l’Université du Québec à Montréal aborde notamment notre difficulté à affronter la réalité de notre finitude dans le contexte de la pandémie de Covid-19.  Jérôme Blanchet-Gravel : Vous décrivez dans l’ouvrage les constantes et variantes des rituels entourant la mort et le deuil à travers le temps. Vous décrivez une grande diversité de rites à l’heure actuelle, en quelque sorte des « rituels à

  • légende noire Vatican

    Pour en finir avec la légende noire du catholicisme

    Les dernières semaines ont été marquées par la montée du mouvement antiraciste partout dans le monde à la suite de la mort de George Floyd. En pleine pandémie de Covid-19, des citoyens de tous les horizons semblent avoir ressenti le besoin de sortir de leur hibernation sociale pour prendre la parole.  Malgré sa juste cause, le mouvement antiraciste à l’œuvre s’accompagne d’un projet de révisionnisme historique exempt de nuances. Iconoclaste, ce courant radical entend rayer tout monument, ou presque, rappelant le fait colonial dans les Amériques. Bonne cause, mauvais moyens  Aux États-Unis, des manifestants ont endommagé puis retiré de leur

  • George Floyd universalisme chrétien

    Meurtre de George Floyd : combattre le racisme par l’universalisme

    La question du racisme et de la reconnaissance des minorités culturelles, qui a récemment fait surface avec l’assassinat de George Floyd, est au cœur de la vie politique occidentale depuis au moins une vingtaine d’années. Les différents camps se questionnent et débattent par rapport au racisme et au multiculturalisme. Ils ne devraient toutefois pas oublier une vision fondatrice du monde occidental : l’universalisme chrétien. Notre voisin du sud est à nouveau plongé dans une crise historique depuis la mort de George Floyd, ce citoyen noir de Minneapolis injustement assassiné le 25 mai dernier par un policier. Il souffle depuis sur les

  • théories du complot

    Les théories du complot, l’envers de notre vide spirituel

    En tant que réactions face à la COVID-19, les théories du complot font beaucoup parler. Reptiliens, francs-maçons, Illuminati, sionistes et groupes « pédosataniques » ont vite été accusés d’être à l’origine de la pandémie. Ce n’est toutefois pas un hasard si ces théories ont proliféré : elles répondent au sentiment d’impuissance et au vide spirituel. La pandémie de COVID-19 aura eu pour effet de révéler des réalités qui étaient trop longtemps restées dans l’ombre, comme la déroute du système d’hébergement des ainés au Québec. Parmi elles se trouvent aussi certaines inégalités économiques que nos États devront prendre en considération et des nationalismes qu’on aurait

  • la mort

    La mort, cet éléphant dans la pièce

    La présente crise du Covid-19 nous a fait redécouvrir que nous étions fragiles, que le progrès ne pourrait pas toujours nous protéger des intempéries qu’il pouvait lui-même engendrer. La mondialisation est remise en question : l’humanité devra modifier sa manière de vivre à l’échelle de la planète. Sans ajustements, nous connaitrons de nouvelles crises majeures, qu’elles soient sanitaires ou environnementales.  Bien des choses ont déjà été dites, mais je ne crois pas me tromper en soulignant qu’il flotte au Québec un important malaise. Peu d’observateurs ont cru bon de l’aborder. Comme diraient les anglophones, il y a un éléphant dans la

  • Quand l’identitaire supplante le religieux

    Des sociologues parlent d’un retour du religieux dans les sociétés occidentales. Du religieux plus que de la religion, car les formes institutionnelles de celle-ci ne seraient plus vraiment appelées à perdurer. Dans certaines régions du monde, les autorités religieuses voient leur influence s’amenuiser au profit de groupes religieux complètement autonomes. En Afrique et en Amérique latine, la montée des évangéliques, parallèlement au déclin relatif du catholicisme, illustre cette réalité. Michel Maffesoli fait partie des penseurs pour qui le désenchantement du monde a fait son temps. Les idéologies modernes n’auraient jamais su remplacer Dieu, créant plutôt un immense vide chez les

  • Façade de la cathédrale de México (photo: Jérôme Blanchet-Gravel).

    Métissé serré: le catholicisme au Mexique

    Le Mexique est un pays fait d’infinis mélanges et assis sur un double héritage. Un pied dans l’Amérique séculaire des Aztèques et l’autre posé sur la vieille Espagne des conquêtes. Une main qui entretient la religiosité païenne et l’autre tendue vers l’Église catholique. D’ailleurs, le pontificat de François – lui-même Latino-américain – n’a pas manqué de donner un nouvel élan au catholicisme dans la région; une bouffée d’air frais pour les Latinos, malgré l’essor fulgurant des christianismes évangélistes.Mais comment expliquer la survie d’un catholicisme aussi exubérant dans un Mexique considéré comme le pays le plus laïque de l’Amérique latine? Le Verbe s’est envolé

  • Photo: Assemblée nationale du Québec (Wikimedia - CC).

    La laïcité ne doit pas effacer le passé

    Le premier ministre François Legault a annoncé son intention de laisser le crucifix de l’Assemblée nationale là où il est présentement, c’est-à-dire au-dessus du siège du président. Avec l’arrivée de la Coalition Avenir Québec au pouvoir, le 1er octobre dernier, la place du crucifix est revenue nous hanter. Maurice Duplessis est remonté à la surface de nos eaux trop tranquilles. J’ai beaucoup de respect pour l’histoire, mais j’essaie toujours de ne pas idéaliser le passé. Je me méfie de ceux qui transforment le passé en mythe, qui l’embellissent au point d’en faire un modèle absolu. Je ne pense pas nécessairement que

  • Rio

    Le Brésil face à la déferlante évangélique

    Des paroisses catholiques qui se vident de leurs fidèles au profit des églises évangéliques où les pregadores chantent et jouent de la guitare électrique. Des joueurs de football qui affichent leur foi à la fin des matchs en enfilant des bandeaux à la gloire de Jésus. Des quartiers situés en périphérie des grandes villes surnommés « ceintures pentecôtistes ». Des dizaines de parlementaires de tous les partis qui se coalisent pour défendre les intérêts de leurs églises. Une société réputée pour ses carnavals hauts en couleur où certains croyants choisissent désormais de s’habiller plus sobrement. Qui l’aurait cru ? Bienvenue dans le Brésil

  • Le bazar postmoderne de Michel Maffesoli

    Michel Maffesoli est un sociologue qu’il faut lire pour comprendre le monde actuel. Dans son dernier ouvrage Être postmoderne publié aux éditions du Cerf, le penseur revient sur l’ensemble de son œuvre en proposant en quelque sorte une synthèse de celle-ci. Tous les thèmes qui l’ont fait connaître (ceux-ci étant inévitablement liés) s’y retrouvent : le retour du religieux, la fin du contrat social, la division de la population en une multitude de « tribus », le déclin du politique et l’ensauvagement du monde. Il faut bien comprendre que Michel Maffesoli n’est pas un promoteur actif de la nouvelle époque qu’il voit

  • roi

    Pour un libéralisme adulte

    Dire que les dix ou vingt dernières années ont été celles de l’avènement du néo-libéralisme est devenu un lieu commun. Chez les intellectuels de gauche comme de droite, plus personne n’en doute: la forme la plus axée sur l’économie de la philosophie libérale prédomine. Un peu partout dans le monde, les États deviennent les promoteurs de cette idéologie alors qu’il en était initialement le contraire. Je suis de ceux et celles qui considèrent le libéralisme (tant politique qu’économique) comme relativement conforme à la « nature humaine », donc comme une manière sensée d’organiser la société. Je le préfèrerai toujours aux idéologies

  • Livre

    Pas d’amalgame!

    Depuis la montée des enjeux liés à l’islam en Occident, plusieurs personnalités ont manifesté leur ouverture à son endroit, y compris au sein même de l’Église catholique. Chaque fois qu’un attentat terroriste est revendiqué en son nom, on évoque le caractère pacifique de cette religion. Dans un discours prononcé en juin 2009 à l’Université du Caire, Barak Obama affirmait que l’islam avait une « fière tradition de tolérance » qu’on pouvait clairement percevoir dans l’histoire de l’Andalousie et du Califat de Cordoue. Pour l’ancien président américain comme pour plusieurs autres politiciens, l’islam semble parfaitement compatible avec les grandes valeurs de la civilisation occidentale.

  • Monument en mémoire des juifs assassinés, Berlin. (Photo: Pixabay - CC)

    Noémie Halioua : « L’antisémitisme continue à progresser »

    Récemment, l’historienne montréalaise Yolande Cohen affirmait que l’antisémitisme est encore un sujet tabou. Pour creuser la question, Le Verbe a interrogé une journaliste à Actualité Juive (Paris) qui soutient que « Chaque nouveau meurtre antisémite réactive le traumatisme de la Shoah ». Entretien avec Noémie Halioua. * JBG : Noémie Halioua, vous êtes chroniqueuse et journaliste pour Actualité Juive, un journal de la communauté juive de France. Vous vous intéressez depuis quelques années à la montée de l’antisémitisme en Europe et plus particulièrement dans votre pays. Avez-vous l’impression d’aller à contrecourant en prenant la défense d’une communauté parfois ignorée des médias ? NH :

  • Photo: Pixabay (CC)

    Accueillir dans une pièce vide

    Dans une déclaration récente, la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, évoquait la montée d’une « gauche religieuse » au Canada. Selon elle, l’aspirant chef du Nouveau parti démocratique, Jagmeet Singh, symbolise ce nouveau courant en refusant de faire une distinction claire entre son appartenance religieuse et la politique. Le politicien de confession sikhe, qui s’est défendu ensuite d’incarner cette nouvelle gauche, est soupçonné par la chef bloquiste de dissimuler des motivations religieuses sous un discours progressiste. Nous laisserons à Jagmeet Singh le soin de préciser ses intentions. Ceci dit, il apparait évident que Martine Ouellet pose globalement un juste diagnostic. J’ai

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