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Jean-Philippe Trottier
Jean-Philippe Trottier

Jean-Philippe Trottier

Jean-Philippe Trottier est diplômé de la Sorbonne en philosophie ainsi que de l’Université McGill et du Conservatoire de Montréal en musique. Auteur de trois essais, dont La profondeur divine de l’existence (préfacé par Charles Taylor) est le plus récent.

  • La patrie, un échelon vers Dieu

    Pour respecter […] les patries étrangères, il faut faire de sa propre patrie non pas une idole, mais un échelon vers Dieu. – Simone Weil Bien sûr que l’OTAN, dans son arrogance, et éperonnée par les États-Unis, a poussé une Russie humiliée par la chute de l’URSS dans ses derniers retranchements. Bien sûr que Vladimir Poutine, monstre messianique au regard de requin impassible et froid, rêve de restaurer non pas l’URSS, mais la Russie impériale brutalement assassinée en 1917. Bien sûr que l’Union européenne a peu à peu abandonné les notions d’identité, d’histoire, de racines chrétiennes pour épouser celles de

  • Question autochtone : laisser le péché chanter sa plainte

    Principe de Joyce, matchs de hockey précédés d’une reconnaissance qu’on joue sur un territoire autochtone non cédé, revêtir un chandail orange lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, reconnaissance d’un racisme systémique à l’endroit des Autochtones, etc. Toutes ces mesures ne sont pas mauvaises en soi et témoignent que la question commence à travailler notre société. Le passé revient ainsi nous hanter, mais savons-nous le saisir adéquatement ? Il y a effectivement trois problèmes à cela. Trois tentations D’abord, la tentation est grande de tomber dans le manichéisme des bons et des méchants, des spoliés et des spoliateurs. Concernant

  • Le temps de l’éternité

    L’été est déjà derrière nous depuis quelques semaines. Nous revoilà bien plongés dans le nécessaire mais potentiellement néfaste temps chronologique des obligations. Potentiellement néfaste si l’on oublie que le temps n’est pas seulement composé de secondes, de minutes, d’heures, de jours, de mois et d’années. Il est élastique, vertical, invisible, multidimensionnel. Il ne se réduit pas à la quantité ni à la linéarité. Les Grecs anciens avaient quatre notions du temps : Le chronos : celui de la succession et du découpage en minutes, heures, etc., celui de l’avant et de l’après (mais jamais du pendant). Le kaïros : du nom d’un dieu qui représentait

  • Le complotisme : symptôme d’une élite flétrie

    La présidence états-unienne de Donald Trump et la pandémie qui a émaillé sa dernière année en fonction ont été l’occasion d’un florilège sur le thème du complot. En gros, Trump serait le chevalier qui défendrait le petit contre une cabale de puissants réunis en secret pour assujettir le peuple. Participeraient à cette machination des partis politiques, de grands médias, des pans entiers de la magistrature, des économistes, de grands fonctionnaires, des multimilliardaires, philanthropes de surcroit. Bref, cette fine fleur formerait une internationale avide qui agirait au détriment des peuples qu’elle est censée défendre.  Bien évidemment, la covid-19 serait le dernier

  • Semaine sainte en détresse

    La Semaine sainte est l’occasion de revivre la Passion et la Résurrection de Jésus-Christ. Ce point culminant de la vie chrétienne l’est encore davantage dans le contexte actuel de pandémie. Comment unir intimement d’un côté la détresse et la misère humaines, et de l’autre la liturgie et la musique ? La Semaine sainte prend une coloration sombre, très réelle, en raison de la grave pandémie qui secoue le monde en profondeur.  Par le confinement généralisé, ces quelques jours sont l’occasion où les moins affectés par la crise peuvent scander intérieurement la douloureuse marche qui va des manifestations de liesse du dimanche

  • Un prêtre peut-il être trop accessible?

    Un chef d’orchestre entretient-il le même rapport avec ses musiciens qu’un prêtre avec ses fidèles ? Peut-on dire que, dans les deux cas, leur trop grande humanisation entraine une perte de transcendance ? Vouloir un prêtre trop accessible nous éloigne-t-il du mystère de l’eucharistie ? Je suis musicien classique de formation et j’aime, de temps à autre, aller au concert. J’aime encore plus saisir la vision que l’interprète a de l’œuvre qu’il ressuscite.  L’interprète était cette fois-ci l’Orchestre symphonique du Conservatoire dirigé par Yannick Nézet-Séguin, un chef québécois à la carrière internationale fulgurante.  En deux heures, le public a eu droit à une première lecture

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