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James Langlois
James Langlois

James Langlois

James Langlois est diplômé en sciences de l’éducation et a aussi étudié la philosophie et la théologie. Curieux et autodidacte, chroniqueur infatigable pour les balados du Verbe médias depuis son arrivée en 2016, il se consacre aussi de plus en plus aux grands reportages pour les pages de nos magazines.

  • Jésus est-il « woke » ?

    En réponse au député de Québec Solidaire Haroun Bouazzi qui dénonçait un climat raciste qui règne selon lui à l’Assemblée nationale, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), l’a accusé d’être à la traine de l’idéologie woke. Ça fait plus de trois semaines que tout ça est arrivé, où en sommes-nous dans ce débat ? Pas beaucoup plus loin qu’à ses débuts. Après que PSPP ait sorti le mot en W, on n’a pas attendu longtemps pour que le camp visé contrattaque en traitant ses adversaires d’antiwokes. Tentant d’y voir plus clair et de se démêler dans ce

  • Fitzgibbon : un amour électrisant

    Loin de moi l’idée de vous faire penser à vos dates, ou à vos dettes, mais comme les décorations de Noël sont déjà sortis alors que les maisons commencent à peine à revêtir leurs plus beaux apparats de plastique pour l’Halloween, pourquoi pas ? Vous avez peut-être lu comme moi ce reportage d’intérêt national de notre cher média public ? Je ne parle pas de cet article qui vient hanter chaque automne les écolos et qui cherche à répondre à la question : « Doit-on ou non ramasser ses feuilles mortes ? » Je parle de la « grande entrevue » avec l’ex grand Ministre

  • Céline Dion : la déchéance d’une idole

    Fin juin, la plateforme Amazon Prime Video a fait mouche en diffusant le documentaire Je suis : Céline Dion. Le film, réalisé par Irene Taylor, rappelle à grands traits le parcours de la célèbre chanteuse tout en nous plongeant intimement au cœur de son combat contre le syndrome de la personne raide. Pour un film d’été, ce n’est pas ce qu’il y a de plus léger. Je l’ai trouvé extrêmement triste, comme tout le monde. Mais au-delà de la condition physique de Céline (qui est vraiment navrante, disons-le), c’est la pauvreté sociale et morale dans laquelle elle semble se trouver qui

  • Tel père, telle fille

    Pour lancer notre saison radiophonique d’On n’est pas du monde, l’un de mes collègues est venu nous parler du film québécois Le guide de la famille parfaite.  La curiosité désormais piquée, je n’ai pas hésité longuement à le choisir lors d’une récente escapade netflixienne. Et je n’ai pas regretté une seconde (j’abonde entièrement dans le sens de la critique de mon autre collègue Florence). Comme parent, et j’oserais dire comme père, il m’a fait réfléchir sérieusement, d’autant que je venais de lire un livre de Meg Meeker sur la relation père-fille. Meg Meeker Meg Meeker est une médecin pédiatre spécialiste de l’adolescence. Plus de 30 ans d’expérience

  • J’ai déjà été apostat (juste une fois au chalet)

    « Il n’y a même pas cent personnes dans ce pays qui haïssent l’Église catholique. Mais il y en a des millions qui haïssent ce qu’ils pensent à tort être l’Église catholique » – Fulton Sheen L’apostasie fait de nouveau la manchette au Québec. Fidèle à son cycle d’à peu près trois ans, elle refait surface chaque fois qu’un scandale ou une polémique concernant l’Église catholique vient alimenter la machine médiatique. Ces jours-ci, c’est en raison des pensionnats autochtones.  Je pense que c’est on ne peut plus légitime que des personnes veuillent contester leur appartenance à une institution à laquelle ils n’adhèrent pas ou

  • L’inclusion c’est bien, la communion c’est mieux !

    Je me souviens d’une sortie en sciences religieuses à laquelle j’ai participé à l’université. Un confrère de mon baccalauréat en enseignement y participait aussi. On sortait d’une église chrétienne réformée et on s’est mis à jaser dans le bus : – C’est beau le christianisme… Toi tu es chrétien, mais moi je ne pourrais jamais l’être. – Ah bon pourquoi ? – Parce que j’aime les gars. – Et alors ? – Eh bien… On ne peut pas avoir de sexe hors mariage. – Bah, c’est vrai aussi pour ceux qui sont attirés par les femmes ! – Ah ouais… vu de même… 17

  • Et si le suicide était une option?

    À Marylène, qui me rappelle chaque année le combat de la vie « Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie. » – Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe J’espère que vous ne m’en voudrez pas de parler encore de suicide alors qu’une journée mondiale y a été consacrée jeudi dernier. De toute manière, on n’en parle jamais assez, semble-t-il… Le Québec, c’est environ trois suicides par jour et 1000 par année. Lors de cette journée du 10 septembre,

  • Comment j’ai fait la paix avec la reine

    Je n’ai jamais vraiment souligné la fête du Canada.  Elle m’a toujours laissé indifférent, de même que le pays qu’elle évoque. J’ai le même rapport à la fête des Patriotes… Ou de la Reine : Un congé ? Pourquoi pas ? Le 1er juillet, sinon, est aussi la journée du déménagement. N’est-ce pas éloquent que la fête du Canada soit la journée des Québécois pour déménager ? Bon, vous allez dire que c’est parce que les baux se terminent le 30 juin et vous aurez raison. N’empêche qu’un gars comme Clotaire Rapaille dirait sans doute que c’est révélateur d’un certain inconscient collectif. Clotaire qui ? La fièvre bleue Beaucoup disent

  • L'(anti)culture religieuse d’un millénarial

    J’aime à dire que je suis de la dernière génération à avoir suivi des cours de «religion» à l’école. Comme millénarial, j’ai baigné comme jamais dans la culture religieuse, mais pas n’importe laquelle… Détrompez-vous, je ne garde pas de doux et pieux souvenirs de mes cours d’enseignement religieux. La « religion » nous était enseignée d’une manière livresque, inerte. Et ça, c’est quand on ne nous présentait pas une image d’un Dieu-Jésus-ton-ami-en-sucre-pastel. C’en était à envier nos quelques camarades qui quittaient pour leur mystérieux cours de morale… Je ne veux pas jeter la pierre à ces pauvres professeurs qui devaient faire leur boulot.

  • Petite sociologie du coton ouaté

    Je me disais qu’il ne valait pas la peine d’ajouter une couche sur le coton ouaté de Catherine Dorion. Elle a déjà assez chaud de même. T’a pognes-tu ? Puisqu’on a décidé collectivement de ne pas parler des choses les plus importantes, vaut mieux continuer dans la lancée. Allons-y à fond. À vrai dire, tout comme la propriétaire du coton ouaté, je pense que si on en parle autant c’est peut-être que c’est révélateur d’autre chose… Imaginez la tête des fondateurs du parlementarisme si vous leur aviez dit qu’un jour, une députée (ils seraient déjà surpris) se présenterait en chambre en

  • Deux pontifes valent mieux qu’un

    Ce n’est plus une nouvelle : les réflexions du pape émérite Benoit XVI concernant les abus sexuels ont été publiées tout récemment sur internet, créant, comme à chaque fois qu’un pape ose parler ou faire un pet de travers, une déferlante d’analyses et d’opinions. On pourra sans doute, pour encore quelques jours, lire les commentaires des uns et des autres. Permettez-moi d’embarquer dans la parade. On ne s’étonnera pas que le texte de Benoit XVI déplaise à plusieurs puisqu’il a osé faire un lien entre la sacro-sainte révolution sexuelle et les abus. D’ailleurs, contrairement à ce que certains disent, il ne trace pas

  • Pour en finir avec les prêtres pédophiles

    La rencontre des évêques catholiques pour la protection des mineurs vient de prendre fin. Un peu avant, le journaliste Frédéric Martel publiait, aux quatre coins de la planète, un ouvrage de 600 pages qui documente l’homosexualité au sein de la curie romaine. On assiste au plus grand consensus dans l’histoire de l’opinion publique: hécatombe religieuse, perte totale de crédibilité morale, fin de l’Église catholique en Occident. Que dire de plus là-dessus? C’est à se demander si Martel n’avait pas prévu son coup de pub. Mais il s’en défend lui-même, expliquant ce croisement pour des raisons techniques. Soyons bienveillants, accordons-lui le

  • Attirances homosexuelles: la troisième voie

    Les thérapies de conversion sont, depuis quelques mois, au pilori de l’actualité médiatique et cinématographique. La publication d’un mémoire de l’Alliance Arc-en-ciel, en mai dernier, et la sortie récente des films Boy Erased et Come as You Are ont sans doute suscité ce reportage des médias de Québecor sur le même sujet. Détrompez-vous! Il ne s’agit pas de thérapies cherchant à convertir quelqu’un à une religion (enfin presque), mais de différentes séances, allant de l’exorcisme à la psychothérapie, visant à changer l’orientation sexuelle d’une personne. Appuyé sur des témoignages et sur une critique de l’Ordre des psychologues du Québec, le mémoire de

  • Une belle gang de clowns

    Une autre Saint-Jean vient de passer et j’ai l’impression que c’est de mal en pis. Est-ce moi qui n’ai pas le cœur à la fête ou le cœur du peuple n’y est simplement plus ? Ce sentiment d’abattement généralisé, je le perçois à plusieurs niveaux, depuis plusieurs années, et pas seulement à la fête nationale. Je le vois dans les rencontres de famille à Noël, à Pâques, dans certaines soirées d’anniversaires organisées ici et là, dans les spectacles : il n’y a pas de vie, de spontanéité. Bref, c’est plate. D’aucuns – et j’en suis – voudraient faire porter l’odieux

  • Pécheurs anonymes

    Quelqu’un m’annonçait récemment qu’il allait en thérapie pour mettre fin à sa dépendance à l’alcool. Il me disait que plusieurs déceptions vécues dans les derniers mois l’avaient amené à boire davantage. Alors que c’était une affaire plutôt sociale (malgré l’excès à chaque fois inévitable), c’est devenu pour lui une habitude quotidienne et solitaire. J’ai bien sûr encouragé cette personne à y aller, déclarant que c’était un luxe, dans notre société actuelle, de tout quitter pendant un mois et de sacrifier du temps précieux (et du temps, c’est de l’argent) pour prendre soin de son âme. Les thérapies, si elles sont

  • Merci de me laisser être en désaccord

    Samedi dernier, dans La Presse, Patrick Lagacé proposait une plus grande ouverture de la loi sur l’aide médicale à mourir. Dans l’article « Merci de me laisser partir », on ne retrouve pas un exposé théorique, des arguments rationnels ni une suite de raisonnements appuyés par des études et des chiffres. Non. Il a plutôt rapporté le témoignage de Margo Ménard, la mère de feu Sébastien Gagné-Ménard, un Québécois atteint de sclérose en plaques qui s’est tout récemment rendu en Suisse pour se donner la mort. Et le journaliste de terminer son article par cette simple question : « pourquoi empêcherait-on les Sébastien Gagné-Ménard de

  • François à la rencontre des autochtones du Canada?

    L’année 2017 sera particulièrement effervescente pour le Québec et le Canada : la grande métropole québécoise, Montréal, fête son 375e anniversaire de fondation, alors que la confédération canadienne célèbre ses 150 ans d’existence. En raison de son héritage manifestement catholique, l’actuel maire de Montréal, Denis Coderre, a fait des pieds et des mains en 2015 pour inviter le pape François à venir fêter le 375e. Il s’est même rendu à l’une de ses audiences générales pour lui en faire la demande expresse. En vain. Si l’évêque de Rome a décliné l’offre, tout porte à croire que c’est plutôt la cause des

  • Vous pleuriez? Dansez maintenant

    Lorsqu’arrive une fête, paradoxalement, je me sens toujours d’humeur morose. Peut-être est-ce mon côté idéaliste qui se déçoit que la fête ne soit pas célébrée à mon goût. Ou alors est-ce parce que je m’attriste de n’être pas moi-même assez prêt ou joyeux. Fin de la psychanalyse. Bref, le 31 décembre, je n’étais pas dans mon assiette.  Ma copine – qui a l’amour d’endurer ma face d’enterrement – me propose d’aller au cinéma avant d’aller nous préparer pour la veille du Jour de l’An. Je me suis dit que ça allait peut-être me changer les idées. Tomber dans un piège

  • Gens du pays, c’est votre tour…

    …de vous laisser parler d’Amour ! Non pas d’un petit, mais du grand. Pas un amour de circonstance, ni non plus celui qui verse dans l’indifférence, mais celui qui nous amène au dépassement ; tout le monde aujourd’hui, ou presque, désavoue cette idée que nous sommes faits pour un petit pain. J’ai toutefois l’impression qu’on se contente de plus en plus des miettes qui tombent de la table. * Permets-moi, petite sœur Québec, de te parler honnêtement en cette journée de ta fête, parce que la vérité, me semble-t-il, est au fondement de l’amour. Permets-moi aussi de t’appeler petite sœur,

  • Les calèches de la discorde

    Cet été, nous avons été à même d’entendre de part et d’autre un argumentaire reposant sur la manière dont les chevaux sont maltraités ou non: des deux côtés, on semble pouvoir trouver à la fois des amants des chevaux et des personnes qui se défendent de vouloir les maltraiter. Si certains citoyens de la Vieille Capitale se sont laissés convaincre par l’un des deux camps, il n’en demeure pas moins que, comme dans chaque débat, on retrouve des gens purement installés dans leur position et qui ne sont pas prêts à changer d’idée, et cela, me semble-t-il en raison du

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