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Francis Denis
Francis Denis

Francis Denis

Francis Denis a étudié la philosophie et la théologie à l’Université Laval et à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome. Il est réalisateur et vidéo-journaliste indépendant.

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  • saintsvitrail

    De Sainte-Foy à Tibhirine

    Au moment même où nous commémorons l’attentat de la Mosquée de Québec, la pensée du frère Christian de Chergé peut nous aider à comprendre, non seulement notre connaissance du Christ, mais également le sens profond que peuvent révéler de telles tragédies. Vendredi dernier, le pape François signait le décret de béatification des 19 martyrs d’Algérie parmi lesquels figurent les désormais célèbres moines de Tibhirine. Nous connaissons bien l’histoire de ces hommes qui, par amour pour Dieu et le peuple algérien, avaient décidé de rester dans leur monastère, et ce, malgré la double menace islamiste et militaire. L’un deux, le frère Christian de Chergé, avait

  • Photo: Pixabay - CC.

    À côté de nos pompes (ou la fragile impression d’exister)

    L’ouverture d’une boutique de sport a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. Alors que tous les marchands se préparaient au délire du vendredi fou, d’autres célébraient en grande pompe (et en grandes pompes!), en plein centre-ville de Montréal, l’ouverture de leur lieu de culte au Mammon de la consommation. Tout semblait parfait. On s’imagine l’énergie mise par les boites de com et autres spécialistes pour donner un peu de sens au vide existentiel. Une chose leur avait pourtant échappé : la rue Sainte-Catherine n’est pas une chaine YouTube et Montréal n’est pas qu’un statut Facebook. La virtualisation du monde n’étant pas

  • Photo: Parlement de Québec (Wikimedia - CC).

    Multiculturalisme et identité : quand l’Église a tout à gagner

    La question du crucifix à l’Assemblée nationale est une fois de plus revenue dans l’actualité à la suite d’une requête du parti Québec solidaire demandant son retrait. Parallèlement à ce débat, notre blogueur Francis Denis, journaliste à la Télévision Sel + Lumière, entrevoit dans le multiculturalisme et les replis identitaires des occasions d’évangélisation. Outre les intéressantes recherches sur l’authenticité du crucifix qui, pour des raisons patrimoniales, imposent que l’on remette l’original à sa place, cette revendication laïciste est le signe que ce parti demeure marginal, reliquaire d’une vieille mentalité anticléricale moribonde. Dernier bastion authentique d’un « messianisme compensatoire progressiste », Québec solidaire a

  • Photo: Wikimedia Commons

    Plus catholique que le pape?

    Depuis sa publication, l’exhortation apostolique Amoris laetitia a fait couler beaucoup d’encre, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église. Malheureusement, ses détracteurs (dont certains défenseurs de la doctrine de l’Église sur la vie et la famille) se sont fait une joie d’extraire ce qui, dans le document, portait à une interprétation qui favorisait leur propre idéologie. Même au plus haut rang de l’Église, certains cardinaux se sont prononcés en faveur d’une prétendue clarification que le Saint-Père devait émettre pour le bien de l’Église, c’est ce qu’on a appelé les « dubia ». Plus récemment, plusieurs théologiens et membres du clergé ont pensé

  • Photo: Pixabay - CC

    Faire du neuf avec du vieux

    Depuis des décennies, le traitement médiatique de l’Église se résume souvent à la considérer sous la grille d’analyse politique opposant le conservatisme au progressisme. L’Église est-elle donc progressiste ou conservatrice ? L’erreur des myriades de réponses se trouve dans un déficit critique devant la question elle-même. Elle n’est pas nécessairement un ou l’autre. Elle peut être les deux à la fois, en autant que les éléments idéologiques de chacun des camps soient purifiés. Selon moi, la réponse la plus juste à cette disjonction construite est qu’un vrai conservateur ne peut qu’être pour le progrès et que le vrai partisan du

  • Photo: Pexels (Pixabay)

    Église, mœurs et médias: incompatibilité ou malentendu?

    On croirait parfois que l’Église, par peur de choquer, se retient d’aborder de front la délicate question des mœurs. C’est probablement qu’elle saisit trop bien l’émoi et le retentissement que certaines de ses positions, trop en contradiction avec la pensée dominante actuelle, peuvent causer. On se rappelle tous la polémique entourant le cardinal Ouellet avant son départ pour Rome ! La semaine dernière, j’étais l’invité de l’émission La vie des idées à Radio VM. Animée par le très volubile Mathieu Bock-Côté, cette émission vise à « prendre le temps de penser, et prendre son temps pour penser politique, histoire, philosophie, religion

  • Illustration: Léa Robitaille/Le Verbe

    Idéologie, quand tu nous tiens…

    Depuis quelque temps déjà, on entend ici et là dans le débat public le mot « idéologique » employé comme une accusation, comme une manière de discréditer l’opinion de quelqu’un sous prétexte qu’il ne ferait qu’appliquer un credo quelconque. Bien que je trouve que l’idéologie a le dos large ces temps-ci, il n’en demeure pas moins qu’elle représente effectivement un risque, spécialement pour nous Québécois, qui avons hérité, de notre culture française, ce gout naturel pour les idées. C’est ce qu’a démontré récemment un excellent reportage de Radio-Canada qui a décrit le climat de censure qui règne dans certaines de nos universités.

  • Illustration: Fotolia

    Machiavel à l’Élysée

    Nicolas Sarkozy ne sera pas de la présidentielle française du printemps prochain. Il n’est pas moins utile de se pencher sur le type de personnage public qu’il a été…  J’ai récemment lu le dernier livre de Patrick Buisson, La cause du peuple : l’histoire interdite de la présidence Sarkozy. Bien que j’en recommanderais modérément la lecture au Québec (le livre est lourdement chargé d’anecdotes politiques françaises), il m’apparait être un ouvrage important pour l’implication future des catholiques en politique. Outre la rétrospective historique du quinquennat Sarkozy, ce livre nous permet de prendre un peu de hauteur par rapport à l’actualité, et

  • Image: Fotolia

    L’État gestionnaire et marchand: comment s’en sortir?

    Depuis quelque temps déjà, l’actualité nous submerge de nouvelles sur la politique. Que ce soit les élections américaines, les primaires françaises ou les élections partielles au Québec, les médias, analystes, chroniqueurs et partis politiques n’ont de cesse de nous manifester l’importance des enjeux et du processus électoral de nos démocraties. Manifestement, l’Église ne manque pas le bateau avec la publication du document du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France intitulé Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Puisque, comme tous les citoyens, les catholiques doivent prendre leurs responsabilités en s’informant et en s’engageant dans

  • Image: Fotolia

    Sortir de l’aveuglement collectif

    Le 9 novembre dernier, au petit matin, Donald J. Trump devenait le 45e président des États-Unis. Cette élection, qui fut une surprise pour plusieurs, est révélatrice pour les raisons mêmes qui la rendirent imprévisible aux experts. Ce n’est pas un hasard si bon nombre d’articles écrits après l’élection n’ont pas seulement disserté sur celle-ci. Ils se sont, en effet, penchés sur le mirage qu’a représenté, à bien des égards, la couverture médiatique de cette campagne. Comment les médias et sondeurs ont-ils pu se tromper à ce point ? Bien sûr, cette stupéfaction générale s’explique en partie par la marge d’erreur

  • Photo: Fotolia

    Scandales à l’IOR: l’Église n’est pas une utopie

    L’automne est arrivé et avec lui la rentrée scolaire, parlementaire et le retour des bonnes vieilles habitudes qui parsèment notre vie quotidienne. Pour compléter ce portrait quelque peu stéréotypé, il manquait cependant la polémique anticléricale de service. C’est certainement à cette intention louable que désirait répondre la diffusion du reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada sur le Vatican. Alors que je m’installais confortablement devant ce que j’imaginais déjà être une heure de « Church bashing », je suis resté surpris d’y voir un portrait nuancé de l’institution romaine. Réalisé par Alain Crevier, le reportage Les batailles de François détonne par rapport à

  • Photo: Fotolia

    Vers la virocratie

    On le sait, toute société démocratique implique que ceux qui prétendent être les plus adaptés à gouverner aient à employer les « armes » de persuasion mises à leur disposition afin de convaincre le plus grand nombre. Dans la Grèce antique, l’Agora était le lieu où les rhéteurs, sophistes et philosophes débattaient de la solidité des propositions. Aujourd’hui, sur la place publique « virtuelle », divertissement et politique s’entremêlent étrangement. Environ 2500 ans plus tard, l’art de persuader, bien qu’ayant eu le temps de subir plusieurs mutations, perdure jusqu’à nos jours comme le moyen le plus légitime pour obtenir l’exercice des plus hautes fonctions

  • Image: Fotolia

    La croix n’est pas une pilule

    Je ne sais pas si vous avez noté la même chose que moi, mais, de nos jours, il m’est très difficile d’avoir une conversation sur la religion. Notez bien que je ne me réfère pas ici à la désormais célèbre réunion familiale où les conversations sont souvent aseptisées par le Guy A. Lepage de substitution qu’est devenue la conscience de nombreux Québécois. Au contraire, je parle ici de cette tendance à toujours faire dévier les questions religieuses vers des questions de morale, pour ne pas dire de morale sexuelle. « Pourquoi vas-tu à la Messe? Tu savais pas que l’Église est

  • Ressusciter la démocratie

    Trop souvent, nous nous contentons de classer ce que nous offre l’actualité dans des catégories irréfléchies, comme le font des petits enfants remplissant leur « jeu de formes géométriques », mettant ainsi nos triangles de plastique conceptuels dans le vide triangulaire du cube de notre cervelle. Le dernier livre de Mathieu Bock-Côté nous invite à toute autre chose. Même les plus critiques d’entre nous n’échappent pas à ce risque, remplaçant aisément les notions à la mode et moralisatrices de « progrès » et « d’égalité » par celles de « décadence » et de « fin de civilisation ». La vision que nous avons de la société peut être très

  • Photo: Île Bonaventure et Rocher Percé (Fotolia)

    Fiers d’être quoi?

    La Solennité de la Saint-Jean-Baptiste arrive à grand pas et avec elle un ensemble de manifestations et revendications concernant l’identité nationale. J’aimerais offrir ici ma contribution aux différentes réflexions que l’on entendra certainement sur ce sujet de l’identité québécoise au cours du Colloque* intitulé Pour une guérison de la mémoire au Québec organisé par l’Observatoire Justice & Paix et qui aura lieu le 25 juin prochain dans la vieille capitale. Qui sommes-nous? Qu’est-ce donc que l’identité québécoise ? Quelle est son essence ? Plusieurs bibliothèques ne suffiraient pas à définir celle-ci, étant, comme toutes les réalités humaines, mystérieuse au sens

  • Photo: Fotolia

    Quand l’impôt s’impose

    La semaine dernière, le populaire animateur de radio à Québec Sylvain Bouchard a, comme on dit, « petté sa coche » suite à la nouvelle du possible recul du gouvernement devant ce qu’il était commun d’appeler le « pacte fiscal », c’est-à-dire le transfert de certains pouvoirs de négociation du provincial vers les municipalités. Profitons-en pour regarder de plus près quelques questions soulevées par cet enjeu fiscal. Aux dires de Bouchard, la situation politique et culturelle du Québec actuel empêcherait toute réforme digne de ce nom. L’éléphantesque État québécois aurait, d’une certaine façon, kidnappé notre démocratie au profit de sa propre logique interne. Ainsi,

  • Photo: Fotolia

    Exode des poulets, transmission et patrie

    Depuis quelque temps déjà, nous entendons parler de la vente des « fleurons » de la société québécoise et du départ des sièges sociaux d’entreprises qui ont fait la renommée et la fierté de notre peuple. Comment se fait-il que ce soit de plus en plus difficile de garder nos entreprises dans des mains québécoises? Il me semble que le problème en soit un de transmission. Devant cette tendance dans laquelle s’inscrivent les départs du Cirque du Soleil, de Rona et, maintenant, de Saint-Hubert, plusieurs acteurs et commentateurs politiques y sont allés de leur diagnostic. Certains ont mentionné la faible reconnaissance sociale

  • David Cameron, premier ministre britannique (Wikimédia - CC)

    La « Grande-Bretagne, pays chrétien »… Et nous?

    La semaine dernière, je suis tombé sur le message de Pâques du premier ministre du Royaume-Uni David Cameron. Je fus agréablement surpris par la grande liberté et la capacité du politicien britannique à affirmer sans honte ni gêne que la « Grande-Bretagne est un pays chrétien ». Faisant fi des élites bienpensantes et de l’idéologie séculariste actuelle, cette forte prise de position m’a poussé à m’interroger sur notre situation au Québec. Sommes-nous toujours une nation chrétienne? Pour bien répondre à cette question, j’ai amorcé une réflexion personnelle sur ce que je considère être les caractéristiques sociales d’une nation chrétienne en 2016. Contrairement au

  • Illustration: Fotolia

    Rupture ou continuité : comment enseigner l’histoire?

    Depuis quelque temps, le débat sur l’histoire du Québec et le problème de sa transmission refont surface. Méthode, mission, orientation, esprit, valeurs, toutes les raisons inimaginables sont aujourd’hui mises de l’avant pour justifier une énième réforme de son enseignement. Il est évident que l’enseignement de l’histoire est essentiel. Un élève ignorant des faits importants qui ont forgé la société dans laquelle il vit n’aura pas les instruments nécessaires pour s’y insérer et, à son tour, participer à son évolution. Modèle collectiviste s’il en est un, le Québec, nous dit-on, doit se limiter à un seul curriculum. De là émergent les

  • Image: Fotolia

    L’aveuglement laïciste de Charlie

    Il y a maintenant un an, une attaque terroriste d’une rare violence provoquait l’assassinat de sang froid des auteurs et caricaturistes du magazine satirique Charlie Hebdo. Bien que j’aie déjà exprimé mon opinion sur le problème que me pose le contenu de ce journal, il m’apparait important de revenir sur la page-couverture de l’édition soulignant ce triste anniversaire. Plusieurs l’ont vu, la caricature principale présente Dieu – prenant la fuite, kalache en bandoulière et tunique maculée de sang – comme le véritable responsable de l’attentat. Cette accusation mérite qu’on s’y attarde puisqu’elle est, selon moi, une des manifestations de notre

  • L'hiver à Montréal (Fotolia)

    Quelle identité?

    Cette semaine, j’ai écouté le documentaire de Bernard Derome intitulé « Crise d’identité » et dans lequel il tente, selon le synopsis, de répondre à la question suivante : L’identité québécoise, composée d’une histoire, d’une langue et d’une culture distinctes, signifie-t-elle encore quelque chose en 2015? Bien que l’adage selon lequel « poser la question c’est y répondre » m’indiquait que les dés étaient pipés avant même que j’aie regardé le film, je me suis dit que le visionnement en vaudrait la peine, à tout le moins pour l’écriture de la critique que voici, souhaitant qu’elle serve éventuellement d’antidote. Le sujet m’intéressant à priori, j’étais

  • La liberté selon René Girard

    Le 4 novembre dernier, le philosophe René Girard s’éteignait à l’âge de 91 ans. Ce professeur de l’université Stanford en Californie, membre de l’Académie française, aura certainement eu une influence importante pendant toute sa carrière. Toutefois, je crois que cette influence ne fait que commencer. Je ne suis pas un spécialiste de la pensée de Girard. Cependant, par pure coïncidence, j’ai lu un de ses livres pas plus tard que l’été dernier. Dans ce livre qui s’intitule « Le Bouc émissaire », il répond à plusieurs critiques de sa grande thèse sur les processus sacrificiels. J’y ai découvert un philosophe

  • Photo: Wikimedia (Edgar Jiménez - CC)

    Une Église en « révolution permanente »?

    Depuis son élection, le pape François ne cesse de surprendre la planète par son style personnel très marqué. Pour employer la célèbre formule du Concile Vatican II, le pape François évangélise gestis verbisque (en parole et en acte). Ces mots, qui furent également prononcés dans le discours de Barack Obama lors du passage du pape François à la Maison Blanche, expliquent à eux seuls l’immense succès, à tout le moins selon nos pauvres lunettes médiatiques, que remporte notre bienaimé pape. Selon moi, ce succès, dont l’accueil très positif des médias américains est un signe éclatant, est dû au fait que

  • Photo: Courtoisie Missionnaires de l'Évangile

    L’idéal contemplatif

    La révolution au plan théorique, décrite dans mes deux articles précédents (Après Kant, le déluge et Une encyclique politique ?) ne pourra pas se faire sans être accompagnée d’un mode de vie respirant, pour ainsi dire, de celle-ci. Nous devrons donc abattre le mur qui nous détache de notre histoire occidentale et reconsidérer à sa juste valeur une époque depuis longtemps mise au rancart: le Moyen âge. Du point de vue des philosophies dites modernes, l’époque médiévale était un âge sombre où régnaient l’obscurantisme et la superstition et d’où le savoir scientifique et technologique avait eu la plus grande misère du

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