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Francis Denis
Francis Denis

Francis Denis

Francis Denis a étudié la philosophie et la théologie à l’Université Laval et à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome. Il est réalisateur et vidéo-journaliste indépendant.

  • Elghawaby

    Affaire Elghawaby: la régression prémoderne du gouvernement fédéral

    La nomination d’Amira Elghawaby à titre de représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie du gouvernement fédéral a provoqué toute une controverse. Alors que les uns allaient jusqu’à souhaiter la démission de la principale intéressée, d’autres cherchaient tant bien que mal à justifier, si ce n’est excuser, ses déclarations incendiaires à l’endroit de la population québécoise. S’en est suivi un vif débat sur la laïcité, les lois québécoises y faisant référence, ainsi qu’une relecture psychanalytique de l’histoire du Québec, histoire qui expliquerait la méfiance des Québécois au sujet de la religion. Essayons de démêler tout cela. Disons les choses clairement:

  • éducation

    L’éducation, c’est toujours la même histoire

    Bien qu’on la tienne souvent pour acquise, l’éducation est encore une priorité pour les Québécois. Lorsqu’on compare la proportion de notre budget annuel accordée à ce domaine avec celle d’autres pays, on voit comment cet intérêt est loin d’être partagé par tous. Le livre collectif Une histoire de la formation des maitres au Québec, dirigé par Michel Allard, nous aide à mieux comprendre les raisons et les processus historiques qui rendent compte de l’importance qu’a aujourd’hui l’éducation au Québec.  D’abord, ce livre nous permet de situer plusieurs des grands débats actuels en matière d’éducation. Alors que nos sociétés changent à un

  • l'autre moitié de la modernité

    L’autre moitié de la modernité

    Pour plusieurs, déconfinement rime avec réouverture des librairies et découverte des nouveaux livres publiés qui, pour cause de pandémie, n’ont pu recevoir toute l’attention méritée. Espérons-le, cette attente aura pour effet de stimuler l’ardeur et l’appétit des lecteurs. C’est dans ce contexte que sort ces jours-ci le livre « L’autre moitié de la modernité : conversations avec Joseph Yvon Thériault », qui aborde de manière sociologique le Québec d’aujourd’hui. On trouve dans ces pages une bonne introduction à la pensée du sociologue acadien qui, tout au long de sa carrière, a cherché à comprendre notre époque aussi complexe que paradoxale. Sous la forme

  • Willaime

    J.-P. Willaime: Libre parce que chrétien

    Alors que le manque de liberté d’expression apparait de plus en plus nettement dans le monde universitaire, Jean-Paul Willaime refuse tout endoctrinement et toute idéologie. Ses entretiens avec E.-Martin Meunier dans La guerre des dieux n’aura pas lieu (2019) nous font découvrir « l’itinéraire d’un sociologue des religions » aussi libre qu’éclairant pour tous ceux qui cherchent à porter une parole chrétienne crédible pour notre temps. Tout au long des pages de ce livre remarquable, on assiste à l’évolution d’une pensée sociologique fidèle aux principes qui l’ont fait naitre.  Encore étudiant, Jean-Paul Willaime était conscient du sectarisme philosophique dans lequel s’étaient emprisonnés les différents

  • charles-taylor-philosophe-Le Verbe

    Le prix Ratzinger pour un philosophe de chez nous !

    Le 9 novembre dernier, le pape a remis le prestigieux prix Ratzinger au philosophe Charles Taylor. Dans son discours lors de la remise du prix, le pape a souligné l’influence remarquable de sa pensée pour « le développement de la culture occidentale, les mouvements de l’esprit humain au fil du temps, en identifiant les caractéristiques de la modernité ». Comme pour beaucoup de Québécois, c’est au cégep que j’ai pour la première fois été en contact avec sa pensée. Je me suis très tôt intéressé à son diagnostic des Grandeurs et misères de la modernité. Qui aurait cru qu’une décennie plus tard

  • environnementalistes

    Les environnementalistes, ces conservateurs qui s’ignorent

    Très loin de l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes, les environnementalistes sont fondamentalement des conservateurs qui s’ignorent. Comme l’ont remarqué plusieurs commentateurs, le mouvement de la grève pour le climat est le combat d’une génération. On l’a vu la semaine dernière à Montréal : l’intensification des gestes d’éclat est à prévoir. Depuis quelques années maintenant, le mouvement écologiste est sorti des marges. Il est devenu un mouvement de fond, une cause commune autour de laquelle citoyens et politiciens doivent se positionner. En ce sens, la figure de Greta Thunberg a révélé et opéré la convergence des forces de la jeunesse, déjà sensible

  • w2019-10fdenis_vitor-de-matos-unsplash

    L’avortement : le maillon faible de la gauche?

    C’est désormais une tradition : la campagne électorale canadienne a ramené au premier plan la question de l’avortement. Constatant la forte proportion des Canadiens favorables à son accès légal, on peut comprendre que tout parti cherchant sérieusement le pouvoir souhaite éviter le sujet. Par contre, si la tendance se maintient, nous pouvons prévoir que, loin d’être clos, le débat sur le statut légal des enfants à naitre surgira de nouveau. Il est donc plus que jamais nécessaire d’accroitre notre connaissance des principes fondamentaux sur cette question. Peut-être pourrait-on ainsi réintroduire un peu de logique dans ce débat on ne peut plus

  • charité

    L’État et la charité

    Dans mon précédent billet, nous avons cherché à comprendre ce que signifient de nos jours les concepts de « gauche » et de « droite ». Si l’État se fait aujourd’hui le garant du filet social, interrogeons-nous cette fois sur le type de positionnement que l’Église pourrait porter dans l’avenir. S’appuyant sur des principes à la fois spirituels (la Révélation) et naturels (sa tradition philosophique et juridique), l’Église ne pourra se repositionner qu’en conformité avec ceux-ci. Sacrifier la charité sur l’autel de la justice Dans son encyclique deus caritas est, Benoît XVI offre des réflexions profondes sur l’exercice de la

  • Photo: Yeshi Kangrang (unsplash.com).

    Pour dépasser la confrontation gauche-droite

    L’été approche et, comme à chaque année, les travaux parlementaires cesseront durant la période estivale. Bien que la société, elle, ne prenne pas de vacances, il est heureux que les politiciens et les citoyens puissent s’arrêter un moment pour faire le point sur le travail accompli, pour faire des projections et, on l’espère, pour réfléchir sur les différentes tendances lourdes auxquelles le pouvoir législatif doit apporter de sages solutions, dans les limites de ses compétences. De fait, nous vivons à une époque de profondes transformations. Les axes politiques sur lesquels se positionnent les partis doivent donc toujours être réévalués. Rien

  • De la mystique du progrès à la mystique tout court?

    Le plus récent ouvrage de Mathieu Bock-Côté sortira demain dans les librairies du Québec. L’auteur, dont les travaux jouissent d’un écho certain en France, a aussi son lot de disciples et de détracteurs au Québec. Notre chroniqueur Francis Denis a lu L’empire du politiquement correct et nous explique, dans ce compte-rendu, en quoi la contribution intellectuelle du sociologue est à la fois incontournable et insuffisante.   Longue de 263 pages et complétée d’une abondante bibliographie, cette analyse engagée nous dresse un portrait éclairant de la logique et des critères régissant la conversation médiatique. On y rencontre d’abord les intérêts, idéologies, méthodes

  • Québec (photo: Sam Beaup / unsplash.com).

    Mythe ou complot : la Grande Noirceur sous la loupe

    Depuis quelque temps déjà, on voit apparaitre sur la place publique l’influence de ce qu’on appelle communément les « théories du complot ». Au-delà des médias sociaux où elles sont légion : platistes, reptiliens, Illuminati, antivaccins, etc. ont le vent dans les voiles! Ce qui est nouveau, par contre, c’est que leur influence a tellement augmenté qu’elles ont aujourd’hui un réel poids social et politique. On pourrait nommer ce phénomène la « convergence intersectionnelle du complotisme ». Comme l’a très bien démontré Sylvain Aubé, personne n’est à l’abri de ce genre de raccourci intellectuel, encore moins les grandes agences de presse. Pour Francis Denis, plusieurs éléments

  • Photo: Jametlene Reskp (unsplash.com).

    Debout devant la croix

    À la suite de mon dernier texte intitulé « Plus jamais », Mathieu Hart a écrit un commentaire en me posant une question plus que pertinente : quels sont, selon moi, les éléments « que nous voulons collectivement le moins questionner ? ». Cela faisait référence à la vision psychanalytique de Carl. A. Jung pour qui les solutions à nos problèmes se trouvent souvent là où nous voulons le moins regarder. J’aimerais aujourd’hui lui répondre en plus de manifester en quoi l’Église pourrait ressortir grandie de cette expérience traumatisante. Deux niveaux d’analyse Dans un premier temps, nous devons reconnaitre que cette méthode jungienne est

  • Photo: Nadine Shaabana (unsplash.com).

    « Plus jamais »

    Poursuivant notre réflexion déjà amorcée précédemment sur l’interprétation fondamentale à donner à la crise des abus sexuels dans l’Église, j’aimerais aujourd’hui essayer de voir ce qui, dans cette situation tragique, est apte à la faire évoluer dans le bon sens, ce qui peut nous aider à opérer un renouvèlement global, à la hauteur des enjeux de notre temps. Suivant le tournant fondamental, sous-jacent au Sommet sur la protection des mineurs au Vatican, d’une Église « qui n’évite pas, mais qui affronte » ses problèmes (11:25), nous sommes appelés, à la fois, à une démarche de vérité sur nous-mêmes et à une véritable

  • Photo: Matthew Henry (unsplash.com).

    Un examen de conscience nécessaire

    Dimanche dernier se clôturait au Vatican le Sommet sur la protection des mineurs. Rétrospectivement, on peut dire que la semaine dernière fut un véritable chemin de croix pour l’Église. Or, comme catholiques, nous savons que la Passion est un évènement aussi douloureux que salutaire. Nous pouvons affirmer que ce nouveau positionnement d’une Église qui, au lieu de chercher plus à se protéger elle-même, se met plutôt en position d’accueil et d’accompagnement des victimes sur le chemin de la guérison, est un immense pas sur le chemin de la conversion. Alors que le Saint-Siège faisait son mea culpa institutionnel, les acteurs et

  • Photo: Caroline Hernandez (unsplash.com).

    La standardisation des produits

    La semaine dernière était publiée une lettre ouverte signée par 45 pédiatres sonnant l’alarme contre le recours « trop facile aux médicaments pour traiter des symptômes s’apparentant au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ». Bien qu’il ne soit pas mention en soi de la possibilité des surdiagnostics, beaucoup de pédiatres reconnaissent la possibilité d’être « allés trop loin ». D’abord, le simple fait que la validité du diagnostic du TDAH fasse encore l’objet de débat au sein de la communauté scientifique exige notre appel au « principe de précaution ». En effet, certaines sommités dans le domaine le considèrent comme un

  • Photo: unsplash.com (CC).

    Cours d’éducation sexuelle : pour un dialogue constructif

    Cette semaine, un tout petit livre a retenu une bonne partie de l’attention médiatique : Réflexions pour susciter le dialogue parents/enfants sur le programme Éducation à la sexualité du Ministère de l’Éducation du Québec: de la maternelle à la 3e année du primaire. Retour sur une polémique qui risque de faire couler encore beaucoup d’encre.  L’annonce du lancement de ce livre ayant été relayée par le service des communications de l’archidiocèse de Montréal, le texte se veut un outil offert aux parents désirant en apprendre davantage sur le contenu du cours ainsi que sur les différentes options qui s’offrent à eux. C’est d’ailleurs

  • Photo: Tim Bish (unsplash.com).

    Dinde de Noël et respect des animaux

    Dans quelques jours, nous serons tous réunis avec nos familles respectives pour vivre un moment fraternel autour d’un bon repas. Des tables pleines des meilleurs mets défileront devant nos yeux pour le plus grand plaisir de nos papilles. Au centre de la présentation, une dinde bien rôtie trouvera, comme chaque année, une place de choix. Arrêtons-nous quelques instants sur cette scène féérique. Au moment même où nous célébrons la naissance de la Vie, ne sommes-nous pas également rassemblés autour de la mort? La mort de cette dinde sacrifiée au bucher du bon gout dans nos bouches n’est-elle pas le passage

  • Photo: Gabriel Côté / Unsplash.com (CC)

    Buzz sur demande dans un État végétatif

    La semaine dernière, le gouvernement du Canada légalisait la vente et la consommation de cannabis. Outre les citoyens à la queue leu leu sur ce qui reste de rue praticable à Montréal ou les médias venus confirmer leur thèse selon laquelle il n’y aurait pas d’apocalypse (en effet, il n’y a pas eu d’apocalypse), plusieurs sont restés perplexes quant à la tournure des évènements. Notre chroniqueur se penche sur le buzz et sur ses effets collatéraux. Pour certains, c’était la consternation de voir un état prétendument sérieux se mettre à vendre de la drogue. Pour d’autres, il ne s’agissait que d’un nouvel

  • Élections : un appel à la responsabilité

    La présente campagne électorale au Québec aura tout fait… sauf susciter de l’engouement de la part de la population. À en lire les journaux ou à en écouter la radio, les journalistes semblent désespérés de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Crisettes de conflits d’intérêts, problèmes personnels, manigances électoralistes et carriérisme politique auront été, semble-t-il, les faits saillants de cette élection 2018. Vu cette impasse journalistique découlant d’une part, de l’aseptisation des débats et, d’autre part, des invectives prudentielles des agences de communication, nous serions tentés de dire aux grands médias de laisser tomber le superficiel une

  • Photo: Pixabay - CC.

    Peine de mort : la doctrine de l’Église mise à jour

    Jeudi dernier, le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Luis F. Ladaria s.j., publiait une version ajournée du numéro 2267 du Catéchisme de l’Église catholique. La modification n’a pas manqué de susciter de nombreuses et diverses réactions, tant chez les fidèles que dans les milieux séculiers. Portant sur la peine de mort, cette volonté de reformulation avait été déjà annoncée par le Saint-Père, il y a quelques mois, alors qu’il affirmait que ce thème « devrait trouver dans le Catéchisme de l’Église Catholique, un espace plus approprié ». Ainsi, nous sommes passés d’un jugement sur la peine

  • Photo: Dublin (Pixabay - CC).

    Le cheval de Troie de l’économisme sauvage

    Samedi dernier, les Irlandais étaient appelés à s’exprimer par voie de référendum sur le maintien de l’Amendement constitutionnel (no8. 40.3.3) protégeant l’enfant à naitre. Notre collaborateur Francis Denis lis cette nouvelle à la lumière du récent document Oeconomicae et pecuniariae quaestiones du nouveau Dicastère pour le Service du Développement intégral et de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Malheureusement et sans grande surprise, c’est par une majorité de 66.4 %que les électeurs irlandais ont dit « oui » à la légalisation sur l’avortement. Malgré la promesse des différents lobbys « pro-choix » de ne pas célébrer leur éventuelle victoire, les « Dubliners » furent néanmoins témoins

  • money bear

    Jamais deux sans trois

    Depuis quelques semaines déjà, l’actuel gouvernement fédéral met de l’avant son agenda d’ingénierie sociale. « Jamais deux sans trois » comme le dit le proverbe. Après l’annonce de la réforme des programmes de subvention discriminant certaines positions philosophiques jugées intolérables  et l’imposition de directives niant les repères identitaires fondamentaux, il était donc à prévoir que le gouvernement Trudeau allait sortir un autre lapin de son chapeau. C’est ce qu’il a fait la semaine dernière en lançant sa sonde d’opinion selon laquelle il pourrait être possible dans un avenir rapproché de légaliser la rémunération des dites «mères porteuses». Bien qu’il se présente sous le

  • Photo: Pixabay - CC.

    Mesdames et messieurs

    La semaine dernière, le gouvernement de Justin Trudeau a encore une fois fait la manchette sans vraiment savoir pourquoi. Poursuivant sa descente tant dans les sondages et que dans l’indécence, les libéraux persistent et signent concernant leurs engagements fermes d’éclairer les consciences sur les impératifs moraux de 2018.Formule de politesse oblige, éviter le risque de microagression que comporteraient les formules « monsieur et madame » est désormais une priorité pour les fonctionnaires de Service Canada. Depuis G. K. Chesterton, on dit souvent que notre monde est « rempli de vertus chrétiennes devenues folles ». Il me semble que cette expression est particulièrement appropriée pour

  • Trudeau

    La fausse ouverture de Justin Trudeau

    Depuis quelque temps déjà, une polémique fait rage, surtout au Canada anglais, concernant la volonté mise de l’avant par le gouvernement libéral de Justin Trudeau de bannir du programme de subvention pour les emplois d’été tous les groupes ayant des affiliations pro-vie. Nous le savons depuis longtemps, le catholicisme de Justin Trudeau ne dépasse pas les limites de la doxa « progressiste ». Alors même qu’il était dans la course à la chefferie, il avait affirmé sa volonté ferme d’exclure tous les candidats pro-vie de son parti, politique qualifiée par certains «d’erreur de jeunesse» (12 :50) . Cette position maladroite revient aujourd’hui comme un boomerang:

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