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Édouard Shatov
Édouard Shatov

Édouard Shatov

Edouard Shatov, jeune prêtre Augustin de l'Assomption, d'origine russe et issu d'une famille orthodoxe. Directeur du programme pastoral au Montmartre, à Québec.

  • Freud's

    Freud’s Last Session : un affrontement fondamental

    La vie de foi, est-elle un mouvement rationnel – intelligible et intelligent –, intrinsèque et propre à l’être humain. Ou serait-elle plutôt la manifestation d’une névrose? Les croyants ne chercheraient-ils pas simplement à sublimer le manque d’une figure paternelle? Voilà la question fondamentale posée dans le film Freud’s Last Session, sorti en salle le 12 janvier dernier. Le film présente une rencontre imaginaire entre Sigmund Freud (magnifiquement joué par Anthony Hopkins) et C. S. Lewis, écrivain britannique chrétien et auteur notamment des Chroniques de Narnia (interprété magistralement par Matthew Goode). Si la rencontre est imaginaire, elle est toutefois basée sur un fait

  • Avatar

    Avatar 2 : cherchez le Royaume ou la voie de l’eau

    Comment réagir en présence du danger, voire devant une menace à notre humanité personnelle et à une fin de notre existence ? Voilà la principale question qui m’est venue en visionnant le nouveau Avatar de James Cameron, La Voie de l’eau. Reconnaissons, en premier lieu, que c’est une production fantastique, conçue dans une technologie digitale, aux images magnifiques, enrichie d’une bande sonore exceptionnelle. C’est connu : James Cameron est un maître de l’image et de la mise en scène. Quant au message du film, il s’avère complexe et problématique. Problématique ne signifie pas négatif ;pour une meilleure compréhension, j’aime bien me référer aux

  • deux papes

    Les deux papes: «Continuez à marcher!»

    C’est précisément cette phrase : « Ne vous arrêtez pas ! Continuez à marcher ! »*, qui rythme toute la durée du film Les deux papes diffusé sur Netflix. Parfois, ce message est fort, à d’autres moments presqu’inaudible, mais toujours présent. Il nous amène ainsi à réfléchir à l’histoire, à la tradition de l’Église et à notre propre vie. Je vous avouerai avoir eu des réticences à visionner ce film, surtout dans le contexte actuel où on observe une polarisation dans les communautés chrétiennes entre les « tradis » et les « libéraux ». Les comparaisons (lire : accusations) se multiplient et on cherche où situer la vraie « tradition » et la vraie « fidélité » à l’Évangile. Je

  • Photo: Oscar Keys (Unsplash - CC).

    Ouvrir les portes de la perception

    Docteur en théologie, en philosophie et en psychologie, l’auteur Jean-Yves Leloup vient de faire paraitre Les portes de la transfiguration aux éditions Albin Michel. Notre collaborateur, le père Edouard Shatov, l’a lu pour nous et nous livre ici son appréciation. « La vie, nul ne l’a jamais vue ; c’est le corps qui la fait connaitre ». J’invite chacun et chacune d’entre nous – croyants, agnostiques ou même athées – à prêter attention à cette phrase. C’est en ces termes que Jean-Yves Leloup ouvre sa nouvelle réflexion dans son livre récemment paru : Les portes de la transfiguration. Comment la Vie, avec un « V » majuscule, se manifeste-t-elle

  • Photo: Mike Erskine / Unsplash - CC.

    Pourquoi vivre ensemble ?

    Pourquoi vivre ensemble ? Voilà la question fondamentale du dernier livre de Rachida Azdouz : Le vivre ensemble n’est pas un rince-bouche, publié cette année au Québec par la maison d’édition Édito. Régulièrement, nous nous posons les questions suivantes : « qu’est-ce que vivre ensemble ? » ou encore, « quelles sont les façons de vivre ensemble ? ». Tout cela est important, tandis que la question principale nous échappe.  En fait, sommes-nous obligés de vivre ensemble ? Voilà qui nous pose un problème. Est-ce par choix ou par nécessité ? Rachida Azdouz invite à y réfléchir : « …que ce soit par l’intuition religieuse, par l’instinct de conservation, par le sens d’intérêt

  • Cherchez la femme

    La femme qui verse du parfum sur la tête de Jésus dans l’Évangile de Marc, qui est-elle?  Le disciple bien-aimé de Jésus, si ce n’est pas Jean, qui est-ce?  Pourquoi Judas a-t-il trahi Jésus?  Et, comment  expliquer que la riche Romaine Lydie se convertisse au christianisme et soutienne par tous les moyens la nouvelle communauté des disciples du Christ de la ville de Philippes? Si vous croyez que toutes ces questions ne sont pas reliées et que tous ces personnages du Nouveau Testament n’ont aucune relation entre eux, vous vous trompez outrageusement! Ces questionnements et ces personnages, et plus encore, apparaissent dans

  • Photo: Erri De Luca (Wikimedia - CC)

    Les secrets de l’intimité

    « La nature exposée vient d’une écoute. C’est un récit théologique : si le monde et les créatures vivantes sont l’œuvre d’une divinité, tout récit l’est forcément ». C’est de cette manière surprenante que s’ouvre l’œuvre d’Erri De Luca : La nature exposée. L’auteur se dit agnostique. Italien d’origine, polyglotte, il lit la Bible en hébreu. Erri De Luca le reconnait : « Pour ma part, j’exclus l’intervention divine de mon expérience, pas de celle des autres. Avec le tutoiement des prières, des compassions, je ne peux m’adresser qu’à l’espèce humaine ». Une telle tension ne peut qu’attirer mon attention. J’ouvre le livre. Touché par la

  • Le Bon Samaritain, Van Gogh, 1890 (CC-wikimedia)

    L’auberge « chez Dieu »

    Quand vous pensez à l’Église, quelle image vous vient d’abord à l’esprit? Pour d’aucuns, c’est la basilique cathédrale Notre-Dame de Québec; peut-être même est-ce Notre-Dame de Paris. Pour un grand nombre d’entre nous, c’est l’idée de hiérarchie : le pape, les évêques, les cardinaux, les prêtres et les diacres. Pour d’autres encore, c’est le peuple de Dieu, les laïcs. Toutes ces conceptions sont aussi justes que fragmentaires. En ce qui me concerne, maintenant, quand je pense à l’Église, je pense à une auberge. Oui! Oui! L’Église-auberge. Depuis les Pères de l’Église, l’Église est perçue comme auberge, en particulier dans la parabole

  • Amour divin / amour humain

    L’amour divin et l’amour humain. Voilà le sujet que nous propose d’emblée Natalie Azoulai dans Titus n’aimait pas Bérénice, publié aux éditions P.O.L. Ce roman nous raconte l’histoire d’une jeune femme abandonnée par son amant; histoire d’un amour brisé. Pour présenter ce sujet d’un amour délicat et passionnant à la fois, l’auteure nous invite à revisiter l’œuvre de Jean Racine, célèbre dramaturge du 17e siècle. Ses pièces de théâtre ont en commun le fait de mettre en scène la tragédie accompagnant toujours l’amour entre les hommes et les femmes. Cela semble être la préoccupation majeure de Racine. On ne meurt pas

  • Identité et puissance des médias

    Comment devient-on soi-même ? Quelles sont les réalités qui jouent un rôle important dans la formation de notre identité ? La réflexion sur ces deux questions est au centre du nouveau roman d’Antony Doerr (prix Pulitzer 2015): Toute la lumière que nous ne pouvons voir (All the Light We Cannot See). Ce livre s’ouvre sur deux citations. La première est celle de Philip Beck : lors de la libération de la France en Août 1944, la ville de Saint-Malo gardera seulement 182 de ses 865 bâtiments intramuros. La deuxième citation n’est rien d’autre que la phrase du ministre de la propagande du

  • Photo : Fotolia

    Une affaire à suivre !

    « Aujourd’hui les gens ne lisent plus ! » Cette phrase, on l’entend presque en permanence. Et pourtant, c’est loin d’être vrai. La preuve que les gens n’ont pas complètement cessé de lire est le fait même que vous lisez ces lignes. On pourrait donc dire que la déclaration récurrente, qui affirme qu’on ne lit plus rien, s’avère fausse et nous induit en erreur lorsqu’on tente de comprendre la réalité contemporaine. Le défi de la lecture Nous devrions plutôt nous poser la question suivante: « qu’est ce qu’on lit aujourd’hui ? » Alessandro Baricco dans son essai sur la mutation intitulé Les Barbares nous fait comprendre

  • Photo: Muriel Barbery - wikimedia (CC)

    Aux orphelins de la grâce ou La vie des elfes

    Quand on aime un auteur et son écriture, la manière dont il nous conte les récits, ou pour mieux le dire, quand il nous raconte l’Histoire, nous sommes prêts à attendre. Il vaut mieux une belle histoire attendue que mille histoires précipitées et superflues. C’est de cette manière que j’ai accueilli le nouveau roman de Muriel Barbery, La vie des elfes, paru neuf ans après de L’Élégance du hérisson. Ce qui est toujours surprenant c’est que dans ce livre nuancé et exquis, il faut prendre du temps non pas seulement pour lire – ce qui signifie déjà beaucoup dans notre

  • La perpétuité agaçante ou l’éternité bienheureuse

    Le film Éternelle Adaline vu par Édouard Shatov, a.a. Comment vivre si vous restez perpétuellement jeune? À une époque où la majorité de nos contemporains sont fascinés par la jeunesse perpétuelle, effrayés par la vieillesse, le film Éternelle Adaline (The Age of Adaline, réal. Lee Toland Krieger, sur nos écrans depuis le mois d’avril) questionne profondément et fait passer au crible de la critique une telle attitude. Tout d’abord, le film nous raconte l’histoire d’amour entre Ellis Jones et Adaline Bowman, une femme habitée par le mystère. À cause des phénomènes naturels successifs (il n’y a rien de mystique ou surnaturel

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