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Brigitte Bédard
Brigitte Bédard

Brigitte Bédard

D’abord journaliste indépendante au tournant du siècle, Brigitte met maintenant son amour de l’écriture et des rencontres au service de la mission du Verbe médias. Après J’étais incapable d’aimer. Le Christ m’a libérée (2019, Artège), elle a fait paraitre Je me suis laissé aimer. Et l’Esprit saint m’a emportée (Artège) en 2022.

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  • Les Sanctuaires du fleuve: un parcours touristique divin!

    Cinq lieux de culture patrimoniaux, certains grandioses, d’autres plus sobres, sont proposés dans un parcours à la fois spirituel et culturel qui longe la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le départ se fait dans le Vieux-Varennes, lieu de naissance de sainte Marguerite d’Youville. Son tombeau se trouve dans la chapelle funéraire située dans le croisillon du transept gauche de la basilique mineure Sainte-Anne-de-Varennes (1887). Plusieurs pièces uniques sont à découvrir: le tableau dit miraculeux de Sainte Anne, les onze statues dominant le chœur, la cloche noire (1693) provenant de la maison-mère des Sœurs de la charité de Montréal. À côté,

  • Bénir le cours d’éducation sexuelle?

    Le cours d’éducation sexuelle cogne aux portes de nos écoles, et certains parents religieux se sont mis à avoir peur, ou bien à faire peur aux autres. «Je suis inquiète, me dit une maman, dans quel monde mes enfants vont-ils grandir?» Je sais. Faudrait que je saute aux barricades, que je manifeste devant le parlement, et que le jour venu, je sorte mon enfant de la classe. En vérité, je vous le dis: Been there, Done that, Got the T-shirt. Quand le cours d’Éthique et de culture religieuse (ECR) a été implanté, malgré 4 ans de lutte acharnée, on a

  • Photo: Samian

    Les vieux pieux

    Marie Rose vient d’avoir 93 ans. Jean-Claude s’achemine vers 87 ans. Ils ont 60 ans de mariage, 7 enfants et 27 petits-enfants. Quand ils se retrouvent tous au jour de l’An, au chalet familial, on ajoute les belles-mères, les cousins et les amis, ça fait beaucoup. «On s’est mariés le 24 juin 1957 à la Saint-Jean-Baptiste!» clame Jean-Claude, l’œil d’un bleu brillant, un brin nationaliste. «C’est très symbolique. À cette époque, la Saint-Jean-Baptiste n’était pas une fête nationale; c’était la fête du patron des Canadiens français!» Marie Rose, plus pragmatique peut-être, réplique avec douceur, comme dans un murmure: «C’est surtout parce qu’on savait que tout le

  • La mission de Vincent Esprit

    Ici, contrairement au célèbre film La mission avec Robert De Niro, on ne rencontre pas, au détour d’un arbre, un indigène aux cheveux rouges qui vous toise avec sa flèche. On ne monte pas les chutes d’Iguazú au péril de sa vie. Pas de jolie musique non plus pour vous soulever l’âme et vous noyer les yeux dans l’eau. Ici, à Kahnawake, il y a les graffitis sur les rochers juste à l’entrée de la réserve. On y entre comme dans un entonnoir, entre deux murs de béton. On y roule tranquillement dans un village plutôt joli. Tout au bout de la

  • Kahnawake

    Kahnawake: du côté des «Indiens»

    C’est la première fois que je viens à Kahnawake, et vu d’ici, même s’il pleut, je trouve que le fleuve est vraiment beau. Même Montréal est belle. Et puis le pont Honoré-Mercier, là-bas… Christine aussi regarde le fleuve, mais au lieu d’afficher un sourire de contentement, elle se mordille nerveusement les lèvres. Elle se retourne, me fixe droit dans les yeux – qu’elle a plus noirs encore que ses cheveux – et me lance sèchement: «Ce n’est pas sans raison que le gouvernement a décidé de construire la voie maritime de notre côté plutôt que du côté de Lachine. Ici,

  • Photo: Lydie Gagnon (© Renaud Philippe)

    Lydie, un ange chez les bisomiques

    Les Gagnon ont 16 enfants. Lydie est la petite dernière. Elle a dix ans. Avec ses yeux bridés, son rire contagieux et son visage tout rond, on la reconnait: c’est la trisomique. Pour vous couper l’herbe sous le pied, elle se présente, tout sourire: «Bonjour, je m’appelle Lydie et je suis trisomique.» Nécessairement, on passe à une autre question. Pour un chromosome de plus Pour Monique et Alain, avoir 15 enfants n’allait pas de soi, mais en recevoir un 16e qui, selon les dires, est un malheur garanti, ça leur faisait porter un joug pas léger du tout. «Après l’échographie, on avait

  • Photo: Fotolia

    La Résurrection du Christ: quand l’enquête devient quête

    Le film La Résurrection du Christ (Risen) de Kevin Reynolds est sorti hier en France. Il aura fallu attendre trois mois pour avoir droit à la version française, car de ce côté-ci de l’Atlantique, on pouvait le voir en version originale anglaise uniquement depuis le 19 février. C’est en mars, pendant le carême, avec deux de mes ados, que j’ai pu voir et apprécier grandement ce film. Ce matin, je lisais la critique du père Denis Dupont-Fauville du site Aleteia, et honnêtement, je l’ai trouvé bien sévère. Bien entendu, il y a plusieurs petites choses qui dérangent dans le film :

  • Le problème avec le féminisme du Québec

    Je vous le dis tout de suite: je suis féministe. Dire qu’on l’est, c’est aussi pire que de dire qu’on l’est pas. C’est juste pas les mêmes qui te tirent des roches. Au Québec, s’entend. Car le problème avec le féminisme québécois, c’est qu’il est sclérosé. C’est une grande statue de sel qu’on appelle la Fédération des femmes du Québec/Conseil du statut de la femme. Qui sont les femmes qui se sentent des affinités avec la FFQ/CSF? On les compte avec les doigts. Celles qui y adhèrent? C’est souvent parce qu’elles ne connaissent pas les autres féminismes. Elles croient que

  • Ephatta: réseau d’hospitalité

    Premier site d’hospitalité chrétienne à travers le monde, Ephatta Hospitality met en relation des personnes qui cherchent un hébergement temporaire avec d’autres personnes qui sont prêtes à les accueillir. «Ephatta», qui signifie «Ouvre-toi» en araméen, est un terme employé par Jésus lors de la guérison d’un sourd-muet (Mc 7,34). Question de remettre le partage et l’hospitalité du chrétien au centre de nos voyages, qu’il s’agisse de pèlerinages, de rassemblements, de déplacements professionnels ou de vacances, Ephatta veut changer nos habitudes de voyage en nous donnant la possibilité de séjourner chez l’habitant. Il nous invite à découvrir les habitudes de vie locales

  • Heureux d’un printemps

    Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver. C’est vrai pour cette saison interminable, c’est surtout vrai pour l’univers médiatique québécois. Mais dernièrement, on a le bonheur de sentir les bonnes odeurs du printemps. Depuis plusieurs années, c’était vraiment l’hiver ici. Il n’était plus possible de regarder les chaines qui, auparavant, faisaient l’unanimité dans la populace, autant au niveau radiophonique que télévisuelle. Il y a huit ans, nous avons même décidé, sponsalement parlant, de débrancher la télé. Elle est là, certes, mais simplement pour le cinéma maison et internet. L’hiver de force Les journaux? Même chose. À part quelques

  • Minimaisons pour grands bobos

    Le mouvement californien des Tiny Houses est arrivé au Québec. Et comme ici tout se doit d’être « festif », l’été 2015 aura donné naissance à son premier Festival des minimaisons, à Lantier, seule municipalité qui accepte les maisons de 308 pieds carré. Vous avez bien lu: 308. Quoi! Il y a la chambre à l’étage! Bon. On ne peut pas tenir debout, mais bof! C’est « économique »! « Écologique »! C’est la façon rêvée d’avoir « accès à la propriété », martèle le Festival et les reportages des bulletins de nouvelles à la télé. Entendez-moi bien. La minimaison, en soi, c’est bien. L’économie aussi. L’écologie aussi.

  • Steve Maman, héros malaimé

    Le monde entier parle de Steve Maman, ce Montréalais qui fait du bizness dans les voitures de collection. Grâce à sa fortune et à l’argent qu’il récolte depuis le 5 juillet à travers sa fondation, il sauve des fillettes, des jeunes filles et des femmes (chrétiennes et yézidis) de l’esclavage sexuel. C’est que l’« État islamique », en Iraq, justifie son crime par une pseudo théologie du viol. Depuis janvier 2015, il dit avoir sauvé 128 esclaves en négociant avec les marchands de Daech. Le 5 juillet, il fondait avec toute une équipe de Montréal, Liberation of Christian and Yazidi Chilren of

  • Le Grand Prix du sexe

    Vous pensez que je suis scandalisée, outrée, désabusée par le trafic sexuel des femmes qui s’organise à cause du Grand Prix? Non. Je ne suis pas plus outrée que d’habitude. Mes amis Face-de-Book, eux, ont eu des soubresauts d’indignation, de dénonciation. Ça me rappelle la sortie de Fifty Shades of Grey. Ça capotait fort. Ça se scandalisait. Moi? Non. Moi, ça se passe à longueur d’année, voyez-vous. Je ne capote plus. Je ne me scandalise plus. J’ai juste mal au cœur. À l’âme. Et pis, je prie. Parce que quand on est pris, on prie. Parce que le trafic sexuel

  • Lysandre Ménard

    Lysandre Ménard: de musique, de rigueur et de bonnes sœurs

    Elle n’a que 21 ans, et on dirait qu’elle est née dans un bénitier. Lysandre Ménard, la révélation du film de Léa Pool La Passion d’Augustine, n’a que de bons et de beaux mots à l’égard des religieuses qui l’ont formée, éduquée, inspirée… et fait transpirer! «Dès mon plus jeune âge, à l’École Sainte-Anne, j’étais entourée de sœurs! Je n’ai pas un regard critique sur elles! Je n’ai que du respect pour les Sœurs de Sainte-Anne et tous les religieux que j’ai vus dans ma vie. Que du bon monde! Et je dirais que toutes les personnes qui ont gravité

  • Déco trash-écolo

    Ma mère collectionne les cloches et les coqs. Depuis toujours la cuisine est remplie de coqs, les uns plus stylisés que les autres. Certains sont de véritables œuvres d’art. Dans sa chambre trône une magnifique armoire remplie de cloches de tous les pays du monde qu’elle a visités. Moi, je collectionne les croix et les bidules religieux. Ce n’est pas par choix ou par envie de collectionner quelque chose. C’est par « hasard ». L’icône On venait d’emménager dans notre nouvelle demeure et nous devions nous rendre au dépotoir de la ville pour jeter des matériaux inutilisables. En mettant les pieds dans le

  • Le sexe à l’école. L’amour nulle part.

    Jeudi dernier, je devais participer à l’émission de débat Open Télé animée par Sophie Durocher, sur MAtv. Je n’ai pas pu, j’étais malade. Le sujet? L’éducation sexuelle à l’école. Lise Ravary du Journal de Montréal a écrit un billet hier sur le sujet, et je me dois d’écrire ici ce que je serais allé dire ce soir-là en studio. Lise affirme que ce sont les parents « surtout dans les domaines religieux » qui ont contesté le cours obligatoire d’éducation sexuelle très explicite que l’Ontario s’apprête à donner en septembre, dès le primaire. D’abord, le fait que ce soit surtout

  • Une robe belle comme une cathédrale

    En faisant ma recherche sur la mode des robes de mariées, vous ne pouvez pas savoir le nombre de niaiseries anti-catholiques sur lesquelles je suis tombée !   Chaque site s’en donne à cœur joie à critiquer, blâmer et accuser l’Église. Si la robe de mariée est blanche, nous dit-on, c’est à cause de l’Église catholique, car, c’est bien connu, le blanc, est le symbole de la virginité. Et l’homme, lui, nous raconte-t-on encore, question de nous démontrer encore un peu plus à quel point l’Église est la reine de la bigoterie, lui, l’homme, le marié, n’a-t-il pas besoin d’être

  • Ricardo, au centre de la photo (photos: courtoisie Séminaire Redemptoris Mater).

    J’ai vu mourir un chrétien

    d’après une entrevue d’Antoine Malenfant. La croix de Ricardo Corea Cruz   On l’avait vue venir. La mort de Ricardo, ce n’était pas une surprise. Il n’y a pas de scoop ici, désolé. Quelques jours avant de passer au Père, Ricardo a accepté de nous parler de sa santé… Et il était parfaitement conscient qu’au moment où notre numéro serait publié il serait déjà parti. Sérénité déconcertante. Chez lui, au Honduras, Ricardo étudiait la médecine. Un jour, il a senti l’appel de Dieu. Sa grand-mère, tranquillement, l’a alors initié à la foi. Ricardo a entrepris un cheminement spirituel en paroisse.

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