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Brigitte Bédard
Brigitte Bédard

Brigitte Bédard

D’abord journaliste indépendante au tournant du siècle, Brigitte met maintenant son amour de l’écriture et des rencontres au service de la mission du Verbe médias. Après J’étais incapable d’aimer. Le Christ m’a libérée (2019, Artège), elle a fait paraitre Je me suis laissé aimer. Et l’Esprit saint m’a emportée (Artège) en 2022.

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  • Libérée! Délivrée!

    Vous avez vu ce titre de rubrique ? « Femme libérée ». Libérée de quoi ? Délivrée de qui ? Je le dis : je viens de franchir le demi-siècle. La maternité a calmé ma libido. Les hormones de préménopause achèvent inéluctablement le travail. Et comme la Reine des Neiges, je peux chanter : « Libéréééée ! Délivrééééée!… du sexe compulsif, pulsionnel, ou si vous préférez performatif ! » Voilà. C’est dit.  L’envie est partie. C’est tout. Les bouffées de chaleur sont maitres, et invariablement suivies de frissons qui me glacent tout entière. Je suis en lockout d’estrogènes.  J’ai alors la tentation d’imiter la Reine des Neiges et de m’enfermer dans

  • Un bon Jack pour toutes les Rose du monde entier

    Quelle fille ne voudrait pas d’un bon Jack? En tout cas, Rose, la Rose du Titanic, elle a dit oui presque tout de suite. Je veux dire, elle a dit oui quand elle a vu que Jack était un «bon» Jack.  Mieux. Elle a vu, ou senti, je ne sais trop, que ce gars-là, ce qui était le moteur de sa vie, le sens de son existence, l’alpha et l’oméga de sa raison d’être, ce n’était rien d’autre que l’amour. Oh! oui, on pourrait dire qu’il était un brin insouciant et qu’il vivait un peu trop de l’air du temps et qu’on

  • Photo: Tim Mossholder (unsplash.com).

    Vers un nouveau féminisme?

    Montréal, boulevard Saint-Laurent. Élizabeth Montfort nous attend pour une visite impromptue à l’Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes. Une rencontre comme seul le Très-Haut peut en tricoter une. Une rencontre beaucoup trop courte à mon gout. Causerie avec Élizabeth Montfort sur le nouveau féminisme. Élizabeth Montfort est tombée dans la théorie du genre en 1999 alors qu’elle était députée au Parlement européen pour la Commission Industrie, Recherche et Énergie. Alors qu’elle devait rédiger son premier rapport, un amendement, déposé par une collègue, stipulait que le « Programme Entreprise » devait intégrer le Gender Mainstreaming. « C’était une expression en anglais, précise la politicienne, dans le texte

  • Photo: courtoisie Marie-Josée Lord.

    Voie divine, voix de diva

    Sur scène, Marie-Josée Lord est certes la più granda soprano du Québec, mais autour d’une table, entre un pot-au-feu et un saumon en croute, elle parle piano piano, à mezza-voce. Lorsqu’elle répond à mes questions sur sa foi, sur ce qui l’anime et sur Celui qui l’habite, elle est délicate, feutrée, comme si elle fredonnait un petit air secret qu’elle voulait chanter pour Dieu seul. Elle n’a pas froid à ses yeux bleus. Dès son premier album, en 2010, Marie-Josée Lord affichait ses couleurs à même son livret: «Je suis reconnaissante à l’Éternel Dieu Créateur, à mon Seigneur et Sauveur Jésus Christ qui,

  • Photo: Caroline et Patrick (©Samian Photographie / Le Verbe)

    Patrick sur les genoux

    On ne comprend pas comment un homme peut supporter de voir sa femme avec un autre. On se dit qu’il est idiot, ou bien qu’il est fou. Je l’ai rencontré, cet homme. Je lui ai parlé longuement, et je peux dire qu’il est tout sauf idiot. Patrick, c’est le mari de Caroline parmi les loups. Celle qui, du jour au lendemain, ne l’aimait plus. Celle qui l’a mis à la porte pour se laisser aller, pendant quatre mois, dans les jeux sadiques et dangereux de son amant. Patrick, pendant ce temps-là, il était sur les genoux. Il n’avait rien vu venir.

  • Photo: Caroline (©Samian Photographie / Le Verbe)

    Caroline parmi les loups

    [Pour voir la version de cet article publié dans le numéro d’hiver 2018 Amour Libre, cliquez ici.] Il n’y a pas qu’à la guerre, au milieu des massacres à la machette, que l’on peut serrer la main du diable. On peut aussi le faire au bout d’un clavier, quand on veut soudainement changer de vie. Caroline le dit: il était un vrai démon, ce gars-là, et c’est encore le démon – celui du midi, cette fois – qui l’a poussée dans son lit. Mariée depuis deux ans avec Patrick (lire la version de Patrick sur les genoux), elle n’en pouvait plus de

  • Prendre soin de la poule

    Dans son récent papier au Devoir, Francine Pelletier n’a pas tout faux, vous savez. J’ai voulu en savoir plus sur la « politique nataliste » de la CAQ. Je n’ai rien trouvé, sauf le discours du chef. En le lisant, j’ai soupiré de lassitude. Encore une fois, on veut « travailler à éliminer les différents obstacles financiers qui se dressent devant les familles du Québec qui désirent avoir un enfant ». On veut diminuer les impôts des familles, car « quand vient le moment où les couples souhaiteraient avoir d’autres enfants, ils y renoncent souvent ». On veut aider les familles parce que vous savez, « une

  • J’aurais pas voulu être un artiste…

    J’étais sous le choc de voir déferler les #moiaussi des victimes de quelques grands du show-business, mais la sortie de Léa Clermont-Dion m’a fouettée jusqu’aux os, car son récit, si vous avez la chance de le lire, est un arrache-cœur. L’agression sexuelle m’a choquée, évidemment, mais ce qui m’a clouée sur ma croix, c’est le rôle de Lise Payette dans tout ça. Ce matin, je ne suis plus clouée, je suis carrément crucifiée par la déclaration de Luc Plamondon à une journaliste d’un site à potins du showbizz québécois: «J’ai trouvé ça génial que les femmes sortent et dénoncent la

  • Rencontre intimiste avec Joe Zambon

    Même sans barbe, Joe est toujours aussi beau. Et si vous voulez tout savoir, il est toujours aussi bon, aussi inspirant et aussi inspiré. Je savais qu’il était branché sur l’Esprit Saint dans ses chansons, mais j’ai découvert qu’il l’était temps plein. Juste à l’écouter, on voit bien que l’homme est épris de la personne du Christ, et de son Église. Assise à ses côtés, on jase en surface ou on plonge en eaux profondes; il ne fait pas que chanter Dieu – il Le vit. Oui, Mesdames, j’ai eu ce privilège… Et je ne me suis pas contentée de

  • Illustration: Félix Antoine Leroux / #ArtHorg

    Sortir du trou, être un bon screw

    Version numérique du texte publié dans le numéro d’été 2017 du magazine Le Verbe d’été 2017. En prison, c’est la loi de la jungle. Regard sur l’univers hermétique des milieux carcéraux à travers les yeux de deux screws dont la foi a tout changé dans leur façon d’y travailler. Ce n’est pas tous les jours qu’un screw s’ouvre à vous. Pardon! Un «agent des services correctionnels», mieux connu sous le nom de «gardien de prison». Marilyn et François* l’ont fait. Nous avons parlé quelques heures. Nous aurions pu étaler ça sur des jours. Chacun pourrait écrire un livre à sensation, ou

  • Les Sanctuaires du fleuve: un parcours touristique divin!

    Cinq lieux de culture patrimoniaux, certains grandioses, d’autres plus sobres, sont proposés dans un parcours à la fois spirituel et culturel qui longe la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le départ se fait dans le Vieux-Varennes, lieu de naissance de sainte Marguerite d’Youville. Son tombeau se trouve dans la chapelle funéraire située dans le croisillon du transept gauche de la basilique mineure Sainte-Anne-de-Varennes (1887). Plusieurs pièces uniques sont à découvrir: le tableau dit miraculeux de Sainte Anne, les onze statues dominant le chœur, la cloche noire (1693) provenant de la maison-mère des Sœurs de la charité de Montréal. À côté,

  • Bénir le cours d’éducation sexuelle?

    Le cours d’éducation sexuelle cogne aux portes de nos écoles, et certains parents religieux se sont mis à avoir peur, ou bien à faire peur aux autres. «Je suis inquiète, me dit une maman, dans quel monde mes enfants vont-ils grandir?» Je sais. Faudrait que je saute aux barricades, que je manifeste devant le parlement, et que le jour venu, je sorte mon enfant de la classe. En vérité, je vous le dis: Been there, Done that, Got the T-shirt. Quand le cours d’Éthique et de culture religieuse (ECR) a été implanté, malgré 4 ans de lutte acharnée, on a

  • Photo: Samian

    Les vieux pieux

    Marie Rose vient d’avoir 93 ans. Jean-Claude s’achemine vers 87 ans. Ils ont 60 ans de mariage, 7 enfants et 27 petits-enfants. Quand ils se retrouvent tous au jour de l’An, au chalet familial, on ajoute les belles-mères, les cousins et les amis, ça fait beaucoup. «On s’est mariés le 24 juin 1957 à la Saint-Jean-Baptiste!» clame Jean-Claude, l’œil d’un bleu brillant, un brin nationaliste. «C’est très symbolique. À cette époque, la Saint-Jean-Baptiste n’était pas une fête nationale; c’était la fête du patron des Canadiens français!» Marie Rose, plus pragmatique peut-être, réplique avec douceur, comme dans un murmure: «C’est surtout parce qu’on savait que tout le

  • La mission de Vincent Esprit

    Ici, contrairement au célèbre film La mission avec Robert De Niro, on ne rencontre pas, au détour d’un arbre, un indigène aux cheveux rouges qui vous toise avec sa flèche. On ne monte pas les chutes d’Iguazú au péril de sa vie. Pas de jolie musique non plus pour vous soulever l’âme et vous noyer les yeux dans l’eau. Ici, à Kahnawake, il y a les graffitis sur les rochers juste à l’entrée de la réserve. On y entre comme dans un entonnoir, entre deux murs de béton. On y roule tranquillement dans un village plutôt joli. Tout au bout de la

  • Kahnawake

    Kahnawake: du côté des «Indiens»

    C’est la première fois que je viens à Kahnawake, et vu d’ici, même s’il pleut, je trouve que le fleuve est vraiment beau. Même Montréal est belle. Et puis le pont Honoré-Mercier, là-bas… Christine aussi regarde le fleuve, mais au lieu d’afficher un sourire de contentement, elle se mordille nerveusement les lèvres. Elle se retourne, me fixe droit dans les yeux – qu’elle a plus noirs encore que ses cheveux – et me lance sèchement: «Ce n’est pas sans raison que le gouvernement a décidé de construire la voie maritime de notre côté plutôt que du côté de Lachine. Ici,

  • Photo: Lydie Gagnon (© Renaud Philippe)

    Lydie, un ange chez les bisomiques

    Les Gagnon ont 16 enfants. Lydie est la petite dernière. Elle a dix ans. Avec ses yeux bridés, son rire contagieux et son visage tout rond, on la reconnait: c’est la trisomique. Pour vous couper l’herbe sous le pied, elle se présente, tout sourire: «Bonjour, je m’appelle Lydie et je suis trisomique.» Nécessairement, on passe à une autre question. Pour un chromosome de plus Pour Monique et Alain, avoir 15 enfants n’allait pas de soi, mais en recevoir un 16e qui, selon les dires, est un malheur garanti, ça leur faisait porter un joug pas léger du tout. «Après l’échographie, on avait

  • Photo: Fotolia

    La Résurrection du Christ: quand l’enquête devient quête

    Le film La Résurrection du Christ (Risen) de Kevin Reynolds est sorti hier en France. Il aura fallu attendre trois mois pour avoir droit à la version française, car de ce côté-ci de l’Atlantique, on pouvait le voir en version originale anglaise uniquement depuis le 19 février. C’est en mars, pendant le carême, avec deux de mes ados, que j’ai pu voir et apprécier grandement ce film. Ce matin, je lisais la critique du père Denis Dupont-Fauville du site Aleteia, et honnêtement, je l’ai trouvé bien sévère. Bien entendu, il y a plusieurs petites choses qui dérangent dans le film :

  • Le problème avec le féminisme du Québec

    Je vous le dis tout de suite: je suis féministe. Dire qu’on l’est, c’est aussi pire que de dire qu’on l’est pas. C’est juste pas les mêmes qui te tirent des roches. Au Québec, s’entend. Car le problème avec le féminisme québécois, c’est qu’il est sclérosé. C’est une grande statue de sel qu’on appelle la Fédération des femmes du Québec/Conseil du statut de la femme. Qui sont les femmes qui se sentent des affinités avec la FFQ/CSF? On les compte avec les doigts. Celles qui y adhèrent? C’est souvent parce qu’elles ne connaissent pas les autres féminismes. Elles croient que

  • Ephatta: réseau d’hospitalité

    Premier site d’hospitalité chrétienne à travers le monde, Ephatta Hospitality met en relation des personnes qui cherchent un hébergement temporaire avec d’autres personnes qui sont prêtes à les accueillir. «Ephatta», qui signifie «Ouvre-toi» en araméen, est un terme employé par Jésus lors de la guérison d’un sourd-muet (Mc 7,34). Question de remettre le partage et l’hospitalité du chrétien au centre de nos voyages, qu’il s’agisse de pèlerinages, de rassemblements, de déplacements professionnels ou de vacances, Ephatta veut changer nos habitudes de voyage en nous donnant la possibilité de séjourner chez l’habitant. Il nous invite à découvrir les habitudes de vie locales

  • Heureux d’un printemps

    Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver. C’est vrai pour cette saison interminable, c’est surtout vrai pour l’univers médiatique québécois. Mais dernièrement, on a le bonheur de sentir les bonnes odeurs du printemps. Depuis plusieurs années, c’était vraiment l’hiver ici. Il n’était plus possible de regarder les chaines qui, auparavant, faisaient l’unanimité dans la populace, autant au niveau radiophonique que télévisuelle. Il y a huit ans, nous avons même décidé, sponsalement parlant, de débrancher la télé. Elle est là, certes, mais simplement pour le cinéma maison et internet. L’hiver de force Les journaux? Même chose. À part quelques

  • Minimaisons pour grands bobos

    Le mouvement californien des Tiny Houses est arrivé au Québec. Et comme ici tout se doit d’être « festif », l’été 2015 aura donné naissance à son premier Festival des minimaisons, à Lantier, seule municipalité qui accepte les maisons de 308 pieds carré. Vous avez bien lu: 308. Quoi! Il y a la chambre à l’étage! Bon. On ne peut pas tenir debout, mais bof! C’est « économique »! « Écologique »! C’est la façon rêvée d’avoir « accès à la propriété », martèle le Festival et les reportages des bulletins de nouvelles à la télé. Entendez-moi bien. La minimaison, en soi, c’est bien. L’économie aussi. L’écologie aussi.

  • Steve Maman, héros malaimé

    Le monde entier parle de Steve Maman, ce Montréalais qui fait du bizness dans les voitures de collection. Grâce à sa fortune et à l’argent qu’il récolte depuis le 5 juillet à travers sa fondation, il sauve des fillettes, des jeunes filles et des femmes (chrétiennes et yézidis) de l’esclavage sexuel. C’est que l’« État islamique », en Iraq, justifie son crime par une pseudo théologie du viol. Depuis janvier 2015, il dit avoir sauvé 128 esclaves en négociant avec les marchands de Daech. Le 5 juillet, il fondait avec toute une équipe de Montréal, Liberation of Christian and Yazidi Chilren of

  • Le Grand Prix du sexe

    Vous pensez que je suis scandalisée, outrée, désabusée par le trafic sexuel des femmes qui s’organise à cause du Grand Prix? Non. Je ne suis pas plus outrée que d’habitude. Mes amis Face-de-Book, eux, ont eu des soubresauts d’indignation, de dénonciation. Ça me rappelle la sortie de Fifty Shades of Grey. Ça capotait fort. Ça se scandalisait. Moi? Non. Moi, ça se passe à longueur d’année, voyez-vous. Je ne capote plus. Je ne me scandalise plus. J’ai juste mal au cœur. À l’âme. Et pis, je prie. Parce que quand on est pris, on prie. Parce que le trafic sexuel

  • Lysandre Ménard

    Lysandre Ménard: de musique, de rigueur et de bonnes sœurs

    Elle n’a que 21 ans, et on dirait qu’elle est née dans un bénitier. Lysandre Ménard, la révélation du film de Léa Pool La Passion d’Augustine, n’a que de bons et de beaux mots à l’égard des religieuses qui l’ont formée, éduquée, inspirée… et fait transpirer! «Dès mon plus jeune âge, à l’École Sainte-Anne, j’étais entourée de sœurs! Je n’ai pas un regard critique sur elles! Je n’ai que du respect pour les Sœurs de Sainte-Anne et tous les religieux que j’ai vus dans ma vie. Que du bon monde! Et je dirais que toutes les personnes qui ont gravité

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