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Antoine Malenfant
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Antoine Malenfant

Animateur de l’émission On n’est pas du monde et directeur des contenus, Antoine Malenfant est au Verbe médias depuis 2013. Diplômé en sociologie et en langues modernes, il carbure aux rencontres fortuites, aux affrontements idéologiques et aux récits bien ficelés.

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  • La mort tout de suite, un bain plus tard

    Moins long d’obtenir une injection létale qu’un bain? Il semble qu’au Québec, de nos jours, ce soit le cas. Le premier ministre Couillard avait annoncé en campagne électorale qu’il ferait des soins à domicile (SAD) une des priorités en santé de son gouvernement. Moins de deux ans plus tard, un reportage nous apprend (ou nous rappelle, pour madame Tremblay qui le savait déjà) que l’attente pour les services de maintien à domicile des CLSC peut durer jusqu’à 8 mois. « Le cout net d’une place en CHSLD public pour une personne âgée varie de 42 000 $ à 71 000 $ par année », rapporte-t-on dans l’article

  • Un couple pas comme les autres

    Encouragés par le récit d’Emmanuelle et Nicolas, qui ont bravement osé parler de leur « parentalité » postmoderne dans Marie Claire, Simon et Marie-Hélène ont décidé eux aussi de sortir de l’ombre. Histoire rocambolesque d’un couple de marginaux qui défie toutes les normes en vigueur. Un témoignage troublant. Simon et Marie-Hélène* ont la mi-vingtaine. Elle finit un bac en histoire et lui est ouvrier depuis deux ans dans une usine de pièces d’autos. Ils se sont rencontrés dans une soirée de prière, à la paroisse, en mars 2011, puis se sont mariés l’été dernier. Marie-Hélène se rappelle encore la réaction de ses

  • Le thermostat, la COP21 et les échalotes

    Dans notre vieille bicoque bicentenaire, l’hiver traverse les murs. Ma femme, goutte au nez et orteils bleus, me dit parfois : « est-ce qu’on se paie un ou deux degrés? ». Ça veut dire, grosso modo : le chauffage nous ruine déjà, mais pour ce soir, on se sent un peu foufous, on fait spécial, on crinque le thermostat à 22. En pater familias bienveillant, et soucieux d’éviter la pneumonie à nos héritiers, j’accepte volontiers. Alors, c’est la fête pendant quelques heures. Et le confort nous endort… jusqu’au réveil brutal de la réception du « bill d’Hydro ». *** Paris, Conférence sur le climat. Aujourd’hui, peut-être

  • Le sexe, du bout des doigts

    J’ai été chaviré par le documentaire de Sophie Lambert, diffusé à Télé-Québec cette semaine (deux volets déjà en ligne ici). Comment un portrait aussi triste peut-il susciter en moi autant d’espérance? Voici 5 pistes de réflexion autour de L’amour au temps du numérique. Si c’est loin d’être la première fois qu’on traite de la sexualité des jeunes dans un film québécois, L’amour au temps du numérique aborde la question comme jamais auparavant. Puis, rarement on a vu une réalisatrice réussir à s’approcher autant de ses sujets (parfois un peu trop), jusqu’à leur faire oublier la caméra. Juste pour ça, ça

  • Le silence

    Deux semaines. Même pas quinze jours et déjà, on n’en parle pas de la même manière qu’au début. Et dans 15 jours, on n’en parlera peut-être plus du tout. Même si on ne peut pas dire que c’était une immense surprise (Brague, de Montbrial), les attentats de Paris ont violemment secoué l’Occident. Dans le tourbillon médiaticopolitique des jours suivants, nous avons assisté au triste spectacle de la haine et de la simplification. Certes, ces innombrables coups de gueule de nos prêcheurs modernes et autres faiseurs d’opinions nous ont privés du silence et de la distance nécessaires à la saine réflexion.

  • Scoop : les cathos sont pas toujours fins

    Une récente recherche scientifique révèle que les enfants de familles croyantes sont moins altruistes que ceux provenant de familles athées. Non seulement nous ne sommes pas surpris de ces conclusions, mais nous nous en réjouissons! Onde de choc. Consternation. Alors que tout le monde, depuis des lustres, pensait que nous étions parfaits, il semblerait que non. Alors que certains d’entre nous, les « bons catholiques », s’étaient même autocanonisés ante-mortem, c’était un leurre. Vous pensez encore que votre voisin (oui-oui, ce Ned Flanders qui va à la messe chaque dimanche) est un saint? Méfiez-vous. Une enquête scientifique, gentiment critiquée ici, récemment mise

  • Comment diluer de l’essence

    C’est bien connu, l’être en tant qu’être alimente les passions dans les cafés étudiants des facultés de philo autant que l’essence du Canada a fait carburer les conservateurs depuis 10 ans. Mais le brut canadien, une fois le baril dégonflé, a un peu de tar sands dans l’engrenage. Et en ce qui concerne l’essence du pays, c’est-à-dire ce qu’il est en tant que pays étant, j’ai dû être distrait : même avec 78 longues journées de campagne, je n’ai rien entendu sur le sujet. Entre calinours et psychorigides Plus de deux mois à se faire promettre « plus d’argent dans nos poches ». Mais

  • Le Baptiste et l’Incarnation

    Que le tout-Canada s’intéresse soudainement au baseball a quelque chose d’attendrissant. Tu me diras : « j’suis ça depuis longtemps, moi, le baseball ». Je te croirai. Même quand tu mens. Car confessons-le, ce n’est pas un péché, nous suivons le baseball-en-général comme nous suivons le baseball-en-particulier. La saison est une métaphore de la partie : Pas possible d’être assidu, ni de rester assis. Pour la partie, on se lève pour quérir une broue, puis on revient à sa place pour constater qu’on a manqué le seul coup sûr de la soirée. Pour la saison, on allume la tivi quand la seule équipe du

  • Enfin, la jeunesse éternelle!

    Bonnes nouvelles pour ceux qui aiment les mauvaises nouvelles. Deux labos états-uniens ont fait simultanément une percée majeure dans le domaine de la longévité. En greffant deux souris l’une sur l’autre, nous dit-on dans une complaisance scientiste ahurissante, typiquement radiocanadienne, les chercheurs ont réussi non seulement à ralentir le vieillissement, mais à inverser ses effets. La méthode est d’une simplicité désarmante : on prend une vieille souris, on lui fait passer une batterie de tests. On fusionne ensuite son système sanguin à celui d’un spécimen plus jeune. Après un mois seulement, elle passe de nouveau les tests et on constate que

  • On est toujours l’intégriste de quelqu’un

    D’après le toujours très élégant Patrick Lagacé, les évêques catholiques – et ceux qui les supportent – sont des intégristes. Et le pape est un homophobe. Et pour lui, défendre une vie humaine innocente a quelque chose de moyenâgeux. D’habitude, quand j’ai envie de me taper une caricature de critique de l’Église catholique, je lis un bon texte de Lagacé. Ce matin, j’ai été servi. Florilège de lieux communs et radotage d’approximations, ce texte démontre que l’auteur ne comprend rien à ce qu’il critique. Un peu comme si je m’improvisais chroniqueur gastronomique spécialisé en mets népalais. Et un peu comme

  • Trouvez la puce… électronique

    Une firme suédoise est en train de révolutionner le monde du travail. Combinant sécurité et performance, deux des plus grands idéaux auxquels aspire l’âme moderne, elle insérait l’hiver dernier une puce électronique dans la main de ses employés. Évidemment, tout cela comporte d’innombrables bénéfices : ne pas avoir besoin de clé pour entrer au bureau, ne pas perdre de temps à entrer un code d’accès et mot de passe pour utiliser le photocopieur ou un poste informatique… Doit-on vraiment se réjouir? Big Brother Bien que l’opération soit pas des plus agréables, le véritable tour de force, selon moi, consiste à obtenir

  • Et si le pape se gourait?

    D’un côté, le repli. Peur d’avoir peur d’un terrifiant terroriste qui frapperait à la porte. D’un autre, de naïfs amis de Jésus qui ouvrent les vannes sans discernement et accueillent ceux qui causeront la perte de notre civilisation. Pas de nuances. Pas de zones grises. Le monde, vu dans ce monocle de mononcle manichéen, c’est pas trop compliqué : t’es avec nous ou t’es contre nous. Et puisque le pape semble prendre parti pour ceux qui sont contre nous, il doit être contre nous, lui aussi… le malcommode. Ce soupçon, on l’entend malheureusement depuis quelque jour. On a un devoir de

  • L’indifférence

    Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de prendre soin des orphelins et des veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde. » – Épitre de Jacques 1, 26-27 Vous avez vu ces enfants dans les camps de réfugiés au Liban (photo), ou ceux bloqués cette semaine à la frontière hongroise. Comme moi, vous avez aussi vu ces corps inertes, lessivés par les marées, gésir sur les rives de la Méditerranée. Étrangers ou familiers? Parasites menaçant la citadelle occidentale ou frères et sœurs en humanité? Et encore! Reconnaitre en l’autre un frère n’est

  • La bonne éducation

    « C’est pas tout de faire des enfants; il faut aussi les élever! » Parole sage de mon frère lors de l’arrivée au monde de notre fille E. Je l’ai prise comme un encouragement à remplir mon devoir de père. Je ne me souviens plus trop si j’ai flanqué une baffe à mon frangin, ou si j’ai seulement rêvé de le faire. Peu importe. Quant à lui, comme dirait saint Paul, il a choisi la meilleure part: il deviendra curé sous peu. S’il m’arrive de l’envier secrètement pour sa vocation que j’imagine paisible – ô illusion, quand tu nous tiens! –, je

  • 8 années de désastres

    On a tout fait tout croche. J’étais un peu perdu dans mon beau suit noir et toi, tu regrettes encore les derniers ajustements faits par la couturière sur ta belle robe. On n’avait même pas de centres de tables! Imaginez la catastrophe! Sans compter le désastre du voyage de noces… Bref, ce qu’on croyait être le plus beau jour de notre vie, ce 17 aout 2007, n’était finalement qu’un avant-gout de ce qui nous attendait. D’ailleurs, même le ciel (ou le Ciel?) ce jour-là s’est permis de nous concocter une analogie des années à venir: nuages, pluie, soleil… arc-en-ciel. Notre

  • Deux beaux imbéciles?

    Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. » – Jean 15, 16 Deviens toi-même. Prends garde à toi. Fais-toi plaisir. Choisis ta vie. Voilà quelques-unes des grandes injonctions (1) de la modernité triomphante. On les entend, sous diverses formes, à la tévé. On les lit dans le Coup de pouce. On les croise sur les panneaux publicitaires. On les rencontre dans les traités de spiritualité boboches. Ces commandements, convenons-en tout de suite, sont à la fois plus abstraits et plus compliqués – donc pratiquement irréalisables – que l’antique décalogue mosaïque. Si les masses (les wannabe

  • Photo: Manifestations à Kiev, au début de la crise, janvier 2014 (Ввласенко - CC)

    Des milliers d’Ukrainiens déplacés

    Alors que l’attention médiatique internationale est tournée vers les combats – non moins tragiques – ayant cours au Moyen-Orient, le drame de milliers de familles déplacées se poursuit en Ukraine. Selon l’ONU, il y aurait plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du territoire ukrainien, tandis qu’environ 500 000 autres ont plutôt cherché refuge dans les pays limitrophes. Si le cessez-le-feu signé plus tôt cet hiver ressemble à un bout de papier sans conséquence sur le terrain, c’est que les forces en présence poursuivent les combats, accroissant du coup le nombre de victimes civiles et militaires. Appels à l’aide Dans

  • Gilles Duceppe et les croqueurs de mamelles

    Dans sa chronique publiée cette semaine, Gilles Duceppe, bon catholique québécois, se paie une sévère critique envers sa mère l’Église. S’il est généralement bien vu, au Québec, de mordre le sein qui nous a allaités, il nous est impossible, dans ce cas-ci, de passer sous silence quelques erreurs de monsieur Duceppe. Rappelons d’abord que Gilles Duceppe déchirait sa chemise suite à la sortie du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican. C’est que le prélat a osé aller contre la bien-pensance mondialisée : il a exprimé sa déception suite au référendum irlandais sur le « mariage » homosexuel. Sur ce point, on s’avoue

  • L’urinoir de la discorde

    Lettre à Jules Rose Johnson Salut Jules Rose, Ce matin, dans les journaux, on voyait ton minois sexuellement neutre faire la pose à côté d’une enseigne sexuellement neutre, dans un collège qui vise à être sexuellement neutre. J’aimerais d’abord te signifier tout mon appui dans ta démarche de différenciation à travers l’indifférenciation. (Ou est-ce l’inverse? Peu importe.) Je comprends mal que tant de personnes s’insurgent contre la décision de ton collège de mettre en place des toilettes mixtes alors que tous les détracteurs de ces chiottes « nouveau genre » ont eux-mêmes une salle de bain mixte à la maison. En fait,

  • Tous handicapés?

    Habituellement, lorsque je parle de maladie mentale, je me fais crucifier. Comme chrétien, disons que ça m’encourage à continuer. Un reportage de Tamara Altéresco, sur les ondes nationales, nous parlait de ce qu’elle appelle justement le « Chemin de croix » des enfants aux prises avec des HDAA. Des quoi? Handicaps et difficultés d’adaptation ou d’apprentissage. Au-delà des larmes de mères et d’enfants, deux choses me frappent dans ce reportage: la faramineuse augmentation du nombre de cas diagnostiqués dans les dernières années; et l’absence de recherche de causes expliquant cette augmentation. On apprend qu’il y aurait maintenant un élève sur cinq avec

  • maisonrevivre

    Remonter (lentement) vers la lumière

    En 1978, Colette Samson fonde la Maison Revivre. À l’époque, il existe très peu de ressources à Québec pour les sans-abris. Provenant d’un milieu aisé de la Rive-Sud, aucunement destinée à travailler auprès des plus démunis, madame Samson leur consacrera pourtant les 13 années qui suivront la mort de son mari. «C’est une grande croyante en Dieu, cette dame-là. C’est ce qui fait l’originalité de cette œuvre. Dans sa foi, dans sa prière, elle dit à Dieu: “Ça n’a pas de bon sens, la vie que je mène: jouer au bridge, prendre le thé, attendre que le temps passe. Il me

  • De la dépendance

    Mis à jour le 13 août 2021 L’an dernier, le philosophe français Rémi Brague publiait un texte dans lequel il s’inquiétait du glissement de sens du mot « dignité », autant dans le langage courant que dans nos lois et institutions. C’est un dérapage – celui du sens des mots – qui avait été souligné par plusieurs acteurs (médecins, philosophes, associations de défense de la vie) avant l’adoption de la loi 52 au Québec. Pourquoi cette mise en garde n’a trouvé alors que très peu d’écho dans l’univers médiatique mainstream? Quand le bulldozeur du « progrès » est en marche, il est parfois bien

  • Le gai pape

    Contrairement à ce qu’on annonce dans le titre de l’article qui m’a fait bondir ce matin, l’Église ne change pas sa « doctrine » en ce qui concerne les personnes homosexuelles. Elle ne fait que réaffirmer la nécessité d’accueillir les personnes telles qu’elles sont. Les pères synodaux doublent cette exigence, cette fois, d’une invitation à reconnaître les dons particuliers de ces personnes. Évidemment que les associations d’homosexuels sont contentes, nous dit l’article. Évidemment que les ultra-tradis sont outrés, aussi. Et voilà que tout le monde (journalistes et lecteurs) est reconduit dans ses confortables pantoufles idéologiques : dans la vie, y’a

  • Anne Dorval et la bienbaisance

    « Eh oui! On est en 2014! » qu’ils disent, les gens ouverts d’esprit. C’était sur tous les écrans, dans les journaux, sur les tribunes radio, dans nos bouches et nos oreilles ce matin. Anne Dorval est consternée par les propos d’Éric Zemmour (dont le très neutre article de Radio-Canada qualifie les idées « d’extrême droite »).   Quand réfléchir semble homophobe Sûrement, le monsieur fait pas dans la dentelle politiquement correcte. Ni dans la bienbaisance gauche ouverte d’esprit. Et Anne Dorval (que j’admire pour ses talents d’actrice) a le droit de s’indigner. Sauf que ces plateaux de télé où

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