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Antoine Malenfant
Antoine Malenfant

Antoine Malenfant

Animateur de l’émission On n’est pas du monde et directeur des contenus, Antoine Malenfant est au Verbe médias depuis 2013. Diplômé en sociologie et en langues modernes, il carbure aux rencontres fortuites, aux affrontements idéologiques et aux récits bien ficelés.

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  • Nous vivons et mourons en appuyant sur des boutons

    Quand j’étais adolescent, une publicité à la télévision faisait la promotion d’un dispositif permettant d’allumer ou d’éteindre les luminaires de la maison d’un simple claquement de mains. «Clap et ça s’allume, clap et ça s’éteint», chantait le pauvre acteur. Ébahis au premier abord par l’invention aux accents futuristes, nous tournions vite l’innovation au ridicule: est-ce si forçant d’actionner l’interrupteur qu’il fallait trouver une façon d’économiser ces kilojoules? Il semble que le ridicule ne tue pas. Il permet même parfois de faire des affaires en or. L’industrie de la domotique prit alors son envol en un claquement de doigts! Domotique. Nom

  • Il est interdit d’interdire d’interdire

    Les linguistes appellent polypote non pas un type ayant de nombreux amis, mais une figure de style dans laquelle un même mot est répété sous différentes formes grammaticales. Avant de le savoir, je n’en savais rien. (Ah!) Mais grâce à Internet, je n’ai pas eu à me déplacer dans ma bibliothèque municipale située au beau milieu d’un immense stationnement de centre commercial pour dégoter un dictionnaire des figures de style. J’ai simplement demandé à Internet et, comme à sa fidèle habitude, il m’a gentiment répondu. J’aime bien les bibliothèques, mais je les préfère généralement ailleurs que dans des lieux aussi

  • Marie-Hélène VoyerMarie-Hélène Voyer

    Transmettre pour survivre: accueillir notre héritage avec Marie-Hélène Voyer

    Poétesse et essayiste, Marie-Hélène Voyer fait désormais partie du paysage littéraire québécois. Quelques mois après avoir fait paraitre l’essai coup de poing L’habitude des ruines (Lux), où elle dissèque notre rapport trouble au territoire, à la beauté et au patrimoine, l’enseignante en littérature au Cégep de Rimouski récidive avec un recueil de poèmes très intime, dans lequel elle scrute la trame de son histoire familiale (Mouron des champs, La peuplade, 2022). Le Verbe: La nostalgie traverse l’ensemble de votre œuvre. À un certain moment, vous évoquez le «façadisme», cette sorte de nostalgie sélective en architecture qui consiste à ne conserver

  • Ce que femme veut

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. Près de la moitié des femmes regrettent d’avoir eu moins d’enfants que ce qu’elles auraient désiré. Et l’autre moitié, celle qui a atteint le nombre souhaité, se sent plus accomplie. C’est ce que révèle une étude menée pour le compte de l’Institut Cardus (2023) par le montréalais Lyman Stone. Le démographe a colligé et analysé

  • Geneviève RiouxGeneviève Rioux

    Geneviève Rioux : écrivaine et survivante

    Sur les tapisseries du café où nous nous rejoignons, des fougères, vivaces et résilientes comme la poétesse devant moi, feutrent le décor. Je sors mon calepin, puis démarre l’enregistrement. La voix et le regard sereins de Geneviève Rioux ne laissent en rien transparaitre l’agression d’une rare violence qu’elle a vécue il y a quelques années. Ils concordent toutefois parfaitement avec l’histoire d’une femme qui a transformé une nuit d’horreur en puissance créatrice. Dans ton recueil de poèmes, tu fais référence à un évènement survenu alors que tu étais enfant et qui t’a préparée à ce qui allait suivre dans ta

  • Mes listes de Noël

    Viendra bientôt le moment où, en famille, proche et élargie, on se posera des tonnes de questions gravissimes : il faudra, qu’on le veuille ou non, décider de ce qu’on fera à Noël. Et ça va brasser. Et ça va chialer. Et, avec un peu de chance, ça va finir par une embrassade et un pardon mutuel des belligérants. Pandémie oblige, on y a échappé l’an dernier. Mais cette année, devra-t-on recevoir tante Nathalie-qui-picole-un-peu-trop ? Se taper la visite de ton frère, de sa blonde et de leurs adorables morveux ? Et le 24, on va chez tes parents ou chez les miens ? Et le 25 ? Et

  • La débilité naturelle

    De l’année qui s’achève, les livres d’histoire retiendront la guerre en Ukraine, l’inflation et le trépas de Sa Majesté la reine. Des évènements sur lesquels les citoyens lambdas n’ont que peu d’emprise, n’est-ce pas? Mais il y a aussi tous ces jougs que l’on s’impose soi-même, tous ces esclavages modernes qui nous détruisent à petit feu et auxquels nous adhérons en concédant chaque jour des parcelles de notre liberté, voire de notre humanité. Ainsi, par nos achats sur Amazon, nous nous serions libérés du cordonnier grognon au bout de la rue; par la porno, nous nous serions délivrés des maladies vénériennes

  • communion saintscommunion saints

    La communion des saints: discussion avec Jacques Gauthier

    Professeur à l’Université Saint-Paul (Ottawa) pendant vingt ans, Jacques Gauthier est connu pour avoir publié une vingtaine de recueils de poésie, mais plus encore comme auteur de nombreux essais sur la prière et sur des vies de saints. De Bernard de Clairvaux au frère André, en passant par la petite Thérèse et la jeune Kateri, le théologien et conférencier a côtoyé de près ces «fous admirables» de tous les temps et de tous les lieux. Il a accepté de répondre à nos questions sur ce qui les lie entre eux et sur ce qui nous lie à eux. Le Verbe:

  • judaïsmejudaïsme

    Des racines en partage: entretien entre une juive et un chrétien

    Sociologue, conférencière, auteure et dramaturge, Sonia Sarah Lipsyc est également chercheuse associée à l’Institut d’études juives de l’Université Concordia et fondatrice de ORA-Connaissance du judaïsme. Dans ses colonnes Web, Le Verbe lui a souvent demandé de puiser dans les trésors de son héritage juif pour éclairer notre monde contemporain. Rédacteur en chef pour Le Verbe médias et animateur de l’émission On n’est pas du monde, Antoine Malenfant est diplômé en sociologie et en langues modernes. Antoine Malenfant: Chère Sonia, vous le savez, dès notre premier échange, il y a déjà quelques années, nous avions convenu qu’un jour, nous prendrions le temps

  • À corps perdu

    «Je ne peux pas sortir ton corps de ma tête», chantait le groupe de rock alternatif Presidents of the United States of America («Body», 1995), non sans arrière-pensées grivoises. Fait marquant, ces musiciens gravement déjantés s’étaient imposé la limite de jouer avec des instruments volontairement amputés: une batterie minimaliste, une guitare à trois cordes et une basse à deux cordes. Quand on dit que la contrainte stimule la créativité! En comparant la three-string guitar de Dave Dederer avec le balai que prend mon fils de deux ans pour imiter la rock star sur la scène improvisée de notre salon, je

  • Nathalie PlaatNathalie Plaat

    Nathalie Plaat: «L’autre est toujours un mystère»

    Bien connue des lecteurs de la Tribune dans les Cantons-de-l’Est autant que de ceux du Devoir où elle collabore chaque semaine, la psychologue Nathalie Plaat détonne par son approche en porte-à-faux avec notre époque. La psychologie, selon elle, ne saurait se limiter à un coffre à outils rempli de méthodes et de techniques de gestion de la souffrance émotive. Elle nous a généreusement accordé cet entretien où il a été question du corps, du mystère et d’un épisode très personnel qui a tout chamboulé dans sa vie. Ceux qui te lisent dans les journaux savent que le corps compte parmi

  • Les petites trahisons. Méditation du Mardi saint

    Si je voulais m’engager à dresser une liste de ce qui caractérise notre époque, trôneraient en tête de palmarès deux items : la difficulté à s’engager et l’omniprésence de listes. En homme bien de mon temps, je propose donc une liste de nos désengagements, qu’ils soient bénins ou misérables. C’est une vérité de La Palisse : l’ère est aux listes. Top 5 des plus beaux spots à visiter durant vos vacances en Gaspésie. Trois choses essentielles à savoir avant de dater une fille sur Tinder. Les 10 crop-tops incontournables à mettre dans votre garde-robe cet été. On rédige des listes et, pour se donner l’impression qu’on

  • Dr Gilles JulienDr Gilles Julien

    Les enfants de la pandémie : entrevue avec le Dr Gilles Julien

    Les centres de pédiatrie sociale font maintenant partie du paysage de plusieurs collectivités au Québec. Figure bien connue à l’origine de cette approche centrée sur les besoins de l’enfant et appuyée sur toute la communauté, le Dr Gilles Julien a accepté de nous rencontrer pour discuter de quelques enjeux et défis liés à la santé des enfants depuis le début de la pandémie. D’entrée de jeu, sachant que votre approche clinique repose sur une relation de confiance avec les enfants et avec les adultes qui les entourent, comment vous y êtes-vous pris, depuis deux ans, pour maintenir des liens significatifs

  • Jérôme BibeauJérôme Bibeau

    Chutes, rechutes et guérisons d’un enquêteur

    « Des cadavres, des autopsies, c’était fréquent. Mais à l’automne 2019, j’ai été appelé sur un dossier très simple, un scénario digne de l’école de police pour préparer les futurs patrouilleurs : la victime, l’arme à feu, la lettre de suicide. Rien de compliqué ni rien de dégueulasse non plus. Alors là, j’arrive sur les lieux, puis je ne suis plus capable d’écrire. Plus capable du tout. » Jérôme Bibeau, sergent-enquêteur, est atteint du syndrome de stress posttraumatique par surexposition. Il a voulu raconter au Verbe ce qui l’a entrainé jusqu’au fond, et le chemin parcouru depuis son diagnostic. « C’est comme un coming out que je fais aujourd’hui.

  • La chicane (pas le groupe, la vraie)

    Être né dans une grande famille comporte de nombreux avantages. Parmi ceux-ci, il y a celui, indéniable, de pouvoir raconter une histoire à propos d’un frère ou d’une sœur tout en maintenant un flou artistique sur son identité. C’est entre autres pour cela que mon épouse et moi avons décidé d’offrir le même privilège à nos enfants. L’autre jour, je discutais donc avec une de mes sœurs de sujets tous plus légers les uns que les autres : masculinité toxique, immigration, dérives bioéthiques. Puisqu’on ne se voit pas souvent, on ne perd pas trop de temps avec le placotage météorologique. Et comme c’est

  • Passeport et lieux de culte: « Redoutons surtout le mal qui ronge le Corps du Christ. »

    Le moine russe Silouane l’Athonite (1866-1938), après des années d’épreuves et de tentations, complètement découragé de sa condition et à court d’espérance, reçoit du Christ lui-même ces mots mystérieux : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. » Tout l’inverse de ce que gueulaient les badauds au Calvaire : « Sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! » (Mt 27,40) C’est devenu un poncif de le dire : la crise révèle et exacerbe ce qui était déjà là en latence. Notre incapacité individuelle et collective à envisager la moindre souffrance a été révélée et décuplée depuis le premier

  • Un pusher d’écrans à l’école

    Plus tôt cet automne, le ministère de la Santé consultait des experts (psychiatres, pédiatres, neurologues, etc.) au sujet de la surutilisation des écrans chez les jeunes. Si le résultat de cette consultation révèle une véritable catastrophe générationnelle, cela n’a pas empêché Québec de poursuivre la distribution d’appareils électroniques dans les écoles.  Le constat dressé par ces spécialistes de la santé physique et mentale était sans équivoque : « les écrans nuisent à la vue, au sommeil, au poids et aux habiletés langagières. Ils augmentent le risque de développer une dépendance, de l’anxiété et une mauvaise estime de soi. » Devant un tel état des lieux

  • Mères porteuses, fils pour emporter

    Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, estime que « la société évolue et cela doit se refléter dans le droit ». Pour ce faire, il propose le projet de loi no 2 de l’actuelle session parlementaire qui comprendra des balises pour encadrer la gestation pour autrui (GPA), mieux connue sous le vocable de « mères porteuses». Les plus nobles intentions – ici, donner la vie – risquent toutefois de faire écran aux enjeux éthiques les plus sensibles.  Le phénomène n’est pas complètement nouveau. Dans un article de la BBC soulignant sans vergogne que « le monde a besoin de règles pour “vendre” des bébés », on apprend que la

  • Lou-AdrianeLou-Adriane

    Lou-Adriane Cassidy : comme s’il y avait quelque chose de plus grand

    Elle a grandi entourée de musiciens de talent, a été formée en chant jazz avant un passage à La Voix, puis a été choriste pour Hubert Lenoir. Son premier album (C’est la fin du monde à tous les jours [2019]) a reçu une pluie d’éloges. À peine a-t-elle vingt-quatre ans que Lou-Adriane Cassidy semble avoir eu plusieurs vies. Pourtant, tout s’intègre à merveille dans son parcours. Et à l’entendre, on comprend assez vite que la jeune chanteuse basée à Limoilou, en basse-ville de Québec, n’a pas volé l’aura de respectabilité artistique qui contraste avec la verdeur de sa carrière. À quelques semaines de la

  • Ne manque que la finition

    « Et puis, tu as passé de belles vacances ? Tu t’es bien reposé, j’espère ! » Bien sûr. Il ne manque que quelques moulures, des rideaux, une ou deux tablettes. J’ai presque terminé de construire la chambre des gars, au sous-sol. Presque. Mais croyez-moi (notez ici l’effort d’autopersuasion), je vous jure que ça achève vraiment. Tout en bricolant, je méditais ces mystérieuses paroles d’un vieux prêtre italien à la paroisse, quand j’étais plus jeune : « Le Christ veut nous rencontrer dans le sous-sol de notre être. » J’aurais préféré au salon, c’est plus joli. Revenons à la finition. Cette ultime étape de chaque projet de

  • Les corps intermédiaires

    Ce sera notre petit secret. Il m’arrive parfois, à la manière des gens qui se projettent dans d’inaccessibles fantasmes pornographiques, de regarder des philosophes débattre sur YouTube. L’autre jour, l’un d’eux rappelait que, pour la philosophe Hannah Arendt, l’État totalitaire avance en taille et en vigueur au fur et à mesure que les corps intermédiaires s’éclipsent. (Non, un corps intermédiaire n’est pas l’oreiller que votre épouse place entre elle et vous, tel un infranchissable récif corallien, pour éviter que vos pieds froids atteignent ses mollets sous la couette.) Les corps intermédiaires sont ces groupements humains – la famille, l’association du

  • Martin Steffens faire face communauté masqueMartin Steffens faire face communauté masque

    Martin Steffens : « Nous sommes profondément des êtres de relation ! »

    Le philosophe français Martin Steffens est l’auteur de plusieurs livres, dont le tout récent Faire face : le visage et la crise sanitaire (Première partie, 2021), coécrit avec Pierre Dulau. Lors de son dernier passage à On n’est pas du monde, nous l’avons interrogé sur le masque en tant que symbole d’une crise qui est loin d’être seulement sanitaire.  Le Verbe : Martin Steffens, même s’il y a quelques différences entre le Québec et la France dans l’application de mesures sanitaires, dans les deux cas, il y a eu couvre-feu, interdiction des rassemblements, limitation des déplacements, etc. Mais dans ce livre, c’est surtout la question

  • Carl Bergeron La grande MarieCarl Bergeron La grande Marie

    Carl Bergeron : « Comme le génie, la sainteté est le témoignage d’une vocation plus haute de l’humanité »

    Né en 1980, Carl Bergeron est l’auteur de Voir le monde avec un chapeau (Boréal, 2016) et d’Un cynique chez les lyriques. Denys Arcand et le Québec (2012). Il vient de publier La grande Marie ou le luxe de sainteté (Médiaspaul, 2021), un essai d’une rare densité sur Marie de l’Incarnation et le destin de la nation. Entretien. Le Verbe : Qu’est-ce que la « grande Marie », une mystique catholique pur jus, a encore à nous dire sur nous-mêmes, Québécois sécularisés que nous sommes ? Carl Bergeron : Marie est une sainte récente (canonisée seulement en 2014), dont l’œuvre colossale est « en réserve » : pour la culture québécoise, qui pousse parfois le

  • Sport Carey PriceSport Carey Price

    Les dieux de la glace

    Article paru dans le numéro Sport de la revue La vie est belle. Réactualisé et mis à jour le 8 juin 2021. Le sport, c’est sacré. Le sport rassemble et divise. Le sport promeut la paix et la rivalité. Le sport, c’est aussi et surtout le miroir de nos bipolarités : nous sommes peureux et courageux, pacifiques et guerriers, individualistes et collectivistes. Car le sport a quelque chose d’étrangement social et religieux. Et si le sport est le miroir de la société, il ne faut pas se surprendre de trouver quelques fantômes dans le forum et quelques prières d’avant-match. La religion faisant partie – parfois

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