

Anne-Marie Rodrigue
Embauchée à titre de journaliste, Anne-Marie s’émerveille aisément. Diplômée en philosophie, elle est animée par un désir de créer des ponts entre l’univers des grandes questions et la vie bien incarnée de tous les jours.
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Philippe Rousseaux, clown pour le Christ
Plonger dans les Saintes Écritures, un nez rouge flanqué au milieu du portrait: voilà une proposition antithétique ou, à tout le moins, insolite. C’est pourtant à ce curieux mariage que Philippe Rousseaux consacre sa vie, assez heureux d’ébranler ceux qui se prennent trop au sérieux et manquent l’essentiel. Son association Clown par Foi offre, dans plusieurs localités françaises, des stages qui visent à faire vivre la fécondité du dialogue entre la pratique du clown et la vie chrétienne. Rencontre avec un bibliste – ou un clown – pas comme les autres.
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De la haine à la guérison avec P. Michael Lapsley
«Je pense que le moment clé où nait la guérison est celui où je reconnais que je suis plein de haine, de ressentiment et que j’ai envie de me venger pour de très bonnes raisons, mais que cela me détruit. » Ces mots sont ceux d’un homme qui porte dans sa chair les stigmates que la violence de l’apartheid y a inscrits. Témoin de la souffrance muette qui étouffe alors la nation sud-africaine, P. Michael Lapsley fonde en 1998 l’Institut pour la guérison des mémoires. Comment l’existence de ce prêtre anglican néozélandais s’est-elle retrouvée « entrelacée à l’histoire du peuple sud-africain » ? À 24 ans,
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De la sève dans les veines
«Ma grand-mère était institutrice, pis ma mère aussi. J’ai un peu ça dans le sang aussi, ça fait que je ramasse toutes sortes de cochonneries», m’explique Gaby en riant lorsque je lui demande comment un acériculteur a pu avoir cette drôle d’idée d’ouvrir un musée à Saint-Théophile, en Beauce. Ce qu’il appelle affectueusement ses «cochonneries» – vilebrequins, chalumeaux, raquettes et autres artéfacts acéricoles –, il me les présente comme des reliques, en ramenant à la vie les trésors d’histoire qu’elles renferment. L’œil espiègle, Gaby remonte le fil de son histoire jusqu’à sa conception: «Quand j’ai été fabriqué, mon père construisait