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  • Zoom

    Messe-zoom, la nouvelle tendance ?

    Un texte d’Anne-Marie Poupart En attendant le retour des messes dans les églises, certains chrétiens ont décidé de s’organiser et de mettre sur pied des messes en ligne, via Zoom. Malgré la distance, la communion entre participants est bien réelle et les « messes-zoom » sont le lieu d’une spontanéité et d’une fraternité particulières. Cela fait maintenant plus de huit dimanches que nous ne nous sommes pas retrouvés pour la messe dominicale. Et comme on dit, un chrétien seul est un chrétien en danger. Face à cette situation, quels moyens avons-nous pour nous retrouver afin de vivre la fraternité eucharistique ?  La grande

  • enfants

    Des enfants pour l’éternité

    La situation environnementale est tellement inquiétante que plusieurs couples font désormais la grève de la reproduction. S’ils pensent que le sacrifice de leur progéniture pourrait renverser le cours des choses, c’est aussi par crainte que celle-ci ne subisse les conséquences de la fin du monde ou, enfin, la fin d’un monde. Le Verbe a rencontré trois types de parents bien différents, mais qui, chacun à leur façon, pensent que freiner la vie n’est pas une solution. Ludovic achète beaucoup de nourriture déshydratée. Détrompez-vous, ce n’est pas parce qu’il est survivaliste et qu’il appréhende l’apocalypse. Bien qu’il affirme être capable de survivre pendant deux semaines

  • fiancés

    Fiancés, confinés et séparés

    Le temps des fiançailles est béni. Mais que se passe-t-il quand soudain, à cause d’un virus mortel, le monde s’arrête ? Deux couples de fiancés ont partagé au Verbe ce qu’ils vivent en cette période de grandes incertitudes.    Raphaël, 24 ans, est étudiant en génie électrique à l’Université du Québec à Rimouski. Il travaille pour une firme spécialisée dans le traitement des eaux. En 2016, la famille de Raphaël, membre du Chemin néocathécuménal, décide de s’installer à Rimouski afin d’aider Mgr Denis Grondin dans son projet d’évangélisation. Le jeune étudiant au cégep tient fermement à demeurer à Québec.  Pour ce faire, il

  • accouchement

    Accouchement et foi en temps de pandémie

    Trois mères et une sagefemme croyantes offrent leur expérience de l’accouchement en ce temps de crise. Quatre récits uniques sur cette joie de donner la vie en toutes circonstances. L’accueil Noémie accouche de Théophane le jour du Mercredi des Cendres, avant la mise en place des mesures de confinement. « Ce drôle de carême » qui débute en même temps que son quatrième trimestre s’avère plus aride que prévu.  « Au début de la crise, je me disais que ça ne changerait rien, car de toute façon, je ne sortais pas. Mon plus grand trajet était entre mon lit et la salle de bains.

  • Mexico

    Un Québécois errant à Mexico

    Je n’avais jamais mis les pieds au sud des États-Unis quand, au mois de février dernier, j’ai atterri à Mexico en plein après-midi. C’était avant la crise du coronavirus qui referme l’ouverture tous azimuts de notre époque. À la sortie de l’aéroport, la chaleur contraste avec l’hiver permanent de mon pays. Pour me rendre en ville, une promenade dans une voiture jaune s’impose naturellement ; plusieurs disparitions surviennent à bord des taxis rose et blanc, souvent en bien mauvais état et pourtant emblématiques de la ciudad de México. Coyoacan, une enclave multicolore À bord du véhicule, ma connaissance rudimentaire de la langue

  • catéchumène

    Être catéchumène à l’heure du confinement

    En accord avec les directives édictées par le gouvernement afin de lutter contre la COVID-19, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a annulé toutes les célébrations publiques. Ce faisant, des centaines de jeunes et d’adultes qui devaient recevoir le baptême lors de la Veillée pascale sont actuellement confinés entre les murs de leur logis.  Le Verbe a rencontré une catéchumène et deux catéchètes du diocèse de Montréal qui nous partagent leurs réflexions.  « Mais pourquoi laisses-tu faire cela, Seigneur ? »  Voilà le cri du cœur qu’a lancé Anne-Marie Bénédicte Aka, catéchumène de la paroisse Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de l’arrondissement LaSalle à Montréal, devant les

  • mzungu

    Une mzungu comme les autres

    La veille de notre départ du Rwanda, le père Élie, directeur de l’antenne rwandaise des Œuvres pontificales missionnaires, nous a invités au restaurant. Il voulait nous faire oublier nos tracas en nous faisant découvrir une nouvelle table. Face à notre silence persistant, il a insisté :  « Nous allons au restaurant. Ce n’est pas loin. Vous avez compris ?! » Pour tout dire, nous aurions été prêts à jeuner pour nous rendre directement à l’hôtel. Nous voulions nous connecter au wifi le plus rapidement possible afin de prendre les dernières nouvelles. Nos vols de retour étaient prévus le lendemain. Après avoir quitté Kigali, nous

  • Afrique

    L’Afrique, ce grand pays

    C’est dans ces termes que la rédaction du Verbe m’a proposé ce petit contrat de journalisme : « On aimerait t’envoyer en Afrique pour faire un reportage sur les projets des Œuvres pontificales missionnaires. » L’anthropologue en moi a ri en se disant « L’Afrique, ce grand pays… ». Comme l’illustre cette carte conçue par le journaliste britannique Mark Doyle, l’Afrique est un continent aussi grand que la Chine, les États-Unis et l’Inde… rassemblés ensemble. On y trouve un milliard d’habitants répartis dans cinquante-quatre pays et parlant près de deux-mille langues. J’ai évidemment voulu en savoir plus. C’est alors qu’on m’a parlé du Rwanda et de ses

  • Cadiz

    Le « périmètre festif », c’est Cadiz au complet

    Cela fait une semaine que nous sommes entrés en Carême. Avant d’entamer ces semaines axées sur la prière, le jeûne et l’aumône, certains auront peut-être profité des jours gras. À Cadiz, d’où je vous écris, le Carnaval est une véritable institution. Quand on m’a demandé si, au Canada, nous avions aussi de telles festivités, j’ai répondu « si… pero no ». Il faut dire que le Carnaval de Québec suscite chez moi une profonde indifférence. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet: Quand j’écoutais mes parents se remémorer leurs souvenirs carnavalesques, j’étais intriguée par cet événement dont ils se souvenaient par-delà

  • Dans les coulisses de la lutte

    La lutte fait partie de notre culture et de notre histoire. Sport-spectacle populaire ou théâtre acrobatique postmoderne, elle déchaine plus que jamais les passions des Québécois. Incursion dans les coulisses de ce show dont vous êtes le héros ! « Aimes-tu le théâtre ? Si oui, tu vas aimer la lutte ! » Voilà comment mon ami Emmanuel Lamontagne a réussi à m’attirer dans le monde légendaire de la lutte québécoise. Robert Lepage est du même avis, lui qui a voulu la mettre à l’honneur dans la programmation du Diamant: « La lutte, pour moi, c’est le théâtre dans sa forme la plus brute. » Brute, c’est le

  • Monsieur G. veut partir à la maison

    Au début de l’hiver, monsieur G. apprenait que son cancer de l’œsophage était passé en phase terminale. Ses cinq enfants assurent une présence quotidienne à ses côtés. Or, ce n’est pas suffisant pour éviter une hospitalisation : il fallait trouver une infirmière pour lui prodiguer les soins que son état nécessite. C’est à ce moment qu’entre en scène Caroline, infirmière et accompagnante en fin de vie. Zoom sur une fin de vie vécue dignement. Infirmière depuis plusieurs années, Caroline est directrice du programme d’accompagnement en fin de vie (thanadoula) à l’école Cybèle. Depuis plus de deux mois, elle se rend chaque soir

  • Photo: Marie Laliberté / Le Verbe.

    Femmes en noir

    «Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; puis viens, suis-moi» Mt 19, 21 L’asphalte laisse place au gravier sur la route sinueuse que je dois emprunter pour me rendre dans un endroit qui m’est encore inconnu. J’ai beau conduire, je ne fais que suivre machinalement le plan déniché sur Internet. Sans GPS, je réalise que ma carte routière en bon vieux papier est un signe précurseur de mon entrée dans un monde assez différent du mien: le monastère orthodoxe Vierge Marie la Consolatrice. Le

  • Photo: Jeffrey Déragon / Le Verbe.

    Le Pont, de presbytère à refuge

    À l’automne 2017, le diocèse catholique de Montréal transformait un ancien presbytère en centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Le Verbe a rencontré les artisans de paix qui y œuvrent. Arthur Durieux. Si Arthur est un habitué des projets communautaires, il n’en demeure pas moins que le Pont représente un nouveau défi pour celui qui est diplômé en études internationales et en gestion de risque. «C’est le premier projet dont j’ai la responsabilité, alors c’est un peu spécial. C’est un milieu qui correspond parfaitement à mes ambitions et j’aime l’idée que les bénéficiaires de nos services soient ici, à proximité, contrairement à

  • ecole-maison

    École à la maison : apprendre par coeur

    C’est l’heure du déjeuner chez les Bourget. Michelle sert des toasts aux enfants pendant qu’Alexandre en profite pour les questionner sur ce qu’ils ont appris récemment. Bref, un matin normal dans une famille qui a choisi de faire l’école à la maison. Avant d’attaquer le programme de la journée, les petites abeilles se mettent chacune à leur tâche. Paul vide le lave-vaisselle, Mélodie sort les poubelles, Laurent passe l’aspirateur. Ayant terminé plus tôt le lavage, Jeanne en profite pour s’exercer au piano. Quand l’école est à la maison, on apprend autant dans les livres que dans les jeux, dans le

  • abbaye-benissons-dieu

    Des écolos s’emparent d’une abbaye

    Construit autour d’une abbaye cistercienne du 12e siècle, le village de La Bénisson-Dieu est situé en plein centre de la France. C’est dans ce village de 500 habitants que se sont installées trois familles amies pour fonder le premier écohameau catholique. Ayant les mêmes défis et questionnements spirituels, elles ont décidé de partir à la campagne pour suivre intégralement Laudato Si. Qu’est-ce qui a bien pu pousser les Nollé, les Jamain et les Scherrer à s’installer tout près de la magnifique région des Monts du Lyonnais? À peine arrivé et le déjeuner consommé, le ton est donné : « L’écohameau de La

  • Défis écologiques et ecclésiaux au cœur de la jungle

    Un texte de Jason Noble Le 15 octobre 2017, le pape François a lancé le chantier d’un synode sur l’Amazonie qui se tiendra du 6 au 27 octobre 2019. L’évènement inédit se déroulera autour du thème «Amazonie: nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale». Pourquoi l’Église se préoccupe-t-elle de la zone panamazonie? Déjà, le document préparatoire fournit un premier élément de réponse: «En Amazonie, la notion d’écologie intégrale est une clef pour répondre au défi consistant à protéger l’immense richesse de sa biodiversité environnementale et culturelle. Du point de vue environnemental, l’Amazonie est non seulement “source de vie au cœur de l’Église”

  • Gilles Kègle a prononcé l'hommage aux défunts lors des funérailles célébrées à l'église Saint-Roch (photo: Raphaël de Champlain).

    « Ces gens-là ont besoin de dignité » – Gilles Kègle

    Il existe bien des manières de mourir. Parmi les plus tristes, il y a surement celle de partir dans l’ombre la plus totale, sans personne à qui dire une dernière parole, sans personne pour pleurer notre mort. C’est pour briser cette solitude même dans la mort que la fondation de Gilles Kègle a organisé vendredi dernier en basse-ville de Québec une messe spéciale des défunts. S’il pleuvait vendredi, il y avait des parcelles de soleil à l’intérieur de l’église Saint-Roch. Imprégné par cette douce lumière, l’infirmier de la rue tente de se recueillir en pensant aux défunts qu’il va bientôt présenter.

  • Façade de la cathédrale de México (photo: Jérôme Blanchet-Gravel).

    Métissé serré: le catholicisme au Mexique

    Le Mexique est un pays fait d’infinis mélanges et assis sur un double héritage. Un pied dans l’Amérique séculaire des Aztèques et l’autre posé sur la vieille Espagne des conquêtes. Une main qui entretient la religiosité païenne et l’autre tendue vers l’Église catholique. D’ailleurs, le pontificat de François – lui-même Latino-américain – n’a pas manqué de donner un nouvel élan au catholicisme dans la région; une bouffée d’air frais pour les Latinos, malgré l’essor fulgurant des christianismes évangélistes.Mais comment expliquer la survie d’un catholicisme aussi exubérant dans un Mexique considéré comme le pays le plus laïque de l’Amérique latine? Le Verbe s’est envolé

  • Les bénévoles Camille Eleazar et Maude Normand, lors du lancement de la monnaie Entrai-Dons (photo: Véronique Demers).

    Une monnaie locale pour les démunis

    Signe que l’entraide est loin d’être morte en 2019, une nouvelle monnaie locale a vu le jour ce printemps dans le quartier Saint-Roch de Québec: Entrai-Dons. Le projet pilote met en circulation 1000 jetons. Une quarantaine de personnes se sont déplacées pour le lancement du 30 mars au parvis de l’église Saint-Roch. «L’action entrepreneuriale peut améliorer la santé économique de la société. En un an, on a pu améliorer la vie de 250 personnes, soutenir directement 155 personnes et donner du pouvoir d’agir à 33 personnes d’entreprises en économie sociale de la région de Québec», a résumé Victoria Thân, l’une

  • Illustration: © Marie-Pier LaRose.

    Revue scientifique sur la théorie du genre

    Qu’est-ce que le sexe? Qu’est-ce que le genre? Sont-ils indépendants? Hommes et femmes existent-ils, ou ne sommes-nous que des constructions sociales, physiquement différenciées pour des raisons purement reproductives? Ces questions n’agitent pas que les philosophes, mais aussi les scientifiques de tous horizons. Par le biais de cette revue de littérature scientifique sur le sexe et le genre, tentons d’y voir un peu plus clair. En linguistique, le genre lexical différencie les êtres selon leur sexe : un élève est de sexe masculin, alors qu’une élève est de sexe féminin. De son côté, le genre grammatical est une caractéristique intrinsèque des noms qui permet d’utiliser correctement adjectifs, verbes

  • Photo: Mario Bard / AED-Canada.

    Heureux les doux: les chrétiens du Jharkhand

    Texte et photos de Mario Bard / AED État du Jharkhand, nord-est de l’Inde, automne 2017. Elle est belle et me regarde directement dans les yeux. J’ai beau répéter dans mon anglais hésitant: «Est-ce que je peux prendre une photo de vous?» le seul signe qu’elle fait est de porter ses mains ensemble, de les joindre comme en prière et de me regarder en souriant, tandis que des étudiantes épivardées courent prendre place pour la cérémonie. Clic sur le vif du visage de cette femme. De retour au lieu où nous logeons pour la nuit, je m’empresse de regarder la

  • Photo: Raphaël de Champlain.

    Chips, liqueur, Jésus

    De quoi avions-nous envie quand nous étions adolescents? Essentiellement, nous pourrions résumer cela à trois trucs tout simples: être entre ados, être traités comme des adultes, ne pas se faire bourrer par les grands sur les choses importantes de la vie. C’est, en gros, ce que propose le parcours de la postconfirmation ayant débuté au printemps 2018 dans la paroisse de Notre-Dame de Beauport, à Québec. Zoom sur une expérience pastorale qui, à peine entamée, récolte déjà ses premiers fruits. En théorie, le sacrement de la confirmation constitue le point de départ de la vie missionnaire des disciples du Christ, désormais

  • Photo: Noémie Brassard.

    Mourez maintenant et économisez gros!

    Samedi 3 novembre, lendemain de la Commémoration des fidèles défunts. Je secoue mon parapluie et tend mon billet à une dame souriante qui me lance de sa voix claironnante : « Bienvenue au Salon de la mort, madame! » Et j’entre dans l’immense salle du Palais des congrès de Montréal, prête à découvrir ce que ce très médiatisé salon a à offrir. Je visite scrupuleusement chaque station. Il y a de tout, du plus convenu au plus surprenant. Plusieurs compagnies sont présentes pour vanter leurs services de préarrangements funéraires, d’autres pour pavaner leurs urnes écologiques ou faites à la main, certains

  • Travailleurs migrants latino-américains champ de fraises

    Fruits de la terre

    En cette saison estivale 2018, on recense 14 000 travailleurs et travailleuses migrants agricoles, répartis dans plusieurs dizaines de fermes maraîchères presque partout sur le territoire du Québec. Ces ouvriers agricoles travaillent en moyenne 70 à 80 heures par semaine, six jours par semaine. Le dimanche 8 juillet dernier, ils étaient nombreux à se joindre à la 16e édition du Pèlerinage annuel des travailleurs agricoles latino-américains, célébré à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, sous le thème « Les fruits de la terre et du travail des hommes ». Comme le veut la tradition, une grande variété de produits agricoles ont été déposés au

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