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  • napro

    Bébé « napro », bébé miracle

    On connait bien la recette pour concevoir un bébé. Pourtant, ce ne sont pas tous les couples qui voient leur rêve d’enfant se réaliser aussi simplement. En 2021, l’infertilité touche environ 300 000 couples au Canada. Marie-Christine et Jean-Philippe ont vécu un parcours d’espérance d’enfant parfois douloureux, cachant dans ses retranchements un sentiment de solitude et de désert à traverser. Leur expérience les a menés vers la naprotechnologie, et ils espèrent que le chemin qu’ils ont ouvert servira à d’autres couples. L’infertilité toucherait près de 40 à 45 % des couples dans le monde. Devant cette condition de plus en plus répandue au

  • Sœurs de la CharitéSœurs de la Charité

    Terres des Sœurs de la Charité : cultiver le bien commun

    Le dossier des terres des Sœurs de la Charité de Québec a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années. Si nous savons, au moment de mettre sous presse, que la vocation agricole des terres sera probablement maintenue, nous sommes toujours dans l’incertitude quant à la nature du projet qui l’encadrera. Une chose est pourtant certaine : le travail assidu des religieuses réalisé jadis sur la ferme et le rôle qu’elles tenaient auprès des patients de l’hôpital psychiatrique avoisinant a de quoi inspirer. Quel potentiel cet héritage porte-t-il pour la communauté et, plus largement, en quoi réside la valeur d’une enclave

  • chertseychertsey

    Comme un potier: les moniales de Bethléem à Chertsey

    La route qui mène chez elles est sinueuse, parfois longue. On ne les trouve pas tout de suite, on les cherche, et puis, au tournant de la dernière côte, on aperçoit l’église au loin. Sommet de la montagne, forêts à perte de vue, une petite église en pierre vit là. Il y fait doux. À la fin de juillet, Maxime et moi-même recevions le cadeau d’un séjour chez les moniales de Bethléem, à Chertsey. Ceci est notre humble témoignage. Tout de suite, on perçoit chez elles une liberté sans bornes, celle du voyage intérieur, de la lumière en tous lieux, de

  • #tradwives#tradwives

    #Tradwives : des traditions de façade

    Des femmes de divers pays ont parti un mouvement sur TikTok, #tradwife, qui sert de canal pour mettre de l’avant le mode de vie des femmes à la maison des années 1950. Certaines se réclament de la « sagesse ancienne » comme Alena Kate Pettitt. D’autres sont ouvertement racistes comme les #tradwives américaines. Ces influenceuses rétros ont toutefois un point en commun : elles sont en colère.  On ne s’en douterait pas, mais je me plais à jouer à la reine du foyer. Je me réjouis lorsque je planifie les repas de la semaine. Je change la déco du salon suivant les fêtes du

  • Messes extérieuresMesses extérieures

    Des messes inclusives sous la neige

    Avec la série de confinements exigés par la Santé publique depuis le printemps 2020, on a vu de belles initiatives venant de quelques paroisses catholiques. Mais quand le passeport vaccinal est devenu obligatoire pour entrer dans un lieu de culte, le 20 décembre 2021, on a commencé à voir se déployer une véritable résistance catholique… face à la tiédeur spirituelle et aux giboulées de janvier. On pourrait dire que celui qui a ouvert le bal est l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, avec sa messe de Noël. On pouvait le voir sur YouTube, arborant son couvre-chef de trappeur, invitant les dizaines de fidèles réunis

  • Saint-MichelSaint-Michel

    Quartier Saint-Michel : enrayer la violence à la source

    La vie dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, est loin d’être facile. Considéré comme étant le plus pauvre de la ville, il héberge une population issue de l’immigration à près de 50 %. Au cours des dernières années, le climat social s’est détérioré et des fusillades éclatent régulièrement. C’est dans ce contexte que le Centre lasallien Saint-Michel évolue. Inspiré par le fondateur des Frères des écoles chrétiennes, saint Jean Baptiste de La Salle, il offre aux jeunes et aux familles de ce quartier l’espoir d’un avenir meilleur. Autrefois très présents dans les écoles québécoises, les Frères des écoles chrétiennes sont désormais

  • Immigration en milieu ruralImmigration en milieu rural

    Immigrer en milieu rural…avec sa foi

    Des produits exotiques apparaissent sur les tablettes d’épicerie. Des accents aux tonalités hispaniques se font entendre au coin des rues. Les bancs d’une église en déclin se remplissent à nouveau. Le phénomène est maintenant bien connu des habitants des MRC de L’Érable et des Etchemins : des travailleurs étrangers viennent combler le manque de main-d’œuvre dans les entreprises. Bien plus qu’un levier économique, ces hommes et leurs familles traversent la frontière avec leur histoire, leur culture, leur langue et leur foi. Incursion dans un processus d’intégration vécu en communauté rurale. L’ambiance du parvis de l’église de Sainte-Justine, à une centaine de

  • ValoristesValoristes

    Les Valoristes, ces travailleurs de l’ombre

    De Québec à Montréal, en passant par Vancouver et plusieurs villes du monde entier, les Valoristes parcourent les rues à la recherche de contenants consignés. Le revenu d’appoint qu’ils tirent de ce butin leur permet d’acheter une gâterie, qui est banale pour plusieurs d’entre nous, comme un cornet de crème glacée sous le soleil plombant où le mercure affiche 28 degrés Celsius. J’en ai rencontré quelques-uns, à Québec et à Montréal, pour mieux les connaitre. Ils s’appellent notamment François, Jean-Paul, Linda et Lise. La majorité sont dans la soixantaine, l’un d’eux est dans la trentaine. Ils n’ont pas eu la vie

  • sorcièressorcières

    Les sorcières de TikTok

    Alors qu’il était périlleux, à une époque, de se faire identifier comme sorcière, ce titre est désormais revendiqué par des influenceuses qui font un tabac sur TikTok. Les vidéos regroupées sous le mot-clic « witchtok » ont été vues plus de vingt-milliards de fois. Certains craignent que cette nouvelle tendance ne vienne corrompre la jeunesse. Que penser de ces cybersorcières qui assaillent le web ?     Sur le « witchtok », on retrouve une diversité de contenus qui vont de l’astrologie à la divination, du yoga à la méditation, en passant par la lecture des cristaux. Ces pratiques visent à favoriser la guérison, augmenter l’estime de soi

  • Fraternité Saint-AlphonseFraternité Saint-Alphonse

    Désintox à la Fraternité Saint-Alphonse

    L’enseigne Dieu est Amour apposée tout en haut de l’imposant bâtiment frappe mon attention. Cet écriteau de style ancien n’est pas un vestige d’un patrimoine religieux en désuétude. Il représente une réalité toujours actuelle, à l’origine même de La Fraternité Saint-Alphonse située à Québec. La porte du père André Morency est toujours grande ouverte pour qui souhaite se confier. Je l’interromps en rencontre avec un jeune homme les bras entièrement tatoués et les yeux pleins d’eau. Le père a l’habitude d’être dérangé : il gère le va-et-vient de cette maison où une trentaine de résidents élisent domicile le temps de repartir sur de

  • paroisse en missionparoisse en mission

    Trois résurrections dans une paroisse en mission

    À Montréal, dans ce qu’on appelle le Nouveau-Rosemont, se trouve la paroisse Saint-Bonaventure, coin Saint-Zotique et 42e Avenue. C’est à cet endroit qu’une laïque, Élisabeth Boily, et son curé, Patrice Bergeron, ont eu l’idée d’organiser un forum pour réseauter les paroisses du Québec qui veulent « sortir de leur tombeau ». Et Dieu sait que lorsque laïcs et pasteurs embarquent côte à côte dans les mêmes folies, ça peut prendre des proportions inespérées! Dans cette église, qui aurait besoin d’être plâtrée et repeinte au grand complet, et rafistolée de tous bords tous côtés, des dizaines de vies ont été transformées depuis le jour où

  • milléniauxmilléniaux

    Milléniaux et croyants

    Les milléniaux font fréquemment la manchette depuis quelques années. Née entre 1981 et 1996 selon le Pew Research Center, cette génération a supplanté depuis 2019, sur le plan numérique, celle des baby-boomers aux États-Unis. Souvent considérés comme des gens qui bousculent les normes et les conventions établies, comment les milléniaux se situent-ils sur le plan de la foi ? Trois milléniaux croyants ont accepté de partager leur expérience. Aujourd’hui âgés de 25 à 40 ans, les milléniaux constituent une force démographique indéniable et savent prendre leur place dans la société. Sur le plan religieux, un sondage Léger indique qu’au Canada, seuls 26 % des milléniaux adhèrent

  • Librairie Secours-MissionsLibrairie Secours-Missions

    Au sanctuaire des bouquins

    Aux abords du Saint-Laurent, au Juvénat Notre-Dame à Saint-Romuald, se niche la librairie Secours-Missions. Contre les vents et marées de la révolution numérique, cette bibliopole à vocation culturelle, spirituelle et missionnaire subsiste telle une épave d’une qualité rare et précieuse. Le réverbère allumé est le signe que le frère Blanchet est présent. Les habitués savent qu’il l’est du lundi au vendredi, presque tous les jours de l’année, depuis 25 ans. Il faut franchir deux portes d’un gris délavé puis descendre quelques marches en béton pour le rencontrer. Le religieux de la communauté des Frères de l’Instruction chrétienne est fidèle à son

  • CompostelleCompostelle

    Pèlerins de Compostelle : quand le chemin se confine

    Il y a autant de raisons de partir que de pèlerins. Autant de pèlerins que de chemins. Et autant de chemins que d’êtres humains. Il y a donc autant de raisons de partir que d’êtres humains. Et puis un jour, il n’y en a eu qu’une, rien qu’une seule. Une obligation de rester. De ne pas sortir. De balancer de l’infini de la route à la finitude de l’espace de nos appartements. Et puis un jour, il y a nous. Nous tous. Seuls, avec l’autre. Confinés, comme l’autre… comme le pèlerin en chemin. Mais quand le chemin se confine, le cheminement se

  • touristestouristes

    Pèlerins et touristes : une cohabitation nécessaire

    Pendant que les paroisses sont désertées et les églises démolies, les grands sanctuaires du Québec sont investis par des masses de touristes en quête de beauté et d’authenticité. Chaque année, c’est en moyenne quatre-millions de visiteurs qui se relaient dans ces lieux souvent boudés par les locaux. Tendance lourde dans l’industrie, le tourisme religieux est appelé à croitre. Pour les responsables d’Église, cet afflux représente autant un défi qu’une occasion favorable. Claude Grou a été recteur de l’Oratoire Saint-Joseph du mont Royal pendant quinze ans. On visite pour différentes raisons ce sanctuaire qui abrite le tombeau de saint frère André :

  • Deux missionnaires africains sur la Côte-Nord

    Sur l’écran de mon ordinateur apparait le visage souriant du père Gérard Tsatselam, originaire du Cameroun. Il est missionnaire dans une contrée toute blanche nimbée de mystères et traversée par des légendes issues du fond des âges : la Côte-Nord. Le père Gérard n’est pas seul à parcourir ce très vaste territoire. D’autres hommes d’Église venus du même continent ont laissé derrière eux familles et amis pour la même mission. Parmi eux, le père Nnaemeka Cornelius Ali, né au Nigeria. Le Verbe a fait leur connaissance afin d’en apprendre un peu plus sur la rencontre improbable entre des ecclésiastiques africains et le peuple innu.

  • Aumônerie communautaireAumônerie communautaire

    De l’autre côté des murs : rencontres à l’Aumônerie communautaire de Québec

    Contrevenir à la loi. Être en état d’arrestation. Vivre hors de la société, dans un univers soumis à d’autres codes. En ressortir transformé ou avec des séquelles. Tenter de reprendre en main sa liberté et de se réinsérer autrement dans la société. Rencontrer l’Aumônerie communautaire dans ce processus douloureux pour retrouver confiance en sa dignité, malgré le crime commis et le jugement d’autrui. Voilà ce que Stéphane et Natacha ont vécu. La première rencontre de Stéphane Bouchard avec la coordonnatrice de l’Aumônerie communautaire de Québec, Caroline Pelletier, n’est pas allée de soi. L’ex-détenu vient de passer 15 mois derrière les barreaux

  • racismeracisme

    Le racisme vu par deux Québécoises d’origine haïtienne

    Durant la dernière année, le thème du racisme a souvent fait les manchettes. Que ce soit pour parler de l’affaire George Floyd ou de l’affaire Verushka Lieutenant-Duval, en passant par la polémique entourant l’existence du racisme systémique au Québec, la problématique du racisme suscite maints débats, parfois passionnés. Mais qu’en pensent les personnes qui sont directement concernées par cette réalité, à savoir les personnes issues des « minorités visibles » ?  On peut facilement tomber dans le piège de penser que les « minorités visibles » parlent toutes d’une même voix. Cependant, les choses sont plus complexes et on observe, à l’intérieur même des communautés

  • célibataires célibatcélibataires célibat

    Désirs de célibataires

    Au Québec, quatre personnes sur dix sont célibataires. Mais au fait, qu’est-ce qu’un célibataire ? Répondre à cette question n’est pas si simple, car, malgré quelques grandes lignes communes, la palette de couleurs du célibat apparait très variée : choisi, subi ou consenti ; jeune, veuf ou divorcé ; laïc, prêtre ou consacré, etc. Après avoir discuté avec quatre femmes et deux hommes célibataires, force est de constater qu’il est complexe, voire quasi impossible, de parler du célibat sans parler du désir de relation. Comme si ces deux réalités qui nous semblent souvent contraires ne peuvent faire route l’une sans l’autre. Regard sur ceux

  • Dominique et ViolaineDominique et Violaine

    Les sœurs visiteuses

    Ce matin, entre les nuages tout gris de novembre et le petit givre au sol, on peut voir le soleil quand même dans Hochelaga-Maisonneuve. Au bout de la ruelle, je rejoins sœur Violaine. Elle m’entraine dans l’escalier qui mène à son logement, où Dominique attend, cafetière en main. En me voyant, elle se dépêche de la déposer : « Ah ! j’oubliais mon masque » ! Elle enfile le tissu en marchant vers le salon : « Viens ! On va s’assoir, et après, on ira visiter nos amis ! » Ancienne carmélite, elle est sœur de la Congrégation de Notre-Dame (CND) depuis 2002 et arrive tout fraichement de France

  • à la table du Cardinalà la table du Cardinal

    De la place pour tous à la table du Cardinal

    C’est une soirée semblable à une fête du jour de l’An : repas copieux en plusieurs services, coupes de vin débordantes, prestation musicale des plus enlevantes. Si l’évènement À la table du Cardinal peut avoir l’air d’un club sélect, il faut regarder au-delà des apparences. Quand le cardinal convie à sa table, c’est pour que l’enthousiasme soit partagé avec d’autres. Cette année, distanciation oblige, l’évènement a la particularité d’être ouvert à tous et prend la forme d’une collecte de fonds. Quiconque fait un don, peu importe la valeur, sera invité à une soirée virtuelle, tenue le 20 mai prochain. Les participants auront droit à

  • sagefemmesagefemme

    Celles qui font naitre des mères : l’accouchement avec sagefemme au Québec

    Accoucher à l’extérieur d’un hôpital demeure un choix marginal au Québec. Pourtant, les douze maisons de naissance présentes sur le territoire peinent à répondre à la demande, toujours croissante, pour des suivis de grossesse avec une sagefemme. Cet engouement, discret mais certain, n’a rien de fortuit. Lumière sur cette profession vieille comme le monde et sur la relation unique qui unit les sagefemmes à celles qu’elles accompagnent. C’est un peu par hasard qu’Alixanne s’est retrouvée avec un suivi de sagefemme. Enceinte de son premier enfant à 21 ans, elle appelle à la maison de naissance pour obtenir un suivi de grossesse.

  • télétravailtélétravail

    Les hauts et les bas du télétravail

    Selon l’Institut national de santé publique du Québec, environ 40 % des Québécois travaillent à distance depuis un an (alors qu’avant mars 2020, ce taux se situait plutôt entre 10 et 15 %). Selon plusieurs experts en la matière, le télétravail est là pour rester. Une majorité de Québécois (79 %) se disent d’ailleurs favorables à maintenir le télétravail après la pandémie, nous apprend un récent sondage Léger. Mais ce nouveau mode de travail ne comporte pas que des avantages. Un discernement attentif s’impose.  Attirant, voire séduisant au premier regard, le télétravail compte un nombre croissant d’adeptes. Les avantages de ce mode de travail

  • génocide arméniengénocide arménien

    Génocide arménien : les neiges éternelles de la mémoire

    Du 24 au 25 avril 1915, environ 600 notables arméniens de Constantinople sont arrêtés, déportés et massacrés. Ainsi débute le premier génocide du 20e siècle qui, jusqu’en 1923, fera 1,5 million de morts. Chaque printemps, les Arméniens se souviennent qu’on a voulu les exterminer, laissant cinq générations profondément marquées. D’autant plus que, un siècle après les évènements, leur bourreau, le gouvernement turc, nie toujours. Regard sur cette page d’histoire à travers la mémoire de deux Arméniens. « Mon arrière-grand-père, qui était le pacha (maire) de la ville de Marache et député au Parlement turc, a eu la tête tranchée. Ils l’ont mise

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