Dossier spécial

Articles, analyses, émissions : découvrez notre dossier complet sur le pape François et son impact sur l’Église et le monde.

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  • saint Thomas

    La palpation de Thomas

    À ma mère pour son anniversaire Alors Thomas, appelé Didyme, dit aux condisciples :« Allons, nous aussi, pour mourir avec lui ! »Jn 11, 16 L’apôtre Thomas est le genre de gars qui, en pleine pandémie, se sacrifie pour l’équipe en allant faire l’épicerie. Quand tout le monde est terré dans son trou par peur des juifs (et du virus) il accepte lui de sortir, de s’exposer. Quand le Christ, au moment des adieux, consolait ses disciples et les appelait à croire et à ne pas se troubler en disant qu’Il allait leur préparer une place, Thomas répondait un peu confus : « Seigneur, nous ne savons

  • grand saint Jean Baptiste

    Quelque chose comme un grand saint

    « Ce n’est jamais par la volonté d’un homme qu’un message prophétique a été porté :c’est portés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »2 Pierre 1, 21 Nous fêtons aujourd’hui saint Jean Baptiste, patron des Québécois, connu pour son vêtement de chameau et son style marginal. Présentation d’un homme qui a toujours un message pour le Québec, d’un saint étrangement réactionnaire.  Jadis au Québec, on se figurait saint Jean Baptiste comme un bambin aux cheveux blonds frisés et bien léchés. C’était l’image collective qu’on en avait lorsqu’il apparaissait encore dans les défilés et les festivités.  Un saint

  • Jean-Paul II

    Jean-Paul II, qu’as-tu fait de ton baptême ?

    Nous célébrons aujourd’hui le centenaire du baptême de Jean-Paul II. C’est l’occasion pour revenir sur un pape aujourd’hui saint, dont les grandes entreprises suscitent encore aujourd’hui la réflexion.  Je l’avoue, depuis la dernière année, je m’intéresse beaucoup aux anniversaires de baptême. Sans doute parce que pour la première fois, je suis parrain (deux fois plutôt qu’une, salutations à Caterina et Klara !) et que j’ai été particulièrement interpelé par cette homélie lors de mon dernier passage à Paris. 20 juin 2020. Nous célébrons aujourd’hui le centenaire de l’anniversaire du baptême de Karol Józef Wojtyła. Quel heureux prétexte pour parler de sainteté, alors que ce sacrement lui est

  • barnabé

    Saint Barnabé ou comment voir clair au fond du pichet

    Si saint Médard est un grand pissard, saint Barnabé, Dieu soit loué lui reboutonnera la culotte– Vieux proverbe picard, qui fait référence à la Saint-Barnabé comme étant le solstice d’été du calendrier julien. Fin de la pluie et début du beau temps. Saint Barnabé, qu’est-ce ? D’abord, une fête célébrée le 11 juin qui a donné d’excellents proverbes un peu grivois. Ensuite, l’homme qui a amené un certain Saul de Tarse aux apôtres, l’a fait voyager et s’en est finalement séparé — les hommes et les femmes de caractère, les saints, ne s’entendent pas toujours ! Portrait d’un voyageur infatigable qui savait flairer le

  • Sylvain Bédard

    Après le fléau : Sylvain Bédard, ex-cocaïnomane

    Démêlés avec la justice, drogue, alcool, trafic de drogue, multiples tentatives de suicide… Sylvain Bédard a été plongé dans les ténèbres pendant plusieurs années avant de se tourner vers Dieu, lent à la colère, compatissant et miséricordieux. Récit d’un homme qui l’a échappé belle. Cadet d’une famille de six enfants, Sylvain Bédard n’a pas eu une vie facile. Originaire du quartier Neufchâtel à Québec, Sylvain a accueilli dans sa famille — qu’il qualifie de « dysfonctionnelle » — deux sœurs adoptées. « Dans les années 1970, les critères des services sociaux n’étaient pas vraiment stricts. Il n’y avait pas d’étude de dossier », se souvient-il. Au

  • Francis G. Morrisey

    Hommage au canoniste Francis G. Morrisey

    Un texte d’Anne Asselin, professeure à l’Université Saint-Paul à Ottawa Le père Francis G. Morrisey, Oblat de Marie-Immaculée, est décédé le 23 mai 2020, à Ottawa, à l’âge de 84 ans. L’Église catholique a perdu un serviteur fidèle, un missionnaire généreux, un défenseur passionné des droits des personnes, un prêtre qui n’a jamais cessé d’aider l’Église à réaliser sa tâche de révéler et de communiquer le projet salvifique de Dieu. Le père Morrisey est né à Charlottetown, à Île-du-Prince-Édouard, le 13 février 1936, et a été ordonné prêtre le 23 septembre 1961. En 1972, il obtenait le doctorat en droit

  • famille

    Le retour dans ma famille : le bon côté de la COVID-19

    Un texte d’Ève Gagnon Certaines personnes ne se sentent pas à leur place dans leur famille. C’était mon cas jusqu’à la pandémie. Revenue vivre chez mes parents pour deux semaines, j’y suis maintenant depuis deux mois. J’ai finalement décidé de passer à travers les préjugés que j’avais à propos de ma famille et de faire face à plusieurs problèmes que j’avais longtemps ignorés et qui me rongeaient petit à petit. Voici le récit de mon retour. On entend actuellement parler d’une augmentation de la détresse humaine due à la pandémie de coronavirus. Tout le monde est à fleur de peau,

  • Frédéric Ozanam

    Frédéric Ozanam, serviteur de la vérité

    Un texte de Charles Vaugirard Frédéric Ozanam est une figure majeure du catholicisme français du 19e siècle. Né en 1813 et mort en 1853, ce laïc, marié et père de famille, a été un pionnier du catholicisme social, un intellectuel de haut vol et un penseur politique d’envergure. Pour bien saisir le personnage, il faut d’abord regarder l’époque qu’il a connue. Frédéric Ozanam est né en 1813 à la fin du règne de Napoléon Ier, et durant sa vie, la France a changé sept fois de régime : le Premier Empire, la Première Restauration, les Cent-Jours, la Seconde Restauration, la monarchie de Juillet,

  • Charles de Foucauld

    Une vie d’échecs : Charles de Foucauld

    Un texte de Mathieu Lachance Bienheureux Charles de qui ? Bien qu’il soit cité par le pape François, qui peut se targuer de connaitre la teneur de cet homme béatifié en 2005 par Benoît XVI ? Selon le principal intéressé, Charles de Foucauld était à la fois moine et missionnaire, moine-missionnaire dans le désert du Sahara. Il voulait être un contemplatif et un missionnaire jetant les filets dans une mer encore inexplorée. Ce n’est pas tout le monde qui connait Charles de Foucauld aujourd’hui. Et pourtant, il a eu une vie bien particulière. Né à Strasbourg en 1858, orphelin à six ans, élevé

  • Victoria

    Rencontre au front avec Victoria

    Victoria est travailleuse sociale. On pourrait facilement dire qu’elle n’est pas « au front », elle, mais après l’avoir écoutée parler de ses clients et de leur détresse pendant 30 minutes, on change d’avis.   « Au début de la crise, les appels tournaient autour de la crainte d’attraper le virus, de perdre son emploi, ou encore de mourir. On était en gestion de l’anxiété. Avec le temps, j’ai constaté que le confinement provoquait encore plus de détresse. » « Quand on arrive à ce niveau-là […] de la crise, on entre dans les choses beaucoup plus profondes. Ce n’est plus de l’ordre de la santé

  • camps de vacances

    Les camps de vacances chrétiens touchés par les mesures gouvernementales

    Un texte de Marjorie Simard Malgré la récente annulation des camps de vacances, plusieurs organismes tentent tout de même de poursuivre leur mission d’évangélisation durant l’été. Pour le mouvement Les Brebis de Jésus qui offre Les Camps Emmanuel, la situation entraine de nombreux défis. Je propose de revenir sur l’histoire et la mission du Mouvement, avant de témoigner de notre espérance par rapport à la crise. Un charisme au service de la Parole Dans le boisée de la Maison Emmanuel, au printemps 1985, sœur Jocelyne Huot, sfa, sous la mouvance de l’Esprit Saint, a reçu la grâce de fonder le mouvement Les Brebis

  • Éric Bergeron

    Conduire une Aston Martin ou se laisser conduire par Dieu : Le parcours d’Éric Bergeron

    Être au bord du gouffre, frôler l’hécatombe, passer proche du précipice. Que ce soit en tant qu’entrepreneur, père ou époux, plus d’une fois Éric Bergeron a senti le sol se dérober sous ses pieds. Le Verbe rapporte ici le témoignage bouleversant d’un homme qui a traversé nombre d’épreuves financières et personnelles. Et chaque fois, Dieu n’était pas bien loin. Il y en a qui se contentent d’une Mustang. D’autres arrivent à se payer une Porsche. Éric Bergeron n’en avait que pour l’Aston Martin, la voiture du mythique James Bond. Il faut dire qu’à plus de 300 000 $ pièce, le bolide a de quoi faire

  • hôpital Andréanne

    Le tsunami et le verre d’eau

    Andréane Fleury est infirmière clinicienne. Après avoir hésité, elle a décidé d’aller aider ses collègues dans un CHSLD. Elle raconte ici le travail, les défis et les aberrations qu’elle voit au quotidien. Andréane Fleury est infirmière clinicienne depuis plus de dix ans. C’est ce qu’elle a toujours voulu faire de sa vie. Adolescente, elle se voyait envoyée en zone de guerre pour soigner ceux qui en ont le plus besoin. Après avoir mis de côté ce projet pour prioriser sa famille, elle a travaillé à l’urgence, en soins palliatifs et en pédiatrie. Entre la vie et la mort. Depuis un

  • Elisabeth

    Rencontre au front avec Elisabeth Lefort et Pierre-Luc Labrecque

    Après des jours à tout changer dans l’école, Elisabeth était enfin prête, et sa classe de maternelle aussi. Le lendemain midi, le gouvernement annonçait que la rentrée était reportée à septembre.  « J’ai accueilli la nouvelle avec un grand soulagement même si j’avais l’impression qu’on avait fait tout ça pour rien ! »  S’inquiéter pour les autres Elisabeth était inquiète plus pour son prochain que pour elle-même. « Je ne suis pas à risque. Je suis jeune et je suis toujours entourée d’enfants enrhumés, avec des débuts de grippes ou de gastro, des bronchites ou des streptocoques ! À la fin d’une journée, mes vêtements

  • Antoine

    Rencontre au front avec Antoine Poulin

    Antoine attend le résultat de son test de dépistage de la COVID. S’il est positif, la Santé publique considère que toute sa famille l’est, ce qui veut dire sa femme et leurs trois jeunes enfants. La semaine dernière, pour faire face aux grands besoins de l’hôpital où il travaille comme intervenant en soins spirituels depuis 11 ans, on lui a demandé s’il acceptait d’être délesté comme « Aide à la mobilité » en physiothérapie, dans la COVID. « Sur le coup, je ne voulais pas. Je voulais continuer à voir mes patients. Ma femme et moi, on a prié. Qu’est-ce que le Seigneur voulait, lui ? » Le

  • Sarah

    Rencontre au front avec Sarah Michel

    Quand Sarah, 16 ans, a obtenu son poste au comptoir du prêt-à-manger d’un supermarché bien connu, elle ne s’attendait pas à vivre tout ce branlebas de combat.  « Au départ, je devais faire des heures précises, mais disons qu’avec les mesures sanitaires à respecter, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Chaque jour, on m’assignait à un endroit différent, selon les urgences. »  « Mes patrons éteignaient des feux. Nous, les employés, tous assez jeunes, on devait faire vite. Un jour, j’étais au prêt-à-manger, le lendemain j’étais garde de sécurité à l’entrée. Un matin, on est venu me chercher à mon

  • André

    Rencontre au front avec André, postier

    André est fidèle au poste depuis 30 ans. Il est « chef d’équipe », mais autrefois, on appelait ça « maitre de poste ».  Derrière son comptoir, c’est habituellement un homme enjoué et engageant qui nous accueille, mais avec la pandémie, pour la première fois de sa vie, c’était la peur qui le dominait. « Les médias ne parlaient que d’infirmières, de préposés ou autres services de santé, mais moi, postier, j’étais aussi un service essentiel, j’étais aussi en première ligne ! « À part mettre les enveloppes et les colis dans les casiers, le gros de mon travail, c’est le service à la clientèle. Il y

  • Marie Lyne Boucher

    Rencontre au front avec Marie Lyne Boucher

    Marie Lyne ne pouvait pas se douter qu’en devenant technicienne d’intervention en loisir dans un CHSLD, elle pourrait communier, elle, chaque jour, au Corps du Christ, alors que le reste du monde en serait privé. « Le Corps du Christ ? Je le mange ici : cet amour universel bien concret, palpable. Je découvre la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Dieu. » (Ep 3, 19) Le loisir dans un milieu de vie (le CHSLD), « c’est le sel qu’on met sur le steak ! dit Marie Lyne. Ma job, c’est de faire vivre et d’animer le milieu de vie autant par ma

  • ménage

    Faire son ménage du tout le temps

    Entre ma fin de session et la fin de la COVID-19, le ménage du printemps est venu faire son tour par chez moi. Il faut bien tuer le temps, où le laisser revivre… Donc, j’ai fait le ménage. Après, je suis passée par le lavage. Puis encore le ménage. Mon appartement est devenu la terre des quêtes qui habitent mon cœur, confinement ou pas. La salle de bain au grand complet, la vaisselle, le salon, l’intérieur de mes 3000 paires de souliers (je ne savais pas que j’en avais autant ! Pourquoi ne pas faire un petit don à la Saint-Vincent-de-Paul ?),

  • Isabelle

    Rencontre au front avec Isabelle Bouchard

    Jusqu’au Vendredi saint, Isabelle faisait sa job d’infirmière auxiliaire au CHU de Québec comme toutes les autres. Elle avait pourtant réussi à s’adapter aux mille changements ; chaque matin, un nouveau département, de nouvelles personnes, d’autres pratiques. Ambiance lourde infinie.  « Au début de la crise, j’étais en colère. Je trouvais injuste d’être obligée de travailler, alors que d’autres étaient payés à rester chez eux ! Je voyais tout négatif et je me battais intérieurement pour sortir de cet état d’esprit. »  Puis, un jour, Isabelle a soudainement compris que tout n’était pas si noir. « Je me suis dit : “Voyons ! Je ne suis pas

  • histoire

    Histoire de famille

    Depuis trois jours, j’ai la tête dans les souvenirs, le cœur dans le passé et les yeux dans l’eau.  Je suis dans mes photos de famille. Mon salon et ma salle à manger ont l’air d’un entrepôt. J’ai sorti la grande table qu’on sort à Noël et j’y ai mis toutes les photos, les enveloppes, les albums, les boîtes. Il y a aussi cinq bacs de souvenirs de famille que j’ai sortis du garage.  Tant qu’à être enfermée encore pour trois semaines, autant en profiter pour faire ce que j’ai toujours remis au lendemain.  J’ai décidé de faire l’histoire de

  • annonce

    L’Annonce faite à Laurence

    À Noël dernier, j’ai lu et relu L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel.  Livre fascinant. Violaine, jeune fille d’environ 18 ans, dans un moment de joie enfantine, embrasse un pauvre lépreux, triste et déprimé. Un geste innocent, spontané. Comme un élan pour remercier Dieu de tout le bonheur dont il la comble : elle va bientôt se marier avec l’homme qu’elle aime !  Bien sûr, elle attrape elle aussi la lèpre et doit dire adieu au fiancé. C’est sa sœur qui l’épousera. Elle, elle se retrouve dans une grotte, isolée de tous, le visage déformé, les yeux consumés. Elle est aveugle et

  • pousses

    Petites pousses

    Après avoir fêté la résurrection du Christ en touchant presque au Ciel, on est retombés les deux pieds sur la terre assez vite. Le matin de Pâques, on reçoit un texto de notre couple d’amis, Claire et Thomas, qui nous annonce que Charles, le père de Thomas, âgé de 85 ans, a déménagé chez eux depuis mardi. J’aime Charles. Depuis toujours. Même si, depuis toujours, il ne croit pas en Dieu, ou si peu, même s’il me met en pleine face les scandales de mon Église. Même s’il nous est arrivé deux fois plutôt qu’une de nous crêper le chignon sur

  • monde

    Pour la suite du monde

    Je n’avais jamais voulu avoir d’enfants. D’autres autour de moi souffraient de ne pas en avoir. Je ne les comprenais pas vraiment.  Je n’étais pourtant pas fermée à la vie, je savais que j’allais accueillir mon enfant si Dieu m’en faisait le don. Mais je ne désirais pas être mère plus qu’il n’en faut. Je prenais la pilule pour un problème de santé. Et ça m’arrangeait d’une certaine façon.  Désolée de le dire si crument, mais les mères m’inspiraient un certain dédain. Ma journée s’ouvrait sur des projets exaltants pendant que la pauvre mère était seule avec son enfant dans

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