Dossier spécial

Articles, analyses, émissions : découvrez notre dossier complet sur le pape François et son impact sur l’Église et le monde.

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  • holocauste

    Olivier Giroud-Fliegner: «L’Holocauste a causé plus de 50 morts dans ma famille»

    Pourquoi autant de souffrance dans une vie humaine? La question est légitime, cruciale, surtout quand sa propre mère et sa grand-mère ont été persécutées et cachées injustement, au nom de leur origine juive pendant l’Holocauste. L’existence du mal a taraudé toute sa vie le pianiste et philosophe Olivier Giroud-Fliegner. Jusqu’à ce qu’il découvre la réponse à tous ses maux en une révélation, au terme d’une quête périlleuse. La recherche de sens d’Olivier Giroud-Fliegner, 53 ans, est inscrite dans son patrimoine, au cœur de son histoire familiale. Le philosophe et pianiste d’origine française aujourd’hui établi à Montréal me raconte un périple qui

  • Raymond Beaugrand-Champagne

    Raymond Beaugrand-Champagne: «Bon et fidèle serviteur», repose en paix !

    Un texte d’Évelyne Lauzier, journaliste et ex-rédactrice en chef du Nouvel Informateur Catholique, l’ancêtre du Verbe médias. Raymond Beaugrand-Champagne était un personnage complexe, très réservé, qui avait au fond du regard une tristesse infinie. Dès qu’on échangeait un tant soit peu avec lui, on percevait une grande noblesse d’âme et de cœur, beaucoup d’humilité et une grande générosité. Dans la jeune vingtaine, il avait été refusé chez les Bénédictins; ce refus a été pour lui une profonde déception et a laissé un grand voile d’amertume sur son âme. Pendant plusieurs années, il aura une foi en dents de scie ;

  • Benoît

    Benoît XVI et moi

    La mort de Benoît XVI, si elle est en un sens heureuse, en cela qu’elle couronne la vie d’un homme qui a vécu un siècle de préparation au Ciel, est une perte immense pour l’Église, dont l’un des plus éminents docteurs et pasteurs vient de s’éteindre. Cette perte, je la ressens dans ma chair, comme celle d’un vrai père, d’un guide, qui nous laisse quelque peu orphelins. En 2013, quand le pape Benoît XVI renonce à sa charge, j’ai 17 ans. Pour un passionné d’histoire, l’évènement a quelque chose d’étonnant. Sans aucune éducation religieuse, je me trouve soudainement plongé dans

  • Benoît XVI

    Benoît XVI, le pape de la fidélité

    Aujourd’hui est mort un grand homme. Dans le cloître de sa dernière demeure, le pape émérite Benoît XVI s’est éteint à l’âge de 95 ans. Tous les fidèles, par leur respect et leurs plus sincères prières, rendent aujourd’hui hommage à la vie et à l’œuvre d’un homme de Dieu. À toutes les étapes de sa vie de baptisé, Joseph Ratzinger a su remettre son travail dans les mains de Celui qui rend toute chose nouvelle. Il est certainement difficile de résumer la vie d’une personne de cette envergure, alors que la diversité de ses engagements ne peut être classée dans aucune catégorie.

  • Casgrain

    L’abbé Casgrain: par-delà les idées reçues

    On m’a demandé d’écrire sur Henri-Raymond Casgrain. Quelle belle occasion de travailler sur l’histoire littéraire québécoise! La commande était claire: il me fallait le faire connaitre et… aimer. C’était là tout le problème. L’abbé Casgrain ne m’était pas spécialement sympathique. J’avais en tête le stéréotype le plus commun, celui du traditionaliste qui empêcha la «vraie littérature» d’émerger en la cantonnant dans des normes politiques et religieuses. C’était une vision caricaturale, il va sans dire, et j’en étais bien consciente. Il me restait donc à me lancer sur les traces de cet homme de lettres marquant de la deuxième moitié du

  • Illustration: Marie-Pier LaRose/Le Verbe

    Des gangs de rue à la bande de marmots

    Avec ses deux sacs poubelles et sa boite en carton, Mathieu était loin du prestige des gangs de rue de Montréal. Itinérant depuis des mois, il venait d’atterrir à Verdun, sur le perron du presbytère des moines barbus en bures grises. Il était prêt à tout. Sa carrière criminelle avait été brève. Il n’était pas très bon, se plait-il à dire. Il avait arnaqué son entourage au grand complet. «Je squattais chez l’un, puis chez l’autre. J’ai même volé ma mère. J’ai trahi la confiance de tous. Je me suis retrouvé seul», laisse-t-il tomber, avec ce regard tendre des criminels

  • fausse couche

    Fausse couche à 40 ans: «une autre fécondité peut éclore»

    Tomber enceinte quand les ovules vieillissent au même rythme que les cheveux grisonnent, c’est presque gagner à la loterie de la génétique. À 40 ans, chaque fois que la femme ovule, il y a seulement 6% de probabilité de concevoir. Oui, le pourcentage diminue chaque fois, dans le temps. Mais tout de même, quand le test de grossesse vire au positif, c’est une nouvelle qui semble faire un pied de nez aux statistiques. Une fois passé le cap de la conception se présente toutefois cet autre arsenal de probabilités : 33% de risque de fausse couche au premier trimestre, une chance

  • Ivanka Galadza

    L’art au service de la paix: Ivanka Galadza, artiste canado-ukrainienne

    L’émotion est forte lorsque je rencontre Ivanka Galadza, artiste canado-ukrainienne. Quelques larmes ravalées discrètement, signe visible que le bon Dieu est là. Pendant notre entretien, conduit en anglais, je confonds sans cesse les mots peacemaker et pacemaker. Grommèlement intérieur. Les deux mots ne sont peut-être pas si éloignés l’un de l’autre, au fond. Les artisans de paix comme Ivanka font bien battre le cœur du monde. Parfois à bout de bras. Ivanka est une illustratrice ukrainienne catholique de rite byzantin. Ses grands-parents ont quitté l’Ukraine pour l’Amérique du Nord au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient des réfugiés,

  • Frank Leo

    Mgr Frank Leo, un évêque au cœur de mère

    Que Mgr Frank Leo, le tout nouvel évêque auxiliaire de Montréal, parle français, anglais ou espagnol, son petit accent italien ne trompe pas. Il a grandi dans le quartier Villeray, juste à côté de la Petite Italie, où ses parents avaient décidé de s’installer, arrivés tout droit de Naples. Ordonné en 1990 à l’âge de 25 ans, il n’a jamais eu de doute quant à sa vocation. C’est en paroisse, à l’église Notre-Dame-de-la-Consolata, rue Jean-Talon, coin Papineau, à l’âge de douze ans, qu’il a fait, dit-il, les deux plus importantes prises de conscience de sa vie:  «J’ai réalisé que chaque

  • Mathieu Bélisle

    Mathieu Bélisle, le skieur de la nuit

    Enseignant en littérature au Collège Jean-de-Brébeuf, membre de l’équipe de rédaction de la revue L’Inconvénient et essayiste, Mathieu Bélisle s’est imposé ces dernières années comme figure incontournable du paysage culturel québécois. Nous l’avons rencontré pour discuter de ses ouvrages et des «questions essentielles» qu’ils soulèvent. Pour bien saisir le portrait de Mathieu Bélisle, il faut d’abord tracer les contours d’un homme généreux: un homme désireux de communiquer sa pensée, son cheminement, mais dans une ouverture à l’autre, à son expérience personnelle, à son humanité. Mathieu Bélisle carbure aux discussions. Il aime visiblement échanger, avec l’humilité de celui qui se livre, en

  • Laure Conan

    La réclusion pour écrire au-delà : vie et œuvre de Laure Conan

    Marie-Louise Félicité Angers (1845-1924), mieux connue sous son pseudonyme de Laure Conan, écrit à la fin du 19e siècle une œuvre incontournable de la littérature québécoise. Elle y occupe une place complexe, et en cela, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elle suscite tant d’intérêt aujourd’hui. Pour saisir un peu de cette complexité, il faut prendre en compte non seulement ses écrits, mais aussi son sexe et la façon dont elle s’inscrit dans un espace littéraire qui cherche encore à se définir et à s’ériger comme tel. Étonnamment, c’est poussée par la nécessité de répondre à ses besoins matériels que

  • pardon

    Le visage du pardon

    Tout allait bien chez les Drolet. Autour, on disait que c’était une famille modèle. Couple heureux. Yvan et Nicole sont de bons chrétiens. Et six enfants avec ça! Une maison chaleureuse dans une campagne généreuse. Geneviève, cinquième enfant de la fratrie, dit même que sa famille, c’était La petite maison dans la prairie en peinture. Et puis, par un matin d’été – c’était en 1980 –, un drame horrible projette la famille en enfer. Louis-Nicolas, le petit dernier, sort de la maison et monte dans la voiture familiale, dont la porte avait été mal fermée. En jouant avec les clés, il s’aperçoit

  • innue

    Laurette Grégoire, Innue: «Il y en a plein, ici, des crucifiés»

    Deux femmes innues au passé douloureux. Deux femmes avec un point en commun: leurs combats ne les ont pas éloignées, mais rapprochées de Dieu. Sur la Côte-Nord, nous avons rencontré Laurette Grégoire et Brigitte André. Voici leur témoignage. Née à Uashat, une réserve innue près de Sept-Îles, Laurette est l’ainée d’une famille de neuf enfants. Dès son jeune âge, ses parents l’éduquent dans la foi catholique dont ils ont hérité. Lorsqu’on lui demande si elle vit aussi la spiritualité traditionnelle innue, elle répond que non. Elle ne se sent pas moins autochtone pour autant. Se disant chrétienne, catholique et pratiquante, Laurette

  • Serge Rock

    Rencontre avec l’Innu Serge Rock, ambassadeur de réconciliation

    À l’âge de sept ans, Serge Rock rentre à vive allure dans une clôture avec son BMX. Deux semaines en béquilles s’annoncent difficiles pour le petit garçon énergique. Le pape Jean-Paul II arrivait le lendemain, premier pape à fouler le sol canadien.  « Crois-le, crois-le pas, mon élongation musculaire était guérie à la fin de la journée. On se rendait là en bus avec une délégation d’Innus » me raconte Serge, alors que je viens tout juste d’entrer chez lui, dans sa maison à Wendake. Il se doute bien que je vais le questionner sur la venue imminente du pape. « Il y a

  • Monique

    Monique A. Papatie, survivante des pensionnats

    Petite valise toute neuve à la main, Monique avait cinq ans quand elle est montée dans l’autobus pour le pensionnat autochtone de Saint-Marc-de-Figuery, pas très loin d’Amos. Son oncle lui avait aussi acheté une belle paire de chaussures, des chaussettes, et un gilet. Sa maman lui avait même confectionné, pour l’occasion, une magnifique jupe traditionnelle. Cet automne-là serait différent de tous les autres. Monique, comme tous les enfants de la communauté de Kitcisakik, ne retournerait pas en forêt pour l’hiver. De nomade à sédentaire  Âgée de 69 ans, Monique A. Papatie se souvient d’avoir beaucoup pleuré à son arrivée. «Ce qui

  • Siriac Vachon

    Cyriac Vachon: Innu, en chemin vers le diaconat

    Ciriac Vachon sait depuis longtemps qu’il veut devenir diacre. Si l’accident de son fils l’a encouragé à prendre ce chemin, cet appel lui est d’abord venu des ainés. Actuellement en formation vers le diaconat, il a partagé son histoire avec Le Verbe.   Né à Pessamit, une réserve innue à 45 minutes au sud de Baie-Comeau, Cyriac Vachon grandit dans une famille catholique pratiquante. Ancien joueur professionnel de billard, il pense, à l’âge adolescent, en faire une carrière et représenter la Côte-Nord à RDS. Vers l’âge de 17 ans, alors qu’il s’entraine à la table de la salle paroissiale, un frère lui

  • Guérir

    «Guéris ce que tu juges bon de guérir»

    Judith Trudeau voulait des enfants, mais n’en avait pas. Son histoire est un témoignage d’accueil de la grâce dans une situation de vie en apparence stérile. Pleine de vitalité, Judith nous accueille dans sa maison chaleureuse, à Saint-Nicolas. Son mari André, musicien de profession, s’est absenté pour aider un ami à produire un vidéoclip. Chez les Nadeau, le don de soi fait partie de la routine. Dans le salon, il y a des photos de leur fille et de leur garçon. Ils sont au cœur de l’histoire que Judith va me raconter avec des yeux brillants de gratitude. Avant de

  • Ojibwé

    Roger Twance: Ojibwé, bâtisseur de ponts

    Dans son minuscule bureau à l’entrée de la Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, où il officie comme portier, Roger Twance ne passe pas inaperçu: il est d’un physique imposant. Son sourire et sa ferme poignée de main sont pourtant doux et rassurants. Tout comme le saint Frère André, il accueille avec chaleur les habitués et les touristes. Et si d’aventure ils ont du temps devant eux, il leur parle volontiers de la réalité des peuples autochtones et de sa volonté de tisser des liens entre ces derniers et l’Église catholique. «Nous allons faire l’entrevue ici», me lance Roger Twance. Devant mon air surpris,

  • Pensionnat

    Brigitte André : « Ce que j’ai vécu au pensionnat m’a rapprochée de Dieu »

    Je rencontre Brigitte André dans sa demeure, à Maliotenam, une réserve innue située à quinze minutes de Sept-Îles. Accueillante, souriante, rien ne laisse imaginer le long et pénible chemin de croix que cette dame a connu. Victime du pensionnat, elle s’est accrochée à Dieu plutôt que de lui tourner le dos. Benjamine d’une famille de treize enfants, Brigitte est née à Maliotenam. À l’âge de 2 ans, elle quitte son village natal pour aller s’installer, avec sa famille, près de Schefferville, où son père travaille dans la mine. Jusqu’à l’âge de sept ans, Brigitte connait la vie traditionnelle dans le bois :

  • avortement

    «J’ai rangé mon avortement dans la case d’un acte médical»

    Marie-Ève Caouette espérait fonder une famille, mais pas tout de suite, pas de cette façon-là. Son parcours de vie ne suivait pas ses ambitions. Mais finalement, lâcher les rênes du contrôle s’est avéré ce qu’il y avait de mieux pour elle. Marie-Ève a toujours rêvé de fonder une famille. Avec des parents convertis au catholicisme, un grand frère prêtre, son chemin semblait tracé d’avance. Mais la passionnée de basketball a du mal à trouver l’homme avec qui passer sa vie. « Quand tu mesures six pieds un pouce et que tu regardes la plus haute tête dans l’église… les choix sont

  • pain vin

    «Ceci n’est plus du pain ni du vin»

    Dans une église à moitié vide, un prêtre en chasuble aux motifs dorés prononce des paroles étranges : « Ceci est mon corps livré pour vous. Ceci est la coupe de mon sang versé pour vous. » Ce mystère a-t-il encore un sens pour le monde contemporain, alors que tant de martyrs, au fil des siècles, ont donné leur vie pour l’honorer ? Nicolas Buttet, prêtre suisse, spécialiste de l’eucharistie, en décrit toute la sacralité : « À [la consécration], c’est comme si deux millénaires d’histoire étaient balayés et que nous étions contemporains de Marie et de Jean au pied de la croix. » Un sacrifice d’amour

  • Chesterton

    Gilbert Keith Chesterton: le joyeux apologète

    Gilbert Keith Chesterton (1874-1936), écrivain et journaliste anglais, fait certainement partie des grands apologètes catholiques dont l’Église avait besoin. Il intervient à une époque charnière où le scepticisme, l’agnosticisme et le matérialisme commencent à imprégner de plus en plus la culture anglaise. Les avancées des sciences naturelles – pensons à la théorie de l’évolution de Darwin – l’apparition de la critique historique et l’industrialisation ébranlent l’échafaudage de la société assise en apparence sur un socle religieux. « Sous la surface d’un conformisme religieux fait de respectabilité, il y a un remous de doute et d’incertitude. Presque tous les intellectuels étaient aux

  • Grégoire Ahongbonon : l’homme qui libère les captifs de leurs chaines

    En Afrique, les personnes souffrant de troubles mentaux sont « les oubliés des oubliés ». Parfois littéralement enchainés durant des années par leurs parents, ils sont relégués au rang de sous-homme. Grégoire Ahongbonon, cet ancien réparateur de pneus né en 1952 au Bénin, consacre sa vie à leur rendre à la fois la liberté et la dignité. Le Verbe s’est entretenu avec lui lors de son récent passage au Québec. « C’est une honte pour l’humanité ! Une honte ! » Grégoire Ahongbonon lance ce cri du cœur tout en me montrant des photographies à peine supportables d’hommes et de femmes enchainés à des troncs d’arbres.

  • Étienne Finol

    La descente aux enfers d’Étienne Finol

    Enfant de deux parents psychologues, catholiques pratiquants de surcroit, Étienne Finol semblait tout avoir pour grandir de manière épanouie. Le baseball qu’il pratiquait depuis sa tendre enfance lui avait ouvert les portes, bourses incluses, d’une grande école américaine. Mais la perte de cette opportunité lui a fait frapper une fausse balle, l’entrainant dans le champ de la toxicomanie jusqu’à en devenir sans-abri. Étienne a passé les quatre premières années de sa vie adulte hors du Québec pour se reconstruire et mettre un frein à ses dépendances. À 25 ans, c’est comme s’il partait de zéro : il a dû réapprendre à aller

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