Dossier spécial

Articles, analyses, émissions : découvrez notre dossier complet sur le pape François et son impact sur l’Église et le monde.

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  • Photo: Fotolia

    Après l’effondrement du monde

    Un texte de Sophie Brouillet J’ai lu avec joie l’exhortation apostolique du pape François sur l’amour dans la famille, aboutissement d’un synode étalé sur deux ans et qui aura entrainé son lot de trouble et de doutes de part et d’autre chez les fidèles. Le synode sur la famille a beaucoup fait espérer ou appréhender, selon les cas, une ouverture de l’accès à la communion pour les personnes divorcées et remariées. Peut-être était-il trop étroitement identifié à cette question dans l’opinion publique? D’où quelques moments de tension à mesure que les médias semblaient faire écho à des avancées ou à

  • Photo: Fotolia

    Même en accouchant…

    Lors de sa première visite à notre domicile, ma sagefemme me demande : « Ariane, la croix que tu portes au cou, c’est pourquoi? » Mon mari et moi nous échangeons un regard : « Ben… on est catholiques » dis-je en pointant le crucifix accroché au mur dans notre cuisine. Notre sagefemme, qui est chrétienne orthodoxe, nous avoue que ce n’est pas fréquent. « C’est un honneur pour moi d’accompagner une femme catholique, nous avons tellement en commun ! » Et c’est ainsi que notre suivi sagefemme a pris un tournant inattendu. Les conseils d’une femme sage Plus tard lors de cette rencontre, elle aborde la question de

  • Illustration: Gabriel Bisson

    La sismologie des souvenirs

    Port-au-Prince, 12 janvier 2010 : 230 000 morts, 300 000 blessés, 211 rescapés, dont un haut ­fonctionnaire québécois d’origine provençale. * Quels souvenirs accompagnent le corps qui sort presque indemne des décombres ? Combien de répliques ­sismiques occupent l’esprit de celui qui a tutoyé la mort pendant 17 heures de captivité sous les ruines ? Retour sur les mémoires du séisme qui a secoué Haïti. Retour, surtout, sur les rappels quotidiens d’un ­événement qui a ébranlé toute une vie. Il s’appelle Nicolas Mazellier. * Depuis bientôt cinq ans, Nicolas Mazellier se pose la question : « Pourquoi ? » La mémoire faisant son travail, les répliques sismiques sont fréquentes et lui rappellent tous

  • Wafa Younan, sur le dos de sa mère Nadja. (Photo: courtoisie de la famille Younan)

    Parcours d’une jeune réfugiée 

    Un texte de Jean Fortin En 2012, Wafa Younan, 13 ans, vit dans une belle maison en Syrie avec sa mère Nadja, directrice d’école, et son père Bahnan, commerçant et diplômé universitaire en gestion.  La famille Younan est bien enracinée dans la terre de ses ancêtres syriens et un avenir prometteur s’offre à Wafa qui collectionne les médailles grâce à ses performances académiques. Consciente de la présence des islamistes dans la région voisine, la famille syrienne accueille des amis et leur offre hospitalité et sécurité. Quelques jours plus tard, c’était leur tour de fuir. Les idéologies meurtrières n’ont pas de

  • Ville de Damas (Syrie). Photo: Fotolia.

    Le Noël québécois des Younan

    Un texte de Jean Fortin Wafa* est arrivée dans mon groupe d’élèves de 5e secondaire en mars dernier, au retour de la relâche. Drôle de moment pour intégrer un groupe. Le train est déjà sur les rails et fonce à toute allure vers l’épreuve uniforme de français. Par-dessus tout, ce qui est encore plus inopportun c’est que « la nouvelle » ne parle pas notre langue. Elle vient de la Syrie et, en outre, elle ne fait pas partie d’un échange-étudiant : elle est réfugiée. Comme tout le monde, je sais que la guerre existe et je suis sensible à ce qui se

  • Photo: Lydie Gagnon (© Renaud Philippe)

    Lydie, un ange chez les bisomiques

    Les Gagnon ont 16 enfants. Lydie est la petite dernière. Elle a dix ans. Avec ses yeux bridés, son rire contagieux et son visage tout rond, on la reconnait: c’est la trisomique. Pour vous couper l’herbe sous le pied, elle se présente, tout sourire: «Bonjour, je m’appelle Lydie et je suis trisomique.» Nécessairement, on passe à une autre question. Pour un chromosome de plus Pour Monique et Alain, avoir 15 enfants n’allait pas de soi, mais en recevoir un 16e qui, selon les dires, est un malheur garanti, ça leur faisait porter un joug pas léger du tout. «Après l’échographie, on avait

  • Petit prophète du Centre-Sud

    Le petit prophète du Centre-Sud

    En 1997, tel un pèlerin qui prend la route sans trop savoir vers où Dieu le guide, Daniel Paradis est venu vers la grande ville, vers Montréal, lieu riche en possibilités de toutes sortes. Comme seul bagage, un appel: l’appel prophétique à travailler auprès des exclus du rêve américain « made in Quebec ». Près de vingt ans plus tard, Daniel se retrouve à la tête de Présence Compassion, une organisation catholique qui intervient auprès des gens de la rue du secteur Centre-Sud. Nous sommes jeudi. Il fait beau. La température est douce. Le soleil est au rendez-vous et répand sa chaleur

  • Syrie-Québec : l’itinéraire de la famille Issa

    « C’est pour mes enfants que je suis venu ici », affirme Youssef, 33 ans, père de la famille Issa. Ils habitaient Lattaquié, sur la côte ouest de la Syrie. Leur ville n’a pas été aussi attaquée que la capitale, Damas, ou qu’Alep, le haut lieu du gouvernement, mais il n’empêche que les explosions ponctuelles laissaient entrevoir un avenir incertain pour leurs enfants, Vanessa, cinq ans et demi, et Michel, quatre ans. Ils ont donc fui vers le Liban en 2014. Une fois là-bas, difficile de recommencer: pas de possibilité d’emploi, cout élevé de la vie. Un prêtre qu’ils connaissent contacte alors le

  • Photo: courtoisie Valérie Carrier

    Actrice et croyante

    Un témoignage de Valérie Carrier «Qu’est-ce qui a bien pu mener une Jesus freak comme toi à choisir le cinéma?» m’a demandé dernièrement un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps, intrigué. Il y a près d’un an, j’ai décidé de m’inscrire à la formation d’actrice de l’École de Cinéma et Télévision de Québec (ECTQ), un cours intensif de cinq mois. J’ai hésité parce que je craignais que cette démarche soit égoïste, visant à satisfaire un rêve de longue date, alors que je pourrais être plus utile ailleurs… Mais après discernement, il m’apparaissait que j’avais bien ma place dans ce

  • Daniel Benson (photo par Sarah-Christine Bourihane)

    La prison à perpétuité

    C’est quoi une peine à vie? Qu’est-ce que ça représente vraiment? Le Verbe a rencontré l’intervenant psychosocial en milieu carcéral et ex-détenu Daniel Benson, qui nous explique à quoi ressemble sa vie depuis qu’il a tué son beau-père, un jour de juin 1982. « Moi, les premiers mois de liberté, quand je rentrais dans mon appartement à 16h, je me sentais mal. Parce qu’à 16h, c’est l’heure du compte. Y’a personne qui me comptait! T’sais, en prison, si le lavabo coule, t’appelles le gardien, pis y’a un plombier qui va venir le réparer… » C’est par ces mots que Daniel Benson raconte

  • Valérie Laflamme, duchesse de Saint-Sauveur, 2016 (© François Mercier)

    Un duché bien gardé

    Valérie nous donne rendez-vous devant son appartement, en plein cœur de son duché – Saint-Sauveur. Elle participe cet hiver à la Revengeance des Duchesses, l’évènement créé il y a 7 ans, alors que le Carnaval avait rangé les duchesses dans le sous-sol de la mairie (avant de les ressortir quelques années plus tard). Depuis 7 ans, en marge du Carnaval de Québec, se tient chaque année la « Revengeance ». L’évènement se veut une alternative davantage susceptible de réunir les gens et de tisser des liens dans et entre les communautés de la ville que le Carnaval « officiel ». Le duché Ici, dans Saint-Sauveur

  • Illustration: Marie-Hélène Bochud

    L’homme derrière la légende

    L’honorable Paul Comtois (1895-1966). [Article publié dans le numéro de février-mars 2016 de la revue Le Verbe.] 21 février 1966, vers minuit. Le ciel est dégagé. Les étoiles, comme des glaçons scintillants, tapissent la voute céleste. Le thermomètre indique -26 °C. Tout est calme à la villa du Bois-de-Coulonge, la résidence officielle des lieutenants-gouverneurs du Québec. Le 21e lieutenant-gouverneur, l’honorable Paul Comtois, sa femme, ses enfants ainsi que leurs invités dorment dans leur chambre respective. Puis soudain, les flammes bondissent sur les murs en bois de l’antique demeure. Les invités, M. et Mme Mac Stearns, s’en sortent sans blessures. Avec l’aide du gardien de nuit,

  • Illustration: Marie-Hélène Bochud

    Léon Bloy: sur les traces de l’Invisible

    Léon Bloy est né en 1846 et est mort il y a un peu plus d’un siècle, en 1917. Ces dates ne sont pas tout à fait anodines. La première correspond à l’année de l’apparition de la Vierge à La Salette; la seconde marque l’année des trois secrets de Fátima. Entre ces deux évènements à caractère apocalyptique, une vie passée à attendre l’Apocalypse et à en guetter les signes. Il n’y a que des symboles La coïncidence a de quoi surprendre. D’autant plus qu’elle se rapporte à un homme qui ne croyait pas au hasard – ce « nom moderne du

  • L'église Saint-Roch et son parvis, où se tenait souvent Pierre Bilodeau (photo: © Pascal Huot)

    Adieu Pierre

    Au Rendez-vous Centre-ville, centre communautaire dans le sous-sol de l’église Saint-Roch à Québec, l’atmosphère est chargée en émotions. Bien que résidente de Saint-Roch, je n’avais pourtant jamais mis les pieds dans ce lieu bondé de vie. Sans doute me suis-je arrêtée à la meute de fumeurs agglutinée qui bloque souvent l’entrée. C’est Pierre Bilodeau – dont on a appris le décès plus tôt cette semaine – qui m’y fait entrer la première fois pour m’accorder une entrevue. Sans le savoir, il m’a aidée à franchir la frontière psychologique omniprésente dans le quartier. Les gens aisés d’un côté et le monde

  • Photo: toddpoirier (Pixabay - CC)

    Musique et conversion (2/2)

    Deuxième écrit d’une série de deux textes portant sur la musique chrétienne, Stéphanie Chalut nous offre un recensement non exhaustif, mais étoffé de plusieurs styles et tendances. On peut lire la première partie de ce texte en cliquant ici. Tout d’abord, je vous invite à mettre de côté tous vos aprioris: on a tous une petite idée de ce qu’est la musique d’église. Ce que je propose ici, c’est de revoir un peu nos préjugés en se donnant l’opportunité de faire de belles découvertes. Cette invitation vaut également pour certains de mes amis chrétiens (cathos et protestants) qui ne jurent

  • Photo: Unsplash (pixabay - CC)

    Musique et conversion (1/2)

    Premier de deux textes, notre blogueuse Stéphanie Chalut s’attarde ici à la musique, thème de l’été au Verbe. Elle nous entretient plus spécifiquement dans cette première partie, de l’une des étapes de sa (re)conversion au christianisme et à l’Église. Juin 2010. Mon meilleur ami me convainc d’aller à la retraite annuelle de la Communauté de l’Emmanuel qui s’est installée à la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin de Sainte-Foy vers 2007. Il s’agit d’une communauté française de type charismatique, jeune et dynamique dont la majorité des membres sont des laïcs et dont le charisme passe en grande partie par la musique et les chants.

  • Photo: courtoisie Pontifex

    Rap de prêtre

    Si ce n’était pas de la chemise noire et du col blanc qui ceinture son cou, le « Father » Claude Burns, alias Pontifex, pourrait aisément se faire passer pour un bucheron. Barbe fournie, tempe rasée et chevelure courte soigneusement peignée, il a plus les allures d’un hipster que d’un homme d’Église… Pourtant, lorsqu’on lui demande laquelle de ses identités vient avant, le rappeur ou le prêtre, sa réponse est instantanée. « Le prêtre, évidemment. C’est ce que je suis d’abord et avant tout. » Get catholic or die tryin Né en 1972 à Evansville, une petite métropole dans le sud de l’état

  • Photo: Sarah-Christine Bourihane

    Carmel, coke et Olympia

    L’Olympia de Paris est son prochain sommet. Il s’y produira le 6 juin prochain, inscrivant sa marque au panthéon des musiciens. Rebuté par le vertige des hauteurs, Grégory Turpin fuyait pourtant les honneurs. Il voulait vivre au Carmel, loin des regards de la foule et des prestations de la scène. Le voilà aujourd’hui fouler une scène mythique où aucun artiste œuvrant essentiellement en tant que chrétien n’a jamais mis les pieds. Il est le premier à y chanter haut et fort sa foi au Dieu qui l’a sauvé. Rencontre avec Grégory Turpin, de passage pour une première tournée au Québec.

  • Photo: ©Jeffrey Déragon
  • Illustration: Judith Renauld

    Le Cardinal Turcotte ou le courage de l’Amour

    Nous apprenons aujourd’hui une bien triste nouvelle : celle de la perte d’un homme qui fut pour plusieurs un pasteur, un ami, un père. À l’heure où les personnalités publiques prononcent tour à tour leurs hommages, les fidèles de Montréal se rassemblent pour implorer le regard bienveillant du Seigneur en faveur de celui qui les aura accompagnés dans ce pèlerinage terrestre pendant 22 ans. À la suite de l’annonce du décès du † Cardinal Jean-Claude Turcotte, nous nous sentons tous aujourd’hui un peu plus seuls ici bas. En effet, la mort de l’Archevêque émérite de Montréal nous rappelle que la nature

  • Lettre du Liban

    En effet, depuis la création du monde, ce que Dieu a d’invisible se laisse voir à travers ses œuvres…(Rm 1, 20)   Chère Irène, Il me semble que raconter les péripéties d’un jeune Québécois, catholique et latin, dans la brousse de l’œcuménisme oriental et de la coexistence avec le monde juif et musulman, soit quelque chose d’effarant. C’est une entreprise d’une telle envergure que je ne sais comment m’y prendre pour dompter cette bête fougueuse. En effet, comment retracer la piste que Dieu a si habilement frayée devant moi à travers les enchevêtrements du langage et des rites, les clairières

  • Ricardo, au centre de la photo (photos: courtoisie Séminaire Redemptoris Mater).

    J’ai vu mourir un chrétien

    d’après une entrevue d’Antoine Malenfant. La croix de Ricardo Corea Cruz   On l’avait vue venir. La mort de Ricardo, ce n’était pas une surprise. Il n’y a pas de scoop ici, désolé. Quelques jours avant de passer au Père, Ricardo a accepté de nous parler de sa santé… Et il était parfaitement conscient qu’au moment où notre numéro serait publié il serait déjà parti. Sérénité déconcertante. Chez lui, au Honduras, Ricardo étudiait la médecine. Un jour, il a senti l’appel de Dieu. Sa grand-mère, tranquillement, l’a alors initié à la foi. Ricardo a entrepris un cheminement spirituel en paroisse.

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