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  • Nous vivons et mourons en appuyant sur des boutons

    Quand j’étais adolescent, une publicité à la télévision faisait la promotion d’un dispositif permettant d’allumer ou d’éteindre les luminaires de la maison d’un simple claquement de mains. «Clap et ça s’allume, clap et ça s’éteint», chantait le pauvre acteur. Ébahis au premier abord par l’invention aux accents futuristes, nous tournions vite l’innovation au ridicule: est-ce si forçant d’actionner l’interrupteur qu’il fallait trouver une façon d’économiser ces kilojoules? Il semble que le ridicule ne tue pas. Il permet même parfois de faire des affaires en or. L’industrie de la domotique prit alors son envol en un claquement de doigts! Domotique. Nom

  • univers

    La culture judéo-chrétienne : l’ultime riposte au régime totalitaire

    Avec Poutine en Russie, Xi Jinping en Chine, et Kim Jong-un en Corée du Nord, force est de constater que la tentation du régime totalitaire n’est pas chose du passé. «Il apparait assez clairement, écrivait Simon Weil en 1934, que l’humanité contemporaine tend un peu partout à une forme totalitaire d’organisation sociale […], c’est-à-dire à un régime où le pouvoir d’État déciderait souverainement dans tous les domaines, même et surtout dans le domaine de la pensée.» À la différence des simples dictatures, les gouvernements à tendance totalitaire ne visent pas seulement à contrôler les actions, mais à changer les hommes

  • Il est interdit d’interdire d’interdire

    Les linguistes appellent polypote non pas un type ayant de nombreux amis, mais une figure de style dans laquelle un même mot est répété sous différentes formes grammaticales. Avant de le savoir, je n’en savais rien. (Ah!) Mais grâce à Internet, je n’ai pas eu à me déplacer dans ma bibliothèque municipale située au beau milieu d’un immense stationnement de centre commercial pour dégoter un dictionnaire des figures de style. J’ai simplement demandé à Internet et, comme à sa fidèle habitude, il m’a gentiment répondu. J’aime bien les bibliothèques, mais je les préfère généralement ailleurs que dans des lieux aussi

  • «tout inclus»

    La mère porteuse et le Club des mères

    Cela fait quelques mois que mon mari et moi espérons un deuxième enfant. Bien que nous ayons attendu notre fille durant quelques années, nous avons confiance qu’elle finira un jour par devenir grande sœur. Lorsque, si Dieu le veut, j’apprendrai que je suis enceinte, je sais que je vivrai des sentiments ambivalents. Les privations, les nausées, la prise de poids, puis l’accouchement et l’allaitement… Ces expériences, vécues dans l’intimité du corps, sont pour moi une épreuve. Si je pouvais en âme et conscience sous-traiter le processus, j’en serais soulagée. Externaliser la souffrance Il me suffirait de quelques milliers de dollars

  • Regretter d’être mère

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. C’est une nouvelle mode: des mères avouent publiquement regretter leur rôle. Par la voie de balados, réseaux sociaux, entrevues télévisées, articles et mêmes livres, elles revendiquent le droit de briser ce «tabou» qui entoure la maternité. L’écho des médias se fait élogieux. On acclame le courage de ces mères. Pour comprendre ce phénomène, j’ai scruté

  • univers

    Le ciel, c’est les autres

    L’hiver, c’est l’enfer. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Dante dans sa Comédie. Pour lui, l’ultime cercle de l’enfer n’est pas une fournaise de feu, mais un désert de glace réservé aux traitres, ces briseurs de relation. Entièrement gelés et figés, ils ne peuvent même pas tourner la tête pour parler ou regarder autour d’eux. Ils sont tout à fait isolés, parce qu’ils ont refusé d’aimer. L’enfer est un enfer-mement sur soi, un châtiment que l’égoïste s’inflige à lui-même. Comme Aristote, je me suis toujours méfié des ermites: «Personne, en effet, ne choisirait de posséder tous les biens

  • santé mentale

    Ma semaine à l’hôpital psychiatrique

    La maladie mentale est malheureusement encore un tabou dans notre société. Les centres de santé mentale, ce que l’on nommait autrefois les asiles, sont des endroits peu familiers pour le commun des mortels. Surtout, ce sont des endroits pour lesquels nous éprouvons un inquiétant mélange de préjugés et de peur. Récit de ma semaine à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Je me suis retrouvé à l’Institut lorsqu’une personne de mon entourage y a été admise à la suite d’une tentative de suicide. Même si j’ai passé mon enfance dans le quartier adjacent, je n’y avais jamais mis les

  • Le double discours des drag queens

    Il m’embête d’ajouter un texte sur le trop commenté sujet des drag queens faisant la lecture aux enfants. Mais en matière d’éducation, surtout pour des parents chrétiens, il vaut mieux ne pas négliger ce genre de débats. L’histoire des drag queens dans les bibliothèques semble banale. Du moins, c’est ce que veulent faire croire ceux qui défendent cet exercice. Barbada, durant son passage à Tout le monde en parle, assure que cette activité est parfaitement inoffensive. Il ne s’agit, assure-t-elle, que d’un déguisement, comme à l’Halloween. En outre, les contes choisis ne contiendraient aucune intention politique. L’activité n’aurait rien à

  • «tout inclus»

    Une «culture de la vie»?

    Comme la plupart des femmes, j’ai déjà pensé à ce que je ferais s’il m’arrivait d’être enceinte. À l’aube de la vingtaine, j’aurais vécu une grossesse non planifiée comme une tragédie et aurais possiblement choisi d’avorter. Aujourd’hui mère, je suis convaincue que l’enfant que j’ai porté constituait, dès sa conception, une vie humaine que je devais protéger. On dira que cette idée est fondée sur des croyances religieuses plutôt que sur la science. Cependant, l’histoire nous montre comment le statut de personne a pu être octroyé, ou refusé, en fonction de l’ethnie, du sexe, de l’état de santé… ou de

  • Ariane Beauféray

    Pour le retour du tramway à Québec

    Le tramway a fait son entrée au Québec à la fin du 19e siècle. Après des années glorieuses dans les années 20 et 30, il a ensuite complètement disparu des rues de Québec et de Montréal dans les années 50. Si ce mode de transport a été abandonné, pourquoi souhaite-t-on le faire revenir à Québec aujourd’hui? Une réflexion sur les effets de nos déplacements ainsi qu’un petit détour historique devraient nous éclairer quelque peu sur les raisons qui nous poussent à réimplanter un tramway dans notre Capitale, à l’instar de dizaines de grandes villes européennes depuis les années 2000. Le

  • Dieu est-il grossophobe?

    Dieu est-il grossophobe? Aime-t-il les gros? C’est ce que je me suis demandé en lisant le livre de Mickaël Bergeron, La vie en gros, Regards sur la société et le poids. Définissons d’abord la grossophobie. Le terme calque des mots comme homophobie ou xénophobie et veut dénoncer une forme de discrimination, dans ce cas envers les gros. Cette lutte contre la grossophobie s’inscrit dans un mouvement plus large, nommé Body positive. Ce mouvement réclame notamment plus de diversité corporelle dans les médias et dans la société en général. Il s’agit de s’opposer à la culture de la minceur et des

  • Ce que femme veut

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. Près de la moitié des femmes regrettent d’avoir eu moins d’enfants que ce qu’elles auraient désiré. Et l’autre moitié, celle qui a atteint le nombre souhaité, se sent plus accomplie. C’est ce que révèle une étude menée pour le compte de l’Institut Cardus (2023) par le montréalais Lyman Stone. Le démographe a colligé et analysé

  • Cool et chrétien?

    Cool et chrétien : une contradiction dans les termes? C’est, en tout cas, l’opinion de bien des gens aujourd’hui. Et c’était aussi la mienne, avant ma conversion à 18 ans. « Quoi de plus ringard qu’un chrétien? », que je pensais. C’est un fait : au Québec, beaucoup n’ont pas la foi, non en raison de quelque dogme fondamental ou de la morale de l’Église, mais tout simplement parce que le christianisme leur semble quétaine. Des bricolages enfantins, des chansons mielleuses à vomir, des sourires forcés… voilà ce que représente l’Église pour ces gens. Doit-on alors s’y résigner : être chrétien n’est pas cool? L’esprit

  • univers

    L’humain dans l’univers

    Il y a les enfants qui rêvent de devenir astronautes. Et d’autres, comme moi à l’époque, qui préfèrent explorer le ciel à partir de leur salon. Tout petit, je me posais déjà bien des questions existentielles, reprenant sans le savoir la question de Blaise Pascal: «Qu’est-ce qu’un homme, dans l’infini?» L’étonnement devant les mystères de l’univers est sans doute à l’origine de ma vocation philosophique… et de ma passion pour Star Wars. Quand j’ai vu, ces derniers mois, les premières images du télescope James Webb, je me suis étonné de nouveau. Quelle beauté! Comment l’expliquer? Sommes-nous seuls à pouvoir la contempler?

  • «tout inclus»

    Retrouver le véritable sens du travail

    Pour des dizaines de milliers de finissants au Québec, la rentrée de janvier annonce l’échéance fatidique du 1er mars. Ils ont jusqu’à cette date pour s’inscrire dans un nouveau programme d’études, au cégep ou à l’université. L’agenda des conseillers d’orientation va se remplir. Ils rencontreront des jeunes tourmentés par des choix qu’ils pressentent déterminants pour leur avenir. À cet âge, je nourrissais moi-même de grandes ambitions. Quand on me demandait ce que je souhaitais faire plus tard, je répondais sans gêne: «Journaliste internationale, première ministre du Québec ou représentante du Canada à l’ONU.» Aujourd’hui, mon activité est plus modeste que ce

  • Intelligence artificielle: la désincarnation du monde

    Certains développements de l’intelligence artificielle ont récemment fait leur entrée dans la vie du commun des mortels. En effet, des plateformes qui, sur la base de commandes assez simples, génèrent du texte et des images avec un niveau de sophistication assez élevé sont devenues accessibles, permettant l’expérience d’une réalité dont la plupart n’avaient jusqu’à maintenant qu’une idée confuse et superficielle. En ce qui a trait à l’image, plusieurs plateformes ont retenu l’attention, notamment Midjourney. Demandez-lui une église à la manière de Picasso, par exemple, et vous l’aurez en quelques instants, en plusieurs versions. Les usagers qui sont prêts à payer

  • «tout inclus»

    «La vie spirituelle semble condamnée à disparaitre des établissements scolaires»

    À la veille de la rentrée, l’automne dernier, nous avons appris le décès d’un éducateur employé par l’école secondaire où je travaille. Comme animatrice de pastorale, mon rôle était clair: je devais assurer l’accueil et l’accompagnement des jeunes touchés par cet événement. Pour certains, ce serait le premier contact avec la mort. En plus d’être ébranlés par la perte d’un proche, ils risquaient d’être troublés en se découvrant, eux aussi, mortels. Je venais de terminer de décorer la chapelle pour l’arrivée des élèves. À travers les tournesols et le matériel scolaire déposés au pied de l’autel, j’ai ajouté la photo

  • Mes listes de Noël

    Viendra bientôt le moment où, en famille, proche et élargie, on se posera des tonnes de questions gravissimes : il faudra, qu’on le veuille ou non, décider de ce qu’on fera à Noël. Et ça va brasser. Et ça va chialer. Et, avec un peu de chance, ça va finir par une embrassade et un pardon mutuel des belligérants. Pandémie oblige, on y a échappé l’an dernier. Mais cette année, devra-t-on recevoir tante Nathalie-qui-picole-un-peu-trop ? Se taper la visite de ton frère, de sa blonde et de leurs adorables morveux ? Et le 24, on va chez tes parents ou chez les miens ? Et le 25 ? Et

  • univers

    Le vide infini de New York

    L’été dernier, je suis allé à New York pour la première fois afin de visiter mon collègue et ami Benjamin. Après le vertige euphorique que provoquent les tours de la City, j’ai rapidement éprouvé une autre nausée. La ville qui ne dort jamais est follement démesurée: trop vite, trop riche, trop bruyante, trop grande. L’offre de commerces et d’activités parait illimitée. Benjamin m’a fait remarquer qu’il est humainement impossible d’essayer tous les restaurants, car il s’en trouve qui ouvrent et ferment chaque jour. En avançant dans les rues, j’avais la même impression qu’en faisant défiler ma page Facebook: une nouveauté

  • J’étais soule à ma première messe de Noël

    [Attention : les lignes qui suivent pourraient choquer certains cœurs purs. Nous préférons vous en avertir.] J’ai 17 ans, c’est Noël et je réveillonne dans la famille de mon chum. Est-ce par défi, par gêne ou par ennui que je suis soule? Je ne m’en souviens plus. C’est peut-être aussi tout simplement pour supporter la treizième partie de Loup-Garou à laquelle je participe, avec grand-papa-incapable-de-se-souvenir-des-règlements et mon’oncle-qui-fait-des-blagues-louches-quand-tout-le-monde-a-les-yeux-fermés. – (En regardant attentivement sa carte) Juste de même, ça fait quoi, déjà, la sorcière? – (Après un long soupir de tout le monde) Bon, on va brasser et redistribuer les cartes, comme grand-papa

  • La débilité naturelle

    De l’année qui s’achève, les livres d’histoire retiendront la guerre en Ukraine, l’inflation et le trépas de Sa Majesté la reine. Des évènements sur lesquels les citoyens lambdas n’ont que peu d’emprise, n’est-ce pas? Mais il y a aussi tous ces jougs que l’on s’impose soi-même, tous ces esclavages modernes qui nous détruisent à petit feu et auxquels nous adhérons en concédant chaque jour des parcelles de notre liberté, voire de notre humanité. Ainsi, par nos achats sur Amazon, nous nous serions libérés du cordonnier grognon au bout de la rue; par la porno, nous nous serions délivrés des maladies vénériennes

  • univers

    Faut-il diaboliser l’Halloween ?

    Avec l’Halloween, la Toussaint, la Commémoration des fidèles défunts et le jour du Souvenir, on entre officiellement dans la courte saison des morts. Les feuilles sont tombées, la lumière décline et le froid s’installe. Météo oblige, qu’on soit croyant ou pas, chacun est contraint en ces temps gris de méditer sur sa condition mortelle. «Tu es poussière, et à la poussière tu retourneras.» (Gn 3, 19) Avouons-le, ce memento mori annuel a quelque chose de franchement décapant et, en même temps, de bienfaisant. Car ceux qui refusent de penser leur mort risquent de rater leur vie. En effet, la vie

  • Ne pas prêter serment au roi: nationalisme de salon ?

    La détermination de Paul St-Pierre-Plamondon à ne pas prêter le traditionnel serment d’allégeance au Roi Charles III a, dans les dernières semaines, fait beaucoup jaser. Enfantillages, quête d’attention médiatique pour les uns, élément déterminant d’affirmation nationale pour les autres, le zèle de Paul St-Pierre-Plamondon a fait des petits, si bien que le Parti québécois s’est adjoint Québec solidaire dans la lutte. Il demeure pourtant que cet enjeu est porteur d’implications plus larges qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Le chef du Parti Québécois a raison lorsqu’il soutient que cette question, en apparence cosmétique, n’a rien de banal ou

  • univers

    Miséricorde et vérité se rencontrent

    Les abus sexuels et culturels aussi bien de l’Église que de l’État nous posent collectivement la difficile question de la réconciliation. Faut-il choisir entre justice ou miséricorde? Pardonner serait-il la faiblesse de ceux qui n’ont pas la force de se venger pour rétablir la justice, comme le pensait Nietzsche, ou encore une astuce de criminels pour s’exempter de procès et de peines? Nullement. Le pardon véritable ne peut et ne doit jamais faire l’économie de la justice. Le sacrement du pardon dans la tradition catholique en est un exemple éclairant. Pour qu’il y ait véritable réconciliation, le pénitent doit nécessairement accomplir

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