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  • Libérée! Délivrée!

    Vous avez vu ce titre de rubrique ? « Femme libérée ». Libérée de quoi ? Délivrée de qui ? Je le dis : je viens de franchir le demi-siècle. La maternité a calmé ma libido. Les hormones de préménopause achèvent inéluctablement le travail. Et comme la Reine des Neiges, je peux chanter : « Libéréééée ! Délivrééééée!… du sexe compulsif, pulsionnel, ou si vous préférez performatif ! » Voilà. C’est dit.  L’envie est partie. C’est tout. Les bouffées de chaleur sont maitres, et invariablement suivies de frissons qui me glacent tout entière. Je suis en lockout d’estrogènes.  J’ai alors la tentation d’imiter la Reine des Neiges et de m’enfermer dans

  • «tout inclus»

    La féminité peut-elle être toxique?

    C’est à travers une recherche critique du phénomène qu’on appelait alors l’hypersexualisation que je me suis identifiée, adolescente, au féminisme. Au gala du démérite organisé entre amis à la fin du secondaire, j’ai même reçu le prix de la féministe frustrée. Been there, done that, got the t-shirt. Jusqu’à la fin de mes études en anthropologie, j’aurai consacré l’essentiel de mes travaux scolaires à l’étude de tout ce qui touche de près ou de loin les industries du sexe. J’en ai acquis la certitude qu’en faisant de la sexualité un objet de commerce, nous vivons dans une culture qui déshumanise les

  • À mes petites pinottes

    Mes très chères filles, Dans quelques jours, le 8 mars, le monde entier prendra un gros 24 heures bien compté pour réfléchir aux droits des femmes. En pareilles circonstances, il est d’usage de rappeler que, même si les luttes menées par vos aïeules ont permis de grands changements sociaux, il vous reste encore de belles batailles à mener. Vous êtes habituées d’entendre votre père vous dire quoi faire — et surtout quoi ne pas faire. À l’aube de ce jour spécial, je vous fais grâce de mes sempiternelles injonctions et remontrances. Je n’aurai pour unique conseil que celui-ci : soyez bien attentives à

  • univers

    Pour le mois des femmes, soyez des hommes!

    Même si les hommes viennent de Mars, il semble que le mois du dieu de la guerre devienne de plus en plus le mois des femmes. Un mois (pas officiel !) de manifestations et de lutte pour la reconnaissance des droits des femmes — avec pour épicentre la journée du 8 mars. Cette année, les Nations unies, qui ont homologué cette journée en 1977, proposent comme thème : « Je suis de la Génération Égalité : levez-vous pour les droits des femmes. » Slogan, il est bon de le remarquer, qui peut aussi bien être scandé par un homme que par une femme. En fait,

  • Les trois plaies de la méfiance

    Deux jours à peine s’étaient écoulés depuis la mise au jour du scandale et un commentateur lâchait un « maintenant que la poussière est retombée »… J’en ai presque ri. Mais, compte tenu des circonstances moroses, je me suis retenu. Probablement comme vous, j’ai lu des centaines de commentaires sur l’affaire qui secoue la cathosphère ces jours-ci. Dans ces cas, je m’étonne d’oublier parfois que l’ère des réseaux sociaux en est une de réactions. Des réactions à la chaine. Comme une chaine de montage industrielle, mécanique, prévisible.  Les communiqués laconiques (pardonnez le pléonasme) réagissent au rapport d’enquête. La première vague de commentateurs,

  • Un prêtre peut-il être trop accessible?

    Un chef d’orchestre entretient-il le même rapport avec ses musiciens qu’un prêtre avec ses fidèles ? Peut-on dire que, dans les deux cas, leur trop grande humanisation entraine une perte de transcendance ? Vouloir un prêtre trop accessible nous éloigne-t-il du mystère de l’eucharistie ? Je suis musicien classique de formation et j’aime, de temps à autre, aller au concert. J’aime encore plus saisir la vision que l’interprète a de l’œuvre qu’il ressuscite.  L’interprète était cette fois-ci l’Orchestre symphonique du Conservatoire dirigé par Yannick Nézet-Séguin, un chef québécois à la carrière internationale fulgurante.  En deux heures, le public a eu droit à une première lecture

  • L'(anti)culture religieuse d’un millénarial

    J’aime à dire que je suis de la dernière génération à avoir suivi des cours de «religion» à l’école. Comme millénarial, j’ai baigné comme jamais dans la culture religieuse, mais pas n’importe laquelle… Détrompez-vous, je ne garde pas de doux et pieux souvenirs de mes cours d’enseignement religieux. La « religion » nous était enseignée d’une manière livresque, inerte. Et ça, c’est quand on ne nous présentait pas une image d’un Dieu-Jésus-ton-ami-en-sucre-pastel. C’en était à envier nos quelques camarades qui quittaient pour leur mystérieux cours de morale… Je ne veux pas jeter la pierre à ces pauvres professeurs qui devaient faire leur boulot.

  • univers

    Toutes les femmes sont prêtres

    *Dans un monde de plus en plus fragmenté et polarisé, Le Verbe médias s’engage à bâtir des ponts au service de la communion. Apprenez-en plus sur notre ligne éditoriale, qui prône un dialogue ouvert et la diversité d’expression, tout en cherchant l’unité dans la vérité et la charité. C’est bien connu et ça dérange de plus en plus de monde : dans l’Église catholique, les femmes ne peuvent pas devenir prêtres. Ça en choque plusieurs, c’est accepté d’un petit nombre et ce n’est compris par à peu près personne. Grand écart ecclésial ? Comme les papes l’ont plus d’une fois rappelée, cet enseignement « définitif et infaillible » ne

  • Leonard Cohen et le Dieu absent

    On ne sait plus parler de Dieu. Et même lorsque, à l’occasion, une personnalité publique s’y essaie, on croirait à tout coup entendre une oraison funèbre : maintenant que Dieu est mort, soulignons ses vertus et à quel point la « spiritualité » nous manque. Leonard Cohen, lui qui a aussi suscité des commentaires posthumes avec la sortie de l’album Thanks for the Dance en novembre dernier, a su mieux parler de Dieu que la plupart de nos contemporains. Il serait pour lui absurde d’affirmer la mort de Dieu. En fait, Dieu est bien vivant dans l’œuvre de Cohen, mais en tant qu’absent. La différence,

  • Quand les organismes renient leur identité

    L’année dernière, l’Œuvre Léger a changé de nom pour Mission inclusion. Sans ambigüité, l’organisme écarte ses références religieuses pour se centrer sur sa mission sociale… non sans soulever plusieurs questions. Les premiers mots qui figurent sur son site web sont: « Nouveau nom, même Mission. Celle de favoriser le mieux-être et l’inclusion sociale des plus démunis de notre société ». Le Cardinal Léger est nommé à titre de fondateur, mais aucune mention n’est faite au sujet de sa foi. On comprend que cette réforme se situe dans le sillon de la laïcisation du Québec. La religion suscite souvent des malaises ou même de l’hostilité parmi

  • Un bon Jack pour toutes les Rose du monde entier

    Quelle fille ne voudrait pas d’un bon Jack? En tout cas, Rose, la Rose du Titanic, elle a dit oui presque tout de suite. Je veux dire, elle a dit oui quand elle a vu que Jack était un «bon» Jack.  Mieux. Elle a vu, ou senti, je ne sais trop, que ce gars-là, ce qui était le moteur de sa vie, le sens de son existence, l’alpha et l’oméga de sa raison d’être, ce n’était rien d’autre que l’amour. Oh! oui, on pourrait dire qu’il était un brin insouciant et qu’il vivait un peu trop de l’air du temps et qu’on

  • univers

    La vie dont je ne suis pas le héros

    Êtes-vous le spectateur ou le héros de votre vie ? C’est la question que nous pose HEROES, le premier jeu de rôle de développement personnel. Un programme où ce n’est plus la connaissance acquise dans des livres, mais l’expérience en immersion réelle qui, promet-on, va enfin changer notre vie. Dites adieu à votre zone de confort. Pour changer il faut se dépasser et pour se dépasser il faut sauter dans la réalité. Jusque-là j’embarque. Le jeu de la vie Mais parce que votre réalité est trop plate, le programme payant va l’augmenter pour vous en y ajoutant quelques collines et ravins,

  • La crise climatique au service de l’âme

    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Mt 10,28 La crise climatique que l’on vit actuellement, avec ses acteurs, ses drames quotidiens et ses produits dérivés, nous forcera à terme à remettre en question notre mode de vie. Comme la nature nous l’a si souvent fait sentir, notre âme et notre esprit demandent mieux.  L’élan écologique aura fini par mettre hors-jeu le consumérisme, le capitalisme vorace et le tout-aux-vidanges, produit intérieur brut de la désillusion qui s’ensuit. Ce n’est pas

  • Ariane Beauféray

    L’Australie est en feu, prenez un bain

    Les incendies en Australie ont dévasté 100 000 km2, brulé vif plus d’un milliard d’animaux et tués une trentaine de personnes. De fortes pluies ont également provoqué des inondations, puis des tempêtes de sable et des orages de grêle se sont abattus dans certaines régions. Et pour couronner le tout, le fort taux d’humidité serait également propice à la prolifération d’une araignée venimeuse à Sydney. Je vous écris cela après avoir lu quelques articles de journaux seulement. Ces dernières semaines, je ne me suis pas inquiétée tous les jours pour savoir si les feux étaient en train de diminuer, si la pluie

  • Le gestionnaire, le magistrat et le guérisseur

    Il était une fois, dans une contrée fraiche et belle, un homme qui avait été choisi par ses pairs pour diriger le village. Les villageois, pas peu satisfaits de leur suffrage et déchargés du gouvernement des affaires, pouvaient désormais vaquer à leurs occupations quotidiennes entre quiétude et divertissement. Bien que certains paysans fussent affligés des maladies à la mode cette année-là, et que d’autres souffrissent du mal horrible de vieillir, le village se trouvait plutôt bienportant. Vint un magistrat qui, oyant les complaintes bien senties de quelques malheureux, fut ému au point d’en appeler à l’ouverture du Grand Code du

  • « Ben voyons ! T’es pas grosse ! »

    Nous sommes pris entre une volonté d’équilibre santé et une apologie constante de la nourriture. Le nouveau terme « grossophobie » ne résout pas du tout ce problème. À l’inverse, il nous fait oublier certaines réalités.  Vous avez certainement croisé récemment la fameuse phrase qui commence de nombreux textes ces temps-ci : « Avec la fin du temps des fêtes vient le temps des résolutions… Et qui dit résolutions, dit régimes ! » Ce qu’il y a de fabuleux, c’est que ces mots introduisent autant les articles vantant/vendant des diètes que ceux qui les décrient… Et voilà le sujet de cette chronique : la oh-combien-angoissante contradiction de

  • La conscience de Desjardins s’éteint

    Claude Béland, président du Mouvement Desjardins de 1987 à 2000, nous a quittés le 24 novembre dernier, entouré de sa famille. J’étais à ses funérailles dans une église que j’aurais souhaitée bondée. Ce qui m’a particulièrement ému, c’est de voir ses petits-enfants en larmes. La brillante carrière de ce père et de ce grand-père ne s’est jamais faite au détriment des siens. Plusieurs l’ont dit, Claude Béland a été un homme cohérent. Je l’ai connu à la Fondation Lionel-Groulx, qu’il a présidée pendant 12 ans. Pour assurer la promotion de notre histoire nationale, il lui arrivait de solliciter de gros bonnets du

  • Most Valuable Player

    Scander ces trois lettres dans un stade, un aréna ou devant votre télé, ça vous est déjà arrivé? Moi non plus. N’en déplaise à l’Office de la langue française, l’acronyme du terme « joueur par excellence » n’a jamais vraiment eu la cote. MVP. Trois petites lettres qui font rêver les hommes et les femmes de la plupart des ligues sportives nord-américaines : le titre de Most Valuable Player, aussi traduit par « joueur le plus utile ». Dans la Ligue nationale de hockey, on peut l’obtenir pour le travail acharné d’une saison (trophée Hart), d’une série finale de la coupe Stanley (le Conn Smythe) ou

  • univers

    J’ai pris la résolution de rater ma vie

    L’an passé, j’étais résolu à ne plus prendre de résolution, parce que ça marche jamais c’t’affaire-là. J’ai déjà essayé le gym, la méditation, la diète, le gym, le jeûne, le journal personnel, le gym… et j’ai enfin compris que le gym, c’est pas fait pour moi. Ça marche tellement pas que, cette année, j’ai même brisé ma résolution de ne plus en prendre. Alors, j’ai enfin pris l’ultime résolution. J’ai pris la résolution de rater ma vie. Après tout, ça fait 33 ans que j’essaie de réussir ma vie, et je ne peux pas dire que c’est un succès. Après deux

  • Quand YouTube fait son cinéma

    « Vous aviez raison, vous. N’importe quelle donnée devient importante si elle est en connexion avec une autre. La connexion change la perspective. Elle induit à penser que chaque aspect du monde, chaque voix, chaque mot écrit ou dit n’a pas le sens qui apparait, mais nous parle d’un Secret. Le critère est simple : soupçonner, toujours soupçonner. On peut lire par transparence même un panneau de sens interdit. » – Umberto Eco, Le Pendule de Foucault Dans une pub de Tim Hortons, un prétendu chanteur rock déclame : « j’ai toujours été un rêveur, mais je n’aurais jamais imaginé ce que la vie me

  • univers

    Polyamoureux et chrétien ?

    Un lecteur nous demandait dernièrement s’il était possible d’être à la fois chrétien et « polyamoureux ». En moins de deux, on refilait la requête à Simon Lessard. Voici ce qu’il en pense. « Aimez-vous les uns les autres. » L’amour mutuel ! L’amour de tous ! L’amour sans frontière ! N’est-ce pas le cœur du message chrétien ? Dieu lui-même, selon le mystère de la Trinité, serait trois Personnes vivantes dans une parfaite unité amoureuse ! Jésus ne serait-il pas même l’inventeur du polyamour ? Polyquoi ? Le polyamour, c’est l’idée que l’on peut avoir des relations amoureuses et sexuelles avec plusieurs personnes en même temps, mais de manière ouverte

  • Ariane Beauféray

    À Noël, c’est tout ou rien pour les cadeaux

    Votre belle-sœur vous en a peut-être glissé un mot. Ou alors c’est une image que vous avez aperçue sur les réseaux sociaux. Cette année, vivons Noël comme il faut : pas trop de cadeaux ! Et si parfois, sous un joli couvert d’écologisme spontané, se cachait une pointe d’avarice? Pour les enfants : un jouet, un livre, un vêtement, et ce sera tout. Côté emballage, ce sera des sacs réutilisables, cousus à la main ou en papier brun. On ne va quand même pas polluer la planète le jour de Noël, n’est-ce pas ? Et puis, pourquoi offrir un cadeau matériel ? Une sortie en

  • Ariane Beauféray

    Tes créateurs ne veulent pas de toi

    Procréation. Nom féminin. Du latin pro, « à la place de, pour, en avant », préfixe marquant l’impulsion et le but, et creare, « créer ». Salut! Ça faisait longtemps que je n’avais pas pensé à toi. Je ne te demande pas comment tu vas ; tu es, tu existes, mais c’est pas mal tout. Il ne fait pas trop froid, sur ta tablette ? Vous avez beau être des milliers entassés les uns sur les autres, ça ne réchauffe pas fort dans un congélateur, n’est-ce pas ? Je parle à tes parents, parfois. Je ne sais même pas qu’ils sont tes parents, mais je les croise.

  • Chaise musicale protocolaire

    « Quand marcher sans autre butPlus de passé, demain fourbu » – Céline Dion, « Les derniers seront les premiers » (1996) Le Devoir nous apprenait récemment qu’une partie de chaise musicale avait eu lieu dans le bureau du chef du Protocole. Des gens de party, je vous le dis. Les épiscopes du Protocole, ce sont eux qui organisent les fiestas officielles de l’État, les bamboulas du Salon rouge et autres remises de médailles, de rubans et de guirlandes. À ces excitantes cérémonies, ils s’assurent que les dignitaires d’ici et d’ailleurs soient bien assis, le-dos-droit-les-oreilles-molles, dans l’ordre le plus parfait. Bref, à quelques détails près, c’est un job

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