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  • jeunes

    Pour le bien des jeunes transgenres

    Gabrielle a 14 ans. Elle a vécu une enfance joyeuse et sans trop de problèmes, excepté le divorce de ses parents quand elle avait six ans. À 12 ans, son corps commence à changer. Elle ne s’entend pas trop avec les élèves de sa classe au secondaire; les filles parlent constamment des garçons, mais cela ne l’intéresse pas du tout. Elle cesse de pratiquer le soccer; le regard du nouvel entraineur la dérange. Le soir, elle a des idées noires, elle ne dort pas très bien. Elle commence à souffrir d’anorexie. Elle ne partage pas vraiment ses problèmes à ses

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    Le Carême : s’entrainer contre la tentation

    Déjà le carême? 40 jours à ne pas mettre de confiture sur les toasts… La revanche n’en sera que meilleure au brunch de Pâques! Et si le carême était plus que nos privations ? Jésus inaugure son ministère en plongeant dans les eaux froides du Jourdain. Le Père le reconnait comme son Fils, par qui il veut se réconcilier toute l’humanité. Jésus endosse notre chair, fragile et éphémère, pour triompher de tous les dangers et de tous les égoïsmes. Il veut insuffler son «oui» à Dieu à travers tous nos repliements. Par le baptême, nous sommes appelés à une union sponsale

  • religionsreligions

    En relisant Julien Ries

    Il y a 10 ans, le 23 février 2013, mourait, à l’âge de 92 ans, le prêtre et historien des religions Julien Ries. Sa mort survenait à peine plus d’un an après son élévation au rang de cardinal par Benoît XVI, qui avait voulu souligner non seulement la contribution éminente à la vie intellectuelle de cet universitaire belge, mais aussi l’articulation de cette vie intellectuelle à une vie de foi tout aussi exemplaire. Je n’ai plus un souvenir clair du moment exact où, il y a environ une décennie, j’ai appris l’existence de ce vieux savant. Était-ce à l’annonce de

  • ChatGPTChatGPT

    ChatGPT : l’IA et l’humble grandeur de l’Homme

    Il m’aura fallu un énième déjeuner du Nouvel An pour découvrir ce qui faisait la une depuis un moment. Je le confesse, je ne suis pas très in en matière de technologies. Du haut de ses 13 ans, mon neveu m’a présentée au robot conversationnel ChatGPT, non sans me prévenir, avec humour, que j’avais affaire à un compétiteur de taille. J’ai alors cherché à faire la connaissance de mon rival. « Verify you are human… » Ironiquement, le robot vérifie mon humanité. Sitôt connectée, je le prends au pied de la lettre et j’enchaine : c’est quoi, être humain ?

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    Contraception ou méthodes naturelles: quelles différences ?

    L’Élise catholique est l’une des seules institutions qui s’opposent aujourd’hui à la contraception. Nombreuses même sont les autres branches du christianisme qui ont cédé à la pression de la société. Ferme dans son enseignement, l’Église permet la planification familiale naturelle par abstinence lors de périodes fertiles. Celles-ci sont détectables assez précisément avec différentes mesures corporelles, telle la température. Comme cette méthode est pratiquement aussi efficace que les contraceptifs artificiels pour prévenir les naissances, on pourrait se demander s’il y a une réelle différence et pourquoi l’Église insiste tant. Déconnexion biopsychologique D’abord, sans même avoir à entrer dans la philosophie ou

  • Anne-Marie MénardAnne-Marie Ménard

    Aller au lit avec Laurence plutôt qu’avec Anne-Marie

    Comme moi, vous avez sans doute consulté les livres que recommande Salut Bonjour pour la Saint-Valentin! La liste a de quoi surprendre. En première position, on y trouve : Petit manifeste de la masturbation féminine. Moi qui pensais naïvement que la Saint-Valentin fêtait le couple. Passons au second, alors : Au lit avec Anne-Marie. La sexualité féminine sans tabous, pour plus de plaisir! Comme je ne recule jamais devant le plaisir, je me suis procuré l’essai d’Anne-Marie Ménard. Ma lecture m’a toutefois déçue, elle n’a rien compris au plaisir! Pour jouir davantage, il vaut mieux s’en tenir à l’enseignement de l’Église. Et

  • amouramour

    L’amour vrai, l’amour libre

    On reproche souvent aux catholiques, et aux chrétiens en général, d’adhérer à une vision rétrograde et même contraignante de la sexualité. C’est d’ailleurs la dimension de la foi la plus critiquée: on ridiculise sans vergogne les enseignements de l’Église sur la chasteté, mais rarement ceux qui ont trait à la procession des personnes divines dans la Trinité. Il est tout à fait légitime, après tout, de vouloir passer au crible ce qui exigerait le plus directement un changement dans notre mode de vie. Avec un peu de recul historique, nous pouvons néanmoins comprendre que nos aprioris dépendent quelquefois du contexte

  • droitdroit

    J’ai le droit !

    Selon l’adage, « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Enfant, adolescent et même adulte, on me l’a répété ad nauseam. Et pourtant! Ce principe, ainsi exprimé dans la sagesse populaire, est trompeur par sa simplicité. Derrière la petite phrase se trouve cachée une immense question, celle de la juste relation entre les droits et libertés de la personne et le principe de bien commun dans une société, que ce soit dans la famille ou dans le corps politique, par exemple. Qui a aujourd’hui la charge d’éduquer des enfants, d’organiser les activités dans un milieu de travail

  • dogmatisme et scepticismedogmatisme et scepticisme

    Je suis dogmatique

    Dogmatique: voilà la pire insulte que peut essuyer un intellectuel aujourd’hui. Durant mes études, j’ai reçu, malgré moi, cette étiquette. Pour mes collègues – surtout ceux qui ne me connaissaient pas – le seul fait d’être chrétienne et d’admirer Aristote me rendait automatiquement «fermée d’esprit», «hautaine», «pleine de certitudes non fondées». En un mot: dogmatique. Ce jugement m’a toujours agacée. Ce n’est pas parce qu’on est chrétien ou aristotélicien qu’on prétend tout savoir. Cela dit, je confesse que je me suis dernièrement réconciliée avec l’étiquette de dogmatique, et ce, en tombant sur cette fabuleuse citation de G.K. Chesterton: « On

  • hommehomme

    Comment devenir un homme ?

    Il parait qu’on juge une culture à ses fruits. Et bien, quelle sorte d’homme l’Occident arrive-t-il à produire, désormais? Entre les extrêmes du machiste décérébré et de l’efféminé, les hommes errent, en quête d’une identité à revêtir. Pour Jason M. Craig, auteur de Leaving boyhood behind : reclaiming catholic brotherhood, le problème du masculin est bien ancré, à contextualiser dans l’immaturité générale de nos sociétés. Au-delà de la crise, l’auteur s’interroge : comment faire, de nos fils, des hommes? Parce qu’on ne nait pas homme, on le devient Qu’est-ce qu’un homme? Un roc? Un phare? Un roseau? Un loup? Il ne faut

  • ElghawabyElghawaby

    Affaire Elghawaby: la régression prémoderne du gouvernement fédéral

    La nomination d’Amira Elghawaby à titre de représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie du gouvernement fédéral a provoqué toute une controverse. Alors que les uns allaient jusqu’à souhaiter la démission de la principale intéressée, d’autres cherchaient tant bien que mal à justifier, si ce n’est excuser, ses déclarations incendiaires à l’endroit de la population québécoise. S’en est suivi un vif débat sur la laïcité, les lois québécoises y faisant référence, ainsi qu’une relecture psychanalytique de l’histoire du Québec, histoire qui expliquerait la méfiance des Québécois au sujet de la religion. Essayons de démêler tout cela. Disons les choses clairement:

  • platonplaton

    Platon, penseur de la relation

    «Ce qui, dans notre monde, est quelque chose, ne l’est que par sa participation à l’idée. L’idée est la cause de chaque chose qui apparaît et qui disparaît» – Walter Burkert (sur la métaphysique de Platon, dans La religion grecque). La Bonne Nouvelle, que les missionnaires propagent depuis saint Pierre et saint Paul, est, selon ce qu’en dit Thomas d’Aquin au début de son commentaire sur l’épitre aux Romains, que l’état de séparation de l’homme avec Dieu est révolu et que les retrouvailles de la créature avec son Créateur sont désormais possibles en Jésus Christ, dans la communion de l’Esprit. 

  • philosophiephilosophie

    La philosophie, celle qui oscille entre science et sagesse

    En régime chrétien, tout discours sur Dieu a pour finalité d’inciter à vivre une relation à Dieu. Et toute relation à Dieu se structure autour des principes d’imitation du modèle divin (ici Jésus) et d’incorporation de l’esprit divin (ici l’Esprit Saint), en vue d’une élévation qui rend participant à la vie de Dieu. La relation à Dieu devient ainsi la source et le fruit d’une continuelle conversion intérieure et d’un nouveau mode de vie, qui, graduellement, par cercles concentriques, conduit à la rénovation de toute la vie personnelle, familiale, sociale. Cette conversion est amorcée par une expérience d’illumination intérieure induisant

  • scrupulescrupule

    Le scrupule, un obstacle à la vie spirituelle

    «La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère.» – Blaise Pascal Quelques jours après le jour de l’an, c’est l’heure de vérité. Ceux qui ont réussi à tenir leur résolution jusqu’à présent, je vous lève mon verre. Comme vous voyez, ma résolution cette année n’était pas d’arrêter de prendre un verre. À dire vrai, ce sont plutôt les résolutions elles-mêmes que j’ai arrêté de prendre… à force de

  • BenoîtBenoît

    Benoît XVI: la quête d’un homme libre

    «Seigneur, je t’aime… » Ce sont les dernières paroles de Benoît XVI. Trois mots. Pas un de plus. Une déclaration simple, mais non simpliste, de celui qui, pourtant, a passé sa vie à traduire en mots ce qu’il contemplait. Peut-être précisément parce qu’il Le contemplait, qu’il n’avait plus rien à dire… Grand théologien, pape, il n’a jamais été autant « Pierre » qu’au soir de sa vie. Car, comme Pierre, par trois fois le Christ a bousculé ses certitudes (Jn 21, 15-19). Et comme Pierre, par trois fois Benoît XVI a répondu « oui ». Dans l’ombre du pontificat historique d’un Jean-Paul II acclamé « Santo subito », Benoît XVI accède à

  • RatzingerRatzinger

    Les guerres de Ratzinger

    Je ne voudrais pas, par amour de l’allitération (guerre/Ratzinger), entacher la mémoire d’un homme connu et reconnu pour son extrême amabilité et douceur. On dit de lui qu’il était la délicatesse même, et c’est l’impression qu’il m’a donnée lorsque j’ai eu la chance de lui serrer la main, un jour, au pied de l’escalier du Saint-Office, alors qu’il quittait ses bureaux pour aller voir le pape. Impression confirmée depuis par tout ce que j’ai entendu dire à son sujet. Lui coller l’aimable étiquette de Panzerkardinal fut une belle trouvaille du monde progressiste, qui sut si bien, à son apogée, à

  • saint Jeansaint Jean

    Saint Jean, l’apôtre caché

    Avez-vous déjà remarqué que l’apôtre Jean n’est jamais nommé dans son évangile? Il est toujours désigné comme «le disciple que Jésus aimait». De plus, comme il est fêté le 27 décembre, dans l’ombre de Noël, il est facilement oublié. C’est voulu. En général, saint Jean est un apôtre effacé, mais influent, qui nous enseigne beaucoup sur la contemplation et son importance dans l’Église. Dans les évangiles, Jean apparait souvent en duo avec Pierre, parce qu’ils remplissent des rôles opposés et complémentaires. Pierre est justement la pierre visible sur laquelle Jésus fonde son Église (Mt 16,18). Il mène activement les autres disciples

  • changerchanger

    Pas besoin de changer pour être parfait

    Noël approche. Je le sais parce que, comme chaque année, ma belle-mère m’a dernièrement re-re-re-raconté la fois où mon mari a joué le rôle du petit Jésus à la messe de minuit. « Peux-tu croire? Il a dormi toute la messe! Assez qu’à la fin, tout le monde croyait que c’était une poupée! Eh bien non, que je leur répondais! C’est mon fils de trois mois! Je n’en reviens pas encore comment il a été bon en petit Jésus. » Mon mari a décroché un rôle qui le dépassait ce soir-là. Car bien que je le trouve beau comme un dieu, force est

  • athéismeathéisme

    L’athéisme peut-il être rationnel ?

    Lorsqu’on rencontre une personne qui croit en Dieu, il est naturel de se demander quelles sont ses raisons de croire. Et c’est très bien parce qu’on ne veut pas d’une croyance irrationnelle ! Ce questionnement nous amène trop souvent cependant à oublier l’attitude inverse, qui n’est pas moins importante et nécessaire : l’athéisme peut-il être raisonnable ? Il y a un piège qui est trop répandu de nos jours et qu’il nous faut éviter : penser que seul celui qui croit en Dieu doit avoir des raisons pour appuyer sa croyance. Non, peu importe ce qu’on croit, il nous faut des raisons de

  • saint paulsaint paul

    Foi et philosophie: le face à face convié par saint Paul

    Le présent article clôt le cycle de trois textes amorcés avec 5 dimensions missionnaires et poursuivi avec Les 5 langages de l’amour divin. Dans le premier, je faisais une présentation des différents plans sur lesquels se déploie la réflexion missiologique, dont le plan du discours. Dans le second, j’établissais, à l’aide d’exemples tirés de la prédication de saint paul, une typologie des formes de discours missionnaires.  Le premier de ces discours, avancè-je, est le discours philosophique, fondé sur l’examen raisonné de la nature et sur la spéculation métaphysique. On le trouve à l’état embryonnaire dans diverses traditions sapientiales (chinoise, indienne,

  • sécularisationsécularisation

    Dieu est-il absent ou présent ?

    Un texte du frère Louis Roy, o.p. On parle beaucoup, dans le dernier siècle, de l’absence de Dieu. Ce thème est amplement justifié par bien des phénomènes : en plus des souffrances individuelles telles que la maladie et la mort, les échecs et les infidélités, mentionnons la sécularisation causée par la science et la technologie, la relativisation des croyances et des morales, le recul des Églises dans la sphère du privé, ainsi que des calamités telles que l’injustice, la criminalité, la guerre, l’holocauste de six-millions de Juifs et la pollution de notre planète. Le processus de sécularisation en cours depuis

  • JésusJésus

    Jésus a-t-il réellement existé?

    Chaque année, à Noël, nous célébrons la naissance de Jésus. Mais est-ce que le fondateur du christianisme est réellement venu au monde? Le Christ est-il un personnage historique ou une création mythologique? La question n’est pas secondaire. Car le christianisme, religion de l’incarnation, n’est pas qu’un système de valeurs et de symboles qui donne sens à la vie. Il se présente plutôt comme une bonne nouvelle fondée sur des faits historiques : la vie, les enseignements, les miracles, la mort et la résurrection d’un homme, Jésus de Nazareth, qui prétendait non seulement parler au nom de Dieu, mais être Dieu lui-même.

  • Nassim TalebNassim Taleb

    Le christianisme pragmatique de Nassim Taleb

    Pourquoi est-ce qu’on raconte des histoires ? Selon le financier et essayiste Nassim Taleb, c’est parce que le monde contient trop de faits. Nous devons donc employer des récits pour le simplifier. Taleb explique cependant qu’en conséquence, nos récits ne tiennent pas compte de l’ensemble du réel et nous exposent à des risques. Comme protection, il recommande de se tourner vers des récits testés par le temps, notamment le christianisme.  Taleb explique qu’en général, nous nageons toujours dans une trop grande quantité d’informations. Or, l’information coute cher à obtenir, à conserver et à manipuler. Nous devons donc employer des structures narratives

  • centre commerciauxcentre commerciaux

    Les centres commerciaux: un paradis perdu ?

    J’ai une véritable passion pour les ruines, spécialement les vestiges de la modernité. Stades olympiques, parcs d’attractions, villages miniers : sur internet comme sur la route, j’aime visiter ces endroits qui nous rappellent les fantasmes d’autrefois. Ayant grandi dans la périphérie de Québec, j’ai pu observer de près la déchéance des Galeries de la Canardière, le premier centre commercial ayant été construit sur le territoire de la ville. Voué à être « revitalisé », il reste pour le moment déserté, tant des clients que des commerçants. Moi-même, je ne fréquentais plus vraiment les grandes surfaces, préférant me diriger vers des rues commerçantes ou

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