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  • Photo: Pixabay (StockSnap - CC)

    Les limites de la Révolution tranquille

    Depuis son élection le 7 avril 2014, le gouvernement libéral de Philippe Couillard a concentré ses efforts sur l’atteinte du déficit zéro. Certains y ont vu une décision responsable et nécessaire en vue de garder la bonne cote de crédit du Québec. D’autres, l’agenouillement du pouvoir politique devant le pouvoir financier. De mon côté, j’ai l’impression que nous sommes, dans les deux cas, dans une optique de politique partisane se refusant à regarder la réalité dans toute sa profondeur. En effet, il est impossible de comprendre la situation actuelle du Québec sans la remettre dans son contexte historique.  Plusieurs commentateurs

  • Photo: Manifestations à Kiev, au début de la crise, janvier 2014 (Ввласенко - CC)

    Des milliers d’Ukrainiens déplacés

    Alors que l’attention médiatique internationale est tournée vers les combats – non moins tragiques – ayant cours au Moyen-Orient, le drame de milliers de familles déplacées se poursuit en Ukraine. Selon l’ONU, il y aurait plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du territoire ukrainien, tandis qu’environ 500 000 autres ont plutôt cherché refuge dans les pays limitrophes. Si le cessez-le-feu signé plus tôt cet hiver ressemble à un bout de papier sans conséquence sur le terrain, c’est que les forces en présence poursuivent les combats, accroissant du coup le nombre de victimes civiles et militaires. Appels à l’aide Dans

  • Photo: Pixabay (stevepb - CC)

    Les racines de la social-démocratie

    La politique québécoise est actuellement le théâtre de nombreux débats sociaux ayant pour objet les politiques de retour à l’équilibre budgétaire du gouvernement. Ces politiques « d’austérité » – certains préfèrent l’euphémisme « rigueur » –, justifiées ou non, opèrent actuellement une transformation plus large de l’État québécois, ce qui n’est pas sans conséquence pour le lien social. Afin d’examiner cette transformation, un rappel préalable des fins de l’État en général, puis des fins de l’État québécois en particulier, s’impose. Les fins de l’État D’un point de vue chrétien, le Compendium de la doctrine sociale de l’Église nous informe d’abord que « la personne humaine

  • Photo: Pixabay (Hermann - CC)

    Religion et identité: « ÉCR » dix ans plus tard

    Un texte de Pierre Cardinal, directeur de la revue En son Nom – Vie consacrée aujourd’hui Un long chapitre a été tourné le 19 mars dernier, alors que la Cour suprême rendait une décision favorable au Collège Loyola dans la cause qui l’opposait au Gouvernement du Québec. L’institution privée anglophone réclamait le droit d’enseigner le cours Éthique et culture religieuse dans une perspective catholique. C’est en 2005 qu’avait été annoncée la mise en place d’un cours axé sur l’enseignement culturel des religions doublé d’un volet éthique. Dix ans plus tard, retour sur un débat où se mêlent religion et identité.

  • Icône: Le diacre Timon (wikimedia - CC)

    Le diaconat : l’appel à la charité et témoignage pour l’unité (1ère partie)

    Par Daniel Guérin, catéchète, paroisse Saint-Paul, Gatineau (Aylmer), Québec. Aux sources de la mission: le ministère diaconal à la lumière des textes fondateurs des Actes des apôtres. Cette contribution se veut une réflexion sur le contexte de la mission dans lequel le diaconat fut mis en place au sein de l’Église primitive (cf. Ac 6). À partir de certains textes fondateurs des Actes des apôtres, des pistes d’action et de réflexion seront ouvertes aux diacres d’aujourd’hui qui souhaitent relever les défis actuels de l’évangélisation dans nos sociétés occidentales marquées par une importante sécularisation. (1) Il est question ici de revisiter

  • Icône: Le diacre Philippe (wikimedia - CC)

    Le diaconat : l’appel à la charité et témoignage pour l’unité (2e partie)

    Par Daniel Guérin, catéchète, Paroisse St-Paul, Gatineau (Aylmer), Québec. Accédez à la 1ère partie de ce texte ici. Aux sources de la mission: le ministère diaconal à la lumière des textes fondateurs des Actes des apôtres Cette contribution se veut une réflexion sur le contexte de la mission dans lequel le diaconat fut mis en place au sein de l’Église primitive (cf. Ac 6). À partir de certains textes fondateurs des Actes des apôtres, des pistes d’action et de réflexion seront ouvertes aux diacres d’aujourd’hui qui souhaitent relever les défis actuels de l’évangélisation dans nos sociétés occidentales marquées par une

  • Rémi Brague et Le règne de l’homme

    Il y a un siècle déjà Chesterton écrivait : « Supprimez le surnaturel, il ne reste que ce qui n’est pas naturel. » Ce à quoi Rémi Brague pourrait aujourd’hui ajouter: « Supprimez ce qui dépasse l’homme, il ne reste plus d’homme. » Telle est, grossièrement résumée, la thèse qu’il défend dans son dernier ouvrage, Le Règne de l’homme, sous-titré : Genèse et échec du projet moderne. Titre paradoxal, puisque ce « règne de l’homme » que le philosophe Francis Bacon (1561-1626) souhaitait que l’on réalisât, correspond précisément à la disparition de l’homme. Émancipation totale? Le « règne de l’homme », c’est son émancipation par rapport à tout ordre qui lui

  • Photo: Pixabay (SnapwireSnaps - CC)

    Femme libérée (des pharmacos)

    Un texte de Stefany Paulin-Gagné À toutes celles qui se sont fait conseiller la pilule au début de l’adolescence, qui l’ont prise en continu jusqu’à la mi-vingtaine et qui maintenant se posent des questions. À tous ceux et celles qui se demandent comment les adolescents font pour avoir une opinion sur la contraception en général. Je vous partage ici, à la veille de la Saint-Valentin, ce témoignage fort touchant d’une amie qui a décidé d’arrêter la pilule, sur un coup de tête prémédité, il y a de cela un an. « Ce texte s’adresse à mon prochain chum (qui que ce

  • Photo: Immeuble résidentiel au coeur de la zone de conflit - région de Donetsk (Fotolia, Evgeny Govorov)

    L’Ukraine et le mythe des frontières

    Un texte de Rodrigue Allard Voici! Les nations sont comme une goutte d’eau au bord d’un seau. (Isaïe, 40, 15) Le statu quo des frontières en Ukraine justifient-elles une guerre nucléaire ? Depuis un peu plus d’un an, le monde est aux prises avec la crise ukrainienne. Les populations de langue russe de l’Est et du Sud de l’Ukraine rejettent l’autorité du nouveau gouvernement ukrainien, un gouvernement qui a pris le pouvoir en Ukraine par la pression de la rue. Dans les 12 derniers mois, ces populations ont formées des milices qui ont enlevé le contrôle de plusieurs bouts de

  • Photo: Pixabay (Succo -CC)

    Dieu, la Cour suprême et le père Noël

    La semaine dernière, la Cour suprême du Canada émettait un jugement contre la récitation de la prière avant l’ouverture du Conseil municipal de la ville de Saguenay. À l’heure où les municipalités s’interrogent sur la portée de cette décision, il me semble qu’une analyse rétrospective s’impose. En effet, tout le débat et le jugement qui vient d’être livré sont des exemples frappants d’une mécanique qui affecte plusieurs questions de société et qui émerge de plus en plus à mesure que nous avançons sur ce chemin de l’histoire. Une police de la pensée En faisant mes recherches pour préparer cet article,

  • Photo: Pixabay (jarmoluk - CC)

    Du CPE à l’université

    Réponse à l’article L’université n’est pas un lieu de culture par Michaël Fortier Toute crise sociale prend, de près ou de loin, racine dans la famille. Ce premier lieu d’existence en société pour l’homme est le socle du plus haut lieu d’existence communautaire, la société civile. De cette crise, des incompréhensions, tantôt historiques et tantôt philosophiques s’en suivront allant jusqu’à modifier les principes qui régissent nos institutions. Dans cet article, l’école du passé sera confrontée à l’école présente. Brassant les termes et les conceptions nous désirons donner un éclairage sur la crise universitaire actuelle. Hadjadj « en-saigne » Dans son dernier essai

  • Photo: Wikimedia - CC (Taxiarchos228)

    Le jugement de la Cour supprime

    Il supprime quoi? Les dernières traces institutionnelles d’une des plus nobles traditions intellectuelles de l’Occident. Cette tradition concevait les rapports de l’Église et de l’État sous l’angle de l’autonomie respective des sphères politique et religieuse en même temps que sous celui de leur collaboration nécessaire, pour le bien intégral des personnes et des peuples [1]. En empêchant les instances municipales d’invoquer l’ordre divin et d’appeler la bénédiction du Très-Haut sur les affaires de la cité (2), les juges du plus haut tribunal du pays creusent un peu plus le fossé qui sépare les pouvoirs spirituel et temporel, et risque en

  • Photo: Fotolia

    L’islam en trois mots

    Dans un article précédent (1), nous avons renoncé à trouver une définition de l’islam émanant d’une autorité magistérielle reconnue comme unique véritable dépositaire de la révélation coranique, attendu qu’une telle instance n’existe pas dans le monde musulman. Nous avons subséquemment résolu, à l’instar de R. Brague et avec lui pour guide (2), de réorienter un temps notre travail. Ainsi, plutôt que de chercher à répondre immédiatement à la question « Qu’est-ce que le vrai islam? », essaierons-nous d’abord de « faire prendre conscience de la largeur de l’éventail sémantique que recouvre l’expression ‘‘vrai islam’’ (3) », car, force est de le constater, l’expression peut

  • Photo: Pixabay (Hans -CC)

    L’université n’est pas un lieu de culture

    Il est de bon ton, au sein de la classe soi-disant pensante, de faire du parti libéral un repoussoir absolu de l’intelligence. La méthode n’est pas sans charme, mais le réflexe de canaliser vers un parti politique en particulier une sorte d’inquiétude diffuse ne doit pas nous abuser. On accuse l’austérité d’être une mesure « idéologique ». Certes, mais cela ne veut pas dire grand-chose, à moins de croire qu’il est suffisant de pointer la nature « idéologique » de l’austérité pour être soi-même à l’abri de l’« idéologie ». On peut être pour ou contre l’austérité, cela dépend de l’orientation qu’on souhaite donner à l’État.

  • Démineurs évangéliques

    Crises. Voilà sans doute le mot qui revient le plus souvent dans les médias depuis un an ou deux. Un peu partout sur la planète, nous assistons à des manifestations contre des mesures d’austérité qui fragilisent le tissu social dans de nombreux pays et provoquent parfois des réactions violentes dirigées vers l’étranger, le réfugié, le croyant que l’on considère comme un païen. Devant ces tensions de plus en plus marquées, le chrétien peut avoir l’impression de marcher sur un terrain miné. En effet, comment répondre aux cris des désespérés sans pour autant tomber dans l’activisme politique? Le Verbe est allé

  • L’amour ignore le respect

    Chère Irène, Les mots me manquent… ou bien est-ce parce que je ne suis pas capable de clarifier mes pensées, de leur donner une certaine consistance et une structure moins anarchique que de coutume? Que pourrais-je bien te raconter alors? La question me ronge depuis un mois (presque deux déjà)… Beau temps, mauvais temps 2015 est partie comme une balle. L’expression est faible. Ce mois de janvier gardera une amertume immarcescible pour l’Occident. C’est en direct du Caire, cette immense capitale égyptienne, que j’ai suivi les évènements du Charlie Hebdo et leurs retombées. Je ne te mens pas en disant

  • Photo: fotolia

    Le beau métier de tueur en Syrie

    Le 15 mars dernier, les médias nous signalaient que le conflit syrien entrait dans sa cinquième année. Ce qui dans la foulée du « printemps arabe » avait démarré comme une révolte populaire contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad s’est mué, quatre ans plus tard, en une énième guerre du Moyen-Orient où cette fois les pays occidentaux essaient de ne pas trop s’embourber, en espérant que leurs alliés régionaux (Arabie Saoudite, Qatar, Turquie) pourront faire le gros du travail au sol. Si personne aujourd’hui ne voit la fin à court terme du conflit, il n’en était pas ainsi en 2011 et

  • Photo: Martin Strachoň / Wikimedia Commons

    Lettre à Joël

    Par Samuel Augustin-Tremblay NDLR Ce texte nous est récemment parvenu par un lecteur, lui-même homosexuel, qui désirait exprimer son ras-le-bol de l’hypocrisie ambiante face à l’homosexualité. Nous tenons à vous avertir qu’il contient des détails crus qui pourraient être dérangeants pour le lecteur. Nous avons tout de même jugé qu’il était nécessaire de ne pas le biffer afin de laisser l’auteur lever le voile sur la réalité de ceux qui souffrent, en vue d’annoncer l’espérance qui sauve.   Cher Joël, Suite aux récents évènements te concernant, je décide de t’écrire pour te partager mon expérience et mes réflexions sur l’homophobie. Je

  • Photo tirée de Facebook

    Jean Tremblay et les bienpensants

    Je suis de plus en plus enclin à croire que les interventions de Jean Tremblay ont la propriété de faire lever, comme on le dit d’un pain, la médiocrité des sphères soi-disant pensantes. Le scénario est toujours le même: chaque intervention est prestement condamnée par les journalistes et les fonctionnaires de l’intelligence qui peuplent les cégeps et les facultés de sciences humaines, avant de faire l’objet de récupérations individuelles au sein de l’immense cohorte des magnanimes qui en profitent pour se faire du capital humanitaire aux dépens du maire Tremblay. C’est une symphonie de médiocrité à cinquante mouvements, brillamment interprétée

  • soft-homicide

    Le soft-homicide est un homicide

    par Kevin Murray, étudiant en droit Comment comprendre l’arrêt Carter légalisant le suicide assisté? Eh oui, un article sur une décision du plus haut tribunal du pays. Il faut s’atteler, les jugements de la Cour suprême sont toujours pleins de surprises, mais surtout dirigés selon une rhétorique argumentative peu facile d’accès! Pour faire preuve de probité, tentons de comprendre la Cour suprême de l’interne et nous ferons place à la critique par la suite. L’histoire derrière le jugement Beverly McLachlin, maintenant juge en chef de la Cour suprême du Canada, avait écrit la dissidence de 2 des 9 juges dans

  • Photo: Pixabay (OpenClips - CC)

    Mes copains les athées

    Depuis les débuts de l’histoire de l’humanité, l’athéisme, doctrine rejetant l’idée de l’existence du divin, a toujours été marginal puisqu’inconfortable. Accepter de vivre une vie sans réponse aux grandes questions existentielles peut être effectivement difficile à vivre. C’est surtout au XXe siècle et par le marxisme que l’athéisme fut porté au rang de doctrine intellectuellement définie. En un mot, pour cette idéologie politique, il est un élément essentiel. En effet, soutenir la responsabilité de l’État pour le salut du genre humain et sa promesse eschatologique de la venue de l’homme nouveau exige que l’idée même de Dieu devienne l’ennemie publique

  • Photo: Pixabay (TippaN - CC)

    Est-il vraiment interdit d’interdire?

    Aperçus dans ce texte : Mai 68, Éric Zemmour, Lady Gaga, le Refus global, mais surtout un regard critique sur la prétendue libération morale de l’Occident. Un certain mois de mai 1968, les rues de Paris furent prises d’assaut par une foule de jeunes. Jeunesse scandalisée par la prise de conscience de la fausseté des idéaux. Idéaux qui avaient motivé les générations précédentes qui, loin d’avoir apporté justice et bonheur, avaient peut-être mené à l’horreur des deux guerres mondiales. Loin d’avoir complètement tort devant ce constat navrant d’une réalité inversement proportionnelle à la grandeur de ces promesses utopiques, leur erreur fut

  • Photo: Pixabay (ArmyAmber - CC)

    Qu’est-ce que le vrai islam?

    Qu’est-ce que le vrai islam? C’est la question qui nous vient légitimement à l’esprit quand on entend dire, d’un côté, que le projet conquérant et meurtrier des islamistes n’a rien à voir avec la religion musulmane (1), puis, de l’autre, que c’est pour défendre et répandre l’islam qu’on terrorise, qu’on assassine, qu’on décapite. Qu’est-ce que le vrai islam? C’est aussi la question qu’il faut impérativement se poser si l’on veut, par égard pour toutes les personnes de culture ou de religion musulmane horrifiées aussi bien que n’importe qui par l’innommable horreur des massacres djihadistes, opérer une distinction entre vrai et

  • Photo: Pixabay (Republica - CC)

    Faire de la politique?

    Est-ce qu’un chrétien peut faire de la politique? Est-ce qu’il devrait en faire? Une vieille question qui ne perd pourtant jamais de son actualité… 2000 ans après le célèbre « rendez à César ce qui revient à César ». Difficile pour le chrétien de faire de la politique. Deux raisons sont souvent évoquées pour expliquer ce désengagement. La première c’est que l’engagement nécessitera de mettre au placard certaines vérités afin d’être entendu; la seconde est que si le chrétien s’implique au sein d’un organisme catholique, il tombera vite aux oubliettes. La première demande au chrétien de renoncer à des causes trop

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