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  • André Laberge

    Requiem pour l’effondrement du monde : récital avec dom André Laberge, père abbé du monastère de Saint-Benoît-du-Lac

    La tension entre le présent et l’avenir est au cœur de la vie chrétienne : comment vivre l’aujourd’hui alors que nous sommes appelés à la vie éternelle ? Dom André Laberge, père abbé du monastère de Saint-Benoît-du-Lac, nous livre ses réflexions sur le temps et sur le sujet de l’heure — l’apocalypse —, et aussi sur la musique qu’il espère entendre résonner au ciel. Rencontre. Le Verbe : Le livre de l’Apocalypse se présente à nous comme un grandiose opéra sur la fin des temps. C’est toutefois un livre déroutant. Dom Laberge : L’apocalypse, c’est le vrai monde qui s’en vient ! C’est vers là qu’on

  • Jacques BlamontJacques Blamont

    Le péril qui nous attend : entrevue avec Jacques Blamont, astrophysicien

    Un texte de Simon Paré-Poupart Jacques Blamont, père de la recherche spatiale française et membre de l’Académie des sciences, réfléchit aux suites possibles qui attendent l’humanité. Après une brillante carrière dans l’aérospatiale, il écrit Introduction au siècle des menaces, un ouvrage qui pourrait le situer dans la nouvelle famille des collapsologues français. Le Verbe a questionné l’astrophysicien sur l’état des lieux depuis la parution de son livre ainsi que sur les raisons qui l’amènent à croire que l’Église serait l’une des meilleures voix qu’a l’humanité pour sortir du péril environnemental qui nous attend. Le Verbe : Quelles sont, selon vous, les causes des problèmes environnementaux ? Croyez-vous

  • Sébastien DoaneSébastien Doane

    Pleurer bibliquement la pandémie

    La présente pandémie n’est pas sans rappeler quelques grands évènements de l’histoire humaine et, plus spécifiquement, de la Bible. Dans une entrevue accordée au Verbe, le bibliste Sébastien Doane nous montre que ces textes anciens ont quelque chose à nous enseigner au sujet des périodes tristes et difficiles. Sébastien Doane, bibliste, est membre de la Biblical literature and the hermaneutics of trauma, cellule d’étude elle-même rattachée à la Society of biblical literature.  « Mes recherches tentent de comprendre comment des personnes et des groupes tentent de passer au travers d’évènements traumatiques et engendrer une littérature à partir de ces drames. » Il ne faut

  • étudiantsétudiants

    De l’insouciance à l’État de guerre. Récit de quatre étudiants exilés et confinés

    Comme de nombreux étudiants partis en échange cet hiver, Michèle, Arnaud, Madeleine et Jacques ont dû revenir au pays à cause de la COVID-19. Les risques de contamination pour la population et le fait que l’un d’entre eux présente des symptômes du virus les obligent à demeurer en quarantaine quelques semaines dans un chalet. Exil et retour de quatre étudiants qui sont passés de la folie des aéroports au calme du fleuve et de l’amitié.  En partant au mois de janvier pour Strasbourg, jamais les quatre étudiants n’auraient pensé revenir si tôt. La session se terminant à la fin avril,

  • VirusVirus

    Ce qu’on a toujours voulu savoir sur les virus

    Nous parlons tous les jours de la COVID-19, du virus qui a fait surface récemment. Mais savons-nous ce qu’est un virus ? Ariane Beauféray, biologiste, doctorante et journaliste scientifique, a répondu aux questions de Simon Lessard à On n’est pas du monde.  Simon Lessard : Qu’est-ce qu’un virus ? Est-ce que ce sont des petits animaux microscopiques ? Est-ce que c’est la même chose qu’une bactérie ?  Ariane Beauféray : Les virus ont une place à part en biologie : contrairement aux plantes, aux animaux et aux bactéries, ce ne sont pas des organismes cellulaires. Il existe d’ailleurs des débats actuellement sur leur appartenance ou

  • Charles de FoucauldCharles de Foucauld

    Se confiner avec Charles de Foucauld

    Alors que le gouvernement Legault vient de mettre sur « pause » tout le Québec, Le Verbe s’est entretenu avec le petit frère Gilles Laberge. Prieur du Monastère des Petits frères de la Croix, il nous fait voir comment leur vie « au désert », inspirée du bienheureux Charles de Foucauld, peut nous aider dans notre grande retraite à domicile. Au-dessus de la porte de votre monastère, il est écrit « En vue de Dieu seul. » Alors que votre hôtellerie est vide, comment vivez-vous cette plus grande solitude ? On vit quelque chose de plus fort avec Dieu, parce qu’on a moins de distractions. C’est comme une retraite

  • Monseigneur PelchatMonseigneur Pelchat

    L’espérance de Mgr Pelchat

    De nombreux fidèles sont bouleversés par ce temps de carême très exceptionnel. Mais que faut-il retenir de cette épreuve et quoi faire pour ne pas céder au désespoir ? Le Verbe s’est entretenu avec Mgr Pelchat, évêque auxiliaire de Québec, qui voit ce moment comme une opportunité pour se recueillir dans la prière et être des signes d’espérance. En ce temps de pandémie où nous sommes conviés à demeurer chez nous, que pouvons-nous faire pour aider notre prochain ? Même si nous sommes tenus de garder une certaine distanciation sociale, il ne doit pas y avoir une distanciation du cœur par rapport

  • pandémiepandémie

    La pandémie vue par des pros du confinement

    Alors que la pandémie de coronavirus bouleverse nos habitudes de vie, une autre épidémie se propage et menace nos âmes : celle de la peur. Le Verbe a interviewé le prieur du monastère de Saint-Benoît-du-Lac dans les Cantons de l’Est, afin de savoir comment les moines vivent ce temps de crise et, surtout quelles paroles de sagesse ils peuvent nous livrer. Comment traversez-vous la crise sanitaire communautairement ? En communauté, nous appliquons les directives données à toute la population : consignes d’hygiène, distanciation, etc. Ces directives nous ont été bien expliquées par une personne de l’extérieur. À l’église comme au réfectoire, nous laissons une place

  • BriceBrice

    Faire grimper la courbe de la charité

    L’église Saint-Thomas-d’Aquin, espace sacré, semble encore immunisée contre le virus de la peur. Plusieurs fidèles vont prier pendant que d’autres se réunissent pour discuter sur la Parole*. Pour le curé Brice Petitjean, c’est l’occasion de souder des liens entre les paroissiens et de se laisser déranger par l’Esprit saint. L’étau se resserre. Le virus prolifère. On ferme les frontières. Sur nos écrans s’alourdit le sinistre bilan. Pendant ce temps, dans une paroisse près de chez nous, des fidèles se relaient toute la journée pour prier tant que les portes de l’église leur sont encore ouvertes.  Je rencontre Brice Petitjean, curé

  • prêtre italienprêtre italien

    COVID-19: entretien avec un prêtre italien

    Cloitrée depuis quelques semaines chez moi — à cause de nausées et de vomissements importants (joies du premier trimestre) —, j’envoyais régulièrement en Italie, à mon père spirituel surtout, des messages de lamentations. Jusqu’au jour où mon petit problème gastrique s’est mis à sembler bien ridicule face à la situation d’un pays aussi sévèrement touché par le coronavirus… Sachant don Francesco présentement prisonnier de son presbytère, je lui ai demandé ses lumières de théologien pour m’éclairer sur la situation actuelle, surtout d’un point de vue spirituel. Après tout, le coronavirus ne se transmettra pas de Florence à Québec par appel

  • Martin BureauMartin Bureau

    Martin Bureau: peintre de l’apocalypse

    L’ambiance quasi apocalyptique qui règne présentement aurait pu me décourager de sortir de chez moi. Ne reculant devant rien, j’ai mis le pied dehors et je suis allé interviewer l’artiste Martin Bureau à la Galerie 3, dans Saint-Roch. Rencontre avec un homme témoin de son temps. L’exposition est très actuelle. La première série qui la constitue est Anthropocène : elle illustre le conflit entre l’homme et son environnement à travers des compositions aussi étonnantes qu’une grande roue de parc d’attraction envahie par les flammes et qu’une forêt plantée sur des circuits informatiques.  La deuxième rappelle les enjeux liés à la conservation du patrimoine.

  • Meave O’Farrell: La lutte des filles

    Meave O’Farrell se produit à Québec au centre communautaire Horizon, qui fait toujours salle comble. Tout juste à côté s’élève l’immense église Saint-Charles de Limoilou complètement vide, quasi désaffectée. Signe des temps? Le parallèle est difficile à manquer: dans les deux lieux se disent les mêmes mots d’église, mais pas avec le même sens du sacré. Comme à l’église et rarement ailleurs, toutes les générations et classes sociales s’y mélangent. Il y a les fidèles et les enfants qui oublient la réalité absorbée par la passion, il y a les curieux et les blasés incapables d’entrer dans le jeu, il

  • Louise BrissetteLouise Brissette

    La mère Teresa de Saint-Anselme

    Quelques semaines avant notre visite, Louise Brissette revenait d’un séjour en Équateur avec ses 27 enfants handicapés. Vous n’avez pas la berlue, vous avez bien lu 27. Un tel voyage relève de l’exploit, mais la femme de 73 ans est plus audacieuse et énergique que jamais. Pas étonnant que, dans Bellechasse, on l’appelle «la mère Teresa de Saint-Anselme». Comment une mère de 27 enfants fait-elle pour ne pas être complètement épuisée par ses journées? Je m’aperçois, au fil des années, que j’ai vraiment confiance au bon Dieu; je m’abandonne à lui. Quand je fais un retour sur mon enfance, je réalise que l’important

  • Alain DeneaultAlain Deneault

    «Il faut ôter l’économie aux économistes»

    Alain Deneault est surtout connu pour son militantisme contre les paradis fiscaux, la négligence criminelle des compagnies minières, la perversion des multinationales… Cette fois, simple retour aux concepts de la philosophie. Sa nouvelle mission : ôter « l’économie » aux économistes. Si la portion de son analyse consacrée à l’économie de la foi souffre d’importantes lacunes théologiques et exégétiques, la démarche intellectuelle du philosophe vaut certainement le détour. Notre collaborateur Patrick Ducharme s’est entretenu avec lui. Le Verbe : Pourquoi est-il pertinent de réfléchir au mot « économie »? Alain Deneault : J’ai cette intention depuis longtemps d’investir le mot économie : sa polysémie, sa profondeur, sa puissance,

  • Illustration: Caroline Dostie / Le Verbe.Illustration: Caroline Dostie / Le Verbe.

    Lunette sur Galilée avec Jean-Baptiste Noé

    Dans les encadrés des livres de science, on lit souvent que Galilée (1564-1642) est le père de la science moderne, que l’Église a condamné au nom de l’obscurantisme. Dans certaines représentations en art, on le voit dans un cachot ou encore à genoux devant le tribunal de l’Inquisition. Dans les débats enflammés sur la Toile, il n’est pas surprenant d’y lire qu’il a fini brulé au bucher par des catholiques zélés. Le chapeau de martyr de la science fait-il vraiment à ce savant du 17e siècle? Rencontre avec Jean-Baptiste Noé, historien, à Paris. Galilée est un grand incompris de l’Histoire. C’est

  • Normand_Baillargeon_technologie-Le VerbeNormand_Baillargeon_technologie-Le Verbe

    Normand contre les robots

    Philosophe de renommée mondiale, Normand Baillargeon a enseigné au Département des sciences de l’éducation de l’UQAM pendant des décennies. On lui doit des dizaines d’ouvrages, majoritairement sur l’éducation. Grand pourfendeur de la marchandisation de l’éducation et de l’intrusion massive des technologies dans les écoles, il plaide pour un retour de la raison scientifique dans nos prises de décisions. Discussion avec un libre penseur qui ne se dit pas technophobe, mais qui espère une sérieuse révolution contre l’élargissement des écrans dans nos écoles. Le Verbe : Comment peut-on décrire l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans nos écoles

  • philemon cimonphilemon cimon

    Sur le quai de Saint-Jo avec Philémon Cimon

    L’auteur-compositeur-interprète Philémon Cimon a lancé son quatrième album en mai dernier. Dans Pays, le Charlevoisien creuse ses (nos) racines familiales et historiques dans une toute nouvelle démarche artistique. Ce changement de cap lui aura d’ailleurs valu le retrait de sa maison de disque. Le Verbe a accosté au quai du village de son enfance pour parler avec lui de guérison, de transmission et de… Jésus. «Il y a des choses qui étaient sans doute nécessaire de jeter pour qu’il y ait une évolution au Québec, mais beaucoup qui ne l’étaient pas, comme le rapport aux racines, puis même un rapport au

  • paul-piccarreta-limitepaul-piccarreta-limite

    La décroissance a bien meilleur gout

    Entouré d’un noyau de penseurs chrétiens, Paul Picarretta fonde en 2015 la revue Limite, une revue française écologiste de gauche. Limite n’a pas la langue dans sa poche. Elle s’attaque frontalement au progressisme des milieux écolos tout comme au libéralisme économique promu dans certains milieux cathos. Le Verbe a rencontré le directeur de la rédaction dans un café à Paris. Le Verbe : Votre revue a pour thème principal l’écologie dite intégrale. Comment cette écologie se distingue-t-elle de l’écologie dans son sens usuel ? Paul Picaretta : C’est en fait la même chose. Nous disons souvent que toute écologie authentique est intégrale. L’écologie, telle

  • mboisvert-exschordeschola1mboisvert-exschordeschola1

    Cinq mythes tenaces sur l’école-maison

    Il y a l’école publique et l’école privée. Il y a aussi l’école à la maison. Cette dernière, comme tout ce qui est marginal, attire son flot de préjugés. Le Verbe a rencontré Annie Couture, présidente d’Ex Corde Schola, un réseau coopératif de parents ayant fait le choix de l’instruction en famille, pour confronter quelques idées préconçues. Le Verbe : Pourquoi avez-vous décidé de faire l’école à la maison ? Annie Couture : Ce n’était pas par peur du monde comme plusieurs l’imaginent. Ma première préoccupation, c’était la qualité de l’éducation pour mes enfants. L’école privée était vraiment trop chère. Alors j’ai opté

  • paris_colloque_caffarelparis_colloque_caffarel

    «Le mariage, un chemin de sainteté» – Paul-Dominique Marcovits, o.p.

    Le père Paul-Dominique Marcovits, o.p., était de passage au Québec la semaine dernière pour prêcher la retraite annuelle des Équipes Notre-Dame. Il s’est aussi arrêté au Montmartre pour donner une conférence sur la spiritualité conjugale du père Henri Caffarel. Si la visite du réputé prédicateur français a été très discrète, Le Verbe a tout de même saisi l’opportunité de lui poser quelques questions. Le Verbe: Père Marcovits, merci de nous accorder cette entrevue. D’abord, pourriez-vous nous raconter votre appel à entrer chez les Dominicains? Paul-Dominique Marcovits : Ça été mon rêve dès ma vocation – je ne suis pas normal –

  • Photo: Tim Mossholder (unsplash.com).Photo: Tim Mossholder (unsplash.com).

    Vers un nouveau féminisme?

    Montréal, boulevard Saint-Laurent. Élizabeth Montfort nous attend pour une visite impromptue à l’Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes. Une rencontre comme seul le Très-Haut peut en tricoter une. Une rencontre beaucoup trop courte à mon gout. Causerie avec Élizabeth Montfort sur le nouveau féminisme. Élizabeth Montfort est tombée dans la théorie du genre en 1999 alors qu’elle était députée au Parlement européen pour la Commission Industrie, Recherche et Énergie. Alors qu’elle devait rédiger son premier rapport, un amendement, déposé par une collègue, stipulait que le « Programme Entreprise » devait intégrer le Gender Mainstreaming. « C’était une expression en anglais, précise la politicienne, dans le texte

  • Illustration: ©Gabriel Bisson / Le VerbeIllustration: ©Gabriel Bisson / Le Verbe

    Une poutine avec Lili Boisvert

    Lorsque Lili Boisvert est passée à Québec pour mousser les ventes de son Principe du cumshot, j’ai pensé – fouillez-moi pourquoi ! – que ça serait marrant de rencontrer la fille de Sexplora pour jaser de sexe avec elle. Je n’avais pas (complètement) tort. Lili Boisvert est partout. Très active sur les médias sociaux, on la voit aussi dans Les brutes avec son amie Judith Lussier et à Explora. Mais ce n’est pas tout. Croyez-le ou non, cette jeune animatrice et chroniqueuse a aussi écrit un essai « frondeur, curieux » et « documenté » dans lequel « elle esquisse rien de moins que les contours de ce

  • puretépureté

    L’amour intégral selon Katerine Perrault

    L’amour et la sexualité nous lient les uns aux autres. Ces liens, qui souvent nous attachent, nous contraignent et nous retiennent, sont-ils autant d’entraves à la liberté? Ou, au contraire, peuvent-ils devenir le moyen, voire le lieu privilégié d’expression de cette liberté? Rencontre avec Katerine Perrault, diplômée en psychologie et formée à l’Institut Jean-Paul II. Elle est actuellement co-directrice du centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille à Montréal. Le Verbe: Peut-on dire que notre société est aujourd’hui vraiment libre sexuellement? Katerine Perrault: Peu importe la manière dont on comprend la liberté, la majorité des gens ne sont pas libres

  • Andrew BennettAndrew Bennett

    La liberté religieuse menacée

    Un texte de Andrew Ehrkamp* L’ancien ambassadeur pour la liberté religieuse, qui luttait autrefois contre les persécutions religieuses outre-mer, affirme que les changements apportés au programme d’Emplois d’été Canada violent les droits de tous les Canadiens. Le Révérend père (1) Andrew Bennett Ph.D, aujourd’hui diacre dans la communauté ukrainienne-catholique d’Ottawa, sonne l’alarme concernant les nouvelles restrictions controversées s’imposant aux candidats du programme d’Emplois d’été Canada. Il avertit que ces changements transgressent les droits fondamentaux de tous les Canadiens, et pas seulement les croyants. «Nous devons être inquiets en tant que Canadiens parce que, peu importe quelles sont nos positions dans

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