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  • Identité et puissance des médias

    Comment devient-on soi-même ? Quelles sont les réalités qui jouent un rôle important dans la formation de notre identité ? La réflexion sur ces deux questions est au centre du nouveau roman d’Antony Doerr (prix Pulitzer 2015): Toute la lumière que nous ne pouvons voir (All the Light We Cannot See). Ce livre s’ouvre sur deux citations. La première est celle de Philip Beck : lors de la libération de la France en Août 1944, la ville de Saint-Malo gardera seulement 182 de ses 865 bâtiments intramuros. La deuxième citation n’est rien d’autre que la phrase du ministre de la propagande du

  • Sculpture : Louis-Philippe Hébert / Photo : Jeangagnon (wikimedia - CC)Sculpture : Louis-Philippe Hébert / Photo : Jeangagnon (wikimedia - CC)

    Jeanne Mance, féministe béatifiée?

    On apprenait en septembre dernier que Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal, était en route pour la béatification, et ce «juste à temps» pour les fêtes du 375e de la fondation de la métropole. Si, du côté catholique, on se réjouit d’une telle nouvelle, la Ville de Montréal, elle, ne semble ni préoccupée par l’histoire de sa fondation, ni par le caractère français qui est censé être le sien. Montréal, deuxième plus grande ville française au monde après Paris ? Depuis plusieurs années, ce n’est plus le cas! On voit venir les gestionnaires et autres agents de programmes festifs de la Ville

  • Photo: Facebook/Théâtre La BordéePhoto: Facebook/Théâtre La Bordée

    Trainspotting ou le vide existentiel

    Un texte de Stefany Paulin-Gagné La pièce s’ouvre sur le récit d’une anecdote de marde, au sens propre (!), une vraie histoire d’excréments. Le personnage principal se réveille chez son ex-copine, s’étant vidé de toutes les façons inimaginables dans son lit, dues à un mélange de drogues multiples et ce pendant son sommeil. Il descend avec les draps les plus souillés du monde, en vue de s’éclipser les laver, mais oh c’est le brunch familial du dimanche, chez son ex-copine. L’adaptation en québécois nous offre quelques fois un spectacle décalé, entre drapeau du UK et sacres en joual québécois, on retrouve

  • 5 bonnes raisons de laisser Matt Damon sur Mars!

    Prenez Matt Damon, plantez-le sur Mars, arrosez de 100 millions de dollars et vous obtenez le plus gros navet de l’année! Seul sur Mars (The Martian) est une mega production sans réflexions, sans émotion ni même action. Bienvenue dans l’espace sidéral des clichés. Série B Mélange indigeste de Cast away et Gravity, le dernier film de Ridley Scott propose autant de finesse que Donald Trump et d’excitation qu’Hillary Clinton. On baille déjà à la moitié et on comprend après trente minutes que devant chaque défi, une formule magique appelée mathématique, chimie ou informatique triomphera de tous les pépins. Personnage sans

  • Photo : FotoliaPhoto : Fotolia

    Une affaire à suivre !

    « Aujourd’hui les gens ne lisent plus ! » Cette phrase, on l’entend presque en permanence. Et pourtant, c’est loin d’être vrai. La preuve que les gens n’ont pas complètement cessé de lire est le fait même que vous lisez ces lignes. On pourrait donc dire que la déclaration récurrente, qui affirme qu’on ne lit plus rien, s’avère fausse et nous induit en erreur lorsqu’on tente de comprendre la réalité contemporaine. Le défi de la lecture Nous devrions plutôt nous poser la question suivante: « qu’est ce qu’on lit aujourd’hui ? » Alessandro Baricco dans son essai sur la mutation intitulé Les Barbares nous fait comprendre

  • Photo: FotoliaPhoto: Fotolia

    Le tabou du massacre de Vendée

    C’est l’histoire du Français qui immigre aux States. Il apprend l’anglais et les codes du milieu audiovisuel américain en travaillant à la télévision. Un jour, il a envie de tourner un gros film. Pas n’importe quoi : un docudrame historique sur le génocide des Vendéens, une face cachée de la Révolution française. Quoi ? Vous ne saviez pas qu’il existait un volet «unauthorised» à cette belle période de l’histoire de l’émancipation du monde? Hélas, oui. Mais le producteur a un gros défaut : il est croyant. Chrétien catholique, plus précisément. Comme ses collègues protestants, il en est réduit à tourner des films en

  • Journal d’un vieil homme de Bernard Émond

    Ceux qui fréquentent les salles de cinéma ont vu, au cours des quinze dernières années, la figure de Bernard Émond se détacher nettement de l’horizon du film québécois. Horizon plus ou moins dominé par les familles éclatées, les crises de la quarantaine, les jeunes artistes à l’identité sexuelle ambivalente, les road trips dans l’Ouest canadien et les personnages quelconques désireux d’échapper à leur routine pour s’épanouir librement dans leur quelconquitude. Il faut dire que, dans ce contexte, passer pour un cinéaste de grand fonds n’avait rien d’une tâche colossale. Il suffisait de dire quelque chose qui n’équivalût pas exactement au

  • Le destin de l’Église dans le monde moderne

    On entend souvent dire que l’Église est inadaptée au monde moderne. À moins de sous-entendre par là que l’Église a un quelconque «retard à rattraper» sur le monde moderne – idée aussi banale qu’insignifiante –, c’est exact. Le monde moderne a tenu son pari de se construire contre elle. N’est-il pas l’aboutissement d’une philosophie – celle des Lumières – qui s’est édifiée contre l’Église (contre signifie à la fois en opposition à et en prenant appui sur) tout en retenant une bonne partie de son enseignement, de sa morale, de ses valeurs ? En ce sens, il n’est pas exagéré de

  • Photo: Muriel Barbery - wikimedia (CC)Photo: Muriel Barbery - wikimedia (CC)

    Aux orphelins de la grâce ou La vie des elfes

    Quand on aime un auteur et son écriture, la manière dont il nous conte les récits, ou pour mieux le dire, quand il nous raconte l’Histoire, nous sommes prêts à attendre. Il vaut mieux une belle histoire attendue que mille histoires précipitées et superflues. C’est de cette manière que j’ai accueilli le nouveau roman de Muriel Barbery, La vie des elfes, paru neuf ans après de L’Élégance du hérisson. Ce qui est toujours surprenant c’est que dans ce livre nuancé et exquis, il faut prendre du temps non pas seulement pour lire – ce qui signifie déjà beaucoup dans notre

  • Les années faciles

    En compagnie de Julien Green (1900-1998) – Lecture des Années faciles. Journal 1926-1934. J’ai terminé récemment la lecture du livre Les années faciles (1926-1934), qui constitue le tome I « officiel » du Journal de Julien Green. Le vrai tome I, couvrant de façon très lacunaire la période 1919-1924 (lacunaire à cause du genre, mais aussi parce qu’il n’est qu’un vestige remonté à la surface à la fin des années 80), n’a été publié qu’en 1993, chez Fayard, sous le titre On est si sérieux quand on a 19 ans. On découvre, dans les pages de ce vrai commencement, un jeune homme

  • Laissez donc vivre Séraphin, viande à chien!

    Un texte de Charles-Valentin de la Roche-Jagu Défense de Claude-Henri Grignon, auteur d’Un homme et son péché Quelques esprits insolvables ont fait la semaine dernière des heures supplémentaires dans les soutes à charbon de la misère intellectuelle. L’occasion leur en a été fournie par l’annonce d’une nouvelle télésérie adaptée d’Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon qui sera diffusée cet automne sur la chaine de Radio-Canada. Radio-Canada réactualisant l’œuvre d’un catholique de droite ! Il n’en fallait pas plus pour que les transports d’indignation de nos progressistes paralysassent l’autoroute des lieux communs. Même Serge Bouchard, l’anthropologue au chapeau d’explorateur qui a

  • Photo: Une partie de l'installation de Christian Boltanski - tirée de YoutubePhoto: Une partie de l'installation de Christian Boltanski - tirée de Youtube

    Personnes

    Mis à jour le 15 juillet 2021. Alors que dans son dernier billet, Florence Malenfant abordait l’épineuse question de l’art performance, cette fois-ci elle réfléchit sur l’installation en art contemporain. Parce qu’en plus d’être complexe, l’art contemporain est un sujet intarissable, composé de plusieurs facettes. Analyse de l’installation Personnes, de l’artiste Christian Boltanski. L’installation, qu’est-ce que c’est ? En fait, les artistes s’appropriant cette forme d’art créent généralement des œuvres qui investissent l’ensemble d’un espace donné avec (ou parfois sans) des structures plus ou moins grandes, accompagnées ou non de sons, d’odeurs, ou d’autres éléments stimulant les sens. Tout cela dans

  • Ces saints qui n’ont pas connu Dieu

    Une réflexion sur le film Whiplash de Damien Chazelle. (2014) Le film est acclamé par les critiques, mais comme souvent pour les mauvaises raisons. On aime la musique, la direction, le jeu des acteurs. On retient une critique des enseignants abusifs, et en même temps, sans trop y voir de contradictions, on applaudit la quête de l’excellence dans un monde de médiocrité. Whiplash est l’histoire d’un jeune musicien de jazz (Andrew) et de son professeur (Fletcher), tous deux prêts à tout pour laisser leur marque en passant sur cette terre. Mais Whiplash ne parle ni de Jazz, ni de pédagogie,

  • Lysandre MénardLysandre Ménard

    Lysandre Ménard: de musique, de rigueur et de bonnes sœurs

    Elle n’a que 21 ans, et on dirait qu’elle est née dans un bénitier. Lysandre Ménard, la révélation du film de Léa Pool La Passion d’Augustine, n’a que de bons et de beaux mots à l’égard des religieuses qui l’ont formée, éduquée, inspirée… et fait transpirer! «Dès mon plus jeune âge, à l’École Sainte-Anne, j’étais entourée de sœurs! Je n’ai pas un regard critique sur elles! Je n’ai que du respect pour les Sœurs de Sainte-Anne et tous les religieux que j’ai vus dans ma vie. Que du bon monde! Et je dirais que toutes les personnes qui ont gravité

  • La perpétuité agaçante ou l’éternité bienheureuse

    Le film Éternelle Adaline vu par Édouard Shatov, a.a. Comment vivre si vous restez perpétuellement jeune? À une époque où la majorité de nos contemporains sont fascinés par la jeunesse perpétuelle, effrayés par la vieillesse, le film Éternelle Adaline (The Age of Adaline, réal. Lee Toland Krieger, sur nos écrans depuis le mois d’avril) questionne profondément et fait passer au crible de la critique une telle attitude. Tout d’abord, le film nous raconte l’histoire d’amour entre Ellis Jones et Adaline Bowman, une femme habitée par le mystère. À cause des phénomènes naturels successifs (il n’y a rien de mystique ou surnaturel

  • Photo: fotoliaPhoto: fotolia

    Des aveugles juchés sur des épaules de géants

    25 remarques désobligeantes sur le temps qu’il fait 1. L’amour transforme la contingence d’un être en une nécessité. 2. Seule vaut l’esthétique qui vise un au-delà de l’esthétique. 3. Sans Dieu, il n’y a ni blasphème, ni péché, ni transgression. Dussent-ils s’en aviser, la plupart des artistes et littérateurs contemporains se retrouveraient aussitôt sans emploi. 4. Mieux qu’aucune autre, la musique jazz possède la faculté d’embourgeoiser n’importe quelle atmosphère. 5. Aujourd’hui, est qualifié d’« érudit » quiconque possède un viatique intellectuel d’une douzaine de livres. 6. Le démocrate est « un homme comme tout le monde ». C’est pourquoi il a le droit de

  • Photo: Pixabay (CC)Photo: Pixabay (CC)

    La quête à travers l’art

    L’art visuel contemporain paraît vide et dénué de sens aux yeux de plusieurs, particulièrement chez les croyants. À l’inverse, la recherche de sens existentielle vers une transcendance et le témoignage de foi chrétien par l’art sont vus comme suspects  – voire inquiétants – aux yeux des habitués du milieu. Au Québec, toute démarche créative en ce sens est quasi de facto disqualifiée. On donne par contre la chance à l’occasion à certains artistes non-croyants d’aborder ces questions, pour autant que leurs œuvres  – et surtout leur démarche en général – ne prennent pas trop parti pour la religion. Stéphanie Chalut

  • Photo: Pixabay (Desertrose7 - CC)Photo: Pixabay (Desertrose7 - CC)

    L’art contemporain et les cathos

    Les catholiques sont-ils réfractaires de facto à l’art contemporain? Y a-t-il une place pour la tradition dans la modernité avancée? Il y a quatre ans, à pareille date, dans un article intitulé Peace Christ: de l’affaire Serrano au mystère de Pâques, l’écrivain et philosophe catholique Fabrice Hadjadj réagissait à la controverse d’Avignon (1) en ces mots: Indubitablement, nombreux sont les catholiques ignorants de l’art contemporain: ils oscillent entre un rejet en bloc et un accueil sans discernement. Nostalgie académique, qui passe à côté du temps présent; ouverture à tout vent, qui interdit l’hospitalité véritable. Un des motifs de cette ignorance

  • La passion d’Augustine

    Un texte de Stefany Paulin-Gagné Commentaire d’une jeune Québécoise à une réalisatrice Suisse sur une période que ni l’une ni l’autre n’ont vécu. Du moins, pas directement. La réalisatrice Léa Pool (Anne Trister, À corps perdu, Emporte-moi) tente de nous transporter dans le Québec des années soixante, un Québec qui bégaye la période post-Vatican II, qui s’affirme mal qui cherche et qui se plante. Si la Passion d’Augustine eut été un éloge de la vie religieuse traditionnelle, au départ l’ambiance était très réussie, voire saisissante, les religieuses (en habit) respirent cette époque ; le bonnet blanc, le voile noir qui le

  • Photo: Julie Landreville (tirée de Facebook)Photo: Julie Landreville (tirée de Facebook)

    Félix, Meira, les Juifs et moi

    Félix et Meira, du réalisateur Maxime Giroux, s’est attiré une pluie d’éloges tant ici qu’à l’étranger. À travers la critique que notre blogueuse Stéphanie Chalut fait de ce film, on peut lire une réflexion plus large sur la place des femmes dans la religion. Les Juifs et moi En 1996, alors que j’étais en première année de baccalauréat en arts visuels à l’UQAM, je m’étais mise dans la tête de réaliser un projet photographique sur les religions autres que la mienne. Allez savoir pourquoi, les seules que j’avais retenues au final étaient le bouddhisme et le judaïsme. Sans doute était-ce

  • À la défense de Christian Grey

      On n’arrive pas à Dieu à toutes les époques par le même chemin. – Nicolás Gómez Dávila   Je voudrais ici me faire l’avocat de ces 50 nuances de Grey dont je n’ai, à mon grand désarroi, jamais lu une page. Question de gout: le genre « Marquis de Sade pour petites princesses » n’a jamais été ma tasse de thé. Il est de bon ton aujourd’hui d’affirmer qu’on ne peut parler d’une œuvre sans l’avoir lue. Pourquoi accorder autant d’importance à l’activité de lecture? En fait, on peut parler d’une œuvre qu’on n’a pas lue pour la même raison qu’on

  • À propos du nouveau Houellebecq

    Comme plusieurs, j’avais déjà pris la peine de réserver mon exemplaire du fameux livre de peur de me retrouver au milieu de ce que j’imaginais être un chaos dans cette librairie au coin de la rue Ste-Catherine et St-Denis. « Si j’étais vous, je réserverais ma copie, parce que jeudi, il risque d’avoir pas mal de monde dans le magasin », m’avait dit l’une des employées. Curieux ? Je l’étais, sans aucun doute. Comment ne pas l’être après tous ces tragiques événements qui nous ont secoués ces derniers mois ? De St-Jean-sur-Richelieu au parlement à Ottawa puis, chez nos cousins français avec cet attentat

  • Hipsters chrétiens

    Un album chrétien qui sonne de notre époque? Des paroles qui parlent de la joie de se confier en Dieu, d’être disponible pour lui et de la fête à laquelle il nous invite dans son Royaume? Eh bien, chers mélomanes pieux, Tim Neufeld offre quelque chose du genre avec son tout dernier album. L’auteur-compositeur-interprète canadien et chrétien, de surcroît, est accompagné par son groupe des Glory Boys. Ensemble, ils jouent dans un style country-pop des chants de louange et même un psaume! Les 10 titres de l’album invitent à rendre grâce et témoignent du party auquel nous sommes tous conviés.

  • Nonnes et téléréalité – Une critique de The Sisterhood: Becoming nuns

    Un texte de Stefany Paulin-Gagné Récemment sur les internets américains c’était la grosse affaire. Une nouvelle télé-réalité sur de belles jeunes filles qui entrent au couvent. Le projet: discerner pendant 6 semaines dans plusieurs couvents, dont un monastère carmélite. À première vue, l’opinion qu’on s’en fait ne peut pas être nuancée, c’est soit blanc ou noir. Soit on se range du côté des optimistes et l’on voit en toutes tentatives d’évangélisation de bonnes intentions. Ça se fait. Soit on se range du côté des réticents, et l’on y voit une provocation et une méconnaissance incroyable du parcours de discernement. Ça se

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