Dossier spécial

Articles, analyses, émissions : découvrez notre dossier complet sur le pape François et son impact sur l’Église et le monde.

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  • Photo: Unsplash - CC.

    Vie ou mort du regard chrétien de Rina Lasnier? [2/3]

    Un texte d’Émilie Théorêt « Tant d’originalité confond, surtout à un moment de l’histoire canadienne où la religion, apparemment bien installée dans ses routines séculaires, est à la veille de perdre beaucoup de son importance et de ses privilèges. » – André Brochu Le Verbe  vous propose une incursion en trois temps dans l’univers de l’écrivaine Rina Lasnier. Afin d’apprivoiser cette œuvre majeure de l’histoire littéraire québécoise, une première partie s’attache à la trajectoire de l’auteure, une deuxième permet d’apprivoiser son écriture à travers quelques textes, alors qu’une dernière offre une analyse de l’œuvre. Dans la première partie de cette série d’articles sur l’écrivaine québécoise

  • r07_petiteeconomie_abeauféray

    Du bio plein le panier

    L’été est là, saison des récoltes! Il est encore temps de s’inscrire pour recevoir des paniers de fruits et légumes locaux. Mais pourquoi acheter ses légumes en panier plutôt qu’à l’épicerie? 1) Ils sont très frais et de très bonne qualité. 2) Ils sont tous locaux, ce qui diminue le transport des aliments et leur transformation. 3) S’ils sont bios, ils sont moins chers qu’en épicerie. 4) Cela soutient directement des fermiers et dynamise l’économie locale. 5) Cela nous rappelle la saisonnalité des produits. 6) Cela nous fait découvrir des fruits et légumes très variés. Voici quelques organismes qui gèrent la distribution de paniers durant

  • Denys_Arcand

    Arcand et Bergoglio: même combat

    La dernière fois que je suis allé au cinéma, c’était pour voir Le pape François : un homme de parole. Juste avant le film, on présentait la bande-annonce du plus récent opus de Denys Arcand. Un collègue m’avait d’ailleurs signalé de manière dubitative que la bande-annonce de La chute de l’Empire américain précéderait le programme principal. Et moi j’avais rigolé un peu : «Bah quoi? Le pape François et Denys Arcand dénoncent tous les deux la même affaire après tout : l’hégémonie de l’argent!». Je suis ressorti du documentaire de Wim Wenders avec un sentiment plutôt étrange. Alors que la première moitié du

  • À l'arrière, le mont Saint-Grégoire, près duquel l'auteure Rina Lasnier a grandi (photo: Wikimedia-CC).

    Il faut ressusciter Rina Lasnier [1/3]

    Un texte d’Émilie Théorêt Le Verbe  vous propose une incursion en trois temps dans l’univers de l’écrivaine Rina Lasnier. Afin d’apprivoiser cette œuvre majeure de l’histoire littéraire québécoise, une première partie s’attache à la trajectoire de l’auteure, une deuxième permet d’apprivoiser son écriture à travers quelques textes, alors qu’une dernière offre une analyse de l’œuvre. Rina Lasnier est née en 1910 à Saint-Grégoire d’Iberville. Elle grandit au sein d’une famille aisée et ouverte sur les arts. Marchand de profession, son père est aussi violoniste à ses heures. Pour sa part, la jeune Lasnier pratique le violon et le piano. Quant à

  • L'Apparition_photo_8

    L’apparition: les preuves à l’épreuve

    L’intérêt pour le catholicisme au cinéma est bien réel depuis quelques années et c’est au tour du réalisateur français Xavier Giannoli de nous proposer un film aussi réaliste qu’énigmatique, L’apparition, qui sortira le 20 avril prochain au Québec. Jacques Mayano (Vincent Lindon), grand reporter pour un quotidien français, revient du Moyen-Orient où il vient de perdre son meilleur ami et collègue. Devenu en partie sourd à cause d’une explosion, il se mure chez lui, abattu et fragile. C’est alors qu’il reçoit un mystérieux coup de fil du Vatican. On l’informe qu’une jeune femme de 18 ans, Anna, vivant dans le

  • Photo: Pixabay - CC.

    Une parcelle de perfection

    On dit que la perfection n’est pas de ce monde, mais il y a parfois de ces chocs esthétiques qui vous renversent et vous donnent à gouter un peu de cette perfection. J’ai vécu quelques-uns de ces moments dans ma vie. Voici celui de l’année 2000, que j’ai choisi de vous présenter dans le contexte de la Semaine Sainte. J’ai 24 ans. Je suis dans mon logement de la rue Saint-Joseph à Montréal. C’est un soir d’hiver ou de printemps, je ne me souviens plus. Comme souvent, dans ma chambre, je vaque à mes occupations, en écoutant la désormais défunte

  • gardiennes

    L’angle mort de la guerre

    Avez-vous déjà vu un film de guerre sans fusil? Un film de guerre dont les personnages principaux sont des femmes? Voyez le plus récent film de Xavier Beauvois (réalisateur français qui nous a donné Des hommes et des dieux) et vous pourrez répondre à l’affirmative. Les Gardiennes est une adaptation du roman du même titre paru en 1924, de l’auteur goncourisé Ernest Pérochon. L’histoire se déroule entre 1914 et 1919, en pleine guerre. Les hommes ont quitté femmes, enfants et terres pour partir au front. À la ferme Le Paridier, la matriarche Hortense (Nathalie Baye) s’éreinte à poursuivre l’exploitation de

  • bernanos

    Georges Bernanos dans le voisinage de la Sainte Vierge

    Il y a cent trente ans aujourd’hui naissait Georges Bernanos (1888-1948). Le cinq juillet prochain, nous soulignerons le soixante-dixième anniversaire de son entrée dans «la Maison du Père». Ce sont là deux excellentes raisons d’examiner, pour la simple joie de l’intelligence et du regard, quelques-unes des scènes de son enfance, de son adolescence et de sa jeunesse, puis du début de sa vie adulte. Cela nous permettra de nous rappeler au confluent de quelles influences intellectuelles, morales et spirituelles a grandi celui qui trouva très tôt dans le catholicisme, non seulement le sens de la vie, mais «la vie même».

  • Photo: Facebook/Le Trident

    Le mal comme une soupe au poisson

    – Je m’appelle Gabriel, ça veut dire homme fort de Dieu. C’est biblique. – Tes parents étaient religieux?  – Non, ma mère était athée, marxiste. Ils aimaient le nom, c’est tout.  * La pièce de théâtre Quand la pluie s’arrêtera, présentée cet hiver au théâtre du Trident, nous a fait voyager tranquillement au cœur de l’insolente et irrésistible puissance du mal. Certains y ont vu une « grande pièce environnementale ». C’est, je crois, en limiter beaucoup la portée. J’y vois bien plus une métaphore sur l’impossibilité de se dérober aux blessures du passé, aux cicatrices du temps, plutôt qu’au temps qu’il

  • confession

    La Confession: Là où la lumière passe

    Contre toutes attentes, Nicolas Boukhrief sort cette année au cinéma (le 9 février au Québec) La Confession, une nouvelle adaptation libre du même roman à succès de Beck. Léon Morin, prêtre est un roman largement autobiographique écrit en 1952 par Béatrix Beck et ayant été couronné la même année par le prestigieux prix Goncourt. Une première adaptation cinématographique, consacrée chef d’oeuvre par plusieurs,  nous a été donnée par Jean-Pierre Melville en 1961, mettant en vedette Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva. Trente ans plus tard, à l’aube des années 90, une nouvelle mouture est réalisée pour la télé française. L’histoire n’a de cesse d’inspirer

  • Les complexes du nom

    Une intéressante coïncidence a voulu que deux films présentement à l’affiche abordent différemment, mais de manière complémentaire, ce que je pourrais appeler le complexe du nom. Derrière la moquerie d’une foi de surface et l’apologie d’un amour puéril, ces deux films dévoilent un enjeu profondément chrétien : l’acceptation ou le rejet de la filiation. Le dernier film de la jeune Greta Gerwig, Lady Bird, est l’histoire classique d’une adolescente qui veut tuer sa mère. Christine (interprétée avec brio par Saoirse Ronan) traduit son complexe d’Œdipe par le refus de son nom (choisi par sa mère) et décide de se rebaptiser elle-même

  • Clio, détail de L'Allégorie de la peinture, par Vermeer (1666) - Wikimedia CC.

    Clio et ses ombres

     Colui è morto che non si fè discepolo, che non segue il maestro; e questo vilissimo è quello. Il est mort celui qui ne se fait pas disciple, qui ne suit pas de maitre, celui-là est très vil. – Dante, Il Convivio, IV. Une méditation sur l’histoire, voilà ce que Michel de Jaeghere propose dans son ouvrage La compagnie des ombres sorti en 2016 aux éditions Les Belles Lettres. Le sous-titre « À quoi sert l’histoire ? » révèle le souci de l’auteur et la question qu’il tente d’éluder par l’entremise de sa méditation panséculaire. Avec un style admirable et une probité

  • samuelplante

    Sam te parle droit dans les yeux

    C’est un gars bien de chez nous. Il s’appelle Samuel Plante, ou Sam pour les intimes. Il a 25 ans, a créé sa chaîne YouTube en septembre passé et vient de dépasser les 5000 «j’aime» sur Facebook. Il parle avec aisance, dynamisme, conviction, intelligence et humour d’un sujet on ne peut plus déconcertant, voire dépassé et ridicule pour plus d’un Québécois : Jésus-Christ. J’entends déjà certaines de vos réactions. Eh oui! Sam vulgarise sur le Christ avec audace, ou comme j’aime le dire souvent, de manière frontale et décomplexée. Et vous savez quoi? C’est drôle, c’est bien réalisé et ça fait

  • Cherchez la femme

    La femme qui verse du parfum sur la tête de Jésus dans l’Évangile de Marc, qui est-elle?  Le disciple bien-aimé de Jésus, si ce n’est pas Jean, qui est-ce?  Pourquoi Judas a-t-il trahi Jésus?  Et, comment  expliquer que la riche Romaine Lydie se convertisse au christianisme et soutienne par tous les moyens la nouvelle communauté des disciples du Christ de la ville de Philippes? Si vous croyez que toutes ces questions ne sont pas reliées et que tous ces personnages du Nouveau Testament n’ont aucune relation entre eux, vous vous trompez outrageusement! Ces questionnements et ces personnages, et plus encore, apparaissent dans

  • Catherine Dorion, pendant une représentation de Fuck toute (crédit: Cath Langlois Photographe).

    Toute est dans toute

    « Ainsi, dit Dieu, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche ». (Ap 3, 16) Fuck toute, c’est la proposition d’éteindre la lumière, d’entrer en soi… et de recevoir un coup de poing su’a yeule. Après une série de représentations à guichets fermés, en 2016, Catherine Dorion, Mathieu Campagna et comparses chauffent de nouveau les planches de Premier acte. Rompant avec la tiédeur ambiante – pas tant celle de la mi-saison que celle de nos compromis, de nos médiocrités collectives –, ils écorchent, ils arrachent, ils scratchent l’épaisse couche de

  • L’heureuse réunion des brulots

    L’événement le plus considérable de cette rentrée littéraire est sans conteste la publication des Essais et pamphlets de Léon Bloy (1846-1917) dans l’excellente collection « Bouquins » des éditions Robert Laffont. Cette parution vient souligner de belle manière le centenaire de la mort du Mendiant ingrat, en plus de combler une importante lacune éditoriale. En effet, les œuvres de Bloy s’avéraient jusqu’ici difficiles à trouver ; plusieurs volumes certes avaient déjà été publiés ici et là, mais souvent chez de petits éditeurs français, dans de faibles tirages et dans des éditions de qualité très inégale auxquelles le public québécois avait rarement accès.

  • Vivre à petit feu

    La scène du théâtre Premier Acte ouvre ses planches sur l’immensité des paysages islandais pour présenter Hypo, une pièce qualifiée de « huis clos dans le grand dehors ». Sans jamais pour autant se sentir à l’étroit, le spectateur assiste au funeste sort de cet homme qui a choisi de mettre en scène sa mort. La pièce commence sur des airs de road movie, trame sonore folk nostalgique à l’appui. Puis, une rencontre fortuite, presque naïve, entre deux jeunes adultes. La spontanéité de la scène nous fait d’ailleurs beaucoup sourire. Ces deux personnages, dont les chemins improbables se croisent en Islande, décident

  • Photo: Les Films Séville.

    Montréal n’est pas Hochelaga

    Quand un producteur de films évoque un film de « réconciliation », je suis très très inquiet: je me sens déjà asphyxié par les miasmes idéologiques des bons sentiments frelatés, et quand il surenchérit en évoquant une « musique grandiose » je pressens que l’enfumage sera complet. – Citation de Bruno Lalonde, internaute facebookien. J’ai assisté récemment à la première du film Hochelaga : Terre des âmes du cinéaste François Girard, film qui se veut une réinterprétation de l’histoire de Montréal sous l’angle de la spiritualité amérindienne. Moi qui aime beaucoup la période de la Nouvelle-France, j’avais été d’emblée attirée par

  • Le miraculé, la martyre et le prodige

    Le 15 septembre dernier, grâce au Festival de cinéma de la ville de Québec, a eu lieu au Palais Montcalm une projection que l’on pourrait qualifier de miraculeuse. La Passion de Jeanne d’Arc, film muet réalisé en France par Carl Theodor Dreyer en 1927, aurait très bien pu ne jamais être diffusé aujourd’hui. En effet, il faut savoir que la copie originale du film a d’abord été censurée, puis perdue dans un incendie. Le réalisateur s’était alors acharné à reconstituer une deuxième version du film à partir de chutes de pellicule non utilisées, mais cette dernière, une fois finalisée, est

  • La société des prophètes disparus

    Il y a peu, quelqu’un commentait depuis la France, et par le truchement de Facebook, la deuxième partie de mon Dialogue avec Thierry-Dominique Humbrecht. En soi, qu’une publication du Verbe capte un instant l’attention d’un lecteur d’outre-Atlantique est une bonne nouvelle, car nous aimons bien, à la revue, que nos articles prennent le large. Mais c’est une apostrophe que m’a value mon travail et non des fleurs. Il me faut donc répondre aux critiques. Celles-ci se résument à trois choses : j’aurais fait montre d’arrogance en condamnant de façon indistincte tous les catholiques (de France) qui nous ont précédés et qui

  • Chansons terribles à la radio

    A terrible song on the radio, baby what else is new. We don’t deserve Love, Arcade Fire Les artistes, les musiciens en l’occurrence, génèrent-ils l’esprit du temps dans lequel ils vivent ou sont-ils les paratonnerres de celui-ci ? Un peu les deux à la fois pourrait-on dire. N’empêche que l’heure est à la déconstruction des illusions. Même si, sur le plan musical, le 20e et le 21e siècle n’ont cessé de proposer de nouveaux genres, les textes continuent de s’inscrire dans la postmodernité, dans la critique d’un monde qui, à certains égards, semble s’effondrer. Sombrent-ils pour autant toujours dans le

  • Photo: Guillaume Morin

    Tabarnak: blasphème ou coup de génie?

    Présenté dans le cadre du Festival Montréal Complètement Cirque, le dernier spectacle du Cirque Alfonse s’intitule Tabarnak. Avant même que le spectacle ne commence, le titre semble donner le ton. Et lorsque l’on réalise que l’action se déroule dans le cœur d’une église devant un vitrail géant qui domine la scène avec des personnages en habits de curé, on se dit que la messe est dite! Cependant, dès le début de la performance, le spectateur est invité à réfléchir et il se pose la question suivante : pourquoi, en 2017, aller puiser dans le catholicisme l’inspiration nécessaire à la création d’un

  • Les Sanctuaires du fleuve: un parcours touristique divin!

    Cinq lieux de culture patrimoniaux, certains grandioses, d’autres plus sobres, sont proposés dans un parcours à la fois spirituel et culturel qui longe la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le départ se fait dans le Vieux-Varennes, lieu de naissance de sainte Marguerite d’Youville. Son tombeau se trouve dans la chapelle funéraire située dans le croisillon du transept gauche de la basilique mineure Sainte-Anne-de-Varennes (1887). Plusieurs pièces uniques sont à découvrir: le tableau dit miraculeux de Sainte Anne, les onze statues dominant le chœur, la cloche noire (1693) provenant de la maison-mère des Sœurs de la charité de Montréal. À côté,

  • Couche jetable ou couche lavable?

    [Économie: du grec oiko (foyer, maison) et noria (gestion, administration). Vu comme cela, on réalise que l’on n’est pas très loin de l’écologie. D’après l’encyclique Laudato Si’ du pape François, l’écologie intégrale consiste d’ailleurs à cultiver toutes les dimensions de notre vie (économique, spirituelle, relationnelle, naturelle, etc.).] * L’arrivée du premier enfant est synonyme de nombreux apprentissages. L’un d’entre eux est le changement de couches! Mais quelle couche utiliser: lavable ou jetable? Petit horizon des différences entre ces couches, pour choisir en toute connaissance de cause. D’un point de vue économique, les couches lavables sont manifestement plus intéressantes que les couches jetables. En effet, il faut

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