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Septembre-Octobre 2025

Louis-Jean Cormier
  • Bitcoin

    Je l’avoue, ce mot me choque. Sans doute est-ce à cause de sa première partie: bit. Je n’aime pas qu’on dise «bit». Bit est plus et même moins que vulgaire. Bit vient de l’informatique. Son homophonie pourrait le rendre convenable: la bitte renvoie soit au terme d’argot qui désigne l’organe sexuel masculin, soit au terme de marine qui se rapporte au billot de fonte autour duquel sont enroulées les amarres.

  • Les grands arbres

    Notre gros bâtard d’érable est tombé. Je ne dis pas bâtard pour l’insulter, on ne doit jamais rire des morts. Je dis bâtard parce que c’était, semble-t-il, un érable à Giguère; une essence banale qui pousse comme de la mauvaise herbe. C’est arrivé le soir de la Saint-Jean. Grosse tempête. Autant de feuilles d’érable qui s’effondrent au sol sous un vent de fête nationale québécoise… certains pourraient y voir un présage. J’y ai surtout vu un soleil caniculaire de fin d’été qui plombe franc sud, sur les heures ouvrables.

  • Frédéric Lenoir et le grand retour des stoïciens

    C’est tout à fait serein, malgré l’heure de retard de son train, que Frédéric Lenoir apparait dans la gare du Palais, sourire chaleureux aux lèvres. De passage à Québec, il présente une conférence en lien avec son plus récent livre, Le rêve de Marc Aurèle. Alors que le stoïcisme du célèbre empereur romain connait un regain de popularité dans certains milieux, l’écrivain français accepte de nous parler, impassible malgré les travaux qui encombrent les lieux.

  • La repentance d'Ulric Riverin

    «Waseskun est un mot de la nation crie désignant le moment spécifique où, après une tempête, les nuages se dissipent et font place de nouveau au ciel bleu et aux premiers rayons de soleil», explique Ulric Riverin. Sur scène, guitare à la main, c’est ainsi qu’il introduit une composition inspirée de son histoire. Alors que sa conscience est assombrie depuis longtemps par la haine et la culpabilité, c’est à la cour, devant une juge, que le calme se fait. Ulric nous raconte ce qui le pousse à assumer une inconduite sexuelle, au moment où il s’apprête à en être acquitté, mais, surtout, comment la vérité le rend libre de regarder le ciel à nouveau.

  • Des surplus pour nourrir tout le monde

    Salaire minimum insuffisant, loyer prohibitif, panier d’épicerie inabordable: se nourrir convenablement devient pour certains un combat de tous les jours. À Rivière-du-Loup, le Carrefour d’Initiatives Populaires (CIP) - qui propose chaque semaine un repas gratuit et un sac de denrées à faible cout - doit s’adapter aux besoins croissants. C’est de cette nécessité que nait, au sein du CIP, l’initiative Escouade Alimenterre, dédiée à la récupération alimentaire.

  • La religion à l’école

    Je suis une animatrice de pastorale heureuse de retrouver son poste au secondaire, dans un contexte où des coupes majeures affectent l’ensemble du réseau de l’éducation. L’établissement qui m’emploie n’est pas épargné, mais j’imagine que nous avons davantage de marge de manœuvre que nos voisins du public.

  • Louis-Jean Cormier à l’école de l’abandon

    D’abord comme chanteur du groupe Karkwa, puis à travers une carrière solo couronnée de succès, Louis-Jean Cormier impose sa marque sur le paysage musical québécois depuis plus d’un quart de siècle. Récemment, il s’ouvrait sur la quête spirituelle qui le pousse à réfléchir aux grandes questions, comme la vie, la liberté, le bonheur. Le Verbe est allé à sa rencontre au lendemain de la présentation de son dernier spectacle, Les entretoits, pour un entretien autour des idées qui logent dans le grenier de sa pensée.

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